Résumé : L’antiguide de la manipulation – Fabien Olicard

Fabien Olicard est un mentaliste, vidéaste et auteur. Dans son livre, L’antiguide de la manipulation, il partage des clés pour devenir un manipulateur bienveillant et déjouer les manipulations toxiques. 

Les concepts, méthodes et exemples qu’il aborde ont pour but de nous aider à mieux comprendre nos mécanismes inconscients,  à renforcer nos aptitudes à convaincre et optimiser notre manière de communiquer en évitant de jouer avec les émotions des autres.

L’ouvrage s’articule en 4 parties :

    • Quelques bases sur la manipulation
    • les mécanismes de la manipulation
    • La manipulation positive
    • La manipulation négative

Pour ce résumé, je vais essayer de synthétiser les grands conseils que l’auteur présente dans les différents chapitres. C’est parti !

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Résumé : L’antiguide de la manipulation

Les bases de la manipulation

Dans un premier temps, Fabien Olicard propose des petits jeux qui exploitent nos failles cérébrales. Il démontre ainsi que notre cerveau est facile à orienter et manipuler.

Communiquer, c’est manipuler

Il explique aussi qu’il nous est impossible de communiquer sans manipuler. Notre communication passe par le contenu de l’information, mais aussi tous les éléments qui l’entourent. Par exemple, saluer quelqu’un en lui serrant la main avec le sourire, ne va pas avoir le même effet qu’un simple “bonjour” en hochant la tête et en continuant son chemin. Le premier comportement invite à la discussion alors que le second envoie le message “je suis pressé”. Bref, la relation qui enrobe une information représente un levier de manipulation. 

Manipuler n’est pas forcément une manœuvre malhonnête

L’auteur développe ensuite les notions de manipulation et d’influence. Il apparaît que ces deux mots ne sont pas synonymes. L’influence a une connotation positive, car le terme est associée à une notion d’orientation et de direction. A l’inverse, la manipulation possède un sens plutôt négatif car le mot est associé à une manœuvre malhonnête. Cependant, pour Fabien Olicard, une manipulation peut être honnête et bienveillante du moment qu’elle préserve le libre arbitre (la possibilité de dire non).

Le conditionnement et la soumission à l’autorité

L’auteur présente également deux célèbres expériences psychologiques :

Exemples de manipulations au quotidien

A la fin de la première partie, Fabien Olicard présente des exemples classiques de manipulations quotidiennes et des astuces pour les déjouer.

Le premier cas correspond à une sollicitation d’un ami qui nous demande un simple service mais qui se transforme finalement en journée complète à l’aider. Le deuxième exemple illustre les techniques de manipulation employées en marketing, notamment par les vendeurs de télévisions.

Les mécanismes de la manipulation

Savoir et pouvoir : Être honnête sur l’état de nos connaissances

Fabien Olicard explique d’abord que le savoir est le pouvoir. La connaissance entraîne la confiance et la compétence. Au contraire, le manque de connaissance engendre un sentiment d’infériorité. Lorsqu’on ne sait pas, on a tendance à ne pas vouloir le montrer pour masquer notre vulnérabilité. En parallèle, on peut constater que plus nous sommes incompétents sur un sujet et plus nous avons tendance à en parler avec assurance et avec un avis tranché.

Dans tous les cas, il vaut mieux oser être honnête sur l’état de nos connaissances pour être moins manipulable.

Le triangle de Karpman

L’auteur présente le triangle dramatique de Karpman. Il s’agit d’une modélisation qui représente les « jeux psychologiques » de manipulation de la communication. La schématisation fait intervenir 3 rôles :

    • La victime qui se plaint et subit quelque chose
    • Le persécuteur qui est à l’origine du mal être de la victime
    • Le sauveur qui ne peut s’empêcher de vouloir aider.

Ces rôles sont des étiquettes indicatives qui peuvent être jouées par une même personne ou un groupe de personnes durant une conversation. On parle de triangle “dramatique” car les rôles sont fatigants, épuisants psychologiquement et font souffrir ceux qui les incarnent. 

A l’opposé, il existe le triangle vertueux qui fait intervenir trois autres rôles : le créateur, le coach et le challenger. Il s’agit des comportements opposés qui peuvent être adoptés pour ne plus jouer les rôles du triangle dramatique.

Les biais cognitifs

L’auteur s’intéresse ensuite aux biais cognitifs. Un biais cognitif est une déformation du raisonnement, transformant l’information de base. On en distingue deux grands types :

    • les biais issus d’un manque de ressources cognitives. Il s’agit des manques qui nous empêchent d’avoir un véritable raisonnement analytique  (manque d’information, manque de concentration, manque de temps…).
    • les biais émotionnels, de motivations ou moraux qui s’appuient sur nos croyances, nos désirs … en jouant sur nos émotions

Fabien Olicard présente 10 biais cognitifs représentatifs dont chacun devrait se méfier :

    1. L’erreur fondamentale d’attribution : Il s’agit de notre tendance naturelle à sous-estimer les causes extérieures au profit des causes personnelles. (ex : dire qu’une personne au chômage depuis 2 ans ne fait pas assez d’effort pour trouver un emploi) 
    2. Le biais d’auto-complaisance : notre capacité à nous attribuer le mérite de nos réussites et attribuer nos échecs à des facteurs extérieurs (ex : si je n’ai pas beaucoup d’abonnés c’est parce que l’algorithme ne met pas en avant mes vidéos)
    3. L’illusion de contrôle : une erreur de jugement qui nous donne l’impression de pouvoir contrôler notre environnement (ex : penser avoir besoin de son stylo porte bonheur pour réussir un examen)
    4. La maximisation du négatif : C’est la propension du cerveau à se souvenir davantage des éléments négatifs plutôt que des éléments positifs.
    5. L’effet de cadrage. Présenter une information (non trafiquée) en choisissant un cadre favorable à ce que l’on veut faire penser à l’autre. (ex : dire “32% des gens approuve la réforme” alors que 68% sont contre)
    6. La corrélation illusoire, trouver du sens entre deux données alors qu’elles n’ont aucun lien (ex : penser que les feux de circulation sont toujours rouge quand on est en retard)
    7. L’effet barnum : accepter une vague description de sa personnalité comme s’appliquant exclusivement à soi.
    8. Le biais de conformisme : le fait d’abandonner nos convictions personnelles pour celles qui sont majoritairement adoptées par le groupe
    9. Le biais de confirmation : privilégier les informations confirmant nos idées et/ou accorder moins de poids aux hypothèses et informations jouant en défaveur de nos conceptions
    10. Le biais du survivant : surévaluer les chances de succès d’une initiative en concentrant l’attention sur les sujets ayant réussi mais qui sont des exceptions statistiques (des « survivants ») plutôt que des cas représentatifs. 

Fabien Olicard termine la seconde partie en développant une réflexion pour définir si la vente est une manipulation. Pour lui, la vente est simplement un but. Seules les intentions du vendeur peuvent être étiquetées comme positives ou négatives.

A ce sujet, il partage les trois techniques les plus utilisées dans la vente.

    • le storytelling : Raconter une histoire pour générer une empathie chez la personne qui écoute
    • le cassage de prix : Manipuler les prix pour donner le sentiment que l’on va réaliser une bonne affaire.
    • Ego et envie : Stimuler l’égo ou stimuler l’envie que l’on va générer chez les autres

La manipulation positive

Manipuler avec bienveillante 

Par “manipulation bienveillante”, l’auteur entend que la finalité est positive et semble légitime (être au service de l’autre). Il donne plusieurs recommandations pour manipuler avec une certaine éthique:

    • être extérieur à la situation, afin d’avoir une analyse plus objective
    • Déclarer ses intentions et objectifs
    • Orienter la personne plutôt que la mettre directement sur le chemin que l’on veut pour elle
    • connaître les techniques de manipulation, les considérer comme neutres et les utiliser avec des raisons légitimes
    • Chercher à conserver la liberté de choisir de la personne ciblée

Fabien Olicard donne également des clés pour désamorcer les situations où l’on se sent manipulé et on ne sait pas comment résister à la tentation d’accepter la demande (ex : un supérieur hiérarchique insiste pour qu’on fasse telle tâche)

    • Se laisser le temps de réfléchir et ne pas donner de réponse dans l’instant
    • Avouer que l’on ne se sent pas libre de choisir
    • Présenter des solutions alternatives
    • Oser dire “non” 

Manipuler honnêtement

L’auteur entend par “manipulation honnête”, les techniques qui ne flirtent pas avec le mensonge et qui servent nos intérêts.

Il dispense plusieurs clés à ce sujet :

    • Justifier en donnant des raisons
    • Ne pas être agressif ou menaçant, quitte à arrêter la conversation si elle n’est plus cordiale
    • Ne pas mentir sur les données
    • Instaurer un état émotionnel positif 
    • Offrir un cadeau
    • exprimer un compliment
    • Etre à l’écoute puis poser des questions ouvertes pour laisser à son interlocuteur son libre arbitre 

Fabien Olicard complète ce chapitre par une technique pour mettre fin à des préjugés. Elle se découpe en trois phases :

    • Demander à la personne d’expliquer son préjugé
    • Transférer la confiance en démontrant que des personnes admirées/détestées ont un avis contraire
    • Trouver des points communs entre ce qui est l’objet du préjugé et la personne admirée.

Conserver le libre-arbitre 

Fabien Olicard s’appuie sur un superbe exemple de mentalisme durant lequel il manipule nos choix. Il explique que pour éviter de se faire manipuler, il est primordial de surveiller notre liberté. La question à se poser constamment est : “Ai-je toujours mon libre-arbitre ? ».  

Tirer profit du pouvoir de l’influence naturelle

Dans le dernier chapitre, l’auteur insiste sur l’importance de développer ses compétences pour acquérir de l’influence naturelle. Il fait plusieurs recommandations à ce sujet :

    • Développer sa force de sympathie en affichant un sourire et des points communs
    • Respecter ses engagements. Le but est de ne jamais parler à la légère et d’être toujours fiable
    • Donner en retour. L’idée est de rendre l’émotion positive que l’on nous avait donnée
    • S’appuyer sur le mimétisme en s’adaptant au monde qui nous entoure
    • Etre cohérent dans ses paroles et ses actes dans un maximum de circonstance 

La manipulation négative

Les 6 manipulations les plus courantes et leurs boucliers

Pour se protéger efficacement d’une attaque manipulatrice, Fabien Olicard conseille d’apprendre à reconnaître les six techniques de manipulation les plus répandues :

    • Utiliser l’argument du nombre. Exemple : On vous incite à signer un contrat qui ne vous convient pas. Devant votre réticence, on vous rétorque que toutes les autres parties prenantes ont accepté de signer. Pour déjouer cette manipulation, il faut oser répondre que l’avis d’une majorité n’implique pas que chaque individu doit être d’accord avec l’opinion du plus grand nombre.
    • Utiliser de fausses données. Sortir un chiffre, une statistique complètement arbitraire sans aucun fondement et sans aucune donnée de référence. La clé est de demander la source des données
    • Imposer un choix. Par exemple, “je te laisse le choix du film. Tu préfères regarder Titanic ou Gladiador ?”. Le manipulateur limite le choix à deux options alors qu’il y en a plein d’autres. 
    • Proposer un choix impossible. Exemple : Tu as le choix entre accepter de travailler sur ce projet ou laisser l’équipe dans la panade. Le bouclier est de ne pas donner une réponse rapide quitte à revenir avec d’autres propositions.
    • Refuser une proposition car elle n’est pas parfaite. La solution est d’expliquer que toutes les options ont des failles et qu’il convient de faire un arbitrage entre les propositions plutôt que de toutes les refuser. Dans un deuxième temps, il peut être judicieux de demander à son interlocuteur la meilleure option qu’il peut proposer.
    • Valider un argument sans l’argumenter. “Si c’est vrai alors, c’est vrai”. Exemple : “tout le monde sait que cette réforme est positive pour l’emploi, donc il faut l’adopter.” Le bouclier pour faire face à cette manipulation est d’émettre un doute franc et d’obliger la manipulateur à prouver ce qu’il vient de dire.

Astuce pour déjouer une technique de manipulation

En prenant l’exemple d’une manipulation qu’il a fait subir à un de ses collègues, l’auteur présente une stratégie pour déjouer des tentatives de manipulation. La défense s’organise en deux étapes :

    • Répéter en reformulant les propos du manipulateur sous forme de question afin qu’il voit l’incohérence de son propos.
    • Demander comment faire. Autrement dit, amener son interlocuteur à trouver une solution à sa place 

Déjouer les manipulations collectives 

Les manipulations collectives sont plus difficiles à percevoir car elles ne s’adressent pas directement à nous et s’appuient sur le temps. L’auteur liste plusieurs technique de manipulations collectives afin que le lecteur puisse de les reconnaître, les appréhender et s’en protéger intellectuellement :

    • Promettre un futur meilleur sans réel fondement. Exemple : Votez pour moi car je relancerai l’économie et j’enraierai le chômage.
    • Détourner l’attention. Exemple : Occuper l’espace médiatique avec un débat sans importance, alors que des sujets de fond sont étudiés et votés en parallèle.
    • Ramener à l’enfance et manipuler par l’infantilisation. Autrement dit, manipuler le groupe en lui rappelant qu’il n’est pas autonome.
    • Créer le problème dont la seule solution est ce que l’on veut au départ. Exemple, envisager des licenciements économiques pour justifier un gel des primes annuelles à la place.
    • Proposer des ajustements progressifs. L’idée est d’opérer d’infimes changements régulièrement pour modeler petit à petit une nouvelle normalité.
    • S’appuyer sur la culpabilité du groupe. Autrement dit, positionner un changement ou une décision comme étant une conséquence directe d’une “erreur” du groupe. 
    • Identifier un ennemi commun. Quelques exemples politiques : s’allier pour faire barrage aux extrêmes, lutter ensemble contre les grands ennemis que sont l’insécurité, le chômage…

Manipuler sans faire de requête

Il s’agit par exemple du cas où vous êtes confortablement installé dans le canapé et quelqu’un sonne à l’entrée. La personne à côté de vous s’exclame : “ on a sonné à la porte”. Il s’agit d’une manipulation via une requête indirecte. Le message sous-entendu est  “on a sonné à la porte, tu vas ouvrir stp”. 

Fabien Olicard conseille de refuser les requêtes implicites. Dans le cas précédent, il suggère de faire mine de ne pas avoir compris et surtout de ne pas aller ouvrir la porte.

En parallèle, il convient de ne pas tendre le même piège à son interlocuteur. Il faut toujours formuler des questions claires et accepter avec bienveillance n’importe quelle réponse de son interlocuteur vis-à-vis de cette sollicitation.

Dans le cas des techniques de manipulation s’appuyant sur les compliments et la flatterie pour obtenir une faveur, Fabien Olicard recommande de dissocier les compliments et la demande et de ne pas se laisser submerger par les émotions.

Arrêter les voleurs de sommeil

Dans le dernier chapitre l’auteur fait le lien entre le sommeil et la manipulation. Il conseille d’oser désamorcer une technique de manipulation immédiatement quitte à rentrer dans une conversation désagréable. La clé est de ne pas laisser une situation de manipulation perturber son activité cérébrale et ainsi pouvoir dormir sereinement.

Conclusion 

Fabien Olicard explique que l’origine du livre trouve sa source dans sa volonté d’écrire un guide d’anti-manipulation objectif et concret, basé sur son expérience de mentaliste et assortie d’études dont il se nourrit en permanence.

L’ouvrage est une aide précieuse pour nous permettre d’améliorer nos capacité de communication, apprendre à maîtriser nos émotions, nous protéger des manipulations extérieures et éviter d’utiliser des techniques pas toujours très éthiques.

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Résumé : Power – les 48 lois du pouvoir – Robert Greene

Le livre, Power – Les 48 lois du pouvoir, se présente comme un manuel pour mieux comprendre le pouvoir et ses propriétés. Pour ce résumé, je vais reprendre les 48 lois et les expliquer en deux/trois phrases. J’ai découpé la synthèse du livre en deux vidéos.

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Résumé : Power – les 48 lois du pouvoir    

Loi 1 : Ne jamais surpasser le maître

Pour atteindre les sommets du pouvoir, il faut faire en sorte que “les maîtres” apparaissent plus brillants qu’ils ne le sont. “Ceux qui sont au-dessus de nous doivent toujours se sentir largement supérieurs.” 

Pour ce faire, l’auteur suggère de 

    • ne pas faire trop étalage de ses talents pour éviter de faire de l’ombre à ses supérieurs
    • Flatter l’orgueil des puissants
    • Jouer les naïfs et commettre de petites fautes sans conséquence afin de solliciter l’aide du maître

Loi 2 : Ne pas se fier à ses amis, utiliser ses ennemis

Pour Robert Greene, on a plus à craindre de ses alliés que de ses adversaires. Un ancien ennemi sera plus loyal qu’un ami parce qu’il devra faire ses preuves. Afin de mettre un ennemi à son service, l’auteur conseille  de viser la satisfaction réciproque des intérêts personnels de chacun 

Loi 3 : Dissimuler ses intentions

La clé du pouvoir est d’entretenir l’incertitude et le flou en ne révélant jamais le but qui se cache derrière nos actions. Si les gens n’ont aucune idée de ce que l’on prévoit, ils ne pourront pas préparer de défense. Robert Greene suggère ainsi de faire profil bas pour ne pas attirer l’attention. 

Loi 4 : En dire toujours moins que nécessaire

 Les personnages puissants impressionnent et intimident parce qu’ils sont peu loquaces. A l’inverse, plus on parle, plus on a l’air banal et plus on a de risques de dire des bêtises. Il convient donc de maîtriser ses paroles car une fois les mots sortis, il sera trop tard. 

Loi 5 : Protéger sa réputation comme la prunelle de ses yeux

La réputation est la pierre angulaire du pouvoir. Elle est une protection dans le jeu dangereux des apparences. C’est pourquoi, il faut veiller à ce qu’elle soit toujours impeccable. 

Robert Greene suggère de se construire une réputation fondée sur de solides qualités (la générosité, l’honnêteté, l’humilité). En parallèle, il conseille aussi d’apprendre à détruire ses ennemis par leur réputation. Il suffit d’ouvrir une brèche, puis de se taire et laisser faire la meute.

Loi 6 : Attirer l’attention à tout prix

Le pouvoir impose de se faire remarquer car ce qui n’est pas visible ne compte pour rien. La clé est de se faire plus grand et plus mystérieux que la masse. L’auteur partage plusieurs recommandations à ce sujet :

    • Au début de sa carrière, il faut associer son nom et sa réputation à une caractéristique/ une image qui soit sa signature
    • Attaquer la personnalité la plus en vue, la plus célèbre si l’on se trouve désespérément dans l’ombre
    • Renouveler constamment l’attention en adaptant et en variant sa méthode pour ne pas lasser le public

Loi 7 : Laisser le travail aux autres, mais en recueillir les lauriers

Autrement dit, l’une des clés du pouvoir est d’utiliser la sagesse, le savoir et le travail des autres pour faire avancer sa propre cause. L’idée est de ne jamais faire ce que les autres peuvent faire à notre place. Ainsi il est précieux de s’entourer de collaborateurs qui ont la compétence et la créativité dont on manque. On peut corréler cette loi à la citation d’Isaac Newton : “monter sur les épaules des géants” (S’appuyer sur les exploits des autres pour ses propres découvertes).

Loi 8 : Obliger l’adversaire à se battre sur notre propre terrain

L’essence du pouvoir réside dans l’habileté à garder l’initiative, à obtenir des autres qu’ils réagissent à nos actions et à les maintenir sur la défensive. Pour ce faire, Robert Greene suggère de miser sur la tendance naturelle qu’ont les hommes à s’emporter quand ils sont poussés ou appâtés. Il conseille d’apprendre à maîtriser ses émotions et à ne jamais agir sous le coup de la colère.

Loi 9 : Remporter la victoire par ses actes et non par son discours

Les actions sont beaucoup plus convaincantes et significatives que des paroles en l’air. Un pouvoir sera ainsi bien plus grand s’il s’obtient en faisant la preuve concrète de son idée. Car, personne ne discute la matérialité d’un fait. A ce sujet, l’auteur recommande d’apprendre à évaluer l’effet à long terme de ses actes.

Loi 10 : Fuir la contagion de la malchance et du malheur

Ceux avec qui on s’associe ont une importance cruciale. Les états d’âme sont contagieux. Les malchanceux attirent l’adversité. Ainsi, il vaut mieux préférer la compagnie de ceux à qui tout réussit. De plus, il est préférable de juger les gens sur les effets qu’ils ont sur le monde et non sur les causes auxquelles ils imputent leurs malheurs.

Loi 11 : Se rendre indispensable

En étant le garant du bonheur et de la prospérité des autres, on acquiert du pouvoir. Plus on devient indispensable, plus on devient libre. Car, on a rien à craindre de celui qui ne peut se débrouiller sans notre aide. Pour cette onzième loi, la clé est de développer un talent ou une compétence irremplaçable.

Loi 12 : Être d’une honnêteté et d’une générosité désarmantes

La gentillesse, la générosité ou l’honnêteté sont souvent les meilleures armes du pouvoir. A l’image du cheval de Troie, un acte de générosité fait baisser la garde des plus soupçonneux.

Loi 13 : Miser sur l’intérêt personnel, jamais sur la pitié ni la reconnaissance

Robert Greene explique qu’à chaque étape sur le chemin du pouvoir, il faut s’entraîner à se mettre à la place de l’autre, à déchiffrer ses besoins et ses intérêts. Pour convertir quelqu’un en allié, il vaut mieux insister sur ce qu’il a à gagner, plutôt que de lui rappeler l’aide qu’on lui a apportée ou les services qu’on lui a rendus.

Loi 14 : Etre un faux ami et un vrai espion

En découvrant les secrets et les intentions cachées des gens sans qu’ils s’en aperçoivent on acquiert un avantage inestimable. L’auteur suggère de s’appuyer sur des tiers pour collecter de précieuses informations sur ses ennemis. L’idéal reste d’espionner soit même par des questions indirectes, voire laisser filtrer un secret inventé de toutes pièces afin d’observer l’effet produit.

Loi 15 : Écraser complètement l’ennemi

Pour l’auteur, on a beaucoup plus à perdre en faisant preuve de clémence qu’en éliminant entièrement son ennemi. Le but du pouvoir est de contrôler totalement ses adversaires, de les forcer à obéir. En leur laissant une alternative, ils risquent de chercher à se venger.  S’il subsiste ne serait-ce qu’une faible braise, un feu peut reprendre.

Loi 16 : Se faire désirer

La rareté augmente la valeur d’une chose. A l’inverse, plus on est visible et présent plus on semble ordinaire. Pour accéder au pouvoir,  il convient donc d’apprendre à s’éloigner de temps en temps pour jouer sur le sentiment d’absence.

Loi 17 : Être imprévisible

Le fait de se comporter sans rime ni raison est un puissant levier pour déstabiliser les gens. Être délibérément imprévisible permet de :

    • Perturber les habitudes des gens
    • Les empêcher de discerner les motivations derrières nos actes 
    • Faire sensation et d’éveiller l’intérêt

Loi 18 : Ne pas rester dans sa tour d’ivoire

Mieux vaut se mêler aux autres car en s’isolant, on se prive d’informations importantes, on devient une cible facile et l’objet de tous les soupçons. Robert Green explique que la stratégie des puissants consiste à s’entourer, se rendre accessibles et d’être capable d’intégrer et d’évoluer dans toutes sortes de cercles et de milieux. 

Loi 19 : Ne pas marcher sur les pieds de n’importe qui

Les gens ne réagissent pas de la même manière. Par exemple, lorsque certains sont trompés ou manipulés, ils passent le reste de leur vie à chercher une occasion de vengeance. C’est pourquoi l’auteur conseille de ne pas malmener n’importe qui. Il recommande d’éviter de se mesurer à cinq types de profil : l’arrogant, l’hésitant chronique, le soupçonneux, le serpent à la mémoire d’éléphant et le brute idiote.

Loi 20 : Ne pas prendre parti

Comme il est écrit : “Stupide est celui qui aliène sa liberté à un parti.” L’une des clés du pouvoir est de garder son indépendance en étant sa propre et unique cause. Il faut ainsi éviter de tomber dans le piège de se dresser les uns contre les autres. Il vaut mieux rester en retrait afin de susciter une sorte de respect. En demeurant insaisissable, on paraît immédiatement puissant.

Loi 21 : Oser paraître bête

L’auteur conseille d’apprendre à feindre de ne pas savoir. Ce stratagème fait que les autres auront tendance à se croire plus intelligents. Et, une fois convaincus de notre ignorance, ils auront tendance à moins se méfier. 

Loi 22 : Capituler à temps

La capitulation peut être un outil de pouvoir. Quand on a le dessous, il est préférable de se rendre et de ne pas continuer pour l’honneur. En capitulant, on prive l’adversaire de la satisfaction d’une victoire et on se donne du temps pour se refaire une santé

Loi 23 : Concentrer ses forces

L’auteur constate que le pouvoir est toujours concentré. Dans toutes organisations, c’est généralement un petit groupe qui tient les rênes. La source du pouvoir ne réside pas dans la quantité mais dans la qualité. Ainsi, mieux vaut concentrer ses forces et ne pas les disperser. “L’intensif l’emporte toujours sur l’extensif”.

Loi 24 : Être un courtisan modèle

Robert Green partage une douzaine de principes sur lesquels s’appuient le jeu de la cours, du pouvoir et de la politique :

    • Éviter l’ostentation
    • Pratiquer la nonchalance
    • Flatter avec parcimonie
    • S’arranger pour être remarqué
    • Moduler son style et son langage en fonction de son interlocuteur
    • Ne pas être le messager des mauvaises nouvelles
    • Ne pas faire preuve de familiarité déplacée avec son maître
    • Ne jamais critiquer ses supérieurs directs
    • Demander rarement des faveurs à ses supérieurs
    • Ne jamais plaisanter ni sur le physique ou le goût de quiconque
    • Ne pas être systématiquement cynique
    • Savoir se juger
    • Garder son sang froid
    • Etre dans l’air du temps
    • Être source de plaisir

Loi 25 : Changer de peau

L’une des clés du pouvoir réside dans la capacité à se modeler et être maître de son image.  Robert Greene recommande d’apprendre de nombreux rôles pour incarner celui qu’il faut au moment voulu. Car, en sachant s’accommoder à toute sorte de gens, on gagne tous les cœurs.  Comme le dit le dicton, qui se ressemble s’assemble. 

Loi 26 : Garder les mains propres

Il convient de devenir un parangon de probité et de civisme. Autrement dit, il s’agit de devenir un modèle dont les actes sont dignes d’être imités.  Il faut donc ne s’abaisser à aucune gaffe ni magouille et rester au-dessus de tout soupçon.

Loi 27 : Créer une mystique

Les êtres humains ont un besoin  irrésistible de croire en quelque chose. Il s’agit donc de développer un système de croyance ou une cause à soutenir qui rassemblent. Robert Greene partage cinq conseils pour réussir l’exercice :

    • étape 1 : Rester vague et simpliste
    • étape 2 : Faire appel aux sens plus qu’à l’intellect
    • étape 3 : Singer les structures religieuses
    • étape 4 : Ne pas révéler ses sources de revenus
    • étape 5 : Désigner un ennemi

Loi 28 : Faire preuve d’audace

Tout le monde admire l’audacieux et personne n’honore le timoré. C’est pourquoi il faut oser faire preuve de bravoure. A ce propos, l’auteur explique que pour rectifier les erreurs commises à cause d’un manque de courage, il faut faire preuve d’encore plus de courage.

Loi 29 : Suivre un plan précis jusqu’au but final

Le pouvoir appartient à ceux qui ont la capacité d’ignorer les dangers et de différer le plaisir en ayant une vision long terme. Pour ce faire, la clé est de prévoir les étapes qui mènent au dénouement souhaité en tenant compte de leurs éventuelles conséquences, des obstacles qui risquent de surgir et des revers qui pourraient anéantir ses efforts.

Loi 30 : Ne pas avoir l’air de forcer

Il faut donner l’impression d’agir toujours en souplesse, comme si l’on pouvait faire beaucoup plus. Les actes doivent paraître naturels et exécutés avec aisance. Il convient donc de masquer le dur labeur derrière chaque tâche.

Loi 31 : Offrir le choix 

Les puissants laissent l’impression aux gens qu’ils maîtrisent la situation alors qu’ils ne sont que des marionnettes. La meilleure stratégie est de laisser le choix en proposant des alternatives qui joueront en notre faveur quelle que soit l’issue.

Loi 32 : Toucher l’imaginaire

La capacité à savoir exploiter l’imagination des masses est un grand pouvoir. Lorsque la vérité est laide et déplaisante, nous avons tendance à la fuir et haïr les porteurs de mauvaises nouvelles. Ainsi, ceux qui sont capables d’enjoliver la réalité par de belles histoires auront l’attention du public. La clé est de laisser les gens s’en approcher assez près pour être tenté, mais en les maintenant assez loin pour qu’il continue à rêver.

Loi 33 : Trouver le talon d’Achille

Celui qui découvre le point faible de quelqu’un acquiert du pouvoir sur lui. Robert Greene partage plusieurs astuces pour identifier la faiblesse d’un individus :

    • Etre attentif aux comportements et signaux inconscients
    • Retrouver l’enfant sans défense
    • Rechercher les contrastes (les qualités trahissent souvent les faiblesses qu’elles veulent cacher)
    • Combler le vide
    • Miser sur les pulsions incontrôlables

Loi 34 : Etre royal

La vulgarité et la banalité n’inspirent nul respect. A l’inverse, le fait de se respecter et d’avoir confiance en son pouvoir sont des leviers pour améliorer l’estime que nous portent les autres. L’auteur propose quelques principes en application avec cette loi :

    • Avoir des exigences audacieuses
    • S’entourer d’appuis puissants
    • Faire des cadeaux à ses supérieurs

Loi 35 : Maîtriser le temps

Robert Greene partage plusieurs recommandations :

    • Être patient, rester en garde et attendre le moment opportun.
    • Changer de rythme pour forcer ses adversaires à abandonner le leur, tout en perturbant leur perception du temps
    • Ne jamais se presser car les opportunités non envisagées se présentent avec le temps.

Loi 36 : Mépriser les contrariétés

En prêtant attention à un problème insignifiant, on le renforce et on lui donne de l’importance. Il convient donc de ne montrer aucun intérêt pour les diverses contrariétés. Les réponses les plus efficaces aux broutilles sans importance sont le mépris et le dédain. 

Loi 37 : Jouer sur le visuel

Tout le monde est sensible à une image frappante ou un geste symbolique et fort. Pour créer une aura de pouvoir, il faut se mettre en scène et choisir des symboles qui attirent l’attention.

Loi 38 : Penser librement, parler sobrement

Robert Greene explique que les gens n’apprécient pas (voire combattent) ceux qui affichent des opinions contraires et à contre-courant des leurs. Ainsi, il peut être judicieux de se fondre dans la masse, de dire aux gens ce qu’ils veulent entendre et veiller à ne pas les heurter, tout en masquant ses propres opinions.

Loi 39 : Exaspérer l’ennemi

Celui qui est capable de toujours garder son calme et rester objectif acquiert un pouvoir considérable. Pour déstabiliser un adversaire, il suffit de le mettre en colère tout en conservant son sang froid. Le fait de rester calme en toute circonstance est un avantage décisif. La colère est stratégiquement contre-productive. 

Loi 40 : Ne pas hésiter à payer le prix

Une personne de pouvoir doit acquérir la compétence de se servir de l’argent de façon stratégique et créative. Plusieurs principes sont à comprendre :

    • Ce qui est gratuit est suspect car cela cache souvent un piège ou une obligation
    • Une fois le juste prix acquitté on ne demeure plus l’obligé de la personne
    • Ce qui a de la valeur mérite d’être payé
    • La générosité pure est un signe et un aimant du pouvoir.

Loi 41 : Ne succéder à personne

Le premier arrivé paraît toujours plus éclatant et plus original que celui qui prend sa suite. Celui qui succède à un grand homme doit fournir plus d’effort pour s’extraire de l’ombre de son prédécesseur. Lorsqu’on prend la relève, il convient donc d’affirmer son identité en changeant radicalement de trajectoire.

Loi 42 : Éliminer l’agitateur

Comprendre qui contrôle la dynamique du groupe est crucial dans le jeu du pouvoir. L’auteur explique que les problèmes viennent souvent d’un seul fauteur de troubles. Pour neutraliser son influence, il faut l’isoler ou l’exclure. Une bonne stratégie consiste simplement à le démasquer puis le désigner aux autres. 

Loi 43 : Parler aux cœurs et aux esprits

L’une des clés du pouvoir est de séduire pour donner à l’autre l’envie d’aller dans notre sens. Pour ce faire, il faut agir sur la psychologie de chacun en jouant sur les émotions et/ou en exploitant les faiblesses intellectuelles.

Loi 44 : Singer l’ennemi

Robert Greene suggère d’utiliser la stratégie du mimétisme. D’une part, le fait de mimer les comportements/ actions de son adversaire peut donner l’illusion que l’on est similaire et que l’on partage les mêmes désirs et valeurs. D’un autre côté, le mimétisme renvoie à l’autre l’image de ses propres comportements. 

Loi 45 : Appeler au changement, pas à la révolution

Le changement est salutaire mais trop d’évolution simultanées traumatisent. Ainsi, le jeu du pouvoir impose de respecter les traditions et d’être capable de faire passer un changement nécessaire pour une légère amélioration du passé.

Loi 46 : Ne pas être trop parfait

Paraître sans défaut ni faiblesse est périlleux car cela attire la jalousie des envieux. Pour éviter ce désagrément, il convient d’afficher quelques défauts, faiblesses et vices sans conséquences. Un technique consiste à tempérer son mérite et accentuer l’importance de la chance dans son succès.

Loi 47 : Savoir s’arrêter

En allant au-delà du but que l’on s’est fixé, on prend le risque de s’exposer à des situations non anticipées et ainsi de tomber dans l’inconnu. Rien ne remplace une bonne stratégie et une planification prudente. C’est pourquoi il est mieux se fixer un but, et s’arrêter lorsqu’il est atteint.

Loi 48 : Être fluide

Du fait que tout change, il faut rester adaptable et mobile. En suivant un plan fixe, en se reposant sur la stabilité, on devient prévisible et vulnérable. Le pouvoir, c’est comprendre que rien n’est immuable et donc d’agir avec fluidité.

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Résumé : Système 1 / Système 2 – Daniel Kahneman

La thèse centrale de son livre, Système 1 / Système 2, porte sur l’opposition entre deux modes de pensée : le système 1 (rapide, instinctif et émotionnel) et le système 2 (lent, réfléchi et logique). L’auteur nous aide à identifier, comprendre et dépasser les erreurs de jugement qui découlent de cette dichotomie.

L’ouvrage se découpe en 5 parties :

    • Deux systèmes de pensées : les éléments fondamentaux sur ces deux systèmes qui façonnent nos jugements et choix
    • Les grands biais cognitifs : étude du jugement heuristique et les raisons qui font que l’on a tant de mal à penser de façon statistique
    • l’excès de confiance en soi : La difficulté de la pensée statistique qui dépeint notre confiance excessive dans ce que nous croyons savoir, et notre incapacité à reconnaître l’étendue de notre ignorance et l’incertitude du monde dans lequel nous vivons.
    • Faire le bon choix : la nature des prises de décisions notamment en économie
    • Les deux facettes du moi : description des recherches récentes qui ont abouti à une distinction entre deux soi, le soi expérimentant et le soi mémoriel.

Pour ce résumé, je vais essayer de synthétiser les grands principes et conseils pratiques qu’il aborde tout au long du livre.

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Résumé : Système 1 / Système 2

Les deux systèmes de pensée

L’auteur décrit la vie mentale grâce à la métaphore de deux agents, le Système 1 et le Système 2 :

Le « Système 1 » est rapide, intuitif et émotionnel. 

Il fonctionne automatiquement avec peu ou pas d’effort et aucune sensation de contrôle délibéré. On lui attribue un grand nombre d’activités automatiques : 

    • résoudre 2 + 2 = ?
    • compléter la phrase « pas de bras pas de… »
    • détecter de l’hostilité dans une voix
    • détecter qu’un objet est plus éloigné qu’un autre
    • s’orienter vers une source de bruit soudaine

Le « Système 2 » est lent, réfléchi et logique.

Il est associé aux activités mentales contraignantes et laborieuses. 

    • Calculer 17 x 42
    • Se concentrer sur les différents instruments qui composent une musique
    • Repérer une tête familière dans une foule
    • Puiser une blague profondément ancrée dans sa mémoire

Le système 2 approuve le système 1

En fin de compte, le Système 1 produit des impressions, des sentiments et des inclinations. Le Système 2 surmonte les impulsions du Système 1 et approuve ou non ses intuitions. Autrement dit, le système 2 surveille et contrôle les pensées et les actes suggérés par le Système 1. 

La primauté de la loi du moindre effort

Les missions du Système 2 nécessitent de l’attention et un effort mental. De ce fait, il s’active uniquement quand une activité le requiert. Le reste du temps c’est le système 1 qui agit en mode automatique. C’est la loi du moindre effort qui prime afin d’économiser de l’énergie. 

Éviter l’effort cognitif implique une grande confiance en nos intuitions

Cependant, en cherchant à éviter l’effort cognitif autant que possible, nous avons tendance à nous reposer sur le système 1. De même, lorsque notre jauge d’énergie est épuisée, le système 2 tend à ne plus assurer son rôle. Ce sont alors les impulsions du système 1 qui priment. C’est pourquoi on accorde souvent une grande confiance en nos intuitions. 

Le cerveau est une machine associative. 

En fait, le système 1 construit une image de la réalité sur laquelle s’amorce le système 2. 

Par exemple, le simple fait d’apercevoir un sourire nous fait nous sentir mieux. Cet effet d’amorçage est à l’origine des phénomènes d’intuition ou encore les biais cognitifs. 

La familiarité engendre une plus grande aisance cognitive et de plus grande chance d’être dupé

Lors de situations familières, notre système 2 est moins vigilant, car il évolue en terrain connu. Or, un système 2 moins actif augmente le risque d’être trompé. Notre cerveau a beaucoup de mal à distinguer la vérité et la familiarité.

Une ruse qui tire profit de ce biais consiste à répéter fréquemment un mensonge pour le rendre familier et ainsi amener les gens à l’accepter plus facilement. 

Le Système 1 s’appuie sur le raisonnement causal

Le système 1 a pour fonction d’entretenir et d’actualiser en permanence un modèle de notre monde et de ce que l’on perçoit comme normal. Il cherche constamment à entretenir la cohérence entre ce monde et les évènements que nous vivons.

Cependant, ce raisonnement causal (propre au système 1), n’est pas toujours le plus judicieux. Un raisonnement statistique peut être plus adapté dans bien des situations, mais il nécessite l’intervention du système 2.

Système 1 a tendance à tirer des conclusions hâtives

Le système 1 a la faculté de juger automatiquement avec un certain succès les menaces et les intentions d’un individu. Cependant, il ne prend en considération dans son analyse que ce qu’on voit et rien d’autre. Ce comportement peut expliquer l’influence de l’effet halo. Il s’agit, par exemple, de la tendance à considérer une personne compétente sans la connaître juste parce qu’elle l’a fait une bonne première impression. 

Bref, on peut retenir de la première partie que le Système 1 et le Système 2 se chargent respectivement de la pensée rapide et de la pensée lente. La dichotomie entre ces deux modes de pensées engendrent des biais cognitifs.

Les grands biais cognitifs

La loi des petits nombres : Favoriser la certitude au doute

On a tendance à tirer des conclusions hâtives, en particulier lorsqu’on est confronté à des données trop peu représentatives. On préfère favoriser la certitude au détriment du doute. 

Par exemple, c’est le cas lorsqu’on positionne un médicament comme un remède à une maladie alors que les premiers résultats sont concluants mais que l’étude long terme n’est pas terminée. Rien ne garantit que les tests effectués à plus grande échelle et sur un  temps plus long confirmeront ces mêmes résultats. Il s’agit d’un cas typique où l’on préfère tirer une conclusion hâtive en suivant des statistiques restreintes plutôt que d’entretenir le doute.

Les effets d’ancrage : lorsque le système 1 conditionne le système 2

Le système 2 fonctionne par tâtonnement. Lorsqu’il entre en action, il part des données fournies par le système 1 pour définir la meilleure réponse. Par exemple, lors d’une négociation, le système 2 va capter le prix estimé intuitivement par le système 1, puis il va l’affiner jusqu’au juste prix en analysant toutes les données grâce à un raisonnement logique.

Les informations fournies par le système 1 font ainsi office d’ancre car elles conditionnent le début du processus d’estimation du système 2. 

Le biais de disponibilité :  juger la fréquence par “la facilité avec laquelle les données viennent à l’esprit”

Le simple fait de sur-médiatiser les accidents d’avion provoque une baisse des ventes des billets. Pourtant la probabilité d’incidents en avion reste plus faible que celles des autres moyens de transport. 

En fait, on surévalue la valeur des informations qui viennent facilement à l’esprit (même si elles sont peu fiables) au détriment d’informations statistiques centrales. 

Pour éviter de tomber dans ce biais, Kahneman suggère de suivre le raisonnement discipliné de Bayes :

    • remettre en doute les informations fournies
    • s’appuyer sur les taux de base plausibles

L’erreur de conjonction : moins c’est plus

L’auteur s’appuie sur une étude qu’il a réalisé en 1983 :

Linda a 31 ans, elle est célibataire, franche et très brillante. Elle possède une maîtrise de philosophie. Étudiante, elle se montrait très préoccupée par les questions de discrimination et de justice sociale, elle participait aussi à des manifestations antinucléaires.

Selon vous, Linda a-t-elle plus de chance d’être :

    • Guichetière dans une banque.
    • Guichetière dans une banque et active dans le mouvement féministe.

89% des personnes interrogées ont choisi la réponse 2. Pourtant l’événement A (Guichetière dans une banque) est logiquement plus probable que l’événement A et B (Guichetière dans une banque + active dans le mouvement féministe). Il s’agit d’une erreur de conjonction où l’intuition prévaut sur les règles de logique.

Quand les causes écrasent les statistiques

Kanheman explique que nous avons du mal à adopter un raisonnement déductif (passer d’une règle générale au cas particulier). Par contre, nous sommes particulièrement doués pour induire (c’est-à-dire tirer une règle générale à partir d’un cas particulier). Cela implique que nous avons du mal à penser de manière statistique. 

Pour lutter contre cette difficulté, il suggère d’adopter une approche davantage causale, qui nécessite de former des stéréotypes. Selon lui, l’utilisation des stéréotypes permet de se rapprocher d’un raisonnement bayésien.

La régression vers la moyenne

Il s’agit, par exemple, du cas où un officier de l’armée pense améliorer les performances de ses subalternes dès qu’il critique leur mauvaises prestations. Ou alors, il s’agit du cas où un candidat a excellé lors d’un premier entretien d’embauche mais qu’il a déçu lors du suivant. 

En fait, ces deux situations s’expliquent par le concept de régression vers la moyenne. Les premières performances étaient sans doute inhabituellement éloignées des compétences réelles des individus.  Ainsi leur deuxième prestation reflétait davantage leur véritable niveau.

Apprivoiser les prédictions intuitives

L’auteur dispense un conseil pour apprivoiser les prédictions intuitives. Il suggère de s’intéresser à la régression vers la moyenne ainsi qu’à la corrélation entre la prédiction et la situation moyenne la plus probable.

Par exemple, si l’on est tenté d’investir dans une start-up qui a remarquablement imposé son concept, il faut regarder dans un premier temps si on peut s’ attendre à ce qu’elle ne fasse pas aussi bien à l’avenir  : N’est-elle pas très loin d’avoir conquis le marché ? N’y a-t-il pas encore beaucoup de place pour une régression ?.  Dans un second temps on peut corréler notre prédiction sur la réussite du projet avec les statistiques moyennes liées au succès des startup.

L’excès de confiance en soi

Dans la troisième partie, Kahneman dépeint une facette intrigante de notre esprit : notre confiance excessive dans ce que nous croyons savoir et notre incapacité à reconnaître l’étendue de notre ignorance et l’incertitude du monde dans lequel nous vivons.

L’illusion de compréhension : le biais de rétrospectivité

L’esprit élabore des récits sur le passé pour donner du sens au monde qui nous entoure. Cette machine à produire du sens (le Système 1) nous fait voir le monde comme plus ordonné, simple, prévisible et cohérent qu’il ne l’est en réalité. 

Pour illustrer ces propos, on peut citer notre tendance à 

    • considérer des faits passés comme évidents alors qu’ils nous avaient pourtant surpris au moment où ils se sont produits.
    • scénariser la réussite alors qu’elle est peut être qu’une succession d’événements hasardeux.

L’illusion de validité : le talent illusoire

Les erreurs de prédiction sont inévitables car le monde est imprévisible, mais aussi parce que notre Système 1 tire des conclusions hâtives à partir de très peu d’informations. De plus, l’exactitude d’une prédiction serait indépendante des compétences, du talent ou d’une quelconque expertise.

Les intuitions vs les formules

Les individus ont du mal à abandonner leurs intuitions. Le résultat d’un algorithme ou d’un outil statistique à l’efficacité prouvée aura moins de poids dans notre esprit que le résultat de nos intuitions. Pourtant, les formules les plus simples seraient d’une plus grande efficacité que notre instinct surtout dans des environnements à faible validité. 

Il propose un exemple de procédure pour allier intuition et statistique lors d’un entretien d’embauche :

    • Sélectionner 3 à 6 caractéristiques indépendantes préalables à la réussite sur ce poste (compétences techniques, personnalité engageante, fiabilité, etc.). 
    • Dresser la liste de ces questions factuelles pour chaque caractéristique et imaginer une échelle de 1 à 5.(« très faible » ou « très fort ») pour évaluer les réponses 
    • Procéder à l’évaluation en posant simplement quelques questions factuelles.

L’intuition des experts est fiable dans un environnement connu et prévisible

En présence d’une situation similaire à une expérience déjà vécue, notre machine associative reconnaît les régularités, et peut produire des prédictions et des décisions rapides et exactes. C’est notamment le processus mis en œuvre par les experts. Par exemple, les grands maîtres aux échecs étudient et mémorisent les positions et les meilleurs coups de diverses parties, puis ils les reproduisent lorsqu’ils se retrouvent dans une configuration similaire lors d’une autre partie. 

La difficulté à adopter une vision externe

Nous estimons les situations avec les minces informations dont nous disposons sans adopter un point de vue plus global. Par exemple, on a du mal à prendre en compte toutes les façons dont nos plans pourraient échouer. Ce manque de prise de recul nous conduit à un optimisme excessif. 

Pour éviter de tomber dans ce biais, l’auteur propose d’estimer la situation moyenne par rapport à l’expérience que l’on vit. Puis, il suffit d’intégrer à cette estimation moyenne les caractéristiques singulières de la situation où l’on se trouve.

L’optimiste est le moteur du capitalisme

En effet, les individus naturellement optimistes sont capables de motiver les autres et les pousser à prendre davantage de risques. Cependant, l’optimisme est souvent exacerbé par l’excès de confiance en soi, ce qui induit plusieurs limites : 

    • négliger les obstacles 
    • considérer le monde comme prévisible alors qu’il est imprévisible
    • s’appuyer sur les intuitions plutôt que sur les statistiques
    • adopter une vision interne 

Faire le bon choix

Dans la quatrième partie, Kahneman traite de la nature de nos prises de décision (en particulier en économie).

Les erreurs de Bernoulli : nos décisions ne sont pas toujours raisonnées

L’auteur balaye les hypothèses de rationalité parfaite des agents économiques.  Il démontre que les humains ne prennent pas toujours des décisions raisonnées. Voici par exemple un exercice extrait du livre qui l’illustre :

Problème 1 : Quelle option préférez-vous ?

    • Option A : Vous êtes sûr d’obtenir 900 euros
    • Option B : vous avez 90 % de chances de toucher 1 000 euros. 

Problème 2 : que choisissez-vous ? 

    • Option A : Vous êtes sûr de perdre 900 euros
    • Option B : vous avez 90 % de chances de perdre 1 000 euros.

La majorité des gens préfère l’option A dans le premier cas et l’option B dans le second. Les résultats de l’étude montrent que les individus rechignent à prendre des risques lorsqu’un gain est assuré, mais ils prennent volontiers des risques pour éviter une perte.

La théorie des perspectives

L’auteur propose bien d’autres exemples pour illustrer notre manque de rationalité. 

Problème 3 : On vous donne 1 000 euros. On vous demande maintenant de choisir une de ces options : 50 % de chances de gagner 1 000 euros OU certitude de toucher 500 euros. 

Problème 4 : On vous donne 2 000 euros. On vous demande maintenant de choisir une de ces options : 50 % de chances de perdre 1 000 euros ou certitude de perdre 500 euros.

Il développe ainsi la théorie des perspectives qui se base sur trois caractéristiques cognitives :

    • Seuls les gains et les pertes relatifs à une situation sont pris en compte – les gains et les pertes passés sont simplement oubliés.
    • Les gains et pertes marginales supplémentaires sont décroissants. Par exemple, la différence entre gagner (ou perdre) 10 et 20 euros a une plus grande valeur subjective que la différence entre gagner (ou perdre) 110 et 120.
    • Les pertes ont un poids psychologique plus important que les gains.

L’effet de dotation et l’aversion à la dépossession

En fait, nous attachons énormément de prix aux choses que l’on possède. Si l’on nous propose de nous attribuer un bureau alors que l’on n’en possède pas, il y a de grandes chances que l’on accepte. Par contre, si une semaine après l’attribution, on nous propose de revenir à la situation initiale, il y a de forte chance que l’on refuse. C’est l’effet de dotation.

Le poids des expériences négatives est plus important que celui des expériences positives.

Kahneman explique ensuite que le concept d’aversion à la perte est la contribution la plus significative de la psychologie à l’économie comportementale. Le poids des expériences négatives est beaucoup plus important que celui des expériences positives. Or, les pertes et les expériences négatives  sont souvent difficiles à estimer et à prendre en compte dans nos prises de décisions. 

Par exemple, si un commerçant perd tous ses produits lors d’un incendie, on va sans doute chercher à l’indemniser par rapport aux montants des biens perdus, mais pense-t-on à l’indemniser pour les profits qu’il ne pourra pas faire ?

Les valeurs des probabilités n’ont pas toutes le même poids dans une décision. 

Lorsque la probabilité est grande :

    • En cas de gains, les individus préfèrent un gain sûr moindre à un gain potentiel plus élevé (Par exemple lors d’un procès, on a plus de chance d’accepter un arrangement à l’amiable qui nous permettrait de toucher 1000€, plutôt que d’attendre une décision qui pourrait nous rapporter 1500€ mais qui a une chance de ne pas aboutir)
    • En cas de pertes, à l’inverse, les individus sont prêts à courir un risque élevé d’une grande perte plutôt que de supporter une perte modérée mais inévitable. Même si les chances sont minces, je préfère prendre le risque d’aller jusqu’au bout et payer 1500€ plutôt que payer à coût sûr 1000€.

A contrario, lorsque la probabilité d’un événement est faible :

    • Les individus préfèrent tenter leur chance d’obtenir un gain, même si la probabilité est très faible (c’est typiquement le cas du loto)
    • En cas de pertes, à l’inverse, on préfère s’assurer contre une perte même si le risque est faible (c’est l’une des raisons qui nous pousse à prendre des assurances).

La tentation de récupérer la mise et le refus de ne pas accepter un perte nette

En plus d’être réticents à accepter une perte nette, nous sommes prêts à investir davantage pour tenter de récupérer la mise. 

Par exemple, une entreprise aura tendance à investir du budget supplémentaire dans un projet sans issue qui prend du retard, plutôt que d’investir cet argent dans d’autres projets susceptibles d’être plus rentables. Pour éviter de tomber dans ce biais, l’auteur suggère de ne pas accorder trop d’importance aux regrets.

Les événements peu probables sont rarement estimés correctement

Par exemple, le risque qu’une maladie contamine 1% de la population est grandement sous-estimé. A l’inverse, le risque d’être victime d’un attentat terroriste est généralement surestimé bien que la probabilité soit très faible.

L’influence du cadrage sur nos prises de décisions

La façon dont est présentée l’information influence fortement nos choix. Par exemple, dire : il y a 5% de chance que l’opération chirurgicale se passe mal” à plus de chance d’inquiéter que la même statistique dit sous une tournure différente : “il y a 95% de chance que l’opération se déroule bien”. 

Les individus ont du mal à opter pour les bonnes stratégies face aux risques

Pour se prémunir aussi bien contre un optimisme excessif et dangereux, tout comme une paralysante aversion aux pertes, l’auteur recommande de suivre une stratégie de prise de risques globales en prenant le temps d’analyser les probabilités de chaque situation.

Élargir le cadre pour prendre des décisions plus raisonnables

En effet, nous avons plus de chance d’être guidé par une réaction émotionnelle du système 1 en ne considérant que les cas isolés. Il vaut mieux adopter une vision d’ensemble pour affûter son jugement. Par exemple, avant d’acheter un produit, un consommateur a tout intérêt à comparer les modèles équivalents pour déterminer si le prix d’achat est cohérent.

Les deux facettes du moi

Dans la cinquième et dernière partie, Kahneman décrit les recherches récentes qui ont abouti à une distinction entre deux moi, le moi expérimentant et le moi mémoriel.

Le soi expérimentant et le soi mémoriel

Nous forgeons le bilan de nos expériences en fonction de la plus grande intensité de douleur ou plaisir vécus durant l’expérience ainsi qu’en fonction de la dernière sensation ressentie. La durée respective de l’ensemble des douleurs et/ou plaisirs n’est pas prise en compte. 

Pour illustrer avec un exemple : un mariage se terminant par un divorce sera certainement perçu négativement. Même si les expériences heureuses ont été plus nombreuses sur l’ensemble de la relation. Kahneman différencie ainsi le soi mémoriel et le soi expérimentant.

La vie est une histoire que l’on cherche à mémoriser

Kahneman constate que ce qui compte c’est ce que l’individu retient de l’expérience (positive ou négative), plus que ce qu’il a vécu réellement. Autrement dit, les gens partent en vacances davantage pour en retenir une expérience et se créer des souvenirs plutôt que pour vivre l’expérience en elle-même. 

Contrôler son temps et faire ce que l’on aime

A ce propos, l’auteur indique que la façon la plus facile d’accroître son bonheur consiste à contrôler l’utilisation que l’on fait de son temps et consacrer plus de temps au chose que l’on aime faire. La meilleure manière d’évaluer le bonheur vécu est de reconstruire le déroulement d’une journée et noter son humeur lors de chaque activité.

Penser à la vie

Kahneman ajoute aussi que le bonheur serait fonction des prédispositions génétiques – certains individus seraient plus susceptibles d’être globalement heureux. Il explique aussi que les objectifs et souhaits individuels seraient des déterminants de la réussite et de la satisfaction.

Quoi qu’il en soit, il convient de garder en tête que le bonheur est un concept ambigu, car il se compose à la fois de l’expérience véritablement vécue par l’individu, mais aussi de l’expérience dont l’individu se souvient.

Conclusion

 La thèse centrale du livre repose sur la dichotomie entre deux modes de pensée :

    • le système 1 intuitif, qui se charge de la pensée rapide
    • le système 2, plus lent et plus logique, qui surveille le Système 1 et s’efforce autant que possible de garder le contrôle en fonction de ses ressources limitées.

La clé pour éviter les erreurs de jugement qui découlent de cette dichotomie, consiste à reconnaître les situations propices à l’apparition de biais cognitifs, ralentir et appeler le Système 2 en renfort.

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Résumé : The Coaching Habit – Michael Bungay Stanier

Michael Bungay Stanier est un auteur de plusieurs livres à succès. Dans son livre, The coaching habit, il partage sept questions pour développer son leadership.

L’ouvrage se découpe en plusieurs parties :

    • Dans un premier temps l’auteur dispense des conseils pour construire de solides habitudes
    • Il détaille ensuite sept questions pour coacher efficacement
    • Il entrecoupe les différentes parties par des astuces pour bien questionner

Pour ce résumé, je vous propose de revenir sur les principes et techniques que l’auteur aborde dans ces différents chapitres.

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Résumé : The coaching habit

Développer des habitudes 

Michael Bungay Stanier explique qu’il est possible de coacher une personne en seulement 10 minutes.  De son point de vue, le secret consiste davantage à questionner plutôt que de dire aux autres quoi faire. Il présente sept questions essentielles et quelques astuces simples, pratiques et applicables immédiatement pour développer cette compétence. 

Avant de détailler les sept questions, l’auteur explique comment construire une habitude. Pour lui, nous avons besoin de cinq composantes essentielles :

    • une raison
    • un signal
    • un micro-comportement
    • une pratique simplifiée
    • un plan

Il partage plusieurs recommandations pour maîtriser ces cinq composantes :

    • Identifier son signal. Pour parvenir à changer un comportement, il convient de savoir ce qui le déclenche.
    • Être bref et spécifique dans ses actions
    • Découper l’habitude en petites actions
    • Répéter, répéter et répéter jusqu’à transformer le comportement en habitude
    • Faire consciencieusement et noter lorsque l’on fait bien
    • Planifier comment revenir sur les rails quand on flanche
    • Faire de son habitude un système résilient

7 Questions pour coacher efficacement

1 – Question d’ouverture : Qu’avez-vous à l’esprit ? 

Pour Michael Bungay Stanier, cette question est une manière sécurisée de commencer une conversation. Elle permet de briser la glace tout en amenant directement l’échange à un niveau profond. En effet, elle invite l’interlocuteur à partager ce qui l’importe le plus.

Le but du coaching n’est pas d’aborder et résoudre un problème ou un défi spécifique, mais plutôt de centrer la conversation sur les besoins de la personne. En fait, plutôt que de simplement régler un problème, il convient d’aider son interlocuteur à apprendre, s’améliorer et grandir pour qu’il puisse résoudre son problème de manière autonome.

Pour aider quelqu’un à cibler le sujet qui le préoccupe, l’auteur conseille de s’intéresser à trois composantes : “les 3 P” (Projects, People, Patterns) :

    • Projects : les défis auxquels l’interlocuteur est confronté
    • People :  les individus impliqués dans la problématique
    • Patterns : les raisons qui font que la personne ne peut pas traiter le problème de la manière qu’elle souhaite

2 – La meilleure question au monde : Et quoi d’autre ?

 Cette question est simple mais extrêmement puissante pour trois raisons

    • S’abstenir de parler pour laisser son interlocuteur s’exprimer
    • Multiplier les options. Plus on a d’informations plus on peut prendre de bonnes décisions
    • Se donner du temps

Une fois de plus, Michael Bungay Stanier explique qu’un coaching efficace implique de moins parler et de demander plus. Le fait de donner un conseil n’est pas forcément la meilleure chose à faire. En particulier si on ne sait pas réellement quel est le véritable problème. Il cite l’actrice britannique Vanessa Redgrave à ce sujet :  “posez les bonnes questions si vous voulez trouver les bonnes réponses” (“ask the right questions if you’re going to find the right answers”).

L’auteur développe également quatre conseils autour de cette deuxième question :

    • Rester curieux et authentique
    • Oser répéter la même interrogation une fois de plus, si besoin
    • Reconnaître un succès. C’est-à-dire, arrêter l’enquête si l’interlocuteur n’a rien à ajouter.
    • Passer à la suite quand il est temps

3 – La question ciblée : Quel est le vrai défi pour vous ?

Cette question évite de ne pas perdre de temps et d’effort pour résoudre le mauvais problème. D’une part, elle invite l’interlocuteur à se concentrer sur l’enjeu principal de sa problématique. D’autre part, elle permet de contourner la tendance de celui qui pose la question, à bondir pour résoudre lui-même le problème de l’autre. Enfin, si l’interlocuteur a soulevé plusieurs problèmes/défis, la question l’invite à en choisir un seul sur lequel se concentrer. 

 Michael Bungay Stanier donne trois principes en lien avec cette troisième question :

    • Avoir confiance en son utilité
    • Ne pas oublier qu’il y aura une place pour des conseils
    • S’appuyer sur la deuxième question si besoin

4 – La question de structure : Que voulez-vous ?

Cette question est difficile car la plupart du temps on ne sait pas ce que l’on veut. Pourtant cette interrogation devrait être au cœur de nos réflexions. Michael Bungay Stanier souligne la difficulté de mettre des mots sur ce que l’on souhaite et la difficulté de se faire comprendre. En particulier car nous avons tendance à confondre désirs et besoins.  

Un désir → j’aimerais bien avoir ça

Un besoin → je dois avoir ça

Quoiqu’il en soit, la clé est d’identifier le besoin profond derrière la problématique de son interlocuteur. 

On peut noter que plus un individu se sent en sécurité, plus il aura tendance à se livrer. D’après l’auteur, nous nous appuyons sur quatre facteurs pour déterminer le niveau de risque de chaque situation. Il les schématise par l’acronyme TERA :

    • Tribe : Est-ce que les personnes avec qui j’interagis sont de mon côté ?
    • Expectation : Sais-je ce qu’il va se passer après ?
    • Rank : Ai-je une importance dans cette situation ?
    • Autonomy : Ai-je le choix ?

Afin d’inciter son interlocuteur à se livrer, il convient de jouer favorablement sur les quatre facteurs TERA.

5 –  La question paresseuse : Comment puis-je aider ?

Cette question a un double avantage. D’une part, elle pousse l’interlocuteur à donner une réponse claire et directe. D’autre part, elle empêche au demandeur de penser qu’il sait mieux que l’autre comment l’aider.

On peut noter que le fait de poser cette question est assez effrayant, car les rôles peuvent s’inverser. La personne interrogée peut transférer la responsabilité de la résolution du problème sur le demandeur. L’auteur présente ainsi différentes portes de sortie. Si l’interlocuteur nous sollicite pour l’aider on peut : soit répondre favorablement à sa requête, soit refuser en proposant d’autres options, soit se donner un peu plus de temps pour répondre.

L’auteur suggère aussi de ne pas hésiter à demander des précisions pour inciter l’autre à réfléchir aux solutions qu’il envisage. Par exemples : 

    • “Que penses-tu que je devrais faire ?”
    • “Que veux-tu de moi ?
    • “c’est une bonne option. J’ai quelques idées que je voudrais partager avec toi. Mais avant, qu’elles étaient tes premières pensées ?”

6 – La question stratégique : Si vous dites oui à ça, à quoi dites-vous non ?

Cette question est plus complexe qu’elle n’y paraît. Mais elle met au clair les conséquences et implications de la solution envisagée. 

L’auteur propose cinq questions qui illustrent l’esprit de cette sixième question et qui peuvent s’y substituer :

    • Qu’est-ce que l’on espère gagner ? – What is our winning aspiration?
    • Sur quels terrains évolueront-nous ? – Where will we play?
    • Comment allons-nous réussir ? – How will we win?
    • De quelles capacités aurons-nous besoin ? – What capabilities must be in place?
    • Comment devons-nous fonctionner ? – What management systems are required?

Dans ce chapitre, Michael Bungay Stanier revient également sur deux autres conseils pour apprendre à dire “non”. 

    • La première technique consiste à changer le focus et apprendre à dire oui plus lentement. Par exemple, en posant plus de questions avant de s’engager.
    • La deuxième technique consiste à dissocier la personne et la tâche à quoi on dit non. Il vaut mieux dire “j’ai peur de devoir dire non à ça” plutôt que “j’ai peur de devoir te dire non”.

7 – La question d’apprentissage : Qu’est ce qui a été le plus utile pour vous ?

Pour Michael Bungay Stanier, cette dernière interrogation permet de terminer brillamment une conversation. Il explique que nous apprenons uniquement lorsque nous avons une chance de nous souvenir et réfléchir à ce qu’il vient de se passer. 

Le fait de créer un temps pour ce moment d’apprentissage possède plusieurs avantages :

    1. Déterminer si la conversation a été utile
    2. Aider la personne à identifier LA chose la plus importante à retenir.
    3. Donner un retour d’expérience
    4. Rappeler à l’interlocuteur que l’on est utile

8 habitudes pour questionner efficacement

    1. Poser une question à la fois. 
    2. Aller immédiatement au point. Autrement dit, oser couper l’introduction et poser directement la question
    3. Arrêter de poser des questions rhétoriques. Si l’on doit présenter une idée, il vaut mieux la présenter comme une option plutôt que comme une question
    4. S’en tenir aux questions qui commencent par “Quoi/que” (“what”). Pour l’auteur, on a pas besoin du fin mot de l’histoire (le pourquoi) pour aider à résoudre un problème. 
    5. Être à l’aise avec les silences. Au lieu de reprendre la parole immédiatement, il vaut mieux prendre une inspiration et rester silencieux quelques secondes de plus
    6. Ecouter les réponses. Il peut arriver d’être distrait, si cela arrive il faut simplement recommencer à écouter
    7. Enregistrer les réponses avant de passer à la question suivante
    8. Utiliser chaque canaux pour poser des questions… les questions sont aussi efficaces par écrit

Conclusion

Michael Bungay Stanier partage sept questions essentielles pour développer son leadership :

    1. Qu’avez-vous à l’esprit ?
    2. Et quoi d’autre ?
    3. Quel est le vrai défi pour vous ?
    4. Que voulez-vous ?
    5. Comment puis-je aider ?
    6. Si vous dites oui à ça, à quoi dites-vous non ?
    7. Qu’est ce qui a été le plus utile pour vous ?

L’auteur conclut en invitant le lecteur à trouver ses propres questions et à construire ses propres habitudes de coaching et leadership. 

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 Lien affilié Amazon : The Coaching Habit – Michael Bungay Stanier

Fiche de lecture

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Retour sur la page du projet Résumés de livre

Résumé : L’autoroute du millionnaire – MJ DeMarco

MJ DeMarco  est un entrepreneur et investisseur multimillionnaire américain. Dans son livre, L’autoroute du millionnaire, il partage sa philosophie sur l’enrichissement. Pour lui, il existe deux chemins vers la richesse.

Premièrement, il y a la voie lente qui correspond à l’approche suivie par la majorité des gens :  faire carrière,  économiser et investir progressivement pour en profiter à la retraite si l’on s’est bien débrouillé.

En parallèle, il y a une voie plus rapide : l’autoroute du millionnaire pour laquelle il partage les principes clés.

Pour cette synthèse, je vais extraire les grands concepts exposés par l’auteur dans les 8 parties du livre :

    1. Fuir l’enrichissement lent
    2. L’enrichissement est un processus 
    3. Pauvreté : la feuille de route pour le trottoir
    4. La voie lente : feuille de route pour la médiocrité 
    5. Richesse : la feuille de route de la Voie rapide 
    6. Conduire son propre véhicule 
    7. Les chemins de la richesse 
    8. La vitesse : accélérer son enrichissement

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Partie 1 :

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Résumé : L’autoroute du millionnaire

1/ Fuir l’enrichissement lent

La société promeut la philosophie que pour s’enrichir il faut aller à l’école, avoir de bonnes notes, passer son diplôme, décrocher un bon boulot, économiser 10 % de son salaire, placer de l’argent en Bourse et sur un plan d’épargne retraite, pour enfin pouvoir être riche et en profiter à 65 ans

Pour l’auteur il s’agit d’une grande duperie car l’âge d’or de la vie, c’est quand on est jeune, alerte et dynamique. De plus,  « L’enrichissement lent » est un jeu perdu d’avance, parce qu’il dépend de Wall Street et de notre temps. Autrement dit, tout le capital que l’on accumule s’échange contre du temps de vie et ce capital peut être réduit à néant à cause d’une crise financière.

 Il est donc primordial de changer d’approche et de s’engager sur l’autoroute du millionnaire. Cette voie rapide suit trois croyances :

    • La célébrité et le talent physique ne sont pas des conditions préalables à la richesse
    • La richesse rapide suit une courbe exponentielle, pas linéaire
    • Le changement peut arriver en un instant.

2/ L’enrichissement est un processus

La Voie rapide peut être assimilée à un processus plutôt qu’un événement. 

Hélas, la société tend à médiatiser la richesse et la réussite sans montrer les efforts qui permettent d’arriver à ce résultat.

Voici les vérités qui se cachent derrière le processus d’enrichissement  :

    • Il nécessaire d’avoir une feuille de route pour atteindre sa destination
    • On ne peut compter que sur soi-même pour y arriver
    • Il existe plusieurs voies financières à emprunter.
    • La vitesse d’enrichissement correspond à la capacité à mettre en œuvre ses idées. 
    • Le processus de l’autoroute demande des sacrifices dont on doit s’acquitter si l’on veut arriver au bout

L’auteur présente ensuite les trois types de feuilles de route vers la richesse

    • La feuille de route du trottoir
    • La feuille de route de la voie lente
    • La feuille de route de la voie rapide

Chaque voie s’appuie sur une psychologie et un système de croyances spécifiques notamment au niveau de la perception de ses dettes, de son temps, des études, de l’argent, des revenus… .

De plus, chaque feuille de route est régie par une équation de la richesse qui prédispose à une destination financière : la pauvreté pour le trottoir, la médiocrité pour la Voie lente, et la richesse pour la Voie rapide.

3/  Pauvreté : la feuille de route pour le trottoir

Croyance limitante : Richesse = revenus + dettes

La perception de la richesse pour les individus de cette catégorie se résume à la formule suivante : 

Richesse = revenus + dettes

Les symptômes représentatifs des « piétons » sont :

    • Ne rien avoir appris depuis la fin de ses études
    • Être de mauvais payeurs
    • Compter sur les hommes politiques et le gouvernement pour changer le système, au lieu de se concentrer sur la façon dont ils pourraient eux-mêmes changer.
    • Penser que les prêts à la consommation sont un moyen d’augmenter ses revenus
    • Jouer régulièrement au casino pour espérer devenir riche

A ce propos, les problèmes de mauvaise gestion financière ne se règlent pas avec davantage d’argent. Quelqu’un de pauvre ne deviendra pas riche avec un gros salaire ou en gagnant au loto, mais plutôt en ayant une gestion financière saine.

L’erreur de viser les possessions matérielles

La société a une forte influence sur nos croyances vis-à-vis de l’argent. Nous avons tendance à croire qu’être riche c’est avoir une Rolex, une somptueuse villa et un jet privé. 

Les piétons ont ainsi tendance à dépenser au-delà de leur moyen, notamment en s’endettant, pour posséder des biens leurs permettant de paraître riche.

De plus, les possessions matérielles que l’on ne peut pas se permettre ont des conséquences négatives sur le processus d’enrichissement.

Or, du point de vue de l’auteur, la richesse ne provient pas des possessions matérielles mais de trois éléments fondamentaux : la famille (les relations), la forme physique (la santé) et la liberté (le choix).

Éviter un mauvais usage de l’argent 

On a souvent tendance à lier bonheur et pauvreté en disant que l’argent ne fait pas le bonheur. 

L’auteur propose une analyse plus subtile. Pour lui, le bonheur est directement corrélé à la liberté. Or l’argent offre la liberté de choix s’il est correctement utilisé,  donc il contribue au bonheur.

Toutefois, il convient aussi de noter que l’argent peut aussi détruire la liberté notamment s’il est utilisé pour la recherche de satisfaction immédiate et l’achat de produits de consommation. 

C’est le cas lorsque les gens cherchent à travailler pour générer un revenu afin d’avoir un style de vie qui comprend des voitures, les derniers gadgets à la mode, des vêtements de marque… . Ce style de vie et les dettes engendrées imposent un revenu et donc un travail….et ainsi de suite. L’asservissement au style de vie vole la liberté, et ce qui vole la liberté vole la richesse.

Croyance limitante : Chance = richesse

Les gens attribuent souvent la richesse à de la chance. Or une fois de plus, il s’agit d’une croyance limitante. Tout comme la richesse, la chance n’est pas un événement mais un processus, car c’est grâce à l’action qu’on augmente sa capacité à saisir les opportunités

Assumer les responsabilité pour s’enrichir 

Les piétons ont tendance à confier leur plan financier à d’autres. Ils jouent au loto en pensant que la chance va les enrichir, ils achètent des formations sur des stratégies clés en main en pensant gagner de l’argent automatiquement, ils attendent les promotions de leur patron… bref ils comptent sur les autres pour s’enrichir … . 

Assumer ses responsabilités est la première étape pour prendre en main sa vie. 

4/ La voie lente : feuille de route pour la médiocrité

Richesse = source de revenus + accélérateur de richesse 

La Voie lente est le débouché naturel quand on veut quitter le Trottoir et qu’on se met à accepter et à assumer ses responsabilités.

La stratégie consiste à travailler la majorité de la semaine contre une rémunération dans le but de pouvoir profiter pleinement de son temps libre à la retraite.

Le problème est que cette feuille de route nécessite des dizaines d’années avant de réussir.

La formule de la voie lente se résume ainsi : 

richesse = source de revenus principale (le travail) + accélérateur de richesse (placements boursiers).

Échanger son temps contre de l’argent

La manière la plus commune d’y parvenir est de faire des études, puis devenir employé et travailler régulièrement 8h par jour jusqu’à la retraite. Ceux qui s’en sortent bien gravissent les échelons, gagnent en responsabilité, travaillent 12h par jour et parviennent à gagner plus.

En fait, les employés vendent leur force vitale et leur temps contre de l’argent.

Malheureusement, cette approche offre un levier et un contrôle limité sur sa principale source de revenu et donc son enrichissement.

Le temps est la limite

Toute les variables de la feuille de route de la voie lente dépendent du temps

    • les revenus potentiels sont numériquement limités car il n’y a jamais que 24 heures dans une journée et l’espérance de vie est limitée.
    • Le véhicule d’accélération (= les intérêts composés) est également lié au temps.
    • Les rendements des intérêts composés sont faibles sur le court terme, sont difficilement contrôlables et demandent énormément de temps pour montrer des résultats significatifs

Pour l’auteur, il est absurde de considérer son temps comme une ressource consommable pour atteindre la richesse. On ne contrôle pas l’heure de notre mort, on ne peut pas le mettre en suspens, il s’écoule quoi qu’il arrive.

La limite des autres leviers

En parallèle, on peut noter d’autres limites aux leviers d’enrichissement de la voie lente :

    • Levier 1 : Augmenter sa valeur sur le marché pour gagner plus. Même si les études permettent d’acquérir des compétences qui seront valorisées plus cher, elles possèdent plusieurs limites. Le temps de formation n’est pas du temps sous contrat et ne permet pas de gagner de l’argent et donc de commencer à s’enrichir. De plus, le coût de certaines formations obligent certains à s’endetter ce qui allonge encore plus la quantité d’argent à collecter pour s’enrichir.
    • Levier 2 :  Faire exploser sa valeur intrinsèque en devenant célèbre ou en grimpant tout en haut de la hiérarchie de l’entreprise. Le problème évident de cette solution est que la compétitions est rude et les places sont chères
    • Levier 3 : Contrôler son style de vie et réduire ses dépenses. Là encore ces leviers sont limités car le fait de rogner ses dépenses aura un impact limité surtout si les revenus associés n’augmentent pas.

Éviter le piège des gourous

L’auteur conclut la partie en recommandant de prendre conseil auprès de gens qui ont fait leurs preuves dans leur discipline de prédilection.

Attention toutefois à ne pas se faire piéger par les gourous de la finance.

Certains enseignent une équation de la richesse tout en s’enrichissant par le biais d’une autre. Ce n’est pas ce qu’ils prônent qui les a rendus riches.

Quoiqu’il en soit l’enrichissement est le processus !

5/ Richesse : la feuille de route de la Voie rapide

Viser un levier illimité contrôlable

Il s’agit du raccourci pour un enrichissement rapide mais difficile : l’autoroute.

L’approche se base sur une stratégie financière alternative fondée sur un effet de levier illimité contrôlable.

A titre comparatif, la voie lente est un emploi alors que l’autoroute est un système d’entreprise.

Producteur plutôt que consommateur

La clé pour devenir riche est de donner naissance à un business et apporter de la valeur au monde.

A ce titre, il faut devenir un producteur de richesse (un entrepreneur, un innovateur, un visionnaire) plutôt qu’un consommateur.

richesse = bénéfice net + valeur des actifs

La formule de la voie rapide se résume ainsi : richesse = bénéfice net + valeur des actifs. 

bénéfice net = nombre d’unités vendues × bénéfice par unité

valeur des actifs = bénéfice net × multiplicateur de l’industrie

Les leviers pour s’enrichir sont multiples :

    1. Augmenter le nombre d’unités vendues
    2. Augmenter le bénéfice par unité
    3. Augmenter la valeur de ses actifs

Finalement, la stratégie d’enrichissement est la suivante : créer un business , valoriser et monétiser cet actif pour, enfin, créer un flux de revenu passif grâce au capital récupéré.

Faire pousser un arbre à fric

L’auteur illustre ses propos en prenant l’image d’un arbre à fric. Le but est de travailler pour le faire pousser jusqu’à ce qu’il donne des fruits automatiquement. Bref, la clé est de créer un système qui survit au temps et qui est décorrélé de son propre temps de travail. 

Il donne cinq type de business pour se lancer sur la voie rapide :

    • les systèmes de location : immobilier, licences, brevets…
    • les systèmes informatiques : sociétés internet, logiciels…
    • les systèmes de contenu : livre, blog, magazines…
    • les systèmes de distribution : franchises, marketing de réseaux…
    • les systèmes de ressources humaines.

Utiliser les intérêts composés avec beaucoup de capital

Une fois le système d’entreprise valorisé et transformé en capital, il convient de l’investir pour générer des revenus grâce aux intérêts. A titre d’exemple, placer 1 million d’euros à 5% revient à générer plus de 4000€ par mois.

 Finalement, La voie lente vise à s’enrichir grâce aux intérêts composés alors que la voie rapide les utilise pour avoir des revenus et préserver des liquidités.

La loi de la richesse

L’auteur conclut la partie en disant que « Toute création de richesse utilise la loi de l’Impact. »

Cette loi de l’Impact stipule que plus on touche de vies dans une entité que l’on contrôle, en échelle et/ ou en amplitude, plus on devient riche. 

6/ Conduire son propre véhicule 

Pour s’enrichir, il faut prendre le contrôle et ne pas compter sur un autre conducteur. L’auteur partage plusieurs conseils pour adopter la bonne approche.

Créer une structure juridique

 Pour s’engager sur l’autoroute du millionnaire, il sera nécessaire de mettre en place un système d’entreprise afin d’être maître de son enrichissement.

L’auteur recommande de créer une structure juridique qui nous dissocie de nos affaires comme une société anonyme ou une société à responsabilité limitée.

Prendre conscience de l’impact de ses choix

Nos choix sont le volant de notre vie car les centaines de décisions que nous prenons forment notre style de vie. Il faut comprendre que les choix ont des conséquences qui transcendent les décennies. L’accumulation de mauvaises décisions devient de plus en plus difficile à corriger avec le temps.

Faire attention à sa perception des choses

« Ce n’est qu’une fois que nous voyons ce que nous sommes que nous pouvons prendre des mesures pour devenir ce que nous devrions être. »

La clé est d’aligner ses perceptions sur la réalité. Pour ce faire l’auteur donne plusieurs astuces :

    • Ne pas se focaliser sur le passé
    • Corriger son langage
    • Trancher une grande décision en utilisant un outil comme une matrice de décisions multicritères pondérée
    • Analyser les conséquences du pire des cas pour éviter les choix perfides

Porter attention à son entourage

Les gens qui nous entourent sont comme des camarades d’escadron dans une bataille. Ils peuvent nous sauver, nous aider ou nous détruire.

Autrement dit, certaines relations ont un effet accélérateur qui nous pousse à devenir extraordinaire alors que d’autres relations pompent notre énergie.

Toujours privilégier le temps

Le temps est roi. Contrairement à l’argent qui est abondant, le temps est terriblement rare.

Notre durée de vie  se partage entre le temps libre et le temps que l’on passe à gagner de l’argent.

La feuille de route vers la richesse cherche à transformer le temps sous contrat en temps libre.

A ce propos, on peut noter que l’argent achète du temps libre et élimine le temps sous contrat.

A l’inverse, les dettes, l’extravagance du style de vie et la recherche de gratification immédiate réduisent le temps libre et créent du temps sous contrat.

Se former tout au long de sa vie

Les gens sur la voie lente tendent à arrêter d’apprendre après leurs études. A l’inverse, ceux sur l’autoroute considèrent que la véritable formation commence après car ce qu’ils savent aujourd’hui n’est pas suffisant pour aller là où ils veulent être demain.

On peut ainsi noter que deux visions s’opposent :

    • D’un côté la formation sert à élever sa valeur intrinsèque et être mieux payé. 
    • De l’autre, la formation sert à faire progresser son système d’entreprise.

De nos jours, nous n’avons pas d’excuse pour ne pas continuer de nous former car l’accès à l’information est partout, gratuit et quasi illimité : à la bibliothèque, sur les forums, blog et cours en ligne , à l’université, dans les livres, magazines…

De plus, il est possible de se former en parallèle d’autres activités, par exemple en écoutant des émissions ou livres audio au volant, durant les tâches ménagères, dans les salles d’attente…

Etre prêt à travailler très dur pour s’enrichir

Prendre l’autoroute du millionnaire implique d’être prêt à travailler dur, faire des sacrifices, faire face à de grosses difficultés.

Pour avoir des résultats extraordinaires, il faut faire ce que personne ne fait. Or si personne ne le fait c’est que c’est difficile.

Ainsi il faut être prêt à affronter l’échec et les risques. Pour ce faire, l’auteur préconise de prendre des risques calculés pour minimiser l’échec.

Quoiqu’il en soit, le timing parfait n’existe pas. Donc attendre pour se lancer n’est qu’une perte de temps.  

7/ Les chemins de la richesse

Tous les systèmes d’entreprise ne répondent pas forcément à la loi de l’Impact et ne sont donc pas des routes gagnantes vers la richesse.

Les véritables autoroutes satisfont cinq commandement : Besoin, Entrée, Contrôle, Échelle et Temps.

Le commandement du besoin

Les besoins correspondent à des problèmes non résolus pour lesquels les gens sont prêts à payer pour une solution.

A ce titre, le système d’entreprise doit être tournée vers les besoins du marché comme par exemple :

    • Faire en sorte que les gens se sentent mieux
    • Les aider à résoudre un problème
    • Les instruire
    • Faire en sorte qu’ils aient une meilleure apparence (santé, nutrition, habillement, maquillage)
    • Leur donner la sûreté (logement, sécurité, santé)
    • Déclencher une émotion positive (amour, joie, rire, confiance en soi)
    • Satisfaire leurs appétits primaires (alimentation, sexe)
    • Leur simplifier la vie
    • Renforcer leurs rêves et leurs donner de l’espoir

La clé pour devenir millionnaire est de proposer un projet que l’on apprécie, qui aide des millions de personnes et qui permet de gagner de l’argent.

L’auteur conseille de cibler en priorité la réalisation d’un objectif qui coïncident avec nos rêves plutôt que la quête de l’argent. Une « raison » impérative transforme les activités quotidiennes en motivation passionnée qui fait que, dès le saut du lit, on est prêt à foncer sur l’Autoroute.

Le commandement de l’entrée

Le commandement de l’Entrée stipule que moins il y a de barrières pour créer un business, plus la concurrence est forte, plus les marchés sont saturés et moins cette route s’avère intéressante.

Les véritables idées d’entreprises se trouvent dans les projets difficiles qui sont un frein pour beaucoup.

Le commandement du contrôle

La voie rapide de l’enrichissement requiert d’avoir le contrôle de son système d’entreprise. C’est pourquoi, il vaut mieux peindre son rêve que le rêve de quelqu’un d’autre.

Pour illustrer , l’auteur prend l’exemple du marketing de réseau. Les participants au réseau pensent qu’ils sont au volant alors qu’ils ne sont en réalité que des vendeurs. Le véritable bénéficiaire est celui qui détient le business.

Le commandement de l’échelle

Plus le marché est grand, plus le potentiel de richesse est élevé. C’est la loi de l’impact.

Pour rappel, l’échelle, c’est l’effet levier, et l’effet levier, c’est ce qui donne sa puissance à l’équation de la richesse par l’Autoroute.

L’échelle s’atteint par la portée (= nombre d’unités vendues) et/ ou la magnitude (= bénéfice par unité).

Le commandement du temps

Un business qui rapporte un revenu indépendamment de son temps répond à ce cinquième commandement.

Pour reprendre une image précédente, le but est de faire pousser un arbre à fric pour en récolter ses fruits automatiquement. 

Les trois grands types d’autoroutes pour s’enrichir

L’auteur présente ensuite les trois grandes autoroutes pour s’enrichir rapidement (si elles répondent aux cinq commandements) :

    • Internet (les systèmes d’abonnement, de contenu, les réseaux sociaux, les systèmes de courtage, la publicité…)
    • L’innovation ( comme l’écriture, les inventions ou les services)
    • L’itération intentionnelle (reproduire un processus existant à grande échelle. Ex : franchise)

Principes clés pour trouver une route viable

Voici plusieurs clés pour trouver une route viable

    • Répondre à de petits désagréments. Les opportunités naissent rarement de l’invention ou de nouvelles découvertes, mais plutôt d’écarts par rapport aux résultats escomptés qui créent de petits désagréments et sources de mécontentement.
    • Ne pas prêter attention à la concurrence. L’objectif doit simplement être de « faire mieux » que les concurrents.
    • Se concentrer sur l’exécution. La réussite sur l’autoroute réside non pas dans l’idée mais dans sa mise en œuvre.
    • Développer un concept existant. Mieux que l’idée de génie, il y a le fait de  prendre des concepts existants, de les améliorer et de les mettre à la portée d’un plus grand nombre.
    • Tirer profit de l’échec, car “l’échec ouvre de nouvelles routes.”

Donner une destination à sa route

Pour finir, l’auteur partage quatre étapes pour définir une destination :

    • Définir son style de vie : Qu’est-ce que je veux ?
    • Estimer son coût : combien mes rêves me coûtent-ils ?
    • Définir son système d’entreprise : quel système et modèle de rémunération dois-je mettre en place ?
    • Agir pour faire de sa destination une réalité

Quoiqu’il en soit, il y a plusieurs principes à respecter :

    • Fragmenter les objectifs ambitieux en petites étapes
    • Développer ses compétences financières
    • Vivre en dessous de ses moyens et faire des économies au quotidien
    • Travailler sur son système pour augmenter ses revenus

8/  La vitesse : accélérer son enrichissement

Pour rappel, celui qui a une idée ne possède rien. C’est celui qui la met en œuvre qui récolte tout. Autrement dit, le propriétaire d’une idée n’est pas celui qui l’imagine, mais celui qui la met en œuvre.

Pour reprendre une image déjà présentée, il s’agit de la comparaison entre le processus et les événements.

Démarrer la mise en œuvre

L’auteur explique que les business plans sont inutiles, car il est impossible de prévoir le développement d’un projet et du marché sur de longues périodes.

A ce titre, le meilleur business plan au monde est un bilan de mise en œuvre, car c’est quelque chose de tangible et concret.

Quoiqu’il en soit, il vaut mieux démarrer la mise en œuvre plutôt que de faire un business plan.

S’appuyer sur les réclamations

Les réclamations sont des informations précieuses tirées de l’état d’esprit de ses clients. Il en existe trois grands types :

    • Les réclamations relatives à un changement
    • Les réclamations relatives aux attentes
    • Les réclamations relatives à un manque

Les lacunes représentent des opportunités pour accélérer sur l’Autoroute.

La mauvaise réputation du service clients des concurrents est une aubaine pour améliorer son entreprise. Il suffit de proposer un meilleur service.

En offrant un service client remarquable, l’entreprise bénéficie d’une excellente image ce qui incite les clients à revenir et en amener de nouveaux.

Quoiqu’il en soit l’auteur conseille d’œuvrer comme une grande entreprise pour effrayer les concurrents et d’agir comme une petite entreprise pour satisfaire les clients. 

Conseils relationnels 

Voici trois conseils relationnels à appliquer lorsqu’on s’engage sur l’autoroute :

    • S’entourer d’un comptable et d’un avocat
    • Ne pas accorder une confiance absolu
    • Proposer un service client exceptionnel

Éviter l’uniformisation en copiant la concurrence

Attention toutefois à ne pas être trop occupé à copier ou à observer la concurrence au risque de ne pas innover.

Au lieu de chercher à faire comme ses concurrents, une entreprise a davantage intérêt à se différencier.

Créer des marque, pas des business

Le marketing et la marque sont de puissants outils.

L’auteur partage quatre grands conseils à ce sujet :

    • Développer des propositions uniques de vente (USP) pour se différencier des autres sociétés
    • Faire passer ses messages au-dessus du flot  incessant de publicités. Pour ce faire, il existe plusieurs possibilités :
      • Polariser
      • Etre osé par exemple en attirant grâce au sexe
      • Susciter l’émotion
      • Faire interagir
      • Sortir des conventions
    • Cibler son message sur les intérêts de ses clients. A ce sujet, il faut traduire les caractéristiques de son produit/service en avantage.
    • Utiliser le prix comme une arme car il traduit implicitement une notion de valeur

Se focaliser sur un seul projet

Beaucoup de personnes passent leur temps à sauter d’une opportunité à une autre. Or en s’engageant faiblement sur plusieurs affaires, on développe des actifs faibles et les actifs faibles n’accélèrent pas la richesse.

C’est pourquoi l’auteur préfère conseiller de s’engager à 100% dans un projet.

Conclusion

En conclusion, l’auteur propose une compilation de 20 clés pour donner un coup de boost à son plan pour la richesse.

    1. Comprendre que la richesse est un processus, pas un événement.
    2. Admettre la vérité sur les concepts évoqués
    3. Echanger la feuille de route de l’enrichissement lent pour celle de l’autoroute
    4. Prendre ses décisions avec le temps comme facteur déterminant
    5. Créer un effet de levier avec les mathématiques contrôlables et illimitées pour générer de la richesse.
    6. Vivre en dessous de ses moyens, développer ses revenus et ses actifs
    7. Déterminer le capital nécessaire pour vivre le style de vie de notre choix
    8. Viser la loi de l’impact en cherchant à toucher un maximum de personnes
    9. Prendre ses responsabilités et les assumer
    10. Se détacher de la voie lente en choisissant une structure pour son entreprise qui soit favorable à l’Autoroute.
    11. Créer une entreprise en lien avec une passion et un projet de vie pour alimenter ses actions au quotidien.
    12. Toujours apprendre
    13. S’engager sur une route qui débouche sur l’autoroute
    14. Contrôler son plan financier
    15. Répondre aux besoins des autres pour gagner de l’argent
    16. Automatiser son business et respecter le commandement du Temps.
    17. Dupliquer son système et respecter le commandement de l’échelle.
    18. Faire croître son business en le gérant de manière multidimensionnelle
    19. Avoir une stratégie de sortie
    20. Après avoir monétisé ses actifs, prendre sa retraite ou recommencer

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Résumé : De la blockchain à crypto-investisseur – Jens Helbig

Durant la dernière décennie, la technologie blockchain et les crypto-monnaies se sont considérablement démocratisées. A travers son livre, De la blockchain à crypto-investisseur, Jens Helbig nous aide à comprendre cet écosystème et à investir stratégiquement dans le Bitcoin, l’Ethereum, et les diverses cryptomonnaies. 

Ce résumé reprend les enseignements des trois chapitres portant respectivement sur :

    • le développement des systèmes monétaires
    • la technologie de la blockchain (ses avantages, ses domaines d’application…)
    • l’investissement dans les crypto-monnaies (en pratique)

C’est parti pour la synthèse  !

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Résumé : De la blockchain à crypto-investisseur

1/ Le développement des systèmes monétaires

Pour comprendre l’intérêt du Bitcoin, il convient de s’intéresser à l’évolution des moyens de paiement et au système monétaire actuel. 

Le développement des moyens de paiement

Jens Helbig revient ainsi sur la chronologie des différents moyens utilisés par l’Homme pour échanger des biens et des services :

    1. La monnaie “marchandise”. Les Hommes utilisaient des coquillages, des pierres, du sel, des plumes, des peaux. 
    2. Les métaux précieux se sont ensuite imposés car ils étaient un meilleur moyen de sauvegarder la valeur.
    3. La monnaie métallique et les pièces ont fait leur apparition du fait qu’elles étaient beaucoup plus simples à transporter. On peut noter que la création monétaire était à l’origine décentralisée. Les orfèvres et les souverains se sont ensuite attribués la création de la monnaie.
    4. La monnaie papier a été inventée. Elle permettait aux propriétaires de certifier la quantité de métaux précieux ou de pièces de monnaie qu’ils détenaient dans leur coffre-fort.
    5. L’étalon-or. L’importance de la masse monétaire était basée sur la quantité d’or que chaque État avait dans ses coffres. Cela permettait de garantir la corrélation entre la quantité de billets en circulation et la quantité de richesses réelles. 
    6. Le système de Bretton Woods a ensuite instauré une concordance entre le dollar américain et l’or. Chaque dollar pouvait alors être échangé à tout moment contre son équivalent en l’or.
    7. La monnaie fiduciaire. Le dollar fut décorrélé de l’or. Depuis, la valeur intrinsèque des devises reposent sur la confiance que ses utilisateurs leur accordent, car la quantité de monnaie n’est plus corrélée à la richesse tangible.
    8. Les crypto-monnaies. Les Bitcoins et les crypto-monnaies sont actuellement une des dernières évolutions de la monnaie. Elles combinent de nombreuses propriétés utiles que nous développerons.

Les dangers du système actuel et la promesse des crypto-monnaies

Actuellement, notre système monétaire repose principalement sur la monnaie fiduciaire et donc la confiance qu’accordent les gens dans les différentes devises. Beaucoup s’accordent à dire que ce système commence à montrer ses limites et que nous sommes aux prémices d’une crise. D’une part, la gestion de la monnaie est complètement centralisée car elle est contrôlée par un petit groupe de banquiers centraux. D’autre part, la confiance dans les devises se détériore du fait l’argent en circulation est décorrélé des richesses tangibles. De plus, nous imprimons énormément d’argent ce qui a pour conséquence la perte de valeur de la monnaie, notamment avec l’inflation.

La promesse des crypto-monnaies en particulier du Bitcoin repose sur deux éléments déterminants : décentralisation et confiance. 

2/ La technologie de la blockchain

Jens Helbig s’applique d’abord à définir et expliquer les termes et spécificités des crypto-monnaies.

Le fonctionnement de la blockchain

La blockchain

La blockchain est un registre public qui liste sous forme de blocs toutes les transactions effectuées. Chaque transaction peut ainsi être visualisée par tout le monde à tout moment. De plus, chaque participant de la chaîne de blocs a théoriquement les mêmes droits d’accès au registre et peut enregistrer des transactions. 

Les blocs

Un bloc peut être assimilé à une page du gigantesque registre virtuel.

Chaque bloc contient 

    • sa propre empreinte numérique (hachage)
    • l’empreinte numérique du bloc précédent 
    • un certain nombre de transactions.

On parle de blockchain car l’ensemble des transactions effectuées sont listées dans des blocs qui sont liés les uns aux autres.

Les membres du réseau qui assurent la validation des blocs sont appelés les mineurs. Leur rôle est d’écrire les blocs suivants en calculant leur hachage.

Le hachage

Comme une empreinte digitale, un hachage est un marqueur d’identification unique d’un bloc qui est généré lors de sa création. Changer un seul caractère dans le bloc génère un hachage complètement différent. Cette solution est un moyen ingénieux de détecter immédiatement les manipulations sur un bloc. 

Pour valider les blocs, les mineurs calculent l’empreinte du nouveau bloc grâce à une fonction de hachage et s’assurent qu’il est cohérent avec l’ensemble de la chaîne. A titre d’exemple, Bitcoin s’appuie sur la fonction de hachage SHA-256.

Utilisateur, nœuds et mineurs

Lorsqu’ils examinent et vérifient les transactions entrantes, les mineurs créent un consensus initial. Une fois le bloc et les transactions confirmés, ils sont partagés et vérifiés par tous les utilisateurs du réseau. Les machines qui détiennent une copie de la blockchain sont appelées les nœuds du réseau.

La sécurité de la blockchain

Une fois qu’un bloc est validé, il ne peut pratiquement plus être modifié rétroactivement en raison de trois outils de sécurité :

    • le hachage. l’empreinte digitale des blocs contiennent l’empreinte digitale des blocs précédents. Donc en modifiant une seule transaction, le hachage des blocs serait différent et l’incohérence serait détectée.
    • La preuve de travail (Proof of Work). Autrement dit, le fait que les mineurs du réseau créent et assurent la validité des nouveaux blocs par des calculs. Dans le cas du Bitcoin, la preuve de travail prend environ 10 minutes pour attacher un nouveau bloc à la blockchain.
    • Le réseau P2P et les registres partagés. Au lieu de conserver le registre dans un seul et même endroit, tous les participants au réseau détiennent une copie. 
Les systèmes de consensus. 

Finalement, les blockchains reposent en grande majorité sur des mécanismes de consensus, car le registre officiel est celui qui est partagé par la majorité des nœuds du réseau.

On peut noter qu’il existe plusieurs mécanismes pour créer et certifier les nouveaux blocs. Les deux principaux sont :

    • La preuve de travail. Les mineurs du réseau créent et assurent la validité des nouveaux blocs par l’intermédiaire de calculs. Un des inconvénients est que les activités de minage requièrent une grande puissance de calcul et donc une grande quantité d’énergie. Toutefois, il existe des alternatives pour trouver des solutions aux problèmes énergétiques comme le Lightning Network. 
    • La preuve de participation (Proof-of-stake). La validation des blocs se fait aléatoirement en sélectionnant un nœud qui est autorité à valider le bloc suivant s’il parvient à prouver la possession d’une certaine quantité de crypto-monnaies. Pour participer, un montant crypté doit être consigné sous forme de participation (stake). En éliminant la nécessité d’acheter du matériel informatique minier coûteux, la preuve de participation incite davantage de personnes à devenir des nœuds du réseau.

Il existe aussi plusieurs autres alternative aux mécanismes de consensus comme 

    • la preuve de participation déléguée
    • Preuve de brûlure
    • Preuve de capacité
    • Preuve d’autorité
    • Preuve du temps écoulé
    • Preuve d’importance
Les Forks

Lorsque les protocoles blockchains sont mis à jour, on parle de fork. Les soft fork sont des mises à jour mineures acceptées de tous les utilisateurs. En revanche, dans le cas d’un hard fork, les participants sont en désaccord avec le nouveau protocole. Dans ce cas, les deux protocoles sont mis en place et deux blockchains coexistent en parallèle. C’est par exemple le cas avec Bitcoin et Bitcoin Cash.

Le chiffrement et le cryptage

Les blockchains reposent sur des systèmes de chiffrement et de cryptage pour protéger les utilisateurs. Afin de sécuriser chaque compte, on met en place un système de clés afin que seuls les détenteurs de ces clés aient accès au contenu et aux transactions qui arrivent sur le compte.

Lorsqu’on utilise une seule clé, on parle de chiffrage symétrique. L’accès est conditionné par la détention de la clé. Le problème est que si l’expéditeur doit détenir la clé pour effectuer une transaction, il peut certes envoyer de l’argent de manière sécurisée mais aussi dérober ce qui se trouve dans le coffre puisqu’il y a accès.

Pour éviter cela, il existe le cryptage asymétrique qui met en œuvre un chiffrage à deux clés :

    • Une clé publique que tout le monde peut voir et lire 
    • Une clé privée que seul le détenteur possède et qui donne l’accès à tout. 

L’exemple le plus parlant pour illustrer est celui de la boîte aux lettres. Tout le monde a l’adresse et peut y déposer du courrier. Mais seul le détenteur de la clé privée a accès au contenu.

En fin de compte, le cryptage asymétrique fait intervenir une clé publique visible de tous qui est utilisée pour chiffrer les données et une clé privée permettant de déchiffrer le contenu.

Les portefeuilles

Afin d’utiliser les blockchains, les utilisateurs doivent posséder un portefeuille. Il s’agit simplement d’un dispositif pour sauvegarder leur clé privée. Il en existe deux types :

    • le stockage froid (cold storage) qui correspondent aux portefeuilles déconnectés d’internet :
      • le mind wallet : apprendre par coeur sa clé privée
      • le paper wallet : écrire sa clé sur un bout de papier
      • les clé USB
      • les Hardware Wallets qui permettent aussi d’envoyer et recevoir directement des cryptos.
    • le portefeuille chaud (hot wallet) qui correspondent aux dispositifs “exposés” à Internet.
      • les programmes à télécharger pour avoir son portefeuille directement accessible depuis un PC ou smartphone
      • Les exchanges : les bourses pour échanger les crypto-monnaies qui proposent des portefeuilles en ligne (ex : kraken, Coinbase…)

Les “graines” et les portefeuilles déterministes

On peut noter qu’afin d’éviter la gestion d’une multiplicité de clés privées, il existe les « Mnemonic Seeds » ou graine. Ces systèmes permettent de générer plusieurs clés privées et de les garder en sécurité. On parle alors de portefeuilles déterministes.

Les domaines d’application des blockchains

Concernant les applications pour les technologies blockchain et les crypto-monnaies , il en existe une multitude. En voici une liste non-exhaustives :

    • Les moyens de paiement afin d’acheter des biens et des services ou simplement faire un virement à une autre personne. Ex : le Bitcoin (BTC), le Litecoin (LTC)
    • Confidentialité (Privacy Coins) permettant aux utilisateurs de rester anonymes. Ex : le Dash (DASH)
    • Les plateformes. L’objectif est de mettre à disposition une infrastructure blockchain afin que les entreprises puissent les utiliser sans avoir à se soucier elles-mêmes de la validation des blocs. Ex : c’est par exemple le cas d’Ethereum qui met à disposition des contrats intelligents (smart contracts) ou Le Cardano (ADA)
    • Internet des objets. Ex : le IOTA
    • Les Superordinateur. Le but est de mettre à disposition de l’ensemble du réseau les capacités informatiques des machines qui le composent (processeurs, mémoire vive…).
    • Les réseaux sociaux : envoyer rapidement et facilement une petite somme aux créateurs de contenu de qualité.
    • Les jeux et divertissements : permettre aux joueurs d’acheter ou vendre des objets ou même des blocs de paysage entiers.
    • Les bourses décentralisées et les jetons d’échanges. Ex : Le Binance Coin (BNB)
    • Les banques et la fintech pour améliorer le système bancaire actuel grâce à la blockchain ou de prendre en charge certains services financiers. Ex : Le Ripple (XRM), le DAI (DAI)

3/ L’investissement dans les crypto-monnaies (en pratique)

La règle d’or de l’investissement est : n’invertir que l’argent dont on est prêt à perdre.

Un plan d’action en 5 étapes pour investir

L’auteur propose un plan en cinq étapes pour passer à l’action :

    • Étape 1 : se doter d’un portefeuille. Le mieux est de s’inscrire directement chez deux ou trois fournisseurs comme Coinbase ou Binance.
    • Étape 2 : déposer de la monnaie fiduciaire. Le but est de transférer de l’argent de son compte bancaire vers son portefeuille crypto
    • Étape 3 : Acheter des crypto-monnaies de référence comme des bitcoins ou des ethers.
    • Étape 4 : envoyer des Bitcoins / Ether pour éventuellement acheter d’autres crypto-monnaies plus exotiques.
    • Étape 5 : sécuriser ses crypto-monnaies en transférant un partie de ses fonds sur un cold storage

Les critères d’investissement

Jens Helbig partage ensuite plusieurs critères d’investissement. Il s’agit des caractéristiques que doit posséder  la crypto-monnaies ou la société sous-jacente dans laquelle on investit.

    • Se démarquer avec les éléments distinctifs avantageux. 
    • Avoir un contrôle sur la masse monétaire de sa monnaie
    • Détenir une spécificité technique que n’a pas la concurrence (ex : Décentralisation, évolutivité des transactions…)
    • Proposer un produit fonctionnel
    • Partager des informations sur l’équipe et le fondateur derrière le projet
    • Posséder une communauté
    • Avoir établi des partenariats avec d’autres sociétés

La gestion de l’imposition

Depuis 2019, les plus-values sont taxées au taux unique de 30 % (prélèvements sociaux inclus). De plus, les moins values sont déductibles.

A noter également, il existe une exonération si la somme globale des cessions (la plus-value) est inférieure ou égale à 305 €.

Jens Helbig conseille d’utiliser l’outil cryptio.co pour gérer son portefeuille et obtenir un rapport fiscal. 

La stratégie d’investissement

En parallèle, voici quelques conseils prodigués par Jens Helbig:

    • Investir 5 à 15 % de son patrimoine dans les crypto-monnaies.
    • Ne jamais investir de l’argent dont on pourrait avoir besoin dans les cinq prochaines années.
    • Investir progressivement son capital (par exemple tous les mois) afin de “moyenner” le prix d’achat. 
    • Choisir son horizon de placement :
      • trader = investir sur le court, ce qui nécessite un fort investissement en temps
      • holder = investir sur le long terme

Trois méthodes d’investissement

Jens Helbig propose aussi trois méthodes d’investissement

    • Investir dans très peu de crypto-monnaies . Ex : le bitcoin + éthérum
    • investir dans des centaines de crypto-monnaies.
    • s’informer et investir de manière sélective. C’est la stratégie de l’auteur. En plus du Bitcoin et de l’Ethereum, il a investi dans les 10 crypto-monnaies :
      • IOTA
      • Litecoin
      • Ripple
      • NEO
      • Waltonchain
      • TenX
      • DASH
      • Stellar
      • VeChain
      • BitShares

Cinq règles d’or

En fin de chapitre, Jens Helbig liste ses cinq règles d’or

    • Acheter les rumeurs, vendre les faits !
    • Investir dans des crypto-monnaies que l’on connait bien !
    • Diversification et concentration !
    • Se méfier des arnaques !
    • Prendre soin de son argent !

Pour conclure, je vais reprendre le point de vue de Jens Helbig :

La technologie blockchain et les crypto-monnaies sont probablement le plus grand bouleversement depuis l’invention d’Internet. 

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Résumé : Des bancs de la fac à l’indépendance financière – Raphaël Carteni

Raphaël Carteni est un entrepreneur et investisseur privé. Dans son livre, Des bancs de la fac à l’indépendance financière, il présente le parcours qui lui a permis d’être indépendant financièrement. Il ponctue son récit par des conseils pratiques pour investir en immobilier, sur les marchés financiers mais aussi pour créer son business. En guise de résumé, je vous propose de synthétiser son parcours ainsi que les principes et les techniques qu’il aborde. 

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Résumé : Des bancs de la fac à l’indépendance financière

Raphaël Carteni a toujours eu la fibre entrepreneuriale. Il est parvenu à devenir indépendant financièrement en moins de 3 ans.

Deux petits business lors de son adolescence

Adolescent, il développe deux petits business : 

    • une affaire d’achat / revente : il photographiait des articles en magasin puis il publiait une annonce sur le site LeBoncoin pour vendre ces produits avec une petite marge. Lorsqu’un client était intéressé, il achetait le produit en magasin et le revendait à l’acheteur 
    • La seconde affaire était plus borderline car il arnaquait des pervers sexuels sur les sites de discussion instantanée.

Le marketing réseau à 19 ans

A 19 ans, Raphaël Carteni s’intéresse au marketing de réseau. Dans les grandes lignes, il s’agit d’une activité de vente via un réseau de revendeurs. L’approche MLM se base sur un système de parrainage et de commission cumulative sur les ventes.

Cette expérience permet à l’auteur d’affiner cinq critères qui déterminent la viabilité d’un business :

    • Le besoin : il est nécessaire de produire de la valeur pour gagner de l’argent. Pour s’enrichir, la clé est donc de devenir un producteur de valeur plutôt qu’un consommateur
    • La barrière d’entrée : La création du business doit demander un vrai processus qui requiert du temps et du travail.
      • un business en ligne nécessite de mettre en place l’hébergement de son site, rédiger du contenu, mettre en place des tunnels de vente, faire de l’email marketing, animer une communauté sur les réseaux sociaux
      • L’immobilier demande un travail de recherche, de négociation, mais aussi du temps pour l’organisation du projet (travaux, financement, ameublement, recherche du locataire, comptabilité)…
    • Le contrôle : il doit être possible de maîtriser tout ce qu’il se passe dans son affaire
    • Le levier : un business viable doit pouvoir impacter un maximum de personnes
    • La délégation : il doit être possible de créer des systèmes qui fonctionnent sans intervention du propriétaire.

A ce propos, l’auteur explique que la clé pour développer sa liberté financière consiste à détacher son temps de sa richesse. 

La sous – location, les premiers pas dans l’immobilier

Dans la suite de son parcours, Raphaël Carteni s’est intéressé à l’immobilier et plus précisément à la sous-location. Lorsqu’il était étudiant en médecine, ses parents lui ont offert un appartement de deux chambres à Reims pour se loger. Pour gagner un peu d’argent, il louait l’une des deux chambres sur Airbnb. Lorsqu’il partait en vacances, il proposait son logement en location saisonnière. Certes cette activité le privait du confort d’être seul chez lui, mais elle lui rapportait un complément de revenu et lui permettait de faire de riches rencontres.

L’auteur retient aussi de cette expérience, l’importance de savoir saisir les opportunités. Pour lui, “la vie récompense toujours les gens qui passent à l’action : soit en leur donnant ce qu’ils pensaient recevoir, soit en leur apprenant une leçon de vie.”

Une opération immobilière visionnaire à gros rendement

Suite à sa première opération immobilière, Raphaël Carteni s’est lancé dans un projet plus ambitieux : acheter un appartement dans le centre d’Epernay et le retaper pour le louer à un clientèle étrangère. 

Il finance son opération grâce à un prêt étudiant de 50 000 € pour lequel il obtient un taux de 1,19% sur 10 ans comprenant 5 ans de différé et sans indemnités de remboursement anticipé. 

La stratégie de son projet comprenait de solides avantages :

    • la clientèle visée était fortunée
    • il n’existait que peu de concurrence au moment du projet
    • le prévisionnel du projet s’appuyait sur un plan B déjà rentable (louer l’appartement en longue durée à des étudiants, si la première option ne fonctionne pas)

L’auteur liste ensuite huit stratégies qui cartonnent en immobilier :

    • la colocation
    • la location saisonnière
    • le meublé étudiant
    • les parkings
    • la rénovation et la construction
    • l’immeuble de rapport
    • la division de biens
    • l’achat-revente

Les limites de la légalité

Raphaël Carteni souligne certains revers et difficultés de l’investissement. Il indique avoir quelquefois été aux limites de la légalité lors de certaines opérations. Il a, par exemple, menti à sa banque pour souscrire à un prêt ou encore il a dû virer un locataire de manière « semi-légale ».

Il présente aussi des exemples pour illustrer le cercle vertueux des affaires. Notamment lorsqu’il a loué un bien à une famille espagnole alors que ces derniers venaient seulement quelques jours en France pour repérer un appartement pour leur fils.

Stratégie d’investissement sur les marchés financiers

L’auteur suggère d’investir sur des sociétés versant des dividendes afin de récolter, année après année des revenus réguliers. Il dispense plusieurs conseils pour mettre en place cette stratégie :

    • Acheter seulement une dizaine de titres de sociétés différentes pour ne pas limiter le rendement.
    • Placer ses actions sur un PEA afin de bénéficier des avantages fiscaux. Après un certain temps de détention, les bénéfices des produits financiers détenus sur un Plan d’Epargne en Actions sont exonérés d’impôts.
    • Investir progressivement. Il vaut mieux renforcer ces lignes de portefeuille régulièrement pour “moyenner” le prix d’achat des actions dans le temps.

Créer un premier business en ligne

Dans la suite de son parcours d’investisseur, Raphaël Carteni s’est intéressé à la création de business en ligne. Il a développé le site « ClubMedecine » pour aider les étudiants à passer le concours de médecine de première année.

Selon l’auteur, un business sur le web possède plusieurs avantages :

    • les coûts de démarrage sont relativement faibles (< 500 €) 
    • Le potentiel de croissance est incroyable
    • Le processus de création est relativement simple. Il est possible de créer un site tout seul en se servant d’outils comme WordPress et ClickFunnels.

Pour réussir une entreprise en ligne, la clé est de passer à l’action le plus rapidement possible pour rédiger le contenu, travailler son marketing et son référencement afin d’être visible aux yeux des internautes. Pour pérenniser son business, il conseille aussi de ne pas attendre pour créer son premier produit en ligne.

Pour ce faire, il recommande de mettre en place un questionnaire très ciblé et de le diffuser à ses visiteurs afin de recueillir leurs attentes et développer un produit qui leur correspond. Il propose de qualifier cinq caractéristiques :

    • le profil de l’audience (âge, sexe…)
    • la principale difficulté/frustration rencontrée
    • les conséquences de ce problème
    • la solution “miracle” qui répondrait à cette problématique
    • le résultat final qu’ils souhaitent atteindre

Développer son business en ligne

Raphaël Carteni explique ensuite qu’il y a aujourd’hui trois stratégies de monétisation d’un site Internet :

    • Mettre de la publicité
    • Promouvoir les produits des autres pour toucher une commission (ex affiliation)
    • Vendre ses propres produits

D’après son retour d’expérience, c’est principalement la vente de produits qui génère une grosse partie du chiffre d’affaires. La clé consiste donc à acquérir des prospects et les convertir en clients par l’intermédiaire d’un tunnel de vente. En ce sens, le plus gros actif d’un business en ligne est le nombre d’adresses emails qu’il arrive à collecter, car cela représente le nombre de clients potentiels. L’auteur illustre ses propos en prenant l’exemple de son business ClubMilionnaire avec lequel il vend des formations en ligne.

Principes entrepreneuriaux

Dans la suite du livre, Raphaël Carteni développe plusieurs principes entrepreneuriaux en s’appuyant sur des situations qu’il a vécues durant son parcours. 

    • Un entrepreneur résout des problèmes. Sa mission est de rendre heureux ses clients en comblant une demande ou un besoin (ex : hébergement de prostituées, conflit avec les hôteliers)
    • Ne pas avoir peur de l’échec et du regard des autres. D’une part, la peur de l’échec représente souvent un puissant frein au fait d’entreprendre. D’autre part, la mentalité et politique française ne seraient pas en faveur des entrepreneurs, en particulier à cause de la fiscalité confiscatoire et assassine. 
    • Il ne faut pas avoir peur de quitter le système éducatif. Pour l’auteur, les études supérieures enferment les étudiants dans le schéma du salariat et restreignent leurs possibilités de dessiner la vie qu’ils souhaitent vivre. 
    • S’entourer pour avancer efficacement. “Tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.” Raphaël Carteni recommande de se former de manière efficace et rencontrer des gens positifs. Il conseille, entre autres :
      • participer à des formations ou des session de networking sur des sujets où l’on veut progresser
      • Oser échanger avec son mentor, ou quelqu’un qui nous inspire et qui a les résultats que l’on souhaiterait avoir
      • Recruter des prestataires pour résoudre les problématiques auxquelles on est confronté (sur sur fiverr.com ou sur upwork.com)
    • Se projeter dans la peau de la personne que l’on souhaite devenir.  Pour prendre les bonnes décisions, il faut se demander « Qu’aurait fait la personne que je souhaite devenir (ou votre mentor) dans cette situation ?” puis d’agir conformément à la projection.

Conclusion : Des bancs de la fac à l’indépendance financière

Le schéma classique pour développer son indépendance financière consiste à entreprendre pour bâtir des business qui génère du cash et investir ces bénéfices dans l’immobilier, la bourse et d’autres actifs.

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Résumé : Mes secrets d’investisseur – Gabriel Jarrosson

Gabriel Jarrosson est un entrepreneur, un investisseur privé et un business angel. Dans son livre, mes secrets d’investisseur, il partage ses conseils pour investir dans 3 domaines : les start-up, les cryptomonnaies et l’entreprenariat. Il décrit des critères objectifs et analytiques pour prendre de bonnes décisions d’investissement.

Le livre se compose de 4 parties :

    • sa vision de l’enrichissement et de l’investissement
    • ses critères pour investir dans les start-up
    • ses critères pour profiter du potentiel des crypto-monnaies
    • ses conseils pour se lancer dans l’entreprenariat et créer son business

Pour ce résumé, je synthétiserai les principes et astuces qu’il partage dans les 4 sections du livre. C’est parti !

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Résumé : Mes secrets d’investisseur

1. Gagner plus pour gagner plus

Dans la première partie du livre, Gabriel Jarrosson présente plusieurs concepts clés sur l’investissement. 

    • Créer et vendre sa société pour s’enrichir. Pour l’auteur, la voie royale pour gagner de l’argent est de monter une entreprise, la développer pendant quelques années, trouver un acheteur et la revendre. 
    • Investir pour l’argent mais pas que… . Si l’on met de côté la dimension financière, l’investissement permet de 
      • soutenir de jeunes projets et les aider à se réaliser
      • Créer des emplois
      • Dé-corréler son temps et sa rémunération
    • Tirer profit des intérêts composés. L’une des clés pour s’enrichir consiste à réinvestir ses gains au lieu de les dépenser.
    • Ne pas avoir peur de perdre de l’argent. L’échec est une formidable manière d’apprendre et d’améliorer ses compétences. Pour l’auteur, « Plus [on] perd de l’argent dans l’investissement, plus [on a] de chance d’en gagner par la suite “
    • Diversifier intelligemment. L’auteur conseille d’investir dans plusieurs secteurs comme l’immobilier, la bourse, l’entrepreneuriat, les crypto-monnaies, les start-up, les métaux précieux. Pour chaque secteur, il recommande d’investir uniquement dans quelques placements financiers, ceux pour lesquels on a la conviction de faire une belle plus-value.
    • Maîtriser les risques. Plus un investissement est risqué, plus il est potentiellement rentable. Moins il est risqué, moins il est rentable. Réduire son risque, c’est d’acquérir une bonne connaissance du milieu, une bonne maîtrise des informations clés et avoir de solides critères d’investissement.
    • Profiter de l’ubérisation de l’investissement. Il est de plus en plus facile d’investir. Les plateformes actuelles rendent l’investissement facilement accessible aux particuliers, même avec un petit capital. 
    • Éviter de trop faire. Un investisseur malin limite ses décisions. Car, plus on prend de décisions, plus on a de chance de se tromper et de perdre de l’argent. 

2. Les start-up

9 critères d’investissement

Gabriel Jarrosson propose 9 critères personnels pour bien sélectionner les start-up dans lesquelles investir.

Critère #1 : L’équipe 

Il n’existe pas de méthode simple pour mesurer le potentiel d’une équipe. Néanmoins l’auteur a constaté plusieurs points communs entre les équipes qui réussissent.

    • Elles sont composées de profils complémentaires 
    • Les membres partagent une vision commune et sont animés par une mission 
    • Elles savent résoudre leurs conflits internes et sont capables de se remettre en question
    • Les membres ont déjà de l’expérience dans la création de start up
Critère #2 : L’avantage injuste

Un avantage injuste est un élément qui ne pourra pas être facilement obtenu par une entreprise qui se lancerait dans un projet similaire, comme par exemple :

    • Une grosse avance sur les autres (en termes de chiffre d’affaires, en R& D, etc.)
    • un avantage relationnel (valorisation d’un réseau personnel), 
    • Un coût de transfert (cher ou difficile pour le client de partir), 
    • Une marque établie et connue (rare pour une startup).
    • Une spécificité défendable, brevet, propriété intellectuelle, secret de fabrication, 
Critère #3 : Le marché

La startup doit s’intégrer sur un marché porteur et en croissance ou sur les marchés en émergence comme celui de l’intelligence artificielle, la blockchain, l’IoT, wearable tech, la voice-tech, et tout ce qui a un lien avec l’environnement.

Critère #4 : La scalabilité et les effets d’échelle

Une entreprise en avenir doit être capable de répliquer à grande échelle ce qu’elle a fait à petite échelle jusqu’à présent. De bons indicateurs sont le fait qu’un client rapporte plus que son coût d’acquisition ou encore le fait d’avoir une stratégie cohérente pour savoir comment augmenter les coûts variables avec l’augmentation de l’activité.

Critère #5 : La monétisation

La start-up doit avoir une stratégie cohérente pour gagner de l’argent.

Critère #6 : La marge

La marge est l’argent dont l’entreprise dispose réellement pour se développer. L’idéal est :

    • Vendre des produits avec une marge élevée, comme les business spécialisés dans le haut de gamme, l’édition de logiciels.
    • Proposer des produits ou services avec de petites marges mais sur de très gros flux. C’est la stratégie de VISA,  Amazon, Airbnb ou Uber.
Critère #7 : La valorisation

Il convient d’identifier les possibilités de développement du projet et d’estimer le potentiel de chaque option.

Critère #8 : Le cash-burn

Le cash-burn est l’argent que consomme la start-up chaque mois pour fonctionner normalement. L’idéal est d’investir sur un projet où les recettes dépassent les dépenses. Néanmoins on peut noter qu’au démarrage d’une startup, l’argent gagné est généralement nul car il est réinvesti dans le développement.

Critère #9 : La traction

Il s’agit d’une forme de preuve que le marché désire une solution et souhaite l’adopter. Idéalement, le produit ou service proposé par l’entreprise doit être considéré comme le meilleur existant et doit s’arracher.

Le processus d’investissement dans une startup

Pour sélectionner les startup dans lesquelles investir, Gabriel Jarrosson propose de vérifier si les projets respectent ces 9 critères afin de filtrer rapidement les plus intéressants. Dans un second temps, il recommande d’analyser plus précisément les startup restantes en s’intéressant à des données plus spécifiques comme le taux de rétention des clients, le coût d’acquisition,  les gains générés par chaque client, au processus commercial, à la personnalité des fondateurs, etc.

3 recommandations supplémentaires

    • Comprendre que l’investissement dans une startup n’est pas un investissement liquide. On ne peut pas récupérer instantanément son capital. Cette caractéristique implique de ne pas investir de l’argent dont on pourrait avoir besoin.
    • Se rapprocher d’un club de business angels,  investir sur les plateformes de crowd-equity ou rejoindre un club privé pour se lancer
    • Automatiser ses prises de décisions pour éliminer les erreurs humaines.

3. Les crypto-monnaies

Pour l’auteur,  les crypto-monnaies sont aujourd’hui le seul investissement asymétrique au monde. C’est-à-dire que le risque de perte est significativement moins important que le potentiel de gain.

De plus, elles possèdent plusieurs autres avantages  :

    • Leur fonctionnalité a le potentiel d’en faire des monnaies supérieures aux monnaies étatiques.
    • La blockchain représente une technologie avantageuse, qui offre une rapidité et une facilité d’utilisation dignes d’Internet.
    • La quantité de tokens d’une même cryptomonnaie est fixe. Par exemple, personne ne peut créer des bitcoins supplémentaires.
    • Les crypto-monnaies permettent de transférer des centaines de millions de dollars à travers le monde en quelques minutes et pour quelques centimes de commission.

Les deux façons d’investir dans la crypto-monnaie

Gabriel Jarrosson explique qu’il y a deux manières d’investir dans les cryptomonnaies : 

    • investir lors d’une ICO (Initial Coin Offering). Il s’agit d’une entrée de la crypto-monnaie sur le marché public.
    • investir dans une monnaie déjà en circulation.

Mes critères d’investissement dans les crypto-monnaies

Critère #1 : L’équipe

L’équipe qui crée sa crypto-monnaie doit rendre son produit attractif pour les nouveaux investisseurs. Un indicateur pertinent pour mesurer l’engagement de l’équipe est la fréquence à de parution des nouvelles fonctionnalités, mises à jour ou debug. Les projets très actifs en publient toutes les semaines.

Critère #2 : L’utilité des tokens

Un token est un actif numérique pouvant être transféré sans duplication entre deux acteurs sur Internet. L’auteur conseille de s’intéresser principalement aux Equity tokens (aussi appelés security tokens) et les Utility tokens.

Critère #3 : Tokenomics

Il s’agit des règles économiques qui régissent le token. Il faut s’intéresser, entre autres, au nombre de tokens en circulation et à l’évolution de ce nombre.

Critère #4 : Utilité de la blockchain

La blockchain est une technologie informatique permettant de réaliser des transactions entre inconnus en toute confiance en garantissant l’incorruptibilité des données. Il convient d’identifier si la blockchain est un véritable avantage pour ce projet.

Critère #5 : Produit / Prototype

Gabriel Jarrosson recommande d’investir dans les projets qui ont validé leur idée par l’intermédiaire d’un prototype.

Critère #6 : Programme de “vesting”

Un programme de “vesting” est un contrat interdisant aux investisseurs de revendre leurs tokens avant une certaine date. Cela laisse le temps au projet de se stabiliser et de montrer ses premiers résultats.

Compléments :

L’auteur conseille de se fixer un objectif avant d’investir dans n’importe quelle cryptomonnaie. Par exemple, on peut se dire :  « Je revendrai cet investissement crypto lorsque j’aurais atteint xxx € » ou « lorsque j’aurais fait x5 sur mon investissement ».

Gabriel Jarrosson prédit un fusion du domaine des start-up avec celui de la crypto-monnaie vont fusionner. Principalement car les crypto-monnaies permettent de financer rapidement un projet et la blockchain est un outil égalitaire.

Pour investir dans les crypto-monnaies, il suffit de faire appel à une plateforme appelée un exchange. Il s’agit d’un site Internet où l’on peut acheter (et vendre) des crypto-monnaies contre des euros. L’une des plus célèbres plateformes est Coinbase. 

4. L’entrepreneuriat

Pour l’auteur, l’entreprenariat est la meilleure manière d’investir car les avantages sont multiples.

Les avantages de l’entrepreneuriat

    • l’absence de corrélation entre les gains et la somme investie au départ
    • Le risque financier est quasi nul, car le potentiel de gain d’un business est illimité et il est possible de commencer avec seulement quelques euros.
    • l’entrepreneuriat permet de développer des compétences managériales (Organisation, gestion de projet, suivi de budget, etc.) qui sont prisées dans les entreprises. Ainsi, si le projet échoue, il sera possible de rebondir.
    • l’entrepreneuriat permet d’acquérir des connaissances pour investir. Gabriel Jarrosson recommande ainsi aux investisseurs de devenir entrepreneur en parallèle. Il leur conseille de créer un petit projet, à côté de leur travail.

Les clefs pour réussir

Pour l’auteur, la difficulté majeure dans l’entreprenariat est la capacité à persister face à l’échec. Il propose un petit guide pour créer son entreprise. Les clés abordées sont :

    • Comprendre que les idées ne valent rien. C’est l’exécution qui prime
    • Choisir un projet qui nous passionne
    • Ne pas rester bloquer sur la technique
    • Écouter attentivement les feedback
    • Intégrer la réflexion de la marge dès le départ du projet

Les 7 erreurs à éviter

Gabriel Jarrosson partage également sept erreurs à ne pas commettre dans l’entrepreneuriat.

    • Attendre pour se lancer
    • Ne pas déléguer / tout faire soi-même
    • Croire qu’il faut se lancer à plein temps
    • Créer une société dès le premier jour
    • Passer du temps sur le business plan
    • Dire “On va faire de la com” et croire que ça suffit
    • S’associer avec un salarié

Automatiser son business

Enfin, l’auteur conseille de toujours chercher à automatiser son business afin de gagner du temps. Il suggère de se baser sur le concept de muse. Une muse est un business qui tourne sans que son propriétaire n’ait à intervenir. C’est le cas pour les business basés sur  : 

    • l’affiliation
    • la vente de produits digitaux et certains produits physiques
    • La publicité
    • L’immobilier.

Conclusion

 Les 3 formes d’investissement que propose l’auteur sont :

    • L’investissement dans les start-up
    • L’investissement dans les crypto-monnaies
    • L’entreprenariat

Gabriel Jarrosson dispense une dernière recommandation à la fin du livre : Investir en soi-même en lisant des livres, en regardant des vidéos, en se formant, car l’apprentissage permanent est le meilleur des investissements.

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Résumé : Agir – Thami Kabbaj

Thami Kabbaj est un entrepreneur, auteur, investisseur, formateur et conférencier. Il est spécialisé dans le domaine de la finance et du trading. Dans son livre,  AGIR – Thami Kabbaj, il partage un processus pour développer sa liberté financière. Sa méthodologie se schématise par l’acronyme AGIR :

    • A pour Apprendre
    • G pour Gagner plus
    • I pour Investir
    • R pour Retraite, Repos ou encore Rêves.

Pour ce résumé, je vais reprendre les grands principes qu’il aborde dans les quatre étapes de sa méthodologie.

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Résumé : Agir – Thami Kabbaj

AGIR : le processus le plus efficace pour devenir libre financièrement

Dans la première partie du livre, Thami Kabbaj présente son parcours, ses réflexions sur la liberté financière, ses erreurs et les leçons qu’il a tirées de ses expériences.

Les 3 critères de la liberté financière

Pour lui, la liberté financière correspond à 3 choses :

    • Avoir la possibilité de s’installer dans l’endroit de ses rêves
    • Pouvoir payer toutes ses dépenses sans avoir à compter son argent
    • Pouvoir utiliser son temps librement.

Ne pas être dépendant d’une seule source de revenu

Par son parcours, l’auteur illustre le fait qu’il est dangereux de tout miser sur sa carrière. Il est préférable de ne pas être dépendant d’une seule source de revenus. A l’inverse, il faut investir dans de multiples actifs pour développer sa liberté financière. Pour citer ses mots : “La véritable clé du succès consiste à accumuler un maximum d’actifs et à générer de nombreux revenus passifs.”

Première étape : APPRENDRE

Pour s’enrichir, il faut se former, mais aussi désapprendre et éliminer certaines croyances limitantes. L’auteur partage plusieurs clés pour éliminer les blocages par rapport à l’argent et changer d’état d’esprit. 

L’auteur insiste sur le fait qu’il ne faut jamais se plaindre. Il entend par là qu’on a toujours une part de responsabilité dans ce qui nous arrive et dans notre manière de réagir à chaque situation.

Pour se former et acquérir le bon état d’esprit, il conseille de modéliser celles et ceux qui ont réussi. Le secret est de se former auprès des personnes qui ont déjà obtenu des résultats en lisant leurs livres, en regardant leurs vidéos, en écoutant leurs podcasts ou suivant leurs formations… .

Deuxième étape : GAGNER PLUS

Après avoir acquis de solides compétences, la deuxième étape consiste à booster ses revenus le plus rapidement possible. Pour l’auteur, l’argent est le carburant de la liberté financière. L’objectif est de créer un écart aussi important que possible entre ce que l’on gagne et ce que l’on dépense, puis d’investir la différence. Sa formule de la liberté financière se résume en une addition de 4 composantes:

Liberté financière = Millionaire mindset + épargne + investissement + prise de risque.

Se payer en premier

L’un des points les plus importants en matière de liberté financière est le fait de se payer en premier. Lorsqu’on reçoit son salaire,  on a tendance à payer tout le monde avant soi. On va payer son loyer, ses factures … puis on va épargner l’argent qu’il reste. Le fait de se payer en premier consiste à faire l’inverse. C’est à dire épargner une fraction de son salaire avant de le dépenser. 

5 solutions pour multiplier ses revenus

Thami Kabbaj propose plusieurs pistes pour gagner plus et ainsi être capable d’épargner plus.

    • Privilégier les métiers très rémunérateurs comme banquier d’affaires, trader, ingénieur, programmeur, informaticien ; les professions libérales (médecins, experts-comptables, …)
    • Exercer un job en parallèle de son occupation principale
    • Consacrer du temps à l’investissement et à la création d’actif – Par exemple, développer un business en ligne (blog, chaîne YouTube), écrire un livre, investir en immobilier ou en bourse.
    • Avoir une rémunération basée sur sa performance comme vendeur, trader, ou une profession libérale
    • Privilégier le fait de faire ses études dans une grande école car les salaires à l’embauche sont généralement plus élevés.

L’auteur insiste particulièrement sur deux autres solutions pour développer ses revenus. 

Créer un business en ligne : un Mini-Empire sur Internet ou MEI

Un MEI consiste à développer une activité qui va générer des revenus en ligne comme un blog, un site de e-commerce… . Pour Thami Kabbaj, un business en ligne possède plusieurs avantages :

    • exercer sa passion et apporter un maximum de valeur aux autres
    • s’adapter au nouveau monde
    • opérer depuis n’importe quel endroit de la planète
    • démarrer sans salariés
    • automatiser les tâches qui peuvent l’être pour se libérer du temps
    • créer un actif et faire en sorte qu’il travaille pour soi pendant de nombreuses années
    • démarrer sans capitaux importants.

Avant de développer un MEI, l’auteur conseille de s’assurer du potentiel du sujet sur internet et de maîtriser les trois dimensions suivantes :

    • L’acquisition du trafic
    • L’aspect produit pour développer une offre exceptionnelle
    • La vente pour convertir les prospects en clients.
Booster ses revenus grâce au trading

Ce chapitre du livre est très dense en informations. Pour ne pas alourdir ce résumé, j’ai condensés quelques conseils très généraux présentés par l’auteur. 

    • Sélectionner son courtier avec attention, car il convient de porter une attention particulière aux frais de courtage, à la fiabilité et l’efficacité de la plateforme de trading.
    • Être conscient des différentes phases d’apprentissage.
      • L’euphorie des débuts qui est une phase où l’on accumule une masse considérable de connaissances et on a l’impression de progresser rapidement.
      • La stagnation. Il s’agit de l’assimilation du trop-plein d’informations, d’une période de questionnement et de perte de motivation 
      • L’abandon ou le déclic
    • Utiliser un simulateur pour s’entraîner et valider sa stratégie
    • être réaliste et connaître ses objectifs et attentes

Troisième étape : INVESTIR INTELLIGEMMENT

Il existe plusieurs grands domaines d’investissement :

    • l’immobilier locatif. Toucher des loyers grâce à la mise en location du parc immobilier
    • les droits d’auteurs (livres, musique, création artistique)
    • Les dividendes d’un business
    • l’investissement sur de petites sociétés avec de fortes perspectives de croissance
    • L’investissement boursier (dividendes sur actions et ETF)

Pour Thami Kabbaj, la meilleure stratégie d’investissement consiste à développer des revenus passifs dans chacun de ces domaines. L’auteur détaille particulièrement l’investissement boursier et immobilier.

Investir en bourse

La stratégie d’investissement boursière consiste à investir le plus rapidement possible dans des ETF. Cette approche est très simple et permet de dupliquer la performance du marché et capitaliser sur les rendements composés. Pour éviter les krach boursiers, il recommande d’utiliser la technique du DCA  (Dollar Cost Averaging) qui consiste à ne pas tout miser sur un seul moment, mais à investir dans la durée. Pour plus d’information sur le sujet, je vous recommande la lecture du livre épargnant 3.0 d’Edouard Petit

Investir en immobilier

En matière d’immobilier, la clé de la réussite est très simple : acheter en dessous du prix du marché un bien qui a de fortes chances d’être loué rapidement et sur lequel il est possible de générer un cash-flow positif. Le cash-flow correspond au flux de trésorerie généré par l’investissement. Un cash-flow est positif si les loyers perçus sont supérieurs aux mensualités de crédit, aux autres charges et taxes. 

Les grands principes pour mettre en place cette stratégie immobilière sont :

    • Acheter un bien en dessous du prix du marché. Cela nécessite de négocier et  bien connaître son marché, …
    • Augmenter la valeur du bien, par exemple avec des travaux de rénovation, du home staging (relooking)…
    • Optimiser la gestion du bien pour augmenter la rentabilité (mettre en place une location saisonnière, de la colocation…)
    • Se constituer une dream team et un réseau (un agent immobilier, professionnels du bâtiment, un avocat…)
    • Investir uniquement si le cashflow est positif

Quatrième étape : VIVRE UNE VIE EXTRAORDINAIRE

La dernière étape du processus AGIR consiste à profiter pleinement de la vie. L’auteur propose plusieurs principes pour s’engager sur le chemin de la réussite :

    • Développer sa propre vision du succès. Thami Kabbaj recommande d’écrire ses objectifs et de les mettre en évidence
    • Combattre la peur et sortir de sa zone de confort
    • S’entourer de personnes positives
    • Agir maintenant, car il n’existe pas de meilleur moment pour commencer. Comme le dit ce proverbe Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant. 

Conclusion : Agir – Thami Kabbaj

Pour Thami Kabbaj, le secret de la liberté financière repose sur l’acronyme AGIR : 

    • Apprendre : se former et développer ses compétences
    • Gagner plus : épargner et booster ses revenus
    • Investir : développer une multitude de revenus passifs
    • Rêver : profiter pleinement de la vie

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Résumé : Les secrets d’un esprit millionnaire – Eker T Harv

T Harv Eker est un auteur, businessman et conférencier canadien. Il est connu pour ses théories sur la richesse et la motivation. Dans le livre, Les Secrets d’un esprit millionnaire, il explique les causes du succès financier. Il partage les clefs pour penser et réussir comme les « riches ». Il donne des pratiques et stratégies pour maîtriser le “jeu de l’argent” et s’enrichir.

Son livre se compose de 2 parties. Il explique d’abord comment et pourquoi notre conditionnement et notre schéma mental sur l’argent déterminent notre destinée financière.  Il donne ensuite 17 principes pour entreprendre des changements profonds vis-à-vis de l’argent. Pour ce résumé, je vais synthétiser les grands principes abordés dans le livre.

Une petite précision avant de commencer. Je vais beaucoup employer le mot « riche » et « pauvre » pour ce résumé. Par « riches », je désigne les personnes qui maîtrisent les principes financiers et par « pauvres » j’entends les personnes qui ne les maîtrisent pas.

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Résumé : Les secrets d’un esprit millionnaire

Notre schéma mental sur l’argent détermine notre destinée financière

L’argent et la richesse sont des résultats

Tout comme la santé, la maladie, ou notre poids… l’argent et la richesse sont le résultat de nos comportements.

Il faut agir pour atteindre le succès financier

Ça peut paraître évident, mais c’est primordial. L’inaction n’a jamais rendu riche. Et malheureusement, il ne suffit pas d’agir pour réussir, il faut entreprendre les bonnes actions.

Nos actions sont déterminées par notre mental.

En effet, notre caractère, nos croyances, notre conditionnement influent sur nos pensées. Nos pensées affectent nos sentiments, nos sentiments déterminent nos actions et nos actions engendrent nos résultats.

Si l’on veut changer ses résultats et comportements, il faut d’abord changer ses pensées et ses croyances

C’est ce qu’explique James Clear dans le livre Atomic Habits (lien vers la page du résumé), il faut changer l’invisible avant de changer le visible.

Les 3 clefs du changement : prise de conscience, compréhension et dissociation

    1. Prendre conscience du comportement à changer. On ne peut pas changer quelque chose que l’on ignore.
    2. Comprendre les causes de ses comportements
    3. Se dissocier des causes extérieures et se focaliser sur celles pour lesquelles on a un impact

Tout l’enjeu de la réussite financière réside dans le fait d’ancrer dans son esprit les bons réflexes pour investir et gérer ses finances personnelles. À la différence des pauvres, les riches ont intégré les principes pour prendre des décisions saines et de s’enrichir.

12,5 principes propres à la réussite financière

Prendre la responsabilité de “créer sa vie idéale”

Il vaut mieux agir plutôt que subir. Les riches agissent, les pauvres subissent.

 « Jouer pour gagner » vs « jouer pour ne pas perdre » (loi de l’intention)

La loi de l’intention dit qu’il arrive ce que l’on projette. On peut constater que les riches se concentrent sur l’enrichissement, alors que les pauvres tentent de ne pas tout dépenser. En fait, les riches jouent pour gagner alors que les pauvres jouent pour ne pas perdre.

Se concentrer sur les opportunités plutôt que sur les obstacles

En se concentrant sur les opportunités, les riches tendent à s’élever au-dessus de leurs problèmes. En se focalisant sur les obstacles, les pauvres se laissent submerger par leurs problèmes.

    • les pauvres tendent à se trouver des excuses et se prouver que ça ne marche pas
    • La classe moyenne pense « je suis presque sûr que ça marche ».
    • Les riches pensent « cela va marcher parce que j’agis pour ».

Finalement, le secret n’est pas d’éviter, d’atténuer ou de se débarrasser de ses problèmes, mais de les traverser. Pour ce faire, il faut être orienté « solution » en essayant d’élaborer des stratégies et des plans pour répondre aux défis qui se présentent.

Identifier ses objectifs

Pour l’auteur, la plupart des gens n’ont pas ce qu’ils veulent, car ils ne savent pas ce qu’ils veulent. Or selon la loi de l’intention : les résultats seront où l’attention se concentre.

Penser et agir sur le long terme

Malheureusement, nous avons tendance à privilégier naturellement la facilité et les gratifications immédiates. On préfère jouer à des jeux vidéo plutôt que d’aller faire du sport. On préfère manger un fastfood le midi plutôt que de prendre le temps de préparer sa gamelle la veille, et il en va de même pour l’argent. On préfère dépenser son argent pour acheter des choses qui nous font plaisir, plutôt que bloquer son argent une dizaine d’années pour s’enrichir en investissant. Or le succès financier repose davantage sur des actions « long terme » qui seront bénéfiques avec le temps.

S’entraîner à gérer son argent

Pour ce faire, l’auteur suggère d’avoir un compte « pour jouer ». ll s’agit d’un compte avec un petit montant que l’on gère comme si l’on avait déjà atteint le succès financier. L’idée est d’acquérir progressivement les compétences financières en gérant un petit capital.

Se payer en premier

L’idée est de mettre de côté au moins 10% de l’argent que l’on gagne. Ce montant doit uniquement être utilisé pour investir et créer des revenus passifs. À titre indicatif, l’auteur recommande la répartition du budget suivante :

    • 50% sur un compte courant pour payer les dépenses récurrentes
    • 10% sur un compte « d’investissement » pour créer des revenus passifs
    • 10% sur un compté « économie long terme » pour se constituer un capital afin d’anticiper de futures grosses dépenses
    • 10% sur un compte « éducation » pour s’éduquer tout au long de sa vie (se payer des livres, des formations …)
    • 10% sur un compte de « dons » pour faire profiter de son argent à autrui.

Investir pour développer des sources de revenus passifs

Contrairement aux pauvres qui travaillent dur pour l’argent, les riches font travailler l’argent pour eux. L’auteur identifie 2 sources de revenus passifs :

    • Le rendement du capital (l’argent travaille tout seul)
    • Créer un business

Acheter de l’immobilier

Comme il le dit lui-même : « n’attendez pas pour acheter de l’immobilier, achetez de l’immobilier et attendez ». “Don’t wait to buy real estate, buy real estate and wait.”

Chercher une rémunération qui est fonction de la valeur que l’on apporte au monde (loi du revenu)

Les riches préfèrent être payés en fonction de leurs résultats. Les pauvres choisissent d’être payés en fonction de leur temps. Petite précision, il n’y a rien de mal à être payé en fonction de son temps, excepté si la valeur que l’on apporte au monde est supérieure aux revenus que l’on touche. Pour avoir une idée de la valeur que l’on apporte au monde on peut se poser la question : à combien de gens mes efforts et mes services profitent-ils ?

S’associer avec des personnes positives

Du fait que nous avons tendance à copier les comportements des personnes que l’on côtoie, nous avons tout intérêt à nous entourer de personnes positives avec des objectifs similaires aux nôtres. D’ailleurs, l’auteur explique que le succès financier serait directement corrélé à l’entourage. Les riches se concentrent sur leur proche et leur réseau alors que les pauvres se concentrent sur leurs revenus et l’argent.

Sortir de sa zone de confort

Pour reprendre une citation du livre : « si vous envisagez de faire uniquement ce qui est facile, la vie sera dure. Mais si vous envisagez de faire ce qui est dur, la vie sera facile ». (« If you are willing to do only what’s easy, life will be hard. But if you are willing to do what’s hard, life will be easy.“)

Il faut comprendre que chaque chose est inconfortable au départ, mais au fur et à mesure que l’on persévère, l’inconfort se dissipe et notre zone de confort s’agrandit. Pour l’auteur, notre niveau de réussite est directement égal à la taille de notre zone de confort.

Le développement personnel mène au succès

Entraîner et perfectionner son propre esprit est la compétence la plus importante que l’on puisse posséder pour réussir et être heureux. Les riches apprennent et évoluent constamment alors que les pauvres pensent qu’ils savent déjà tout. Or malheureusement, si l’on fait ce que l’on a toujours fait, on continuera à avoir ce que l’on a toujours eu. Il est donc indispensable d’apprendre et changer si l’on veut s’enrichir et plus généralement grandir.

Conclusion : les secrets d’un esprit millionnaire

Nous avons vu dans la première partie que nos croyances sur l’argent déterminent notre destinée financière. Pour s’enrichir, il est donc indispensable de changer ses croyances. Pour se faire, il faut ancrer des principes sains dans son esprit. C’est uniquement à partir de ce moment que l’on pourra prendre de nouvelles décisions et créer de nouveaux résultats.

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