Résumé : Reinventing Organizations – Frédéric Laloux

Après avoir été ingénieur commercial pendant 10 ans, Frédéric Laloux est devenu coach indépendant en entreprise. Dans son livre Reinventing Organizations, il s’intéresse au fonctionnement de nos organisations. Il constate qu’aujourd’hui, les entreprises sont de moins en moins en phase avec nos attentes et besoins. Néanmoins, des sociétés ‘avant-gardistes’ commenceraient à adopter un nouveau modèle d’organisation. Un modèle porteur de plus de sens et avec lequel les individus pourraient exprimer leur plein potentiel.

Pour ce résumé, composé de 3 vidéos, je synthétiserai :

    • l’histoire et le développement de nos organisations.
    • les caractéristiques des entreprises « avant-gardistes », en synthétisant leurs spécificités communes au niveau de leur structure, leur culture ou leurs méthodes de management… .
    • des conseils pratiques pour appliquer les principes sur lesquels s’appuient ses entreprises.

Vidéos (résumé en trois parties)

Partie 1 :

Partie 2 :

Partie 3 :

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Résumé – Reinventing Organizations

Histoire et Développement de nos organisations

Les 6 premiers stades de développement de la conscience humaine

Pour comprendre le fonctionnement de nos organisations, l’auteur s’intéresser d’abord à l’évolution de la conscience humaine. Il y aurait 7 stades de développement. Par ordre chronologique, il y a d’abord :

    • Le stade réactif – le paradigme InfraRouge. Il correspond au stade où nous étions des chasseurs-cueilleurs. Nous avions alors un comportement proche de celui des animaux.
    • Le stade Magique – paradigme Magenta. Il s’agit du moment où nous nous regroupons en petits groupes et tribus. Nous commençons à développer notre capacité de gérer la complexité (assurer notre sécurité, s’approvisionner efficacement en nourriture…).
    • Le stade impulsif – paradigme Rouge. Il correspond à l’étape où l’homme a entièrement développé son égo. C’est-à-dire qu’il a pris conscience qu’il était un être pensant, unique, mortel et qu’il en était de même pour les autres individus. Les Hommes se regroupent alors autour de valeurs communes et forment les premières chefferies et proto-empires.
    • le stade conformiste – paradigme Ambre. À ce stade, nous commençons à planifier et entreprendre des projets sur plusieurs générations. Nous nous dotons de structures et d’organisation stables, aptes à se développer, où chacun a un rôle défini.
    • le stade de la réussite – paradigme Orange. Nous comprenons que le monde n’est pas fait de règles immuables, mais qu’il est un mécanisme complexe dont il est possible d’étudier et de comprendre les rouages et les lois naturelles. Notre philosophie évolue et devient « plus on comprend comment fonctionne le monde, plus on peut réussir ». C’est l’âge de la raison et de la révolution.
    • Le stade pluraliste – paradigme Vert. Il correspond à la bascule vers une moralité universelle. C’est-à-dire que l’important n’est plus uniquement la réussite pour moi et mes proches, mais une réussite collective.
    • Le stade – paradigme Opale

Les organisations de chaque paradigme

Les fonctionnements des Mafias, des gangs de rue et les milices tribales s’appuient clairement sur la philosophie du paradigme rouge. Les hommes se regroupent autour de valeur commune et forment des chefferies. Les organisations du stade rouge peuvent être symbolisées par une meute de loup. Le chef exerce son pouvoir pour garder ses troupes dans le rang. La peur, l’autorité et la division du travail sont le ciment de ces organisations.

En parallèle, les organisations militaires, les organismes gouvernementaux, l’Église catholique ou les écoles publiques correspondent au modèle Ambre. Ces organisations se caractérisent par des structures stables, capables de perdurer dans le temps où chacun à son rôle. Les tâches sont définies au sein d’une pyramide hiérarchique. L’image qui s’en rapproche le plus est celle d’une armée. L’autorité et le contrôle sont des éléments clef ce genre d’organisation. Les rôles officiels et les processus en sont les caractéristiques.

Encore en parallèle, les groupes multinationaux opèrent selon le paradigme de la réussite. Ces organisations ‘Orange’ se caractérisent par l’innovation et la méritocratie. Elles valorisent le rationalisme et se méfient des émotions. Réussite, croissance et profit sont les maîtres mots. Le symbole pouvant être associé à ce paradigme est un mécanisme.

Pour finir, les entreprises mettant l’accent sur l’autonomie, une culture centrée sur les valeurs et la prise en compte de toutes les parties prenantes (comme par exemple SouthwestAirlines ou Ben&Jerry’s) font partie du paradigme vert. La justice, l’égalité, la communauté, la coopération sont des caractéristiques de ces organisations. Elles peuvent être symbolisées par une famille.

L’analyse de l’auteur

Frédéric Laloux constate qu’il n’y a jamais eu autant d’organisations opérant au sein d’autant de paradigmes différents en même temps. En effet :

    • les organisations du stade Impulsif Rouge existent toujours, mais à la limite de la légalité
    • Le Conformisme Ambre est encore fortement présent dans les organismes très hiérarchisés
    • Le paradigme de la Réussite Orange est clairement le paradigme dominant des entreprises actuelles
    • Le pluralisme Vert commence à émerger

L’auteur explique aussi que les changements de paradigme surviennent lorsque notre vision du monde ne permet pas d’apporter de réponse à un défi vital.

La situation actuelle est un excellent exemple. Le paradigme orange (=le paradigme dominant) induit malheureusement « l’innovation folle » et la société de consommation. Nous cherchons la croissance et le profit. Cette philosophie et ce mode de vie engendrent une crise environnementale et une accentuation des inégalités sociales entre les individus… . Pour faire face à ces problématiques, nous voulons des organisations plus juste, plus équitables, plus respectueuses de l’environnement et tournées vers une moralité universelle. Nous délaissons ainsi progressivement le paradigme orange et nous adoptons la philosophie pluraliste verte.

A ce propos, l’auteur ne considère pas le paradigme vert comme la finalité. Selon lui, nous serions aux prémices d’un 7ème stade de développement : le paradigme évolutif Opale.

Le stade évolutif Opale

Pour Frédéric Laloux, ce paradigme correspond à l’accomplissement de soi (le dernier échelon de la pyramide de Maslow), voire même au niveau supérieur, celui de « la transcendance de soi ». Il s’agit de notre motivation à faire avancer une cause qui nous dépasse.

Ce paradigme Opale possède des caractéristiques propres :

    • Maitriser les peurs de l’ego en acceptant l’imprévu, l’échec et l’imperfection…
    • Chercher à « bien vivre »
    • Rester fidèle à ses valeurs
    • Accepter l’adversité, car elle est source de connaissance et de croissance.
    • Faire preuve de sagesse
    • Dépasser l’opposition entre jugement et tolérance
    • Vivre en harmonie avec la nature
    • Rechercher l’authenticité

Structure, mode de fonctionnement et culture des entreprises ‘Opale’

Frédéric Laloux a étudié une douzaine d’entreprises Opale. Pour en citer que quelques-unes :

    • L’entreprise française FAVI – secteur de l’industrie automobile (fonderie) – env. 400 employés
    • L’entreprise néerlandaise Buurtzorg – secteur de la santé (soins à domicile) – env. 10 000 employés
    • L’entreprise américaine Morning Star – secteur de l’agroalimentaire (transformation de la tomate) – env. 400 employés
    • L’école alternative allemande ESBZ

Toutes ces organisations ont un point commun : elles fonctionnent selon le paradigme évolutif Opale qui s’appuie sur 3 avancées majeures :

    • L’autogouvernance
    • L’affirmation de soi
    • La raison d’être évolutive

L’autogouvernance

L’autogouvernance repose sur plusieurs caractéristiques :

    • Il n’y a pas de hiérarchie verticale (hiérarchie de pouvoir). Au sein des entreprises, cela se traduit par la limitation de l’encadrement intermédiaire et des fonctions ‘support’. Les organisations se concentrent là où est créée la valeur. Par exemple la planification, le contrôle qualité, la gestion RH sont limités au strict minimum, car elles n’apportent pas de valeur pour le client.
    • La confiance est au cœur de la philosophie.
    • La gestion des projets est simplifiée. Les entreprises Opale ont tendance à privilégier des groupes de travail volontaire (sans organigramme ni intitulé de poste). Par exemple, dans la société Sun Hydraulics les projets sont menés de façon naturelle et fluide. Les ingénieurs travaillent sur le sujet qu’ils jugent le plus important, le plus urgent et le plus sympa à faire. Il n’y a aucun formalisme (pas de planning, pas de budget, pas de suivi des indicateurs…). Le manuel des salariés de l’entreprise illustre parfaitement cette philosophie. En voici un petit extrait : « comme vous l’avez compris à présent, vous n’avez pas été embauchés pour exécuter les tâches spécifiées par une description de poste. Vous avez été embauchés pour chercher en permanence la tâche la plus créatrice de valeur que vous puissiez accomplir ».
    • Grande d’autonomie. Comme l’a dit Albert Einstein, « Tout ce qui est vraiment grand et enthousiasmant a été créé par des individus qui ont eu la possibilité de travailler
    • La prise de décision se fait généralement grâce à la sollicitation d’avis. N’importe qui peut prendre une décision, cependant, la personne qui décide doit préalablement solliciter l’avis de ceux qui sont concernés par la décision et éventuellement des spécialistes du sujet. Ce mode de fonctionnement serait très efficace pour gérer les achats, les investissements et même les situations de crise. Voici un exemple qui illustre ce concept. Lorsque l’entreprise FAVI a été confrontée à une baisse de ses demandes. Une des solutions envisagées était de se séparer des salariés en CDD. Devant ce choix difficile, le directeur est descendu dans l’usine pour exposer le problème et recueillir des avis et éventuellement d’autres propositions. Finalement, une solution élégante a été trouvée. L’ensemble du personnel a décidé de baisser temporairement leur salaire pour éviter de licencier les personnes en CDD.
    • La Transparence de l’information. Dans les organisations « Opale », les informations et données sont partagées à tous, même les plus sensibles comme les données financières, les rémunérations ou la performance des équipes… 
    • Les organisations « Opale » s’arment de processus de résolution de conflit structuré. L’auteur a observé des processus de résolution quasiment similaires dans les entreprises étudiées. Les problèmes se règlent d’abord entre les personnes concernées. Si aucune solution n’est trouvée, un homologue de confiance intervient pour servir de médiateur. S’il n’y a toujours pas de solution alors il y a une médiation devant un jury.
    • Une grande liberté est accordée pour la définition des rôles et l’allocation des ressources. Par exemple dans l’entreprise Holocracy, quiconque pense qu’il y a lieu de créer, d’amender ou de supprimer un poste peut solliciter une prise de décision sur le sujet. Les salariés ont ainsi une très grande responsabilité.
    • La motivation intrinsèque est le pilier pour la gestion de la performance au niveau des équipes. « Quiconque poursuit un objectif qui a du sens, et qui a le pouvoir de décision et les ressources nécessaires, n’a guère besoin qu’on lui prodigue des paroles d’encouragement ni qu’on surdimensionne ses objectifs. » Comme l’a mis en évidence Daniel Pink dans le livre « La vérité sur ce qui nous motive« , nous sommes motivés d’une part par les récompenses extérieures, mais surtout par le plaisir réaliser une tâche qui a du sens.
    • La rémunération et les incitations financières se basent sur une règle : réduire les inégalités de rémunérations. Pour cela il y a une fixation individuelle des salaires et un contrôle par les pairs. De plus, il n’y a généralement pas de prime, mais une participation aux bénéfices pour tous.

La quête de plénitude (affirmation de soi)

Faire tomber le masque et être pleinement soi-même

L’auteur constate que dans les organisations actuelles, l’Homme a tendance à porter un masque et ne pas être pleinement lui-même. Il aurait tendance à :

    • Séparer sa vie professionnelle et sa vie personnelle
    • Masquer ses émotions par peur qu’elles soient mal interprétées
    • Taire la voix intérieure qui aurait envie de dire autre chose

Ce comportement servirait, avant tout, à nous protéger. Malheureusement, il serait aussi responsable d’un mal-être intérieur puisqu’en agissant de la sorte nous ne sommes pas en phase avec nos désirs intrinsèques. Ce comportement pourrait en partie expliquer pourquoi tant de gens sont insatisfaits de leur travail.

Les organisations « Opale » s’attaquent au problème en mettant la quête de plénitude au centre de leur fonctionnement. Pour nous inciter à être pleinement nous-mêmes, elles s’appuient sur plusieurs principes.

Les principes sur lesquels reposent la quête de plénitude
La maîtrise de l’égo

Maîtriser son égo peut correspondre au fait de prendre de la distance avec notre besoin d’avoir raison afin de pouvoir entendre et respecter le point de vue d’autrui. Cela passe par le fait de faire la distinction entre nos pensées (ce qui se passe dans notre tête) et nos comportements (ce que l’on dit ou fait).

Promouvoir l’humanité au travail

Les organisations « Opale » proposent généralement :

    • des formations sur les valeurs et les règles de base de la société
    • des temps de discussion
    • des réunions ou des journées dédiées aux valeurs
    • des enquêtes de satisfactions annuelles …
Développer des espaces et temps de recueillement

Les entreprises Opale proposent des activités comme :

    • la méditation, la prière ou la marche dans la nature
    • des temps d’introspection en groupe
    • du coaching
 Traiter les problèmes et les conflits.

Pour que nos organisations s’améliorent, nous devons prendre le risque de dire la vérité et apprendre à traverser les conflits qui peuvent en résulter.

Intégrer les préoccupations environnementales et sociales

Les dommages que nous faisons subir à l’environnement deviennent plus qu’une préoccupation intellectuelle. Au lieu de se demander « combien cela va-t-il coûter ? », les organisations « Opale » se posent une question plus profonde et plus personnelle « qu’est-ce qui est juste de faire ? ».

Les sagesses traditionnelles affirment lorsqu’on agit de façon profondément intègre, l’univers entier nous soutient.

Exemples d’application des principes
    • Les horaires fixes sont supprimés pour favoriser l’autonomie
    • Des processus d’intégration centrés sur les valeurs, l’autonomie et la raison d’être évolutive sont mis en place pour aider les nouveaux embauchés à comprendre leur nouvel environnement professionnel et à y naviguer.
    • Les collaborateurs participent à la création d’une culture partagée
    • Du coaching et des ateliers de développement personnel sont proposés pour aider les salariés
    • Les réussites sont célébrées
    • Les feedbacks et le management de la performance sont tournés vers les relations gagnant-gagnant.

La raison d’être évolutive

Pour comprendre ce concept, il est d’abord nécessaire de s’intéresser à la finalité des entreprises selon leur stade d’évolution.

    • Les entreprises au stade Orange peuvent être représentées par le modèle actionnarial. Leur objectif est de générer du profit, réussir, battre la concurrence et être le meilleur. La croissance est la finalité de l’entreprise
    • Avec le modèle pluraliste vert, la finalité de l’entreprise est de se mettre au service de toutes les parties prenantes (et non pas uniquement des actionnaires).
    • Au stade Opale, l’entreprise devient une entité indépendante. Les parties prenantes deviennent les intendants qui œuvrent pour réaliser le projet de l’entreprise. Ainsi, le projet devient la finalité et la raison d’être de l’entreprise.

Pour illustrer la philosophie de la raison d’être évolutive, je vais essayer de reprendre comment elle se traduit sur différents segments.

La concurrence, des parts de marché et de la croissance

Au niveau de la concurrence, des parts de marché et de la croissance, voilà ce que dit le livre : « La réponse est étonnamment simple :  quand une entreprise vit réellement pour son projet, elle n’a pas de concurrents. ». La croissance est nécessaire uniquement si elle permet au projet de se réaliser à une plus vaste échelle. Cependant, la croissance n’est jamais un objectif en soi.

Profit

Les organisations « Opale » se concentrent sur le fait de répondre à un besoin humain. La rechercher du profit passe au second plan et l’argent n’est que le résultat de la valeur créée.

Une phrase de texte résumé bien les 2 principes précédents :« Quand une entreprise a une vision claire de son projet, le monde extérieur vient frapper à sa porte pour lui faire des propositions. » 

Le processus stratégique

Il n’y a pas de processus stratégique dans les entreprises Opale. En revanche, tout le monde a un sens aigu et clair du projet de la société et une vision générale de la direction qu’elle pourrait prendre.

Offre produit et marketing

L’approche marketing est également simpliste. Les organisations « Opale » se contentent de se mettre à l’écoute de ce qui paraît la bonne offre. Le marketing se résume à une formule : voici notre offre. En ce moment, nous sentons que c’est ce que nous pouvons faire de mieux. Nous espérons que cela vous plaira.

Planning, budgets et contrôle

Les organisations « Opale » s’orientent vers des solutions réalistes et des itérations fréquentes. Pour répondre à des problématiques complexes, elles considèrent qu’il suffit d’être réactif et impliqué. Les objectifs, les budgets et le contrôle imposent un cadre qui s’oppose à la recherche d’agilité.

La culture de l’entreprise

La culture correspond à la façon dont les choses se font spontanément, sans qu’on ait besoin d’y penser. Les entreprises Opale essayent de créer une culture très forte. Pour ce faire, elles mettent en place de nouvelles composantes comme :

    • des pratiques qui encouragent les comportements spontanés
    • des figures d’autorité qui donnent l’exemple ….
Une philosophie partagée de tous

La raison d’être évolutive « Opale » doit transparaître à la fois dans :

    • les mentalités et les opinions des individus
    • les comportements
    • les processus et le mode de fonctionnement de l’entreprise ainsi que
    • la culture de l’entreprise

Les conditions et pratiques nécessaires à la réussite des entreprises Opale

2 Conditions nécessaires à la réussite des entreprises Opale

Directeurs et Actionnaires : Incarner la vision Opale

Les dirigeants doivent être un modèle exemplaire de comportement. Ils doivent incarner les trois révolutions Opale (l’autogouvernance, la plénitude et la raison d’être). En ce sens, l’auteur explique que le défi le plus difficile à relever pour les dirigeants est le fait de combattre la pulsion de garder le contrôle. Au même titre que les dirigeants, les actionnaires doivent aussi partager la vision et ses valeurs.

S’appuyer sur des principes simples et justes

2 exemples pour illustrer ces propos :

    • L’entreprise RHD fonctionne autour de 3 postulats centraux :
      • Tout le monde est d’égale valeur ;
      • (sauf preuve du contraire) tout le monde est fondamentalement bon
      • il n’y a jamais une seule bonne façon de résoudre les problèmes qui se posent dans l’entreprise
    • La société Morning Star s’appuie sur deux principes :
      • Les individus n’ont pas besoin d’être forcés ni contraints pour travailler ensemble
      • les individus tiennent leurs engagements.

Des pratiques pour créer une entreprise Opale

Trois pratiques en lien avec l’autogouvernance
    • Inciter à la sollicitation d’avis. Cette pratique est un pilier dans le fonctionnement de l’entreprise FAVI. Dans la 2ème partie nous avons vu que le directeur de l’usine descendait dans l’atelier pour exposer les problèmes et recueillir des avis de tous les salariés. Pour citer un nouvel exemple, les commerciaux de l’entreprise FAVI ont aussi sollicité l’ensemble des opérateurs pour essayer de faire face à une commande imprévue qui ne pouvait à priori ne pas être honorée. Grâce à cette sollicitation d’avis, une solution simple et juste a été trouvée pour satisfaire le client : des volontaires se sont proposés pour travailler le WE sur cette commande. Leur seule condition été de pouvoir compenser les heures supplémentaires travaillées (condition qui a été acceptée).
    • Développer un mécanisme de résolution des conflits. Les entreprises étudiées ont des processus assez similaires. En cas de conflit, une rencontre en tête-à-tête est organisée entre les personnes concernées. Si une solution n’est pas trouvée, un homologue de confiance intervient pour servir de médiateur. Si une solution n’est toujours pas trouvée, la médiation se fait devant un jury.
    • Mettre en place une évaluation des collaborateurs par des pairs et/ou des processus salariaux. Par exemple l’entreprise Holacracy One utilise une méthode de notation originale. Une fois par an, tous les collaborateurs évaluent tous leurs collègues grâce à 2 questions :
      • Cette personne apporte-t-elle une contribution supérieure ou inférieure à la mienne ?
      • Cette personne dispose-t-elle de bons éléments pour m’évaluer ?

Un algorithme compile ensuite les réponses, analyse les résultats et propose un classement sur la contribution des salariés. Les personnes les plus travailleuses et compétentes se retrouvent en haut de la liste et les moins expérimentés gravitent en bas. L’avantage est que le système tient compte de l’avis de l’ensemble du personnel et non pas que de l’avis des managers.

Quatre pratiques en lien avec la plénitude
    • Mettre en place les règles de base d’un espace protecteur. L’entreprise RHD, par exemple, a rédigé une charte des droits et des responsabilités des salariés et des clients. Le document a été coécrit avec tous les collaborateurs de l’entreprise et il est régulièrement mis à jour. Morning star a également mis en place un document similaire appelé les Principes de collaboration.
    • Installer des locaux professionnels colorés, chaleureux et décalés. À l’image des locaux de l’entreprise Zappos (une entreprise spécialisée dans la vente de chaussure en ligne).
    • Proposer un processus d’intégration conséquent. Par exemple chez Sun Hydraulics, les nouvelles recrues (quelques soit leurs rôles) comment par une « tournée de la production ». Elles passent de 1 à 4 mois en usine pour découvrir le fonctionnement au quotidien de l’entreprise.
    • Renouveler les méthodes de réunion. L’entreprise Holocracy a mis en place un processus de décision puissant et structuré. N’importe quel salarié peut créer, amender ou supprimer un rôle dans l’entreprise, pour cela il suffit de l’inscrire à l’ordre du jour d’une réunion. La réunion se déroule alors ainsi :
      • 1 – Présentation de la proposition. La personne à l’origine de la réunion énonce sa proposition et le problème qu’elle tente de résoudre
      • 2 – Clarification. Il y a ensuite une phase de clarification durant laquelle tout le monde peut obtenir davantage d’information
      • Tournée des réactions. Chacun peut réagir à la proposition. À ce stade, les discussions et recherches de solutions sont interdites.
      • Amendement et clarification. L’organisateur peut clarifier et amender sa proposition
      • Tournée des objections. L’objectif est de répondre à la question « Y a-t-il selon vous une raison pour que l’adoption de cette proposition soit nocive ou nous fasse reculer ? S’il n’y a pas d’objection, la proposition est adoptée, sinon il y a une phase d’intégration
      • Intégration. Il s’agit d’une discussion ouverte pour essayer de lever ses objections.
Deux pratiques en lien avec la raison d’être
    • Le recrutement. L’objectif du recrutement est de vérifier si la nouvelle recrue et l’entreprise sont faites pour voyager ensemble. Une pratique de l’entreprise Zappos illustre bien cette philosophie. La société offre 3000 dollars aux nouveaux embauchés s’ils décident de démissionner au cours des 4 premières semaines d’essai. L’idée est qu’il vaut mieux pour tout le monde de ne pas continuer un mariage qui n’a pas de sens. Chose incroyable, la culture de l’entreprise fait qu’il n’y a que 1 à 2% des nouveaux embauchés qui prennent le chèque et s’en vont. De plus si le taux est trop proche de zéro, l’entreprise augmente le montant. Pour l’entreprise, c’est un excellent moyen de mesurer son attractivité.
    • Le rituel de la chaise vide. Il s’agit d’une méthode pour représenter le projet et les intérêts de l’entreprise. Chez Heiligenfeld (un centre hospitalier), les participants d’une réunion peuvent à tout moment faire tinter des cymbales. Les participants sont alors invités à se poser la question : « suis-je au service du sujet de la discussion et de l’entreprise ?»

Conseils pour transformer une entreprise existante

Le premier conseil de l’auteur est de commencer par mettre en place une seule des 3 révolutions pour ne pas provoquer un bouleversement trop brutal.

Créer les conditions de l’autonomie (« self-management »)
    • Choisir un dirigeant qui inspire confiance
    • Allouer du temps à la transition vers l’autogouvernance.
    • Favoriser la transparence de l’information
    • Se préparer à gérer la résistance de l’encadrement moyen et supérieur. Les cadres ont de fortes chances d’être réfractaires à l’autogouvernance, car elle représente une perte de leur pouvoir d’autorité.
    • Supprimer les fonctions supports (service qualité, service planning…)
    • Stimuler l’émulation des collaborateurs. Par exemple, en mettant les équipes au défi de dresser un plan, de se fixer des objectifs et d’établir un budget.
Créer les conditions de la plénitude
    • Créer des occasions pour que chacun puisse faire connaissance avec les autres à un niveau plus profond, car mieux on connaît les autres, plus il est facile d’être soi-même.
    • Définir des valeurs et des lignes de conduite dans le but de créer un espace d’interaction où l’on se sent à l’abri.
    • Faire du lieu de travail un environnement propice au rire, à la créativité et au bien-être
    • Proposer des formations personnelles et collectives sur des thèmes liés à la plénitude
Créer les conditions de réalisation de la raison d’être Évolutive

En fait, la raison d’être évolutive EST le projet de l’entreprise. Or, si ce projet est suffisamment plaisant et attractif, les gens œuvreront pour lui. Pour citer les mots du texte : « Au plus profond de soi, tout le monde rêve d’un travail qui soit au service d’une raison d’être utile au monde ; Tous les processus qui mettent cette raison d’être au cœur de la prise de décision seront très probablement accueillis avec joie même s’ils paraissent étranges au départ. »

Conclusion

Le contenu du livre porte sur de nouveaux modèles d’organisation qui s’appuient sur les principes du paradigme Évolutif Opale.

Nous avons vu dans la première partie qu’il existe plusieurs paradigmes. Ils correspondent aux grands stades de développements de la conscience humaine. À ce propos, le fonctionnement de nos organisations se calquerait sur la philosophie de ces stades de développement.

Suite à l’étude de plusieurs sociétés avant-gardistes opérant selon le dernier paradigme Frédéric Laloux a identifié 3 caractéristiques communes à leur réussite :

    • Elles prônent l’autogouvernance
    • Elles favorisent la quête de plénitude (c’est à dire le fait de s’affirmer au travail et d’être pleinement soi-même).
    • Elles mettent le projet de l’entreprise (= autrement dit sa raison d’être) au cœur de l’équation.

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Résumé : Influence et manipulation – Robert Cialdini

Robert Cialdini est un psychologue américain. Dans son livre, Influence et manipulation, il présente 7 principes fondamentaux sur la psychologie de la persuasion. Pour chacun de ces principes, l’auteur illustre leurs applications/utilisations et parfois leurs dérives.

Pour ce résumé, je vous propose de synthétiser les 7 grands principes en essayant de donner pour chacun d’eux une de leurs applications.

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Les 7 principes

La réciprocité

Qui ne s’est jamais senti obligé d’acheter un produit après avoir reçu un échantillon gratuit de la part d’un vendeur? Plutôt que de passer pour un profiteur, nous préférons retourner la faveur au vendeur en achetant son produit (même si l’échange est inégal).

Proposer un échantillon est une technique de vente qui s’appuie sur le principe de réciprocité. Ce principe sous-entend qu’une personne qui se comporte d’une certaine façon envers nous est en droit d’attendre une attitude similaire de notre part. Ainsi, nous nous efforçons de payer en retour les avantages reçus d’autrui.

L’engagement et la cohérence

« Il s’agit tout simplement de notre désir quasi obsessionnel d’être et de paraître cohérents dans notre comportement. Dès que nous avons pris position ou opté pour une certaine attitude, nous […] réagirons de façon à justifier nos décisions antérieures. »

Par exemple :

Pourquoi certains investisseurs boursiers s’obstinent-ils à garder leur position perdante plutôt que de s’en débarrasser? Cela peut s’expliquer, par le principe de cohérence. L’investisseur achète une action, car il pense faire un bénéfice. Or si sa position est perdante, le fait d’assumer une perte serait incohérent par rapport à l’objectif de gain. L’investisseur préfère donc tenir sa position dans l’espoir que le cours de l’action revienne en sa faveur même si ce n’est pas la meilleure chose à faire.

Dans le domaine du marketing, le principe de cohérence a beaucoup d’applications. C’est le cas de cette technique de vente utilisée par le secteur des jouets :

Un peu avant Noël, des campagnes publicitaires pour jouets sont matraquées à la télévision et dans les magazines. De nombreux parents s’engagent à offrir certains de ces jouets à leurs enfants. Quelques semaines avant les fêtes, les distributeurs créent artificiellement des pénuries de jouets dans les magasins en approvisionnant les rayons en sous-quantité. Ne trouvant pas les jouets en rayon, les parents achètent d’autres jouets pour ne pas priver leurs enfants de cadeaux. Une fois les fêtes passées, les anciennes publicités pour jouet sont rediffusées et attirent l’attention des enfants. Ces derniers rappellent à leurs parents leur promesse d’avant fête. Tenus par leur engament, les parents retournent dans les magasins pour acheter le jouet en question, qui cette fois-ci est en quantité suffisante.

La preuve sociale

Ne pense-t-on pas que les plats servis dans un restaurant bondé sont meilleurs que ceux servis dans un restaurant vide ?

Comme le dit l’auteur : « La vérité, c’est les autres ». En effet, nous avons tendance à juger qu’un comportement est plus approprié si nous voyons d’autres personnes l’adopter. Lorsque nous ne savons pas comment agir, nous nous fondons sur les actes des autres pour décider du comportement à adopter.

De nombreux outils s’appuient sur ce principe de preuve sociale comme les rires préenregistrés qui simulent un fou rire général jusqu’au système de notation et de commentaires sur les différents sites de e-commerce.

L’auteur explique aussi que ce principe induit également des dérives, comme les comportements« moutonniers ». Par exemple, il arrive parfois qu’une agression se produise en pleine rue dans l’indifférence la plus totale. En fait, dans une situation anormale, nous cherchons le comportement à adopter scrutant la foule. Or si tous les autres individus font de même et cherchent eux aussi le comportement à adopter, alors nous tombons dans un état d’impassibilité général.

La perception contrastée

Avez-vous déjà remarqué que lorsqu’on achète un costume, le vendeur nous propose toujours d’acheter une cravate, une chemise ou une ceinture en complément?

En fait, il s’agit d’une technique de vente qui s’appuie sur un principe du contraste. Le vendeur propose délibérément un second article dont le prix est nettement inférieur à celui du premier. Le fort contraste de prix nous incite à acheter le deuxième article. En effet, on peut penser qu’une dépense de 20€ pour un nœud papillon est négligeable par rapport au prix du costume.

Nos perceptions altèrent nos jugements.

La sympathie

En règle générale, nous accédons plus volontiers aux requêtes de personnes qui nous sont connues et sympathiques. Les professionnels de la persuasion s’appuient sur de nombreux facteurs qui affectent notre perception de la sympathie.

L’apparence physique

Il est bien connu que la beauté représente un avantage dans les relations sociales.

La similarité

Nous aimons ce qui nous ressemble.

Les compliments

Nous sommes toujours affectés positivement par un compliment.

Le contact et la coopération

En effet, la familiarité et l’entraide affectent la sympathie.

Le conditionnement et l’association

On a tendance à en vouloir aux porteurs de mauvaises nouvelles, même s’ils ne sont en rien responsables de cette nouvelle. Et inversement, on produit naturellement de l’empathie envers les porteurs de bonne nouvelle.

Pour le facteur de l’association, on peut citer l’exemple du sport et des supporters.

Lorsque notre équipe subit une défaite, on a tendance à s’en dissocier en disant « ils ont perdu ». Alors que s’ils gagnent on s’associe à leur victoire en disant « on a gagné ! On est les champions ! »

Nous jouons délibérément de nos liens avec les gagnants et les perdants pour améliorer notre image aux yeux d’autrui. En affichant les associations positives, en dissimulant les négatives, nous essayons d’accroître l’estime et la sympathie que nous pouvons inspirer.

L’autorité

Nous apprenons depuis notre naissance que l’obéissance aux autorités compétentes est louable et que la désobéissance est condamnable.

Il s’en suit que nous avons pris l’habitude de suivre les recommandations des experts, car ils représentent l’autorité dans leur domaine. On ne remet pas en question la prescription d’un médecin, on exécute les ordres d’un colonel, on obéit aux directives du chef de projet …

Notre obéissance à l’autorité est de façon générale profitable. Cependant, il existe également des dérives. C’est ce qu’a montré Milgram dans sa célèbre expérience.

Article sur l’expérience de Milgram

Quoi qu’il en soit, l’autorité se révèle être une puissante arme d’influence.

Voici un exemple d’application :

Les publicitaires utilisent le principe d’autorité lorsqu’ils associent l’image d’un produit avec celle d’un expert reconnu. Dans cette publicité, la présence du scientifique en blouse blanche valorise la qualité du produit.

La rareté

Notre perception de la qualité d’une chose dépend de sa disponibilité. Voici une technique de vente qui s’appuie sur ce principe :

Mr Toutlemonde se rend en magasin pour acheter un ordinateur. Après avoir identifié un certain modèle, il appelle le vendeur pour lui poser des questions supplémentaires sur le produit. Le vendeur le renseigne et insiste sur le fait que le modèle est très apprécié des clients. À ce propos, il précise qu’il y a de fortes chances que le modèle soit en rupture de stock, car son précédent client a acheté le même modèle. Le vendeur se rend dans l’arrière-boutique pour vérifier la disponibilité du produit. Il revient avec l’ordinateur en question qui, selon ces dires, est le dernier exemplaire qui lui reste. Le vendeur vient d’altérer délibérément la perception de rareté du produit en jouant sur sa disponibilité. La pseudo-rupture de stock impose au client d’acheter le produit immédiatement au risque que le modèle ne soit plus en stock.

Il faut noter que l’idée de perte potentielle joue un rôle considérable dans nos prises de décisions. Nous avons horreur de perdre une liberté qui nous était acquise. À chaque fois que notre liberté de choix se trouve limitée ou menacée, nous y attachons soudain plus de prix, et nous estimons davantage les biens qui y sont liés.

Conclusion

Les 7 principes fondamentaux de la psychologie présentés dans le livre sont : la réciprocité, la cohérence, la preuve sociale, la sympathie, l’autorité et la rareté. Connaitre ces principes permet de s’armer pour déjouer les nombreuses techniques de persuasion et de manipulation qui s’appuient sur ces mêmes principes.

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Résumé : Comment se faire des amis – Dale Carnegie

Dans son livre comment se faire des amis, Dale Carnegie donne un panel de conseils pour développer des relations humaines de qualité. Je dois avouer que j’ai pris une claque en lisant ce livre. Je recommande sa lecture à tous ceux qui souhaite progresser sur les points suivants :

    • mieux comprendre la nature humaine
    • développer son influence et faire passer ses idées
    • créer de la sympathie
    • gérer les critiques et les conflits
    • susciter l’enthousiasme
    • développer ses capacités d’expression et de communication

Pour ma synthèse,  j’ai choisi de présenter 4 grands principes pour améliorer  la qualité de ses relations. Pour chaque principe, je partagerai quelques techniques que j’ai extraites du livre.

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Être positif

Les personnes sympathiques et bienveillantes sont de véritable aimant. Nous nous entourons naturellement des personnes qui nous aident à nous épanouir. À l’inverse, nous fuyons celles qui sont néfastes à notre développement.

Pour créer instantanément de la sympathie, Dale Carnegie partage quelques conseils :

Sourire

Sourire est l’un des meilleurs moyens pour faire une première bonne impression et pour paraître sympathique.

 « Lorsque vous rencontrez un homme trop las pour vous donner un sourire, laissez-lui le vôtre. Car nul n’a plus besoin d’un sourire que celui qui n’en a plus à offrir. »

Ne pas critiquer, ne pas condamner, ne pas se plaindre

La critique est vaine parce qu’elle met l’individu sur la défensive. Elle est dangereuse pour la qualité d’une relation parce qu’elle blesse l’amour-propre et provoque la rancune.

Remercier et  encourager

La raison est que nous avons besoin de nous sentir importants et reconnus. En louant sincèrement et chaleureusement les actes d’autrui, nous les valorisons ouvertement

Démontrer spectaculairement ses idées en frappant la vue et l’imagination.

Généralement, nous sommes plus réceptifs lorsque notre interlocuteur est percutant. Le fait d’imager ses propos avec des histoires, des exemples ou des anecdotes permettrait de toucher plus facilement ses interlocuteurs.

S’intéresser réellement aux gens

Le fait de témoigner de l’intérêt envers les autres implique que l’on a plus de chance d’être apprécié, car en leur accordant de l’importance, nous les valorisons.

Voyons 4 techniques proposés par l’auteur pour s’intéresser aux autres.

Se souvenir du nom/prénom de ses interlocuteurs

Simple et efficace.

Écouter et poser des questions

On a souvent tendance à plus vouloir plus parler qu’écouter, mais comme le dit le Dalaï-lama,  “Quand vous parlez, vous répétez ce que vous savez déjà. Or quand vous écoutez, vous pouvez apprendre quelque chose de nouveau ».

Parler à son interlocuteur de ce qui l’intéresse

Et non l’inverse. Nos centres d’intérêt n’intéressent pas forcément notre interlocuteur.

S’imaginer à la place des autres

Considérer les choses du point de vue d’autrui autant que du nôtre est une très grande qualité. Cette faculté permet d’identifier les motivations des gens et donc d’être en mesure d’adopter le bon comportement en fonction de leurs intérêts.

Éviter les conflits

Les conflits nuisent clairement à la qualité d’une relation. Pour éviter d’irriter ses interlocuteurs, il convient de :

Laisser son interlocuteur parler tout à son aise

Pour perdre la sympathie de quelqu’un, rien de tel que le fait de l’interrompre constamment et de l’empêcher de s’exprimer.

Respecter les opinions de chacun

L’auteur a écrit une phrase riche de sens à ce sujet : « Je juge les gens selon leurs principes à eux, non selon les miens. »

Admettre promptement et énergiquement si l’on a tort

Avouer ses fautes demande de mettre son amour propre de côte, mais cela démontre de l’humilité, de la cohérence et surtout, cela permet d’éviter des disputes inutiles.

Faire des éloges sincères avant de corriger une faute

Par exemple au lieu de dire « ton message contient  quelques fautes d’orthographe ».

On pourrait dire : «  j’ai apprécié le contenu de ton message, et j’ai été surpris, car il contient quelques fautes d’orthographe ».

Le fait de replacer un « mais » par un « et » dans une phrase permet d’atténuer la force de la critique.

Mentionner ses erreurs avant de corriger celles des autres

Prenons un autre exemple : au lieu de dire : « tu fais beaucoup trop de bruit ».

On pourrait dire : « Personnellement je parle souvent trop fort, je suis étonné de constater que tu fais plus de bruit que moi ».

Laisser son interlocuteur sauver la face

Car l’être humain déteste se sentir inférieur. Antoine Saint Exupéry a écrit une phrase riche de sens à ce sujet :

« Je n’ai pas le droit de dire ou de faire quelque chose qui diminue un homme à ses propres yeux. Ce qui compte, ce n’est pas ce que je pense de lui, mais ce que lui pense de lui-même.»

Savoir influencer les autres

Les personnes avec un bon relationnel sont capables  d’exposer leurs idées, d’impliquer les autres voire même de les faire adhérer à leurs projets et leurs points de vue.

Cette compétence nécessite, entre autres, des capacités d’expression et de communication, de se mettre à la place de l’autre, ou encore de susciter l’enthousiasme …

Voyons 4 astuces pour influencer les autres

Impliquer les autres en les laissant s’exprimer

Cela joue sur le besoin de reconnaissance. Accueillir avec sympathie les idées et les désirs des autres, permettrait de les impliquer plus facilement.

Poser des questions plutôt que de donner des ordres directs

Au lieu d’ordonner « Rédige ce compte rendu s’il te plait » il peut être plus astucieux de dire « Pourrais-tu rédiger ce compte rendu s’il te plait ?». Cela part du constat qu’en général, nous avons du mal à dire « non ».

Faciliter les choses

La difficulté est un frein à l’action. Un bon leader est capable de rendre une tâche plus abordable. Il suffit parfois d’aborder les difficultés sous un autre angle pour réduire instantanément la perception de complexité.

Rendre les autres heureux de faire ce que l’on suggère

Pour cela, il faut oublier son propre intérêt et se concentrer sur ceux de son interlocuteur. Par exemple lorsqu’on demande à quelqu’un d’accomplir une quelconque action, il faut identifier et lui présenter les avantages qu’il peut en tirer.

Pour conclure, je vous conseille simplement de lire ce livre. Pour moi, il fait partie des livres « pratique » à lire absolument.

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Résumé : L’homme le plus riche de Babylone – Georges S.Clason

Dans son livre l’homme le plus riche de Babylone, Georges S.Clason présente des principes pour accéder au succès financier. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié sa lecture. Les différents enseignements sont relatés par des personnages vivant dans le royaume de Babylone durant l’époque antique. De nombreux exemples illustrent les principes évoqués. J’ai choisi de résumer ce livre en partageant

    • 7 principes pour s’enrichir
    • 5 lois sur l’or
    • 4 enseignements supplémentaires tirés des exemples

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7 principes pour s’enrichir

1.    Commencer par remplir sa bourse.

Une partie de tout ce que l’on gagne doit nous appartenir. Pour conserver une fraction de ses gains, il faut tout simplement se payer en premier. L’homme le plus riche de Babylone recommande d’épargner 10% de ses revenus.

2.    Contrôler ses dépenses.

Pour y parvenir, il faut étudier ses habitudes de vie, identifier les dépenses non obligatoires et les réduire. Pour cela, il peut être judicieux de dresser un budget et l’adapter à ses besoins. Cette attitude permettrait de plus apprécier la valeur de chaque pièce dépensée.

3.    Faire fructifier son or.

Il est écrit dans le livre : «la richesse d’un homme ne se trouve pas dans les pièces qu’il transporte dans sa bourse, mais dans le revenu qu’il a bâti, le ruisseau d’or qui arrose continuellement sa fortune et la garde toujours bien en point. »

Une fois que l’on a accumulé une certaine quantité de richesse, il convient de la faire fructifier pour la transformer en un ruisseau qui continuera à alimenter sa fortune

4.    Protéger ses trésors contre la perte.

 Un des premiers objectifs de l’investissement consiste à assurer la sécurité de son capital. Pour protéger son trésor contre la perte, l’homme le plus riche de Babylone recommande de demander l’avis de ceux qui ont de l’expérience dans la gestion rentable de l’or.

5.    Transformer sa propriété en un investissement rentable.

6.    S’assurer un revenu pour l’avenir.

Un des enseignements du livre est que pour s’enrichir durablement, il faut acquérir une vision long terme. Il ne fait pas chercher des revenus immédiats, mais plutôt  prévoir des revenus pour les années à venir.

7.    Augmenter son habileté à acquérir des biens.

Le septième et dernier moyen pour développer sa fortune consiste à cultiver ses facultés intellectuelles, acquérir de l’expérience et agir. Pour cela, l’homme le plus riche de Babylone conseille d’accomplir de petits objectifs à ses débuts. Ce processus permet d’emmagasiner de l’expérience tout en améliorant la confiance en soi nécessaire à la réalisation de désirs plus ambitieux. Une fois aguerri, l’investisseur pourra  alors viser des objectifs plus complexes.

5 lois sur l’or

Selon l’homme le plus riche de Babylone, seuls ceux qui sont capables de les respecter pourront accéder au succès financier.

Dans le livre, ces 5 lois sont présentées à travers l’histoire d’un père de famille qui souhaite transmettre son héritage à son fils. Avant de le lui léguer, le paternel demande à son enfant de parcourir le monde afin qu’il démontre son habileté à acquérir de l’or et à se faire respecter des hommes. Avant le départ, le jeune homme reçoit un sac d’or et une tablette d’argile sur laquelle les 5 lois sur l’or sont inscrites.

    1. « L’or vient volontiers, en quantités toujours plus importantes, à l’homme qui met de côté pas moins du dixième de ses gains pour créer un capital en prévision de son avenir et de celui de sa famille. »
    2. « L’or travaille diligemment et de façon rentable pour le sage possesseur qui lui trouve un placement profitable, se multipliant même comme les troupeaux dans les champs. »
    3. « L’or reste sous la protection de son possesseur prudent qui l’investit d’après les conseils des hommes sages. »
    4. « L’or échappe à l’homme qui investit sans but dans des entreprises qui ne lui sont pas connues ou qui ne sont pas approuvées par ceux qui s’y connaissent dans la façon d’utiliser l’or. »
    5. « L’or fuit l’homme qui le forcerait dans d’impossibles gains, qui suivrait le conseil séduisant des fraudeurs et des escrocs ou qui se fierait à sa propre inexpérience et à ses désirs romantiques d’investissement. »

4 enseignements supplémentaires

Le livre renferme de nombreux exemples qui illustrent que l’application des principes financiers évoqués précédemment permet de se constituer un trésor. C’est notamment le cas avec :

    • L’histoire d’un esclave qui gagne sa liberté grâce à la qualité de son travail
    • L’histoire d’un brigand qui devient un homme respectable après avoir assimilé les lois sur l’or et remboursé ses dettes

Les enseignements que l’on peut tirer de ses histoires sont multiples.

    • Fournir un travail de qualité en toute circonstance. Un travail bien fait favorisera toujours celui qui l’accomplit.
    • Faire face à ses problèmes. C’est-à-dire accepter sa situation et se battre pour s’en sortir si nécessaire
    • Allouer une partie de ses revenus aux plaisirs et aux satisfactions de la vie. Le chemin vers la richesse ne doit pas être constitué uniquement de privation.
    • Faire fortune requiert du temps et demande une certaine éducation financière.

Je dois avouer que j’ai été surpris par la qualité du contenu de ce livre. Malgré sa Date de publication originale en 1926, les principes financiers évoqués semblent toujours au goût du jour. Je recommande sa lecture à tous ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir les secrets de la richesse.

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Résumé : Tout le monde mérite d’être riche – Olivier Seban

Dans son livre tout le monde mérite d’être riche, Olivier Seban présente les principes qui conduisent au succès financier.Son ouvrage est particulièrement intéressant si l’on débute dans la gestion des finances personnelles. Il donne un panel de conseils pour maîtriser les bases de l’enrichissement.

L’auteur aborde les thèmes suivants :

    • Les croyances et les réalités sur l’argent
    • Les principes et le processus d’enrichissement
    • Les supports d’investissement
    • Des astuces concrètes pour passer à l’action …

En guise de synthèse, j’ai choisi de partager une douzaine d’enseignements que j’ai extraits du livre. Vous trouverez sur cette page le résumé sous 3 formats  : vidéo, fiche et article.

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Les 12 principes

1.   L’éducation financière est la clef de la richesse

Selon l’auteur, l’enrichissement est à la portée de tous. À condition de posséder une éducation financière, avoir la volonté de s’enrichir et passer à l’action.

En ce qui concerne l’apprentissage des bases financières, l’auteur constate l’école ne nous apprend pas à réussir financièrement. Il est donc primordial de s’auto-éduquer sur l’argent.

Le fait de se former permet de prendre conscient du chemin à accomplir, des règles, des bonnes pratiques, des pièges qui régissent l’univers de l’argent ….

2.   Les 3 phases de l’enrichissement

Olivier Seban considère que le processus d’enrichissement se décompose en 3 étapes :

    • La phase d’accumulation qui consiste à se crée quelque chose à faire fructifier.
    • La phase d’investissement qui consiste à développer cette accumulation et générer de la richesse
    • La phase de protection, pour sécuriser la richesse créée

3.   Se payer en premier

Se payer en premier signifie : allouer une fraction de ses revenus à la création de richesse. Cela consiste à prélever une partie de ses rentrées d’argent avant même de le dépenser. Ce procédé permet tout simplement d’emmagasiner de la richesse.

Le pourcentage à économiser dépend de nos possibilités, de notre motivation et de nos objectifs. D’une manière générale et en appliquant les bons comportements, il est assez facile de se payer entre 10 et 15% sans modifier notablement son quotidien. À titre d’exemple, si l’on prend un salaire mensuel de 1200€net, se payer en premier, à hauteur de 15%, correspond à mettre 6€de côté tous les jours.

Selon Olivier Seban, le succès financier dépend directement de la capacité à appliquer ce principe.

    • les pauvres dépensent tout ce qu’ils gagnent sans se payer pas en premier
    • Les riches et futurs riches économisent plus de 15% de leurs revenus

4.   Apprendre à économiser

Le livre offre de précieuses astuces pour apprendre à économiser et maîtriser ses dépenses. En voici quelques-unes :

    • Tenir ses comptes, car pour maîtriser ses dépenses il faut être capable de mesurer ses flux d’argent
    • Supprimer les dépenses non nécessaires (ou trouver une solution palliative).
    • Acheter d’occasion
    • Ne pas acheter ce que l’on peut louer et ne pas louer ce que l’on peut emprunter.

5.   Acheter des actifs et non des passifs

Pour cela, il faut d’abord comprendre ce qu’est un actif et un passif. C’est sans doute l’une des plus importantes bases financières à acquérir.

Les actifs sont les éléments du patrimoine qui génèrent directement ou indirectement des revenus. Ils peuvent être matérialisés par les sommes qui entrent sur le compte en banque ou les produits qui prennent de la valeur dans le temps. Par exemple la location d’un appartement, une activité professionnelle, une voiture de collection qui prend de la valeur sont des actifs… . À l’opposé, les passifs sont les éléments qui génèrent des dépenses et des dettes.

Pour s’enrichir, il faut donc :

    • augmenter la taille de ses actifs
    • limiter et réduire ses passifs
    • veiller à ce que les recettes soient supérieures aux dépenses.

6.   L’argent n’est pas la finalité

Devenir riche ne doit pas être le but, mais le moyen d’arriver à ses buts. Voici quelques principes pour adopter la bonne philosophie :

    • Identifier les raisons qui poussent à s’enrichir pour ne pas courir inutilement après l’argent
    • Privilégier les petits Efforts qui produisent de gros résultats pour ne pas perdre tout son temps à essayer d’accumuler de la richesse
    • Ne pas avoir honte de s’enrichir car « Ce n’est pas l’argent qui est la source de tous les maux, mais l’amour de l’argent » (Timothée, chapitre 6, verset 10).

7.   Commencer à investir le plus tôt possible

Investir le plus tôt possible permet de profiter au mieux des intérêts composés. Les intérêts composés font partie des outils les plus puissants pour faire fructifier son capital. Il s’agit simplement de réinvestir les gains des investissements.

Par exemple : en investissant 200€ tous les mois sur un placement à 5% et en réinvestissant les intérêts sur le même placement:

Les bénéfices sont de :

    • 60€ après 1 an
    • 1900€ après 5 ans
    • 8000€ après 10 ans
    • 35000€ au bout de 20 ans
    • 95000€ au bout de 30 ans

8.   Investir dans l’immobilier

J’ai trouvé que l’auteur donne de précieux conseils sur l’investissement immobilier. Il recommande entre autres :

    • Acquérir des biens qui ont le potentiel de s’autofinancer
      • L’idéal est de louer sa propriété de façon à ce que les mensualités du loyer remboursent l’emprunt. L’investisseur doit juste s’assurer que le montant du loyer est supérieur ou égal à la mensualité du crédit .
      • Une autre possibilité est d’acheter un lot et de le revendre partiellement pour payer une partie du crédit.
    • Préférer un appartement en ville et de privilégier les petits biens. En effet, un T2 ou un T3 en ville se louent plus facilement qu’une maison ou qu’un grand appartement. Il y a plus de gens qui peuvent payer un loyer mensuel de 500€-800€ plutôt qu’un loyer à 2000€
    • Avancer le moins d’argent possible afin d’optimiser sa rentabilité. Dans ce cas, les prêts bancaires peuvent être judicieux.

9.   Investir en bourse

Voici 3 pistes proposées par Olivier Seban

    • Acheter le plus tôt possible pour profiter des intérêts composés, des dividendes et de la croissance des marchés sur le long terme)
    • Etre contrarien : Vendre lorsque tout le monde achète et acheter lorsque tout le monde vend
    • Investir régulièrement pour moyenner le prix d’achat des actions sur la période d’investissement

10. Investir dans son entreprise

Pour se lancer dans cette voie, l’auteur préconise :

    • Avoir de l’expérience dans le domaine que l’on souhaite exploiter.
    • Avoir un produit qui répond à la demande du marché
    • Se démarquer de la concurrence
    • être capable de se remettre en question
    • avoir les qualités d’un manager
      • ne pas hésiter à bien payer les meilleurs employés
      • ne pas hériter à se séparer des mauvais éléments

Pour l’auteur, les franchises et le portage salarial peuvent être de bonne option lorsque l’on investit sur son entreprise, car ils garantissent de bonnes protections.

11. Sécuriser ses investissements et son capital

– Les liquidités

Placer toutes ses liquidités sur un Livret A (par exemple) afin de se protéger de l’inflation

– L’immobilier

La protection dépend de destination des biens.

Pour la location, il faut :

    • vérifier que votre locataire gagne suffisamment
    • demander des cautions
    • Privilégier les locataires qui bénéficient d’allocations logement payées par différents organismes d’État. Ces établissements peuvent directement verser au propriétaire les allocations.

– La bourse

Il faut ;

    • investir progressivement son capital pour répartir le risque dans le temps.
    • Diversifier en répartissant son capital sur plusieurs actions et classes d’actifs.

Pour protéger son capital, il convient également de faire attention aux cautions. Il ne faut jamais donner une caution si on n’est pas capable d’assumer sereinement la dette à garantir

Il est également recommandé de ne jamais se séparer de ses actifs en cas de difficulté. Car ce sont les actifs qui rapportent de l’argent

12. Le plan d’action

Pour se lancer l’auteur recommande :

a.     S’éduquer financièrement

Lire des livres, regarder des vidéos, échanger avec des personnes qui ont déjà réussi …

b.     Se payer en premier

Pour chaque rentrée d’argent, prélevé automatiquement 15% du montant

c.      Maîtriser ses finances

    • Identifier ses actifs
    • Identifier toutes ses dépenses
    • Supprimer les dépenses superflues
    • Ajuster les nécessités et construire son budget en fonction de ses besoins réels
    • Éliminer les passifs
    • Liquider ses crédits

d.     Investir en achetant des actifs

Les 3 pistes proposées par l’auteur sont l’immobilier, la bourse et la création d’entreprise

Il est recommandé :

    • De ne jamais faire de crédit à la consommation,
    • De payer au comptant,
    • De ne jamais utiliser les découverts

e.     Sécuriser son capital et ses revenus

Pour conclure en citant l’auteur : « Payer-vous en premier »

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