Austin Kleon est un écrivain, dessinateur et auteur de plusieurs best-sellers (Steal like an artist (2012) et Newspaper Blackout (2010)). Dans son livre, Show your work, il présente 10 manières de partager sa créativité et de se faire connaître.
Pour cette synthèse, je vais résumer les 10 principes abordés. C’est parti !
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Fiche de lecture
Résumé : Show your work
L’importance de diffuser son travail
Austin Kleon constate que presque toutes les personnes à succès qu’il admire (et dont il essaie de s’inspirer) ont intégré le partage dans leur routine.
Il en conclut qu’il est primordial de faire connaître ses créations. La clé est d’apprendre à considérer son travail comme un processus sans fin, à partager ce processus de manière à attirer les personnes susceptibles d’être intéressées par ce que l’on fait, tout en gérant les hauts et les bas.
Les 10 principes qu’il partage sont les suivants :
1. S’engager même si l’on est pas un expert
Il n’est pas nécessaire de réaliser un travail de génie pour se faire connaître.
Trouver une scène
La créativité est toujours une collaboration. Elle est le résultat d’un esprit connecté à d’autres.
En ce sens, Internet est un outil essentiel pour les créateurs car il rend accessible et relie les travaux de chacun.
Les blogs, les médias sociaux, les groupes de messagerie, les forums de discussion sont des scènes virtuelles où les gens se retrouvent pour discuter des sujets qui les intéressent.
Être un amateur et partager
Même si l’on est novice, il faut oser communiquer ce que l’on aime. Les personnes qui apprécient les mêmes choses nous trouveront.
A ce propos, l’une des meilleures voies pour réussir consiste à réfléchir à ce que l’on veut apprendre puis s’engager à partager son apprentissage.
Lire les nécrologies
Toutes les personnes ayant accompli des choses extraordinaires ont commencé comme des amateurs. Leur parcours est ainsi un exemple à suivre.
Austin Kleon conseille donc de lire des biographies tous les matins car elles contiennent de riches enseignements.
2. Penser processus plutôt que produit.
En fait, le but est de documenter ce que l’on fait et d’emmener les gens dans les coulisses. Cela consiste par exemple à :
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- commencer un journal de travail. C’est-à-dire noter ses pensées dans un cahier ou les enregistrer sur un appareil audio.
- Tenir un album en prenant de nombreuses photos de son travail à différentes étapes du processus.
- Filmer des vidéos de son travail pour garder une trace de son parcours
Comme l’explique l’auteur, en mettant les choses en avant, de manière cohérente, on peut établir une relation avec ses clients. Cela leur permet de voir la personne qui se cache derrière les produits.
3. Diffuser un petit quelque chose tous les jours.
Envoyer une dépêche quotidienne
Les sites de médias sociaux sont l’idéal pour partager des mises à jour quotidiennes. Une fois par jour, il convient de présenter un petit morceau de sa routine de travail.
Une citation du designer Bobby Solomon dit : « Mettez vous et votre travail en avant tous les jours, et vous commencerez à rencontrer des gens étonnants”.
Partager l’imparfait
L’auteur parle du test “et alors ?” (“so what?”). L’idée est d’oser partager les travaux imparfaits et inachevés pour lesquels on souhaite obtenir un retour.
Transformer son flux en stock
La stratégie consiste à partager quotidiennement ses idées et pensées, c-a-d le flux . Diffuser du contenu régulièrement permet de mettre en lumière des thèmes et des tendances. Les éléments qui se dégagent du flux permettent de créer du contenu plus substantiel et durable (= le stock).
Créer un bon nom (de domaine)
Un petit article de blog n’est rien en soi, par contre un millier d’articles publié sur une décennie devient l’œuvre d’une vie.
La clé est de considérer un site web comme une machine de développement personnel (plutôt qu’une machine d’autopromotion). Pour cela, il convient de remplir son site Web avec son travail, ses idées et les choses qui nous intéressent.
4. Ouvrir son cabinet de curiosités.
Partager ses influences
Aujourd’hui comme à l’époque, nous avons tous le désir de voir, faire et posséder des choses étranges et merveilleuses. Ces collections d’objets ou de souvenirs influencent nos goûts, et nos goûts influencent notre travail.
Même si, en tant qu’amateur, nos goûts s’inspirent exclusivement des créations des autres, il ne faut pas hésiter à partager ses influences dans son propre travail.
Ne pas cacher ses plaisirs coupables
Une nouvelle fois, il est préférable de célébrer et partager ses goûts et les choses que l’on aime. Être ouvert et honnête sur ce que l’on apprécie est le meilleur moyen d’entrer en contact avec des personnes qui aiment ces mêmes choses.
Le crédit est toujours de mise
A ce sujet, si l’on partage le travail d’autrui, il est de notre devoir de veiller à ce que les créateurs de ce travail soient dûment reconnus. Ainsi, il faut mieux s’abstenir de partager si l’on ne reconnaît le mérite du créateur.
5. Raconter de bonnes histoires.
Le travail ne parle pas de lui-même
La façon dont les gens apprécient la valeur de notre travail est profondément influencée par ce qu’on leur raconte à son sujet.
Les êtres humains veulent savoir d’où viennent les choses, comment elles sont faites et qui les a faites.
Il est donc primordial d’apprendre à “raconter son travail ». La narration a un effet énorme sur la manière dont il va être perçu par les gens.
La structure est essentielle
La partie la plus importante d’une histoire est sa structure. Un bon pitch se déroule en trois actes : Le premier présente le passé, le second correspond au présent et le troisième aborde le futur.
Parler de soi de manière impactante
Quoiqu’il en soit, chacun devrait apprendre à se présenter, parler de son travail et avoir une réponse à la question “Qu’est ce que vous faites dans la vie?” Voici quelques clés à ce sujet
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- Savoir donner une réponse vraie et courte. Ex : “Je suis étudiant”, je suis plombier de jour et blogueur de nuit..;”.
- Anticiper les réponses pour éviter les blancs. Ex : “Je suis chômeur” risque d’amener à la question “quel travail recherchez-vous ? ”
- S’adapter à son interlocuteur. la réponse ne devrait pas être la même si l’on parle à un enfant, une personne âgée ou sa mère.
- Supprimer les adjectifs pour rester factuel. Dire : “je suis photographe” plutôt que “photographe amateur” ou “je suis un super photographe”.
6. Enseigner que l’on sait
Beaucoup cherchent à cacher la recette de leur succès en masquant le processus, en taisant les techniques qu’ils ont apprises ou en camouflant l’aide qu’ils ont reçue…
La philosophie de l’auteur est tout autre : dès que l’on apprend quelque chose, il est préférable de l’enseigner aux autres :
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- Partager sa liste de lecture.
- Indiquer des documents de référence utiles
- Créer des didacticiels et les mettre en ligne.
Le but est d’accompagner les gens, étape par étape, en partageant une partie de son processus.
7. Éviter de se transformer en spam humain.
Austin Kleon liste plusieurs recommandations :
Se taire et écouter
Il faut d’abord incarner les comportements associés au résultat que l’on souhaite atteindre
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- Si l’on veut être accepté par une communauté, on doit d’abord être un bon citoyen de cette communauté.
- Si l’on veut des fans, on doit d’abord être un fan.
- Si l’on veut recevoir, il faut donner
Viser les cœurs plutôt que le nombre
Il vaut mieux se soucier de la qualité des personnes qui nous suivent davantage que de leur nombre.
Pour cela, il faut faire les choses que l’on aime et en parler pour attirer les gens qui ont les mêmes attentes. Pour être intéressant, on doit être intéressé.
Eviter les gens qui nous épuisent
Austin Kleon utilise le test du vampire pour savoir qui laisser entrer et sortir de sa vie.
Si, après avoir passé du temps avec quelqu’un, on se sent usé et épuisé, alors cette personne est un vampire dont on doit s’éloigner. A l’inverse; si l’on se sent toujours plein d’énergie, la relation est à favoriser.
Le test du vampire s’applique à de nombreux aspects de notre vie comme les emplois, les loisirs, les lieux, etc.
Identifier ses compagnons d’infortune
Il convient de rester proche des gens qui nous accompagnent dans les moments difficiles. Ce sont les personnes avec qui collaborer, partager ses secrets ou montrer son travail en priorité.
Rencontrer les gens dans la vie réelle
Rien ne remplace une rencontre en face à face. Lorsqu’on est dans un groupe en ligne, il vaut mieux essayer d’organiser des événements comme des meetups, des rendez en petit comité ou autre.
8. Apprendre à encaisser les coups durs.
Le message est le suivant : il ne faut pas abandonner devant les difficultés et les critiques.
Voici plusieurs conseils pour encaisser
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- Accepter l’idée que les difficultés vont se présenter
- Apprendre à être frappé. Plus il y a de difficultés, moins elles blessent
- Continuer d’avancer malgré tout
- Protéger ses zones sensibles
- Garder l’équilibre en restant proche de sa famille et ses amis
Finalement, l’astuce est de ne pas se soucier de ce que tout le monde pense mais de s’occuper uniquement de ce que les bonnes personnes pensent de nous.
De plus, il ne faut surtout pas perdre son temps et son énergie à répondre aux “trolls”. En ce sens, il faut utiliser le bouton de blocage sur les sites de médias sociaux et supprimer les commentaires désagréables.
9. Vendre
Nous avons tous besoin de gagner notre vie. L’idéal est d’être payé pour les activités qui nous plaisent. C’est la différence entre un professionnel et un amateur.
Tendre son chapeau pour récolter de l’argent
Le moyen le plus simple de le faire est de demander des dons en mettant un petit pot à pourboire virtuel ou un bouton « donnez maintenant » sur son site web.
Toutefois, l’idéal reste de fabriquer quelque chose et de le vendre pour de l’argent. Au lieu d’avoir un bouton « donnez maintenant », il vaut mieux un bouton « achetez maintenant » ou « engagez-moi ».
Conserver une liste de diffusion
Lorsque les gens apprécient un travail, ils ont tendance à donner leur adresse mail pour rester en contact. Pour le créateur, la liste d’emails est un excellent moyen de communiquer et vendre.
Se créer davantage de travail
Cette citation de Walt Disney résume parfaitement cette philosophie : “on ne fait pas des films pour gagner de l’argent, on fait des films pour faire plus de film” (“We don’t make movies to make money, we make money to make more movies”).
Retourner les faveurs
Quand on a atteint le succès, il faut rendre la pareille en donnant à ses professeurs, ses mentors ou ses fans, une chance de partager leur propre travail.
Le secret est d’être aussi généreux que possible, mais suffisamment égoïste pour pouvoir faire son travail.
10. Rester dans les parages
Le but est de conserver le rythme car le travail est une réaction en chaîne. Chaque projet mène au suivant.
Néanmoins, il convient de faire des pauses pour pouvoir revenir plus fort. Il existe plusieurs techniques pour déconnecter sur différentes échelles de temps. :
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- prendre un congé sabbatique tous les septs ans
- Partir en déplacement le temps d’un week-end
- Faire de l’exercice
- Marcher régulièrement dans la nature
Pour terminer sur une dernière astuce, Austin Kleon recommande de répartir à zéro régulièrement en s’engageant sur un nouveau projet créatif afin d’apprendre de nouveau.
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Lien affilié Amazon : Show your work – Austin Kleon
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