Résumé : Show your work – Austin Kleon

Austin Kleon est un écrivain, dessinateur et auteur de plusieurs best-sellers (Steal like an artist (2012) et Newspaper Blackout (2010)). Dans son livre, Show your work, il présente 10 manières de partager sa créativité et de se faire connaître.

Pour cette synthèse, je vais résumer les 10 principes abordés. C’est parti !

Vidéo

Version audio

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : Show your work

L’importance de diffuser son travail

Austin Kleon constate que presque toutes les personnes à succès qu’il admire (et dont il essaie de s’inspirer) ont intégré le partage dans leur routine.

Il en conclut qu’il est primordial de faire connaître ses créations. La clé est d’apprendre à considérer son travail comme un processus sans fin, à partager ce processus de manière à attirer les personnes susceptibles d’être intéressées par ce que l’on fait, tout en gérant les hauts et les bas.

Les 10 principes qu’il partage sont les suivants : 

1. S’engager même si l’on est pas un expert

Il n’est pas nécessaire de réaliser un travail de génie pour se faire connaître.

Trouver une scène

La créativité est toujours une collaboration. Elle est le résultat d’un esprit connecté à d’autres. 

En ce sens, Internet est un outil essentiel pour les créateurs car il rend accessible et relie les travaux de chacun. 

Les blogs, les médias sociaux, les groupes de messagerie, les forums de discussion sont des scènes virtuelles où les gens se retrouvent pour discuter des sujets qui les intéressent.

Être un amateur et partager

Même si l’on est novice, il faut oser communiquer ce que l’on aime. Les personnes qui apprécient les mêmes choses nous trouveront. 

A ce propos, l’une des meilleures voies pour réussir consiste à réfléchir à ce que l’on veut apprendre puis s’engager à partager son apprentissage.

Lire les nécrologies

Toutes les personnes ayant accompli des choses extraordinaires ont commencé comme des amateurs. Leur parcours est ainsi un exemple à suivre. 

Austin Kleon conseille donc de lire des biographies tous les matins car elles contiennent de riches enseignements.

2. Penser processus plutôt que produit.

En fait, le but est de documenter ce que l’on fait et d’emmener les gens dans les coulisses. Cela consiste par exemple à :

    • commencer un journal de travail. C’est-à-dire noter ses pensées dans un cahier ou les enregistrer sur un appareil audio. 
    • Tenir un album en prenant de nombreuses photos de son travail à différentes étapes du processus. 
    • Filmer des vidéos de son travail pour garder une trace de son parcours

Comme l’explique l’auteur, en mettant les choses en avant, de manière cohérente, on peut établir une relation avec ses clients. Cela leur permet de voir la personne qui se cache derrière les produits.

3. Diffuser un petit quelque chose tous les jours.

Envoyer une dépêche quotidienne

Les sites de médias sociaux sont l’idéal pour partager des mises à jour quotidiennes. Une fois par jour, il convient de présenter un petit morceau de sa routine de travail.

Une citation du designer Bobby Solomon dit : « Mettez vous et votre travail en avant tous les jours, et vous commencerez à rencontrer des gens étonnants”.

Partager l’imparfait

L’auteur parle du test “et alors ?” (“so what?”). L’idée est d’oser partager les travaux imparfaits et inachevés pour lesquels on souhaite obtenir un retour.

Transformer son flux en stock

La stratégie consiste à partager quotidiennement ses idées et pensées, c-a-d le flux . Diffuser du contenu régulièrement permet de mettre en lumière des thèmes et des tendances. Les éléments qui se dégagent du flux permettent de créer du contenu plus substantiel et durable (= le stock).

Créer un bon nom (de domaine)

Un petit article de blog n’est rien en soi, par contre un millier d’articles publié sur une décennie devient l’œuvre d’une vie.

La clé est de considérer un site web comme une machine de développement personnel (plutôt qu’une machine d’autopromotion). Pour cela, il convient de remplir son site Web avec son travail, ses idées et les choses qui nous intéressent.

4. Ouvrir son cabinet de curiosités.

Partager ses influences

Aujourd’hui comme à l’époque, nous avons tous le désir de voir, faire et posséder des choses étranges et merveilleuses. Ces collections d’objets ou de souvenirs influencent nos goûts, et nos goûts influencent notre travail. 

Même si, en tant qu’amateur, nos goûts s’inspirent exclusivement des créations des autres, il ne faut pas hésiter à partager ses influences dans son propre travail.

Ne pas cacher ses plaisirs coupables

Une nouvelle fois, il est préférable de célébrer et partager ses goûts et les choses que l’on aime. Être ouvert et honnête sur ce que l’on apprécie est le meilleur moyen d’entrer en contact avec des personnes qui aiment ces mêmes choses.

Le crédit est toujours de mise

A ce sujet, si l’on partage le travail d’autrui, il est de notre devoir de veiller à ce que les créateurs de ce travail soient dûment reconnus. Ainsi, il faut mieux s’abstenir de partager si l’on ne reconnaît le mérite du créateur.

5. Raconter de bonnes histoires.

Le travail ne parle pas de lui-même

La façon dont les gens apprécient la valeur de notre travail est profondément influencée par ce qu’on leur raconte à son sujet.

Les êtres humains veulent savoir d’où viennent les choses, comment elles sont faites et qui les a faites. 

Il est donc primordial d’apprendre à “raconter son travail ». La narration a un effet énorme sur la manière dont il va être perçu par les gens.

La structure est essentielle

La partie la plus importante d’une histoire est sa structure. Un bon pitch se déroule en trois actes : Le premier présente le passé, le second correspond au présent et le troisième aborde le futur.

Parler de soi de manière impactante

Quoiqu’il en soit, chacun devrait apprendre à se présenter, parler de son travail et avoir une réponse à la question “Qu’est ce que vous faites dans la vie?” Voici quelques clés à ce sujet 

    • Savoir donner une réponse vraie et courte. Ex : “Je suis étudiant”, je suis plombier de jour et blogueur de nuit..;”. 
    • Anticiper les réponses pour éviter les blancs. Ex : “Je suis chômeur” risque d’amener à la question “quel travail recherchez-vous ? ”
    • S’adapter à son interlocuteur. la réponse ne devrait pas être la même si l’on parle à un enfant, une personne âgée ou sa mère.
    • Supprimer les adjectifs pour rester factuel. Dire : “je suis photographe” plutôt que “photographe amateur” ou “je suis un super photographe”.

6. Enseigner que l’on sait

Beaucoup cherchent à cacher la recette de leur succès en masquant le processus, en taisant les techniques qu’ils ont apprises ou en camouflant l’aide qu’ils ont reçue…

La philosophie de l’auteur est tout autre : dès que l’on apprend quelque chose, il est préférable de l’enseigner aux autres :

    • Partager sa liste de lecture. 
    • Indiquer des documents de référence utiles
    • Créer des didacticiels et les mettre en ligne. 

Le but est d’accompagner les gens, étape par étape, en partageant une partie de son processus. 

7. Éviter de se transformer en spam humain.

Austin Kleon liste plusieurs recommandations :

Se taire et écouter

Il faut d’abord incarner les comportements associés au résultat que l’on souhaite atteindre

    • Si l’on veut être accepté par une communauté, on doit d’abord être un bon citoyen de cette communauté.
    • Si l’on veut des fans, on doit d’abord être un fan. 
    • Si l’on veut recevoir, il faut donner

Viser les cœurs plutôt que le nombre

Il vaut mieux se soucier de la qualité des personnes qui nous suivent davantage que de leur nombre.

Pour cela, il faut faire les choses que l’on aime et en parler pour attirer les gens qui ont les mêmes attentes. Pour être intéressant, on doit être intéressé.

Eviter les gens qui nous épuisent

Austin Kleon utilise le test du vampire pour savoir qui laisser entrer et sortir de sa vie. 

Si, après avoir passé du temps avec quelqu’un, on se sent usé et épuisé, alors cette personne est un vampire dont on doit s’éloigner. A l’inverse; si l’on se sent toujours plein d’énergie, la relation est à favoriser.

Le test du vampire s’applique à de nombreux aspects de notre vie comme les emplois, les loisirs, les lieux, etc.

Identifier ses compagnons d’infortune

Il convient de rester proche des gens qui nous accompagnent dans les moments difficiles. Ce sont les personnes avec qui collaborer, partager ses secrets ou montrer son travail en priorité.

Rencontrer les gens dans la vie réelle

Rien ne remplace une rencontre en face à face. Lorsqu’on est dans un groupe en ligne, il vaut mieux essayer d’organiser des événements comme des meetups, des rendez en petit comité ou autre.

8. Apprendre à encaisser les coups durs.

Le message est le suivant : il ne faut pas abandonner devant les difficultés et les critiques.

Voici plusieurs conseils pour encaisser

    • Accepter l’idée que les difficultés vont se présenter
    • Apprendre à être frappé. Plus il y a de difficultés, moins elles blessent
    • Continuer d’avancer malgré tout
    • Protéger ses zones sensibles
    • Garder l’équilibre en restant proche de sa famille et ses amis

Finalement, l’astuce est de ne pas se soucier de ce que tout le monde pense mais de s’occuper uniquement de ce que les bonnes personnes pensent de nous.

De plus, il ne faut surtout pas perdre son temps et son énergie à répondre aux “trolls”. En ce sens, il faut utiliser le bouton de blocage sur les sites de médias sociaux et supprimer les commentaires désagréables.

9. Vendre

Nous avons tous besoin de gagner notre vie. L’idéal est d’être payé pour les activités qui nous plaisent. C’est la différence entre un professionnel et un amateur.

Tendre son chapeau pour récolter de l’argent

Le moyen le plus simple de le faire est de demander des dons en mettant un petit pot à pourboire virtuel ou un bouton « donnez maintenant » sur son site web.

Toutefois, l’idéal reste de fabriquer quelque chose et de le vendre pour de l’argent. Au lieu d’avoir un bouton « donnez maintenant », il vaut mieux un bouton « achetez maintenant » ou « engagez-moi ».

Conserver une liste de diffusion

Lorsque les gens apprécient un travail, ils ont tendance à donner leur adresse mail pour rester en contact. Pour le créateur, la liste d’emails est un excellent moyen de communiquer et vendre.

Se créer davantage de travail 

Cette citation de Walt Disney résume parfaitement cette philosophie : “on ne fait pas des films pour gagner de l’argent, on fait des films pour faire plus de film” (“We don’t make movies to make money, we make money to make more movies”).

Retourner les faveurs

Quand on a atteint le succès, il faut rendre la pareille en donnant à ses professeurs, ses mentors ou ses fans, une chance de partager leur propre travail.

Le secret est d’être aussi généreux que possible, mais suffisamment égoïste pour pouvoir faire son travail.

10. Rester dans les parages

Le but est de conserver le rythme car le travail est une réaction en chaîne. Chaque projet mène au suivant.

Néanmoins, il convient de faire des pauses pour pouvoir revenir plus fort. Il existe plusieurs techniques pour déconnecter sur différentes échelles de temps. :

    • prendre un congé sabbatique tous les septs ans
    • Partir en déplacement le temps d’un week-end
    • Faire de l’exercice
    • Marcher régulièrement dans la nature

Pour terminer sur une dernière astuce, Austin Kleon recommande de répartir à zéro régulièrement en s’engageant sur un nouveau projet créatif afin d’apprendre de nouveau.

_______________

 Lien affilié Amazon :  Show your work – Austin Kleon

Pour télécharger les fiches de lecture

Consultez les fiches

_______________

Retour sur la page du projet Résumés de livre

Résumé : Un petit pas peut changer votre vie – Robert Maurer

Robert Maurer est un professeur de médecine américain et le directeur de l’entreprise Science de l’Excellence. Dans son livre, Un petit pas peut changer votre vie, il partage une stratégie pour atteindre ses objectifs progressivement et maintenir son niveau d’excellence grâce à l’approche Kaizen.

Le kaizen repose sur six principes :

    • poser de petites questions pour cerner le problème, dissiper la peur et stimuler la créativité
    • penser à de petites idées afin de développer sans effort de nouvelles compétences et de nouvelles habitudes
    • entreprendre de petites actions qui garantissent le succès
    • résoudre de petits problèmes, même face à une crise majeure
    • accorder de petites gratifications, à soi-même ou aux autres, pour encourager les résultats
    • reconnaître les petits moments du quotidien auxquels les autres n’accordent aucune importance.

Pour ce résumé, je vais synthétiser les six principes et les pratiques abordés dans chaque chapitre. C’est parti !

Vidéo

Version audio

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : Un petit pas peut changer votre vie

La philosophie kaizen

L’auteur s’intéresse d’abord aux méthodes pour atteindre le succès et le conserver. Il constate que pour réussir nous avons tendance à essayer d’opérer des changements de comportement radicaux et drastiques pour atteindre rapidement nos objectifs. Cependant, cette alternative est difficile à mettre en œuvre, car le changement est trop brutal.

A l’opposé, il existe une méthode plus douce appelée kaizen dont le but consiste simplement à procéder à des améliorations progressives.  La philosophie peut se résumer par un adage de Lao-tseu : « Même un voyage de mille kilomètres commence par un premier pas. »

L’idée est que chaque petite chose que l’on améliore quotidiennement créera, au bout du compte, de grands changements. Par exemple, il suffit d’entretenir un peu sa forme tous les jours pour obtenir une excellente condition physique sur le long terme.

Bref, l’approche Japonaise des « petits pas » consiste  à éviter des réformes drastiques et privilégier d’infimes améliorations chaque jour.

Pourquoi le kaizen fonctionne-t-il ?

Robert Maurer explique que tous les changements, même positifs, génèrent de l’anxiété. Or plus nous sommes angoissés, moins notre cortex cérébral est actif et plus nos décisions sont instinctives et moins rationnelles.

Toutefois il faut noter qu’un changement mineur aide l’esprit à désarmer nos angoisses, ce qui a tendance à circonscrire la peur et stimuler notre créativité.

En résumé, les schémas mentaux sont les suivants :

    • un but important > engendre de la peur > accès restreint au cortex > faciliter l’échec.
    • un objectif modeste >  peur évacuée > le cortex impliqué > favorise le succès

L’avantage du Kaizen repose donc sur le fait qu’en opérant des changements minimes, on se confronte à ses peurs progressivement ce qui permet de les apprivoiser étape par étape.

Poser de petites questions

Quand on se questionne, on établit les bases d’un programme personnalisé qui contribuera à la réussite du changement. En se posant inlassablement une question, on ne laisse pas d’autre choix au cerveau que de formuler des réponses.

 Adopter la philosophie kaizen, c’est se questionner chaque jour en se demandant par exemple :

    • Qu’est-ce que j’aime en moi aujourd’hui ?
    • Est-ce que je connais quelqu’un que je pourrais appeler pour m’aider ou m’inspirer ?
    • Existe-t-il une direction spécifique qui m’intéresserait et me comblerait tout particulièrement ?
    • Quel est le petit pas que je pourrais faire en direction de mon but
    • Qu’y a-t-il de positif chez lui ou chez elle que je n’ai encore jamais remarqué ? »
    • Quel est le petit pas que je pourrais faire pour améliorer ma santé,  ma carrière ou ma relation avec tel ou tel proche ou collègue… ? »
    • Que ferais-je de différent si j’étais certain de ne pas échouer ? »

En plus de s’interroger soi-même, il peut être judicieux de questionner directement les autres 

Penser à de petites idées

Pour Robert Maurer, on peut sculpter son mental et accroître son potentiel intellectuel, social et, même, physique par de « petites pensées » … rien qu’en imaginant. La clé est de décomposer le processus de réalisation d’une tâche en une succession de petits pas, puis de se représenter mentalement chaque étape et les scénarios catastrophes qui pourraient survenir. 

Pour chaque situation inconfortable, il faut réfléchir à une réponse positive à apporter pour accomplir la tâche malgré les difficultés.

Le but est de consacrer seulement quelques secondes par jour à sculpter son mental jusqu’à être à l’aise avec cette pratique.

Entreprendre de petites actions

Les petits pas sont au cœur de la philosophie du kaizen. Ils permettent de franchir sereinement les obstacles sans effort et ainsi établir des changements durables. L’auteur partage plusieurs pratiques : 

    • Pour réduire ses dépenses, on peut commencer par supprimer un achat de sa liste de courses avant de se présenter à la caisse.
    • Pour moins manger, on peut supprimer la première bouchée d’un en-cas.
    • Pour se remettre au sport, on peut commencer par marcher seulement une minute par jour devant une série.
    • Pour épargner, on peut mettre 1€ de côté tous les jours 

A l’inverse des bonnes résolutions de début d’année qui démarrent sur les chapeaux de roues et ne tiennent que quelques semaines, l’idée est d’opérer de microscopiques changements et d’augmenter leur difficulté progressivement pour désarmer les résistances. 

Résoudre de petites problèmes

Notre quotidien se compose de nombreuses contrariétés qui ne sont pas toujours évidentes à identifier et à combattre. De plus, leur accumulation a tendance à nous saper le moral. Or s’entraîner à les repérer et à les résoudre, c’est s’éviter de devoir affronter plus tard des échéances plus radicales et plus douloureuses. Un clé du kaizen consiste à corriger immédiatement un petit problème pour empêcher que des complications bien plus graves ne surviennent. 

Robert Maurer propose d’apprendre à affiner sa perception des problèmes ainsi que de discerner les comportements susceptibles de s’aggraver. L’idée est d’identifier les petites bévues du quotidien que l’on fait sans s’en vouloir puis de se demander si ces maladresse ne renvoient pas à un problème plus large ou si elles ne sont pas susceptibles de s’aggraver. Par exemple, il faut

    • Noter les petits signes de douleur persistants pendant ses activités physiques.
    • Se méfier des qualifications plutôt médiocres d’un demandeur d’emploi
    • Ne pas minimiser des traits de caractère dérangeants chez un proche

Appliquer la philosophie Kaizen, c’est ne pas négliger les fréquents signaux d’alarme. Si l’on éprouve une impression tenace que quelque chose ne tourne pas rond ou si l’on a le sentiment que l’on ne va pas dans la bonne direction, il convient d’accorder à sa voix intérieure le respect qu’elle mérite.

S’accorder de petites gratifications

Les petites récompenses sont un encouragement idéal pour adopter de meilleures habitudes. Peu coûteuses mais très précieuses, elles stimulent la motivation.

Robert Maurer explique que la plupart des gens veulent être fiers de leur travail et offrir d’utiles contributions. Ainsi les récompenses les plus adaptées se trouvent la plupart du temps dans une liste de gestes de reconnaissance quasi symboliques, comme se faire remercier par un chef, recevoir un compliment de son conjoint, se voir apporter une petite attention lorsqu’on fait un effort…

L’auteur suggère que les récompenses soient gratuites, peu onéreuses et en adéquation avec la personne et le but poursuivi.

Reconnaître les petits moments

La plupart des gens passent à côté des petits instants de la vie car ils sont entre le ressassement du passé et l’anticipation de l’avenir. L’approche kaizen impose plutôt un rythme plus lent afin de percevoir les promesses que portent les petits moments du quotidien.

L’auteur propose un exercice pour garder l’esprit ouvert, enjoué et attentif aux petits instants, même dans les situations de forte charge émotionnelle :

    1. Chercher une personne ayant une opinion contraire sur des problèmes brûlants de politique ou de société
    2. Engager la conversation en se fixant pour seul objectif de découvrir la logique de raisonnement de son interlocuteur.
    3. Ne pas essayer d’argumenter, de le persuader, de le juger. 

Cette technique peut nous conduire à d’importantes découvertes créatives, aider à approfondir sa vision de la vie et apporter, jour après jour, l’impulsion nécessaire pour aller vers l’excellence.

Adopter la philosophie kaizen pour la vie

Le message du livre est que « rien qu’avec de tout petits pas, il est possible d’orienter sa boussole mentale dans une nouvelle direction. »

Les six principes proposés par Robert Maurer pour appliquer la philosophie Kaizen sont :

    • poser de petites questions pour cerner le problème, dissiper la peur et stimuler la créativité
    • penser à de petites idées afin de développer sans effort de nouvelles compétences et de nouvelles habitudes
    • entreprendre de petites actions qui garantissent le succès
    • résoudre de petits problèmes, même face à une crise majeure
    • accorder de petites gratifications, à soi-même ou aux autres, pour encourager les résultats
    • reconnaître les petits moments du quotidien auxquels les autres n’accordent aucune importance.

_______________

 Lien affilié Amazon : Un petit pas peut changer votre vie – Robert Maurer

Pour télécharger les fiches de lecture

Consultez les fiches

_______________

Retour sur la page du projet Résumés de livre

 

 

 

 

Résumé : The One Thing : Passez à l’essentiel – Gary Keller et Jay Papason

Gary Keller et Jay Papasan sont des entrepreneurs et auteurs à succès. Dans leur livre, The One Thing : Passez à l’essentiel, ils partagent des conseils pour s’améliorer sur le long terme en se focalisant sur l’essentiel.

L’ouvrage se découpe en 4 parties :

    • L’importance de passer à l’essentiel
    • Les mensonges que nous acceptons inconsciemment.
    • S’engager sur le chemin de la productivité
    • Lier le but, la priorité et la productivité

Dans cette synthèse, nous allons extraire les principaux enseignements des chapitres du livre. C’est parti ! 

Vidéo

Version audio

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : The One Thing : Passez à l’essentiel

L’importance de passer à l’essentiel

L’idée clé du livre repose sur la question suivante : Quelle est la chose la plus importante à faire aujourd’hui pour améliorer ma vie sur le long terme ?

Minimiser ses actions

Voici la même question posée un peu différemment : « Quelle est LA chose ESSENTIELLE que je peux faire cette semaine qui me permettrait de rendre tout le reste plus facile ou inutile ? ». Il s’agit de viser une sorte de minimalisme de l’action. C’est-à-dire privilégier ce que l’on doit absolument faire, ignorer tout le reste afin d’atteindre efficacement son objectif principal.

Avancer une chose à la fois

Pour obtenir des résultats extraordinaires, il convient d’établir les bonnes priorités puis d’investir son énergie dans l’essentiel. A la manière d’un effet de domino, il faut se focaliser sur la réalisation de la tâche la plus importante chaque jour. Le succès se construit de manière séquentielle. En réalisant la priorité du moment, on abat le premier domino qui nous entraîne sur le suivant ainsi de suite.

Détecter les indices du succès

Les preuves que l’on est sur le chemin de la réussite sont partout. 

    • Le succès d’une société se prédit par sa vision et le produit ou service unique qu’elle développe.
    • Le succès d’une personne se détermine par les gens dont elle s’entoure.
    • Le succès futur d’une personne s’observe également au niveau des compétences qu’elle développe. Plus on consacre du temps à une passion, plus on progresse et plus les résultats dans cette pratique sont probants

Bref, à l’image de Bill Gates qui se passionnait pour les ordinateurs et la programmation dès son plus jeune âge, la clé est de consacrer sa vie à l’essentiel. 

Les mensonges que nous acceptons inconsciemment.

Les auteurs listent six croyances erronées qui nous éloignent du succès. 

1ère croyance : “croire que tout à la même importance”

L’égalité est un mensonge. Toutes les tâches n’ont pas le même degré d’importance. Ceux qui réussissent savent faire la différence entre l’essentiel et le reste. Ils se consacrent à la tâche qui amènera le plus de résultat sans s’obliger à régler tous les détails. Cela va de pair avec le principe de Pareto.

Pour réussir dans cette voie, il vaut mieux appliquer les principes suivants : 

    • Aller vers le moins en faisant seulement ce qui compte le plus
    • Aller vers l’extrême en se concentrant sur une seule chose
    • Oser dire “non”

2ème croyance : “être multitâche”

On peut faire deux choses à la fois, mais il est difficile de se concentrer de manière efficace sur les deux. Le multitâche demande davantage d’effort pour lutter contre les distractions et resté concentré sur la tâche en cours. De plus, la division de l’attention génère du stress. En fin de compte, “le travail multitâche n’est qu’une occasion de rater plusieurs choses à la fois.” (Steve Uzzell).

3ème croyance : “avoir une vie disciplinée”

La réussite est davantage un sprint qu’un marathon. L’idée derrière cette image est qu’il faut fournir des efforts avec juste assez de discipline sur le court terme pour développer des habitudes solides sur le long terme.

Une fois que l’on fait ce qu’il faut de manière régulière et automatique, on n’est plus obligé de tout surveiller et la vie est plus simple.

Le plan est d’acquérir de puissantes habitudes grâce à quelques périodes de discipline sélectives d’environ deux mois, car il faut en moyenne 66 jours pour acquérir une habitude.

4ème croyance : “compter sur la force de volonté”

La volonté est si importante que son utilisation devrait être une priorité. Malheureusement, la volonté est une batterie limitée qui s’épuise dans la journée et qui se recharge lorsqu’on se repose et que l’on dort.

Plus nous utilisons notre esprit pour réfléchir, résister aux distractions, retenir nos émotions…, plus nous perdons de l’énergie. Il convient donc de gérer sa volonté de sorte à ce que son utilisation soit rentable tout en surveillant sa jauge de réservoir.

A ce sujet, les auteurs conseillent de traiter l’important le plus tôt possible au début de la journée, au moment où la force de volonté est à son maximum.

5ème croyance : “viser une vie équilibrée”

Tout équilibre est en fait un équilibrage. 

Des résultats extraordinaires exigent que l’on y consacre la majorité de notre temps. Or passer du temps sur quelque chose, c’est ne pas le passer sur autre chose. C’est pourquoi l’équilibre est impossible. Nous devons donc accepter les déséquilibres et remplacer le mot « équilibre » par « balancier ». 

En ce sens, il vaut mieux viser une vie contrebalancée. C’est-à-dire  laisser la priorité aux éléments nécessaires, et s’occuper du rééquilibrage régulièrement. Toutefois l’idéal est de viser des mouvements de balancier courts et rapides afin de ne négliger aucun aspect de sa vie (santé, amis, famille, besoins personnels…).

6ème croyance : “voir grand, c’est mal”

Nous tendons à associer grandeur et négativité. Les gens limitent leurs aspirations par peur d’être mal vu. Pourtant voir grand est essentiel pour obtenir des résultats extraordinaires. C’est pourquoi les auteurs recommandent d’être audacieux, de ne pas craindre l’échec et d’oser voir grand.

A ce propos, il y a trois facteurs qui entrent en ligne de compte pour réussir : l’action, la méthode et l’environnement humain.

S’engager sur le chemin de la productivité

Les auteurs partagent plusieurs pistes pour être productifs.

Se poser la question essentielle

Voltaire écrivait : « Juge un homme par ses questions plutôt que par ses réponses. Les réponses naissent des questions, et la qualité de toute réponse dépend directement de la justesse de la question.”

Pour rappel, la question déterminante à se poser est : « Quelle est la chose essentielle que je peux faire, de telle sorte qu’en la faisant, tout le reste deviendra plus simple voire inutile ? »

Transformer la question essentielle en habitude

Chercher quotidiennement la chose essentielle à accomplir est l’habitude fondatrice qui permet d’obtenir des résultats extraordinaires. Les auteurs recommandent de l’appliquer dans tous les domaines de la vie : la vie spirituelle, la santé physique, la vie privée, les relations, le travail, la vie financière.

    • Quelle est la chose essentielle que je peux faire pour atteindre les objectifs de mon régime ?
    • Quelle est la chose essentielle que je peux faire pour m’améliorer au travail  ?
    • Quelle est la chose essentielle que je peux faire pour montrer mon affection à mes parents ?

Trouver de grandes réponses

Lorsqu’on se pose la question essentielle, il est préférable de penser grand et spécifique et de bien cadrer les réponses  afin que les résultats ne puissent être que ceux qu’on attend.. 

Les auteurs partagent plusieurs recommandations : 

    • penser en termes de possibilités
    • s’appuyer sur l’expérience des autres 
    • Accepter de changer.

Sur ce dernier point, ils expliquent que les bonnes réponses dictent généralement un nouveau comportement. En ce sens, chercher le succès revient souvent à changer.

Lier le but, la priorité et la productivité

Pour reprendre les mots du livre : “Lier le but, la priorité et la productivité détermine le degré auquel les individus et entreprises s’élèvent au-dessus des autres.” Reprenons les idées essentielles 

Viser un but dans la vie

Le bonheur apparaît sur le chemin de l’accomplissement. C’est pourquoi il est primordial de découvrir un but / une raison d’avancer. Même si l’on ne sait pas comment atteindre la destination, il est tout de même préférable d’avoir une direction qui oriente nos actions.

Un but informe notre priorité, et notre priorité détermine la productivité de nos actions.

Noter et prioriser

Plus une récompense est éloignée dans le futur, plus la motivation immédiate pour l’atteindre est réduite. Pour atteindre ses objectifs, la clé est de visualiser le processus et de décomposer ses projets en étapes. 

Concrètement, il est préférable de déterminer un seul but immédiat pour n’avoir qu’un essentiel. En parallèle, il convient d’écrire tous ses objectifs et les garder à portée de main.

Être productif

L’enjeu est de consacrer le plus de productivité possible à ses priorités. Pour cela il faut : 

    • Bloquer du temps de détente. Pour les auteurs cela se traduit par le fait de commencer l’année par un temps de repos et prévoir tous les jours des moment pour se reposer
    • Bloquer du temps pour l’essentiel. Ils suggèrent de se réserver 4h le matin pour travailler sur ses priorités.
    • Bloquer du temps pour planifier son temps. C’est-à-dire prendre une heure chaque semaine pour réviser son but annuel et ses objectifs à court terme.

En parallèle, il est important de se protéger des distractions et de garder un œil sur l’essentiel. Plusieurs conseils à ce sujet

    • Aménager son lieu de travail
    • faire des provisions
    • éteindre son téléphone
    • Fermer sa boîte de réception et navigateur internet

Respecter ces trois engagements

    1. Suivre la voie de la Maîtrise en passant du temps sur son essentiel
    2. Améliorer continuellement sa façon de travailler afin d’optimiser son temps et son énergie
    3. Être responsable de ses résultats en assumant les sacrifices et ne pas se plaindre si l’on n’est pas prêt à y consentir

A ce propos, le fait de prendre un coach ou un partenaire de responsabilité sont de bonnes pratiques qui améliorent la productivité.

Se protéger des quatre voleurs

Il s’agit des quatre difficultés à surmonter lorsqu’on s’engage sur la voie de l’essentiel : 

    1. L’incapacité à dire « non ». Il faut mieux oser consacrer du temps à ses projets quitte à ne pas faire plaisir à tout le monde
    2. La peur du Chaos. La clé est d’admettre que l’accomplissement de son essentiel repousse l’accomplissement d’autres choses. 
    3. La mauvaise hygiène de vie. Il vaut mieux consentir à faire des efforts pour entretenir sa santé et son énergie
    4. Un environnement qui ne soutient pas nos objectifs. Il convient de s’entourer des bonnes personnes et de mettre en place un environnement qui limite les distractions.

S’engager dès à présent sur le chemin de l’essentiel

Dans 20 ans, nous aurons de grandes chances d’être déçu par ce que l’on n’aura pas accompli. C’est pourquoi il faut dès à présent  mener une vie qui ne laisse pas de regrets et travailler sur ces objectifs dans les différents domaines de vie.

Celà nécessite de commencer petit, d’étudier ses possibilités, d’aligner ses priorités, d’accomplir le plus important, d’atteindre une productivité élevée…. Et finalement, passer à l’essentiel. 

_______________

 Lien affilié Amazon :  The One Thing : Passez à l’essentiel – Gary Keller et Jay Papasan

Pour télécharger la fiche de lecture

Consultez les fiches

_______________

Retour sur la page du projet Résumés de livre

Résumé : Tout réussir sans stresser grâce à la méthode ZTD (Zen to done) – Leo Babauta

Leo Babauta est un auteur et blogueur américain. Dans son livre,  Tout réussir sans stresser grâce à la méthode ZTD (Zen to done) (lien affilié), il partage ses conseils pour organiser sa vie et accomplir ses projets. Sa méthode Zen To Done (ZTD) comprend 10 habitudes pour organiser ses tâches, vivre une journée de travail simple et structurée.

Pour ce résumé, je vais synthétiser les principes et conseils pratiques abordés dans l’ouvrage. C’est parti !

Vidéo

Version audio

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : Tout réussir sans stresser grâce à la méthode ZTD (Zen to done)

Le pourquoi de la méthode ZTD

La méthode ZTD est un dérivé simplifié de la méthode Getting Things Done de David Allen, en particulier sur cinq points :

    • Le GTD implique une série de changements d’habitudes alors que la ZTD se concentre sur une habitude à changer à la fois
    • Le GTD n’est pas assez axé sur l’action alors que la ZTD s’y focalise 
    • Le GTD manque de structure alors que la ZTD vise à planifier et instaurer des rituels
    • Le GTD génère du stress car le processus est complexe alors que la ZTD s’attache à simplifier
    • Le GTD n’est pas suffisamment axé sur la réalisation d’objectifs personnels alors que la ZTD se concentre sur l’atteinte d’objectifs à la semaine.

Le contenu de la méthode ZTD

La ZTD se compose de 10 habitudes visant à nous aider à nous organiser, à simplifier notre vie et à faire les tâches que l’on doit accomplir.

Voici les 10 habitudes de la ZTD :

    • HABITUDE N ° 1 : COLLECTER. Lister sur un support toutes les tâches, les idées, les projets et les informations qui nous viennent à l’esprit.
    • HABITUDE N ° 2 : TRAITER. Ne pas différer la réalisation des actions simples
    • HABITUDE N ° 3 : PLANIFIER. Se fixer des priorités quotidiennes et hebdomadaires.
    • HABITUDE N ° 4 : FAIRE. Avancer sur une chose à la fois, sans se laisser distraire.
    • HABITUDE N ° 5 : ÉTABLIR UN SYSTÈME SIMPLE ET FIABLE. Tenir et vérifier de simples listes
    • HABITUDE N ° 6 : ORGANISER. Mettre chaque chose à sa place
    • HABITUDE N ° 7 : FAIRE LE POINT. Suivre son système et ses objectifs toutes les semaines.
    • HABITUDE N ° 8 : SIMPLIFIER. Réduire ses tâches et ses objectifs à l’essentiel.
    • HABITUDE N ° 9 : INSTAURER DES RITUELS. Établir et respecter des règles.
    • HABITUDE N ° 10 : TROUVER SA PASSION. Viser des activités passionnantes.

Si l’on part de zéro, le but n’est pas de mettre en place tous les changements immédiatement mais plutôt de choisir et renforcer une habitude à la fois. 

Concrètement, l’auteur suggère de travailler pour acquérir un des 10 comportements pendant 30 jours puis de passer au suivant.

La version minimaliste de la méthode ZTD

Afin d’obtenir une productivité optimale sans prise de tête, Leo Babauta propose une version encore plus minimaliste de la méthode ZTD. Elle revient à adopter les quatre habitudes suivantes : collecter, traiter, planifier et faire.

Le mode d’emploi est le suivant :

    • Utiliser un carnet pour écrire toutes les choses à faire
    • Tous les jours, transférer ses notes sur sa to-do liste principale
    • Tous les matins, sélectionner 1 à 3 tâches à accomplir dans sa journée.
    • Accomplir les tâches prioritaires du jour (TPJ) le plus tôt possible

L’idée est d’appliquer ce mode d’emploi quotidiennement pour avancer sur ces tâches et projets.

Entreprendre des changements progressifs et durables

Pour ceux qui veulent adopter l’intégralité des 10 habitudes du ZTD, la bonne méthode revient à entamer des changements de vie progressifs et durables. L’auteur dispense une série de conseils à ce propos :

    • S’engager à changer une première habitude
    • Pratiquer le nouveau comportement pendant 30 jours
    • Trouver tous les moyens pour se motiver durant la période
    • Noter ses progrès tous les jours
    • S’entourer en rejoignant un groupe en ligne ou en travaillant avec un partenaire
    • S’octroyer des récompenses régulièrement (au bout de 3 jours, puis toutes les semaines jusqu’à s’offrir un grosse récompense le trentième jour)
    • Rester concentré sur une seule habitude en affichant l’objectif sur un mur ou en créant des mails de rappel…
    • Éliminer les pensées négatives et se répéter que l’on est capable

Les 10 habitudes en détail

Habitude n° 1 : Collecter

Au lieu de compter sur son cerveau pour stocker les informations dans sa mémoire, il est préférable de les collecter immédiatement.

L’auteur conseille d’utiliser un carnet ou bloc note et d’y noter les tâches, les idées, les projets et les toute information qui nous traversent l’esprit.

Ensuite, dès que l’on va au bureau ou que l’on rentre chez soi, il faut transférer ses notes sur une to-do liste.

Une fois que l’on a pris l’habitude, on peut développer des listes par catégories.

Habitude n° 2 : Traiter

Une fois collecté, il faut traiter les informations listées une à une en prenant des décisions immédiates. Il existe 5 possibilités pour gérer chaque note :

    • Les Supprimer
    • Les déléguer
    • Les effectuer immédiatement si les tâches prennent moins de 2 minutes
    • Les remettre à plus tard en les ajoutant à sa to do liste
    • Les archiver

La clé est de continuer le processus jusqu’à ce que tous les points de collecte soient vides. Dans tous les cas, il ne faut pas laisser une note dans un point de collecte. Il est préférable de la supprimer ou l’archiver. 

Habitude n° 3 : Planifier

Toutes les semaines, la méthode ZTD invite à faire la liste de ses tâches prioritaires de la semaine (TPS) et de les programmer en premier.

En effet, il vaut mieux prendre le contrôle de ses journées au lieu de laisser les besoins, les désirs et les priorités des autres les contrôler à notre place.

Chaque matin, il convient donc d’établir une liste de ses tâches prioritaires du jour (TPJ) et de se débrouiller pour les réaliser le plus tôt possible.

Au lieu de s’efforcer à accomplir un maximum de tâches figurant sur sa to-do liste, le but est plutôt d’accomplir celles qui comptent le plus.

Habitude n° 4 : Faire

Léo Babauta partage quelques conseils pour nous aider à nous concentrer et résoudre les problèmes d’exécution :

    • S’engager sur une seule TPS à la fois
    • S’enfermer provisoirement dans une bulle en éliminant toutes les sources de distraction.
    • Programmer la durée d’exécution de sa tâche et travailler à fond durant cette période de temps
    • S’arrêter si l’on a envie de passer à une autre tâche
    • Souffler et s’accorder une dizaine de minutes avant de passer à la tâche suivante

Habitude n° 5 : Établir un système simple et fiable

La to-do liste est l’outil indispensable dans n’importe quel système de gestion du temps.

Quoiqu’il en soit, un système simple et fiable doit satisfaire trois règles :

    • Comprendre des points de collecte (ex : un agenda, des listes et un système de référence).
    • Intégrer des outils très simples pour limiter la maintenance du système.
    • Être utilisable tous les jours.

L’auteur cite plusieurs exemples d’outils qui remplissent ces caractéristiques comme par exemple : Le carnet Moleskine, Hipster PDA,  l’application Todoist ou encore un simple agenda.

Habitude n° 6 : Organiser

Cette habitude passe par plusieurs principes simples :

    • Mettre chaque chose à sa place
    • Avoir un système d’archivage
    • Ranger immédiatement les choses à leur place
    • Conserver les surfaces propres, nettes et rangées
    • Faire le point régulièrement sur son organisation

Habitude n° 7 : Faire le point

Les meilleurs systèmes ont tendance à se dérégler. C’est pourquoi, l’auteur recommande de procéder à un bilan hebdomadaire qui comprend 5 étapes :

    • Faire le point sur ses objectifs
    • Revoir ses notes.
    • Vérifier son agenda.
    • Consulter ses listes.
    • Définir l’objectif de la semaine à venir et planifier ses TPS.

Habitude n° 8 : Simplifier

Il existe différents moyens pour réduire ses objectifs et ses tâches à l’essentiel. Voici quelques pistes :

    • S’obliger à réduire la taille de ses listes de moitié
    • Se focaliser sur un seul objectif à la fois
    • Réduire ses engagements en apprenant à dire non
    • Simplifier son flux d’information en se désinscrivant des notifications par mail ou en limitant son exposition au écran
    • Améliorer le système à chaque point hebdomadaire.
    • Prioriser ses tâches pour définir des actions à plus forte valeur ajoutée
    • Regrouper les petites tâches et les traiter à la suite sur des créneaux de 30 minutes

Habitude n° 9 : Instaurer des rituels

La clé est de créer des rituels hebdomadaires et quotidiens pour donner à ses journées et à ses semaines un aspect plus calme et plus ordonné.

L’auteur partage plusieurs suggestions :

    • Lister toutes ses tâches professionnelles et personnelles aussi bien les grosses et les petites actions.
    • Définir des routines pour traiter les petites tâches qui concernent le même thème comme par exemple, regrouper les activités en lien avec les courses, les tâches administratives…
    • Catégoriser les tâches en fonction de leur récurrence en créant une liste pour les actions quotidiennes, les actions hebdomadaires…
    • Se forcer à effectuer les rituels pendant un mois complet.

Habitude n° 10 : Trouver sa passion

Il s’agit de l’habitude la plus difficile mais la plus importante. La poursuite d’une passion tend à nous rendre plus heureux et productif. Ainsi on effectue plus facilement les tâches qui y sont liées.

Il existe plusieurs astuces pour identifier sa passion :

    • Rechercher parmi les choses que l’on aime déjà faire
    • Réfléchir aux choses pour lesquelles on passe des heures à s’informer
    • Faire une séance de brainstorming pour lister tous les activités qui nous plaisent
    • Solliciter d’autres personnes pour trouver des idées en demandant à des proches ou en surfant sur le net
    • Tester ses idées et se forcer à essayer

Conclusion

Bref, pour résumer et conclure, reprenons les 10 habitudes de la méthode ZDT :

    • HABITUDE N ° 1 : Collecter
    • HABITUDE N ° 2 : Traiter
    • HABITUDE N ° 3 : Planifier
    • HABITUDE N ° 4 : Faire
    • HABITUDE N ° 5 : Établir un système simple et fiable
    • HABITUDE N ° 6 : Organiser
    • HABITUDE N ° 7 : Faire le point
    • HABITUDE N ° 8 : Simplifier
    • HABITUDE N ° 9 : Instaurer des rituels
    • HABITUDE N ° 10 : Trouver sa passion 

_______________

 Lien affilié Amazon :  Tout réussir sans stresser grâce à la méthode ZTD (Zen to done) – Léo Babauta

Pour télécharger les fiches de lecture

Consultez les fiches

_______________

Retour sur la page du projet Résumés de livre

Résumé : Votre temps est infini – Fabien Olicard

Fabien Olicard est un mentaliste, vidéaste et auteur. Dans son livre, votre temps est infini, il propose des méthodes, des outils et des astuces pour mieux gérer son temps.

Ses conseils s’organisent autour de trois objectifs :

    • changer sa vision du temps
    • organiser son temps selon ses désirs
    • gagner du temps chaque jour

Pour ce résumé, je vais essayer de synthétiser les principes et astuces qu’il aborde pour ces 3 sujets. C’est parti !

Vidéo

Version audio

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : Votre temps est infini

Changer fondamentalement sa vision du temps

1440 € à dépenser par jour

Fabien Olicard commence par une super comparaison. Il assimile le temps à un salaire quotidien. Tous les jours nous recevons l’équivalent de 1440€. Cet argent représente les 1440 minutes qui composent une journée. Finalement, gérer son temps efficacement consiste à dépenser au mieux cette fortune en sachant qu’il est impossible de la stocker.

Calculer la valeur de son temps

En parallèle, Fabien Olicard propose une méthode pour estimer la valeur de son temps. L’exercice consiste à définir 4 valeurs :

    1. Pour quel montant serais-je prêt à patienter 1h au téléphone sans rien faire ?
    2. Combien serais-je prêt à payer pour déléguer une tâche simple et répétitive qui n’apporte rien de spécial mais que je dois absolument faire pendant une heure ? 
    3. Quel est mon salaire horaire réel ? (Il faut prendre en compte tous ses revenus et comptabiliser le temps de transport) 
    4. Combien dois-je gagner par heure de travail pour être satisfait

Pour connaître la valeur d’une heure de son temps, il suffit de faire la moyenne des 4 montants. Cette estimation permet de faciliter ses prises de décisions afin d’éviter de perdre du temps. Par exemple si je considère qu’une heure de mon temps équivaut à 100€ alors il est tout à fait  judicieux de payer un billet d’avion 30€ plus cher s’il me permet de gagner 1h.

Pour nous aider à changer notre vision sur le temps, l’auteur partage également plusieurs principes.

7 principes sur le temps

    • Séparer et maîtriser les 5 types de temps
      • Le temps professionnel : les activités ayant pour finalité une rémunération 
      • Le temps personnel : les activités génératrices de plaisir mais sans autre bénéfice
      • Le temps pour soi : les activités qui nous font progresser physiquement, mentalement ou spirituellement
      • Le temps obligatoire les activités nécessaires qui génèrent un sentiment négatif comme le ménage, les tâches administratives…
      • Le temps perdu ou le « non-temps ». toutes les autres activités qui remplissent notre temps sans apport et n’appartient pas aux catégories précédentes
    • Aller à l’essentiel car notre temps est limité. Pour cela, on peut :
      • se fixer des délais courts pour profiter de la loi de Parkinson.
      • Commencer par les tâches les plus importantes et difficiles malgré le fait que l’on a tendance à privilégier la loi du moindre effort. 
    • S’organiser pour avoir du temps* (*point abordé dans la seconde partie du livre)
    • Mettre en place des habitudes pour effectuer des tâches naturellement sans les subir.
      • Prendre l’habitude de découper les gros projets en petites tâches quotidiennes afin d’arriver au résultat final plus en douceur.
      • Appliquer la règle “1 vaut mieux que 0”. Mieux vaut faire 1 pompe que 0. Mieux vaut lire 1 livre que 0. Mieux  avoir 10 abonnés sur Youtube que 0. Bref, il vaut mieux obtenir un petit résultat que rien du tout.
      • profiter des temps morts pour anticiper grâce à la visualisation. On peut profiter du temps dans les embouteillages pour préparer mentalement son spitch pour la prochaine réunion. On peut profiter du temps dans la salle d’attente pour réfléchir au planning de ses futures vacances
    • Décider sans perdre de temps. 
      • Connaître la valeur d’une heure de son temps
      • Créer des systèmes de filtres pour prendre des décisions conscientes plus rapidement (en utilisant les 3 filtres de socrate par exemple).
      • Utiliser un tableau factuel pour faire un choix. C’est à dire lister et comparer les avantages et inconvénients des options auxquelles on est confrontées.
    • S’appuyer sur les 4 accords toltèques de Don Miguel Ruiz pour prendre des décisions difficiles. Les 4 accords toltèques sont :
      • Toujours avoir une parole impeccable. 
      • Ne pas faire de supposition. 
      • Ne pas en faire une affaire personnelle. 
      • Toujours faire de son mieux.
    • Respecter son temps.
      • Respecter son rythme en prenant des pauses qui reposent 
      • Respecter son planning. Au lieu d’accumuler du retard en continuant une tâche qui empiète sur les suivantes, il vaut mieux la replanifier à un autre moment.
      • Célébrer les victoires. Fabien Olicard conseille de savourer chaque petite tâche réalisée et chaque moment où l’on respecte ses engagements personnels. 
    • Suivre son propre courant pour ne pas dépendre des autres d’un point de vue personnel ou professionnel. Pour cela, l’auteur recommande de :
      • multiplier les expériences pour sortir de sa zone de confort. 
      • Connaître ses mantras et ses buts de vie pour prendre des décisions conscientes qui vont dans leur direction.
      • Ne pas perdre de temps à vivre des choses ou des émotions qui nous dérangent

Organiser son temps selon ses désirs

Dans la deuxième partie du livre, Fabien Olicard développe de nombreux conseils pour organiser son temps selon ses désirs.

    • Utiliser un agenda (de préférence numérique) et un support de listes (to do list ou  Bullet Journal) pour planifier son temps et ses tâches
    • Éviter de se trouver des excuses pour ne pas faire. Pour se lancer plus facilement, il conseille de découper une grosse tâche en sous-étape, réaliser un premier jet sans jugement et de se fixer une deadline. 
    • Définir des deadlines afin de répartir consciemment les efforts dans le temps plutôt que gérer uniquement l’instant présent. 
    • Occuper les aires inactives de son cerveau pour éviter de se déconcentrer. L’auteur explique que nous sommes plus attentif à une conversation téléphonique lorsqu’on marche ou griffonne sur un papier. A l’écrit, notre concentration est meilleure lorsqu’on stimule l’aire auditive de notre cerveau en écoutant de la musique. 
    • Offrir son énergie au bon moment. Par exemple, il faut éviter d’être la locomotive d’un projet que l’on a pas choisi.
    • S’appuyer sur la technologie si elle nous fait gagner du temps
    • Oser dire “non”
    • Eviter les réunions inutiles et inefficaces. 
    • Faire un pause pour prendre de la hauteur en cas de surmenage. Dans les périodes de débordement, l’auteur suggère d’utiliser la matrice d’Eisenhower pour gérer la priorité de ses tâches.
    • Décliner les grosses tâches en sous-tâches et varier les actions de la journée pour éviter la monotonie.
    • Pratiquer une activité physique pour gagner indirectement du temps. Le sport permet de maximiser son repos, améliorer sa concentration et son énergie…
    • Déléguer les tâches pour lesquelles on n’a pas une réelle valeur ajoutée.

Gagner du temps chaque jour

Dans la troisième partie du livre, Fabien Olicard partage des astuces concrètes et applicables immédiatement pour gagner du temps au quotidien. Il donne des conseils pour plier le linge rapidement gérer efficacement ses repas, ses courriers, ses mails… . Bref, j’ai listé 8 de ses astuces dans ce résumé :

    • Prendre le temps de visualiser ce que l’on va faire, juste avant de le faire. Par exemple avant de bricoler, on peut prendre 30 secondes pour se représenter mentalement les étapes que l’on va entreprendre.
    • Ne jamais faire des tours à vide. Par exemple, on peut débarrasser la table lorsqu’on va chercher le dessert à la cuisine. On peut profiter du temps d’attente à la laverie pour faire quelques courses ou passer un coup de fil 
    • Ne plus perdre de temps à partir. L’auteur suggère de préparer ses affaires du lendemain dès que l’on rentre chez soi la veille. Il recommande aussi d’avoir une valise prête avec tout le nécessaire en cas de départ imprévu 
    • Optimiser son temps de sommeil
      • Mettre un seul réveil le matin
      • Privilégier le fait de dormir seul si l’on est très fatigué et si l’on a peu de temps pour dormir
      • Essayer le sommeil polyphasique
    • Prévoir au moins 60 minutes de temps personnel ou de temps pour soi après s’être réveillé. Cette habitude permet de se lever plus facilement et de profiter pleinement de la première heure de sa journée.
    • Ranger et ne pas s’encombrer de chose inutile. L’auteur invite à mettre au plus près les choses que l’on utilise souvent, quitte à ne pas être conventionnel. Par exemple, il range ses caleçons près de la douche. 
    • éviter les interruptions :
    • éteindre le téléphone durant les sessions de travail
    • supprimer les notifications de ses appareil
    • définir un code visuel pour montrer à son entourage que l’on n’est pas disponible (écouteur sur la tête, affichette “ne pas déranger”…)
    • Coupler un appel téléphonique à une autre activité comme les tâches ménagères.

Fabien Olicard termine le livre par des conseils et réflexions plus générales notamment sur le secret de la réussite, sur le fait qu’il vaut mieux agir qu’attendre, ou encore qu’il faut apprendre toute sa vie… .

Pour conclure, je voulais partager le secret qu’il donne pour se créer un jour supplémentaire à la fin du mois. Fabien Olicard termine le dernier jour du mois à 12h30. A partir de cette heure, il considère qu’une nouvelle journée commence. Il se consacre entièrement cette demi-journée et il en profite pour réaliser les activités qui lui plaisent. 

_______________

Lien affilié Amazon : Votre temps est infini – Fabien Olicard

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

_______________

Retour sur la page du projet Résumés de livre

Résumé : La 25e Heure – Les Secrets de Productivité

Le livre, La 25e Heure – Les secrets de productivité, condense un panel de conseils d’entrepreneurs pour gagner en productivité. Il a été co-écrit par 3 startupers en (un peu plus) d’un WE.

L’ouvrage se découpe en 3 grands chapitres :

    1. L’organisation – allouer du temps à chaque tâche
    2. La concentration – dédier le plus d’attention possible à chaque tâche
    3. L’accélération – exécuter chaque tâche le plus rapidement possible

Dans ce résumé, je vais reprendre une vingtaine d’astuces de productivité présentée dans le livre..

Vidéo

Version audio

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : La 25e Heure – Les Secrets de Productivité

S’organiser

Apprendre à dire non

Il faut être capable de refuser les sollicitations qui ne servent pas nos objectifs. Pour ce faire, il est primordial de connaître ses objectifs afin de pouvoir accepter ou refuser les opportunités proposées.

Abuser de la « to do list »

D’après l’effet Zeigarnik, une tâche non achevée sollicite davantage le cerveau qu’une tâche achevée. Le fait de répertorier les tâches à réaliser dans une liste permet de ne pas solliciter son cerveau inutilement et de gagner en clarté.

Appliquer la règle des deux minutes

C’est à dire, réaliser immédiatement toute tâche qui peut être faite en moins de deux minutes.

Appliquer la règle des trois tâches

 Cette règle consiste à identifier, tous les matins, 3 tâches importantes à effectuer dans la journée. L’idéal est de commencer sa journée par la tâche la plus difficile.

Faire du timeboxing

Le timeboxing correspond au fait d’allouer un créneau à une activité dans le but de la réaliser durant le temps imparti. Par exemple, la méthode « Pomodoro » est un outil qui consiste à découper son temps en sous-créneaux de travail de 25 minutes, entrecoupés de 5 minutes de pause.

Utiliser le temps hors connexion

Profiter des trajets en train, en avion et des temps sans réseau pour avancer sur ses sujets prioritaires.

Combattre la procrastination

Notre cerveau nous incite continuellement à préférer les activités qui procurent une gratification immédiate plutôt que les activités qui demandent un effort et qui sont souvent plus bénéfiques. Par exemple, on préfère flâner sur son smartphone plutôt que de continuer la lecture du livre qui traîne sur la table de chevet. Pour vaincre la tendance à la procrastination, les auteurs proposent plusieurs techniques :

Se fixer des deadlines

Par exemple :

    • Pour réaliser une présentation : on peut planifier la date et l’heure de la réunion avant même d’avoir terminé la préparation.
    • Pour écrire un livre : il peut être judicieux d’annoncer à tout le monde qu’ils l’auront dans les mains dans 3 mois
    • Pour ne pas rester tard au travail : on peut s’inscrire à une session de sport à l’heure où l’on souhaite terminer le travail
Tenir compte de la technique de la première seconde

Souvent, le plus dur n’est pas l’activité en elle-même, mais le fait de se lancer. Pour citer le texte, « On a tendance à penser qu’il faut être motivé pour agir. C’est le contraire : il faut agir pour être motivé. » Tenir compte de la technique de la première seconde, c’est commencer l’activité avant même d’hésiter.

Utiliser la technique de la « power hour » ou « war room »

Cela consiste simplement à affronter la tâche que l’on n’a pas envie de faire en essayant de trouver un moyen pour la rendre plus attrayante.  Par exemple, pour préparer un exposé ou un dossier pour un client … on peut prévoir un temps avec tous les membres du groupe et travailler à fond sur le sujet quitte à apporter enceintes pour écouter de la musique et prévoir une récompense à la fin de la session si le travail est terminé.

Se concentrer

À travers ce chapitre, les auteurs donnent des clefs pour réussir à éviter toutes les distractions et les interruptions. Voici une liste des actions qu’ils préconisent

Chasser les pensées parasites

Utiliser des to do list et des rappels pour noter et se souvenir des choses qui nous passe par la tête.

Utiliser la méthodologie de l’Inbox Zero

Cette méthodologie a pour but de vider régulièrement sa boîte e-mail pour gagner en sérénité. Elle s’articule en 3 points :

    1. Archiver un mail qui ne requiert aucune action
    2. Répondre au mail s’il demande une action et si on a le temps
    3. Si on n’a pas de temps, archiver le mail et ajouter une tâche à la to do list

Ranger son bureau réel (et virtuel)

Il est conseillé de mettre en place une routine hebdomadaire pour :

    • Nettoyer les fichiers inutiles dans ses dossiers
    • Ranger son bureau tous les vendredis en fin d’après-midi pour que tout soit nickel au début de la semaine suivante.

Pratiquer la méditation

La pratique de la méditation permet d’apprendre à développer sa capacité d’attention.

Se protéger des tentations

Les auteurs expliquent que la plupart des médias et des réseaux sociaux ont construit leurs interfaces dans l’objectif de capter un maximum notre attention. En effet, plus on passe du temps sur leur plateforme, plus ils génèrent des revenus. Ils ont donc développé des mécanismes qui s’appuient sur les points faibles de notre psychologie et qui nous poussent à consommer leur contenu.

Pour se protéger de ces tentations, les auteurs suggèrent de supprimer les applications et les dispositifs qui créent ces tentations. Ils donnent l’image du pot de Nutella. Si l’on souhaite ne plus en manger, il faut simplement arrêter d’en acheter.

Créer sa bulle

Par exemple :

    • Mettre des écouteurs
    • Travailler ailleurs qu’au bureau(à la bibliothèque, chez soi dans un café ou des espaces de coworking)
    • S’isoler loin de tout pour avancer sur des sujets importants

Passer aux communications asynchrones

La communication synchrone correspond aux conversations en face à face ou aux appels téléphoniques… . Il s’agit des communications où les interlocuteurs échangent au même moment.

La communication asynchrone correspond aux échanges où les interlocuteurs ne sont pas obligés de se répondre immédiatement par exemple le courrier, l’e-mail, le SMS…

Supprimer les notifications

    • Désactivez toutes les notifications de son smartphone et PC
    • Installer un adblocker pour limiter les notifications intempestives
    • Se désinscrire des newsletters inutiles

Accélérer

Les auteurs proposent la méthode FAST pour valoriser son temps et gagner en productivité. FAST correspond à 4 abréviations :

    • Fundamentals : c.-à-d. mettre en place une base solide pour gagner du temps sur ses tâches futures.
    • Automation : c.-à-d. automatiser les actions répétitives.
    • Speed : c.-à-d. accélérer les actions manuelles.
    • Twenty-Eighty Rule : fournir 20% d’effort pour obtenir 80% de résultat

Fundamentals : mettre en place une base solide pour gagner du temps sur les tâches futures

Se reposer

… Car notre réserve d’énergie journalière n’est pas infinie. Il faut prendre le temps de la recharger.

Développer un esprit sain dans un corps sain

Sur ce point il n’y a pas de secret, il faut faire du sport et manger équilibrer. Une astuce pour faire du sport efficacement est de pratiquer le « 7 minute workout ».

Se caler sur son horloge biologique

Chaque personne possède ses propres périodes de productivité. Certains sont efficaces le matin, d’autres travaillent mieux entre 14h et 16h, d’autres le soir après 22h… L’important est simplement d’essayer d’adapter ses activités à son rythme biologique.

Avoir du matériel adapté
    • Avoir un ordinateur de qualité
    • Avoir des écouteurs à portée de main
    • Avoir des chargeurs et câbles en double.
Utiliser Google

Les outils proposés par Google (Chrome, Gmail, Google Sheets, Docs, Slides, Trends…) sont très diversifiés et proposent de nombreuses fonctionnalités. L’avantage est qu’ils sont régulièrement mis à jour pour répondre à de nouveaux besoins.

Automation : automatiser les actions répétitives

Les auteurs partagent une règle d’or : « si vous effectuez une action plus d’une seule fois, il faut chercher à l’automatiser. »

Automatiser les tâches traitées par ordinateur
    • 1Password (ou Dashlane) permettent d’optimiser la gestion de ses mots de passe et la complétion des formulaires
    • Dashlane aide à compléter les formulaires
    • Mixmax permet d’améliorer le traitement des e-mails
    • Zapier permet de connecter des centaines d’applications entre elles et donc d’automatiser ses process.
Utiliser l’intelligence artificielle

Les auteurs suggèrent de s’intéresser à la reconnaissance vocale, la dactylographie sur mobile ou la traduction, car l’IA dans ces domaines pourrait proposer des fonctionnalités intéressantes à l’avenir.

Speed : accélérer les tâches du quotidien

Accélérer sa vitesse d’écriture

Accélérer sa vitesse d’écriture grâce à la dactylographie, les abréviations, ou des modèles prédéfinis

Accélérer sa vitesse de lecture

La stratégie repose sur 2 principes : ne pas subvocaliser et accélérer le regard.

Accélérer sa navigation et ses recherches

Les auteurs listent un grand nombre de raccourcis et d’astuces que vous pouvez retrouver dans le livre.

Accélérer ses réunions

Les réunions devraient uniquement servir à :

    • prendre une décision nécessitant l’avis de plusieurs personnes
    • brainstormer
    • annoncer une décision difficile ou au contraire donner de l’énergie pour lancer un projet

Twenty-Eighty Rule : 80% de résultat pour 20% d’effort

Il s’agit du célèbre principe de Pareto qui stipule que 80% du résultat peut être produit par 20% d’effort. Tirer profit de cette loi, c’est se focaliser sur les actions les plus impactantes pour gagner en efficacité. (Prochainement, je posterai une vidéo et un article plus détaillés sur le sujet).

Conclusion

En conclusion, la productivité dépend de 3 composantes :

    1. L’organisation – allouer du temps à chaque tâche
    2. La concentration – dédier le plus d’attention possible à chaque tâche
    3. L’accélération – exécuter chaque tâche le plus rapidement

En appliquant les conseils de ce livre, il est possible de gagner en productivité et ainsi se libérer du temps.

———————————

Lien affilié Amazon : La 25ème Heure : Les Secrets de Productivité de 300 Startuppers qui Cartonnent

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

———————————

Retour sur la page du projet Résumés de livre

Résumé : Ne coupez jamais la poire en deux – Chris Voss

Chris Voss travaillait pour le FBI comme négociateur notamment lors des prises d’otages. Dans son livre, Ne coupez jamais la poire en deux, il partage des principes et pratiques de négociations qu’il a éprouvé sur le terrain tout au long de sa carrière.

L’ouvrage se découpe en 10 parties :

    1. Comprendre les règles de la négociation
    2.  Être un miroir
    3. Être empathique, utiliser des étiquettes et désamorcer immédiatement le négatif
    4. Se méfier du « oui » et maîtriser le « non »
    5. Viser le « C’est vrai »
    6. Pas de compromis, s’appuyer sur les échéances, utiliser le mot « juste », déformer leur réalité
    7. Créer l’illusion du contrôle en posant des questions calibrées
    8. Garantir une bonne application des accords
    9. Être dur en affaires
    10.  Trouver le cygne noir

Pour ce résumé, je vous propose de synthétiser les grands principes et astuces de négociation. C’est parti !

Vidéo

Version audio

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : Ne coupez jamais la poire en deux

 1 – Comprendre les règles de la négociation

L’Homme reste un animal qui agit et réagit d’abord et avant tout à partir de ses peurs, ses besoins, ses perceptions ainsi que ses désirs.

Notre système de pensées par défaut repose sur le ressenti et l’émotion. Ce système 1 rapide et intuitif est lié à un autre système de pensées plus lent et rationnel qui s’appuie sur la logique : le système 2.

Un négociateur doit chercher à atteindre le système 1 émotionnel de son interlocuteur pour être capable ensuite d’agir sur le système 2 et ainsi piloter sa rationalité.

La négociation remplit deux fonctions essentielles : collecter l’information et influencer les comportements. Elle repose sur quatre principes de base :

    • séparer la personne–l’émotion–du problème
    • se concentrer sur les intérêts de son interlocuteur plutôt que se focaliser sur ce qu’il demande
    • travailler de façon coopérative pour générer des options gagnant-gagnant
    • établir des standards acceptés des deux côtés pour évaluer les solutions possibles.

A ce propos, l’écoute est l’un des plus puissants outils de la négociation. La clé est de montrer un désir sincère de mieux comprendre ce que ressent l’autre en faisant preuve d’empathie.

2 – Être un miroir

Un bon négociateur doit se tenir prêt à faire face aux imprévus et anticiper les surprises (qui se produisent à coup sûr). La négociation n’est pas un duel d’arguments mais un processus de découverte. Le but est de capter le plus d’informations possible. Ainsi, plutôt que de s’attacher à des suppositions, il convient de considérer et tester rigoureusement ses hypothèses.

La principale difficulté est de bien écouter car notre attention peut facilement être détournée. Nous avons tendance à tomber dans le biais de l’écoute sélective. Notre esprit favorise la cohérence de notre monde plutôt que la vérité. 

Au lieu d’écouter notre voix intérieure, l’auteur recommande de diriger notre attention uniquement et exclusivement, sur ce que l’autre personne a à dire. La clé est de ne pas se précipiter pour éviter de saper les bonnes relations et la confiance que l’on bâtie avec son interlocuteur.

Chris Voss expliquer qu’un négociateur dispose de trois intonations :

    • La voix directe ou assurée – à utiliser rarement car elle cause des problèmes et un rejet.
    • La voix d’animateur de talk-show nocturne (une intonation descendante calme et lente) à employer ponctuellement, pour faire passer un message. Bien utilisée, elle crée une aura d’autorité et de confiance sans déclencher de réaction défensive.
    • La voix positive ou enjouée à employer par défaut.

Lors d’une négociation, la clé est de se détendre et sourire car la positivité engendre de l’agilité mentale. Quand les gens sont dans un état d’esprit positif, ils pensent plus vite et ont plus de chances de collaborer et résoudre des problèmes (au lieu de lutter et de résister).

Un autre outil simple et efficace consiste à imiter son interlocuteur en répétant les derniers mots importants qu’il vient de prononcer. La mise en miroir s’appuie sur un principe biologique puissant : nous craignons ce qui est différent et nous sommes attirés par ce qui est similaire.

Finalement, pour réussir une négociation, il ne faut pas chercher à avoir raison mais avoir le bon état d’esprit.

3 – Etre empathique et désamorcer immédiatement le négatif

Le négociateur doit chercher à se mettre à la place de son interlocuteur. Pour ce faire, l’auteur propose l’empathie tactique qui consiste à penser depuis le point de vue d’un autre pendant qu’il parle afin de mieux évaluer ce qui le fait agir. En comprenant les motivations et émotions d’autrui, le négociateur montre qu’il est à l’écoute, ce qui insiste l’autre à se livrer.

Une technique consiste à utiliser l’étiquetage, c’est-à-dire renvoyer à l’autre ses émotions. Pour ce faire, il convient dans un premier temps de détecter l’état émotionnel de son interlocuteur. Ensuite, il faut nommer l’émotion à haute voix en utilisant par exemple des tournures de phrases tels que « On dirait que… Il semble que …  On a l’impression que… ». Une fois l’étiquette présentée, il est recommandé de rester silencieux afin d’encourager l’autre à réagir.

En parallèle, il faut garder en tête que lors d’une négociation, l’interlocuteur a davantage tendance à s’attacher aux raisons qui s’opposent à d’un accord. 

Le moyen le plus court et le plus efficace pour établir rapidement une bonne relation est de reconnaître et d’adoucir les points négatifs ainsi que de renforcer le positif.

Les recherches montrent que la meilleure façon de traiter la négativité est de l’observer, sans réaction et sans jugement, puis étiqueter consciencieusement chaque sentiment négatif, et enfin dégager des pensées positives, pleines de compassion et proposer des solutions.

Quoiqu’il en soit, Chris Voss conseille de passer en revue les accusations pour couper les dynamiques négatives avant qu’elles ne s’enracinent .

4 – Se méfier du « oui » et maîtriser le « non »

Pour l’auteur, le « oui » est le but d’une négociation. Cependant il est dangereux car il peut être contrefait. Les gens ont tendance à dire « oui », non pas par conviction mais pour ne pas froisser leur interlocuteur.

De ce fait, il convient plutôt de viser un « non » au début d’une négociation et de parvenir à un « oui » progressivement. Dire « non » est une sorte de protection qui induit un sentiment de sécurité et de contrôle. En affirmant ce que l’on ne veut pas, on définit son espace et on acquiert la confiance et le confort qui nous permettent d’être à l’écoute. A ce propos, il vaut mieux dire « Est-ce que c’est un mauvais moment pour vous appeler ? » plutôt que « Avez-vous quelques minutes pour parler ? ».

Pour pousser quelqu’un à un « non », il existe plusieurs astuces

    • volontairement mal nommer l’une des émotions ou désirs de son interlocuteur
    • demander à la partie adverse ce qu’elle ne veut pas.
    • poser une question ridicule à laquelle on ne peut que répondre par la négative –comme par exemple  « on dirait que vous voulez que ce projet échoue »

Chris Voss précise toutefois que les outils évoqués dans ce chapitre sont difficiles à utiliser car ils vont directement à l’encontre de l’un des impératifs sociaux les plus importants de nos sociétés : « Soyez gentil. »

5 – Viser le « C’est vrai »

Pour rendre possible un changement de pensées et de comportements, il faut créer un regard positif et  inconditionnel sur son interlocuteur.  

Dès lors qu’une personne se sent comprise (et jugée positivement dans cette compréhension), elle aura plus de chances d’adopter une attitude constructive. En ce sens, obtenir un « C’est vrai » lors d’une négociation est une avancée décisive. Dire « c’est vrai », c’est admettre que les propos et jugements de l’autre sont fidèles à ce que l’on veut faire transparaître. 

Pour persuader quelqu’un qu’on le comprend réellement, l’auteur suggère d’employer des résumés constitués d’une étiquette et d’une paraphrase (ex « On dirait que…blablabla »).

6 –  Déformer la réalité de son interlocuteur

Dans ce chapitre Chris Voss partage plusieurs conseils de négociation :

    • Ne jamais faire de compromis. Il vaut mieux une absence d’accord qu’un mauvais accord.
    • S’appuyer sur le temps, la patience et les échéances. Une échéance incite les gens à accélérer le processus de négociation et à prendre des décisions impulsives qui vont contre leurs intérêts.
    • Employer le mot « juste » et s’en protéger. L’utilisation d’une phrase comme « Nous ne voulons que ce qui est juste. », s’appuie sur un levier émotionnel qui peut être exploité pour mettre l’interlocuteur sur la défensive et aider à obtenir des concessions. Un négociateur peut contrer cette attaque en demandant d’expliquer en quoi on le traite de manière injuste.
    • Déformer la réalité de son interlocuteur en ancrant son point de départ. Par exemples :
      • Etablir un ancrage extrême afin que l’offre « réelle » paraisse raisonnable
      • Avant de faire une offre, ancrez-la émotionnellement en lui expliquant à quel point celle-ci sera mauvaise.
      • Laisser les autres parler pour découvrir leur propre ancrage
      • Utiliser une fourchette pour paraître moins agressif.
      • S’assurer que l’interlocuteur pense qu’il a quelque chose à perdre s’il n’agit pas. Notre aversion à la perte fait que nous prenons plus de risques pour éviter une perte que pour réaliser un gain.

7 – Créer l’illusion du contrôle en posant des questions calibrées

Dans une conversation, c’est celui qui écoute qui a le contrôle, car il peut mobiliser l’énergie de celui qui parle à ses propres fins. Autrement dit, celui qui parle révèle des informations alors que celui qui écoute, s’il est bien entraîné, dirige la conversation vers son but.

C’est pourquoi il ne faut pas chercher la confrontation en obligeant son interlocuteur à admettre que l’on a raison. Il convient plutôt d’établir une négociation constructive en amenant subtilement l’autre à faire le travail pour qu’il suggère lui-même la solution que l’on veut. La clé est de donner à son interlocuteur l’illusion du contrôle.

Les questions calibrées ou ouvertes qui commencent par « comment » ou « quoi » sont de puissants outils car elles encouragent l’autre à  détailler ses réponses et ainsi obtenir des informations importantes. Exemples : Qu’est-ce qui est important pour vous ici ? Comment pouvons-nous résoudre ce problème ? Que cherchons-nous à accomplir ici ? Comment puis-je vous aider à rendre la situation meilleure pour nous ? Comment voudriez-vous que j’agisse ? Qu’est-ce qui nous a conduits à cette situation ? Quel est l’objectif ? / Comment faire …

Une autre astuce consiste à demander de l’aide à l’autre.

Attention, Chris Voss précise que sans self-control et sans régulation des émotions, il sera difficile de créer l’illusion de contrôle. Pour garder son self-contrôle il est préférable de « tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler » ou encore de marquer des pauses et éviter des réactions émotionnelles d’énervement lorsqu’on est attaqué. La règle est simple : ne pas répliquer lorsqu’on est attaqué verbalement.

8 – Garantir une bonne application des accords

A travers des questions calibrées, le négociateur conduit son interlocuteur à formuler la meilleure solution qui tient compte des exigences de tous. Les questions « Comment faire » obligent l’autre à réfléchir et à expliquer de quelle façon un accord sera mis en œuvre, tout en le convainquant que la solution choisie est son idée.

Pour atteindre un vrai bon accord, il faut savoir détecter et manipuler des signaux subtils et non flagrants. A ce titre, il est nécessaire de savoir repérer les menteurs, gérer les crétins et charmer les autres.

Pour déceler un menteur, une technique consiste à suivre la règle des 7-38-55 %. La communication est à 7 % verbale (le sens des mots), à 38 % vocale (l’intonation) et à 55 % corporelle (visage et langage corporel). En prêtant une attention soutenue au ton de la voix et au langage corporel, il est possible de détecter des incohérences entre les mots et les signaux non verbaux qui indiqueront lorsque l’interlocuteur ment ou n’est pas à l’aise avec un accord. Chris Voss propose également d’utiliser la règle des trois pour déceler un mensonge. L’objectif est de faire parvenir l’interlocuteur à réaffirmer l’ accord à trois reprises à l’aide des questions calibrées, résumés et étiquettes. En effet, il est difficile de mentir ou de simuler la conviction de façon répétée.

Pour détecter les signaux faibles, une autre recommandation est de faire attention aux pronoms. L’usage des pronoms apporte une connaissance approfondie de l’autorité relative de quelqu’un. Généralement beaucoup de « je », « moi » et « mon » indiquent que le pouvoir de décision repose ailleurs. A l’inverse, si l’on entend beaucoup de « nous », « eux » et « leur », il est plus probable que l’on est en train de traiter directement avec un décideur expérimenté, qui maintient ses options ouvertes.

Enfin, pour charmer ses interlocuteurs, il peut être judicieux d’utiliser son nom quand on se présente et s’appuyer sur l’humour et l’humanité pour briser la glace et faire sauter les obstacles.

9 – Etre dur en affaires

L’auteur explique que le conflit est souvent le chemin vers de très bons accords. Il partage plusieurs conseils à ce sujet :

La première recommandation est de déterminer le style de négociation de son interlocuteur. Il en existe trois types : l’arrangeur, l’assertif ou l’analyste. Chaque profil n’adopte pas le même comportement face à une même situation. Par exemple, pour un arrangeur, le silence est un signe de colère. Pour un analyste, le silence signifie juste qu’il veut réfléchir. Et pour un assertif, un silence est interprété de deux façons : montrer qu’il n’a rien à dire ou montrer qu’il souhaite que l’autre parle. Le négociateur doit donc traiter chaque type de profil de manière différente.

Un second conseil est de se préparer à prendre des coups. D’une part, il faut élaborer un but ambitieux et légitime et une stratégie pour ne pas avoir besoin d’improviser. Les meilleurs négociateurs commencent généralement avec une offre ridicule, un point d’ancrage extrême pour déstabiliser. A l’inverse, les gens sans préparation tendent à aller directement à leur maximum, sans même lutter.

En parallèle, il faut préparer des tactiques d’esquive pour rendre les coups et ne pas être aspiré dans le piège du compromis. Chris Voss propose le modèle Ackerman. La stratégie consiste à préparer un plan qui comporte un point d’ancrage extrême, des questions calibrées et des offres bien définies. L’objectif est d’augmenter progressivement ses propositions jusqu’à l’accord souhaité et préalablement défini.

    • Fixer un prix cible = l’objectif
    • Fixer sa première offre à 65 % du prix cible et calculer trois augmentations de taille décroissante (jusqu’à 85, 95 et 100 % du prix).
    • Refuser toutes propositions en faisant preuve de beaucoup d’empathie et augmenter progressivement son offre
    • Donner le montant final en utilisant des chiffres précis, pas ronds –comme 597 € plutôt que 600. Cela donne de la crédibilité et du poids au montant proposé.
    • Ajouter un élément non monétaire à sa dernière offre pour montrer que la limite de prix est atteinte.
    • Pour votre dernière offre, ajoutez un élément non monétaire (dont ils ne veulent sans doute pas) pour montrer que vous avez atteint votre limite.

10 – Trouver le cygne noir

Un cygne noir est une sorte d’inconnue inconnue qui aura un impact considérable sur la négociation. Les détecter est une tâche intrinsèquement difficile car on ne sait pas quelles questions poser.

Chris Voss propose cependant quelques techniques pour les débusquer et les exploiter. 

    • Travailler pour comprendre la « religion » de la partie adverse. Quelle est sa vision du monde ? Pour la découvrir, la clé est d’écouter attentivement tout ce que dit son interlocuteur. « Le diable se cache dans les détails ». Du fait qu’il est difficile de tout entendre la première fois, les négociateurs professionnels écoutent plusieurs fois les enregistrements et comparent leurs notes vers celles de leurs collègues et demandent même à d’autres d’écouter pour eux. La clé est de lire entre les lignes.
    • Trouver les leviers dans l’imprévisible prévisible. Un levier est un moyen d’infliger des pertes et/ou conserver ses gains. On en distingue trois types :
      • Les leviers positifs. Ce que désire l’interlocuteur et que le négociateur peut satisfaire
      • Les leviers négatifs. Les moyens qu’à le négociateur pour faire du mal à son interlocuteur
      • Les leviers normatifs. les normes et standards de la partie adverse que le négociateurs peut utiliser pour faire progresser sa position s’il découvre des incohérences entre les croyances et les actions de son interlocuteur
    • Exploiter le principe de similarité.  Nous faisons davantage confiance aux gens qui nous ressemblent ou qui nous sont familiers. Il convient donc de chercher ce qui motive les gens et leur montrer que l’on partage les mêmes préoccupations.
    • Passer du temps en tête à tête avec son interlocuteur. Il est possible d’en apprendre beaucoup plus lors d’une entrevue de dix minutes que des jours et des jours de recherches.
    • Prêter une attention particulière à la communication verbale et non verbale de son interlocuteur dans les moments de relâchement – Les hommes d’affaires savent que les meilleures affaires se font en dehors du cadre professionnel.

La synthèse : la feuille de négociation

Pour résumer et conclure, on peut reprendre la feuille de négociation que présente Chris Voss en annexe car elle liste les clés d’une négociation.

    • Le meilleur scénario (objectif + stratégie) : Définir le meilleur résultat l’on souhaite atteindre et la manière idéale de l’obtenir
    • Les résumés (les faits établis) : Etre capable de résumer la situation de manière à ce que l’interlocuteur réponde « c’est vrai »
    • Les étiquettes et l’audit des accusations : préparer les accusations que pourrait faire l’interlocuteur et les formuler par la tournure de phrase : « on dirait que… »
    • Les questions calibrées : Révéler grâce à  des questions ce qui a de l’importance pour soi et son interlocuteur, et repérer les potentiels obstacles à un accord.
    • Les offres non monétaires : Préparer une liste de biens non monétaires qui pourraient avoir de la valeur pour l’interlocuteur.

_______________

 Lien affilié Amazon : Ne coupez jamais la poire en deux – Chris Voss

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

______________

Retour sur la page du projet Résumés de livre

Résumé : L’antiguide de la manipulation – Fabien Olicard

Fabien Olicard est un mentaliste, vidéaste et auteur. Dans son livre, L’antiguide de la manipulation, il partage des clés pour devenir un manipulateur bienveillant et déjouer les manipulations toxiques. 

Les concepts, méthodes et exemples qu’il aborde ont pour but de nous aider à mieux comprendre nos mécanismes inconscients,  à renforcer nos aptitudes à convaincre et optimiser notre manière de communiquer en évitant de jouer avec les émotions des autres.

L’ouvrage s’articule en 4 parties :

    • Quelques bases sur la manipulation
    • les mécanismes de la manipulation
    • La manipulation positive
    • La manipulation négative

Pour ce résumé, je vais essayer de synthétiser les grands conseils que l’auteur présente dans les différents chapitres. C’est parti !

Vidéo

Version audio

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : L’antiguide de la manipulation

Les bases de la manipulation

Dans un premier temps, Fabien Olicard propose des petits jeux qui exploitent nos failles cérébrales. Il démontre ainsi que notre cerveau est facile à orienter et manipuler.

Communiquer, c’est manipuler

Il explique aussi qu’il nous est impossible de communiquer sans manipuler. Notre communication passe par le contenu de l’information, mais aussi tous les éléments qui l’entourent. Par exemple, saluer quelqu’un en lui serrant la main avec le sourire, ne va pas avoir le même effet qu’un simple “bonjour” en hochant la tête et en continuant son chemin. Le premier comportement invite à la discussion alors que le second envoie le message “je suis pressé”. Bref, la relation qui enrobe une information représente un levier de manipulation. 

Manipuler n’est pas forcément une manœuvre malhonnête

L’auteur développe ensuite les notions de manipulation et d’influence. Il apparaît que ces deux mots ne sont pas synonymes. L’influence a une connotation positive, car le terme est associée à une notion d’orientation et de direction. A l’inverse, la manipulation possède un sens plutôt négatif car le mot est associé à une manœuvre malhonnête. Cependant, pour Fabien Olicard, une manipulation peut être honnête et bienveillante du moment qu’elle préserve le libre arbitre (la possibilité de dire non).

Le conditionnement et la soumission à l’autorité

L’auteur présente également deux célèbres expériences psychologiques :

Exemples de manipulations au quotidien

A la fin de la première partie, Fabien Olicard présente des exemples classiques de manipulations quotidiennes et des astuces pour les déjouer.

Le premier cas correspond à une sollicitation d’un ami qui nous demande un simple service mais qui se transforme finalement en journée complète à l’aider. Le deuxième exemple illustre les techniques de manipulation employées en marketing, notamment par les vendeurs de télévisions.

Les mécanismes de la manipulation

Savoir et pouvoir : Être honnête sur l’état de nos connaissances

Fabien Olicard explique d’abord que le savoir est le pouvoir. La connaissance entraîne la confiance et la compétence. Au contraire, le manque de connaissance engendre un sentiment d’infériorité. Lorsqu’on ne sait pas, on a tendance à ne pas vouloir le montrer pour masquer notre vulnérabilité. En parallèle, on peut constater que plus nous sommes incompétents sur un sujet et plus nous avons tendance à en parler avec assurance et avec un avis tranché.

Dans tous les cas, il vaut mieux oser être honnête sur l’état de nos connaissances pour être moins manipulable.

Le triangle de Karpman

L’auteur présente le triangle dramatique de Karpman. Il s’agit d’une modélisation qui représente les « jeux psychologiques » de manipulation de la communication. La schématisation fait intervenir 3 rôles :

    • La victime qui se plaint et subit quelque chose
    • Le persécuteur qui est à l’origine du mal être de la victime
    • Le sauveur qui ne peut s’empêcher de vouloir aider.

Ces rôles sont des étiquettes indicatives qui peuvent être jouées par une même personne ou un groupe de personnes durant une conversation. On parle de triangle “dramatique” car les rôles sont fatigants, épuisants psychologiquement et font souffrir ceux qui les incarnent. 

A l’opposé, il existe le triangle vertueux qui fait intervenir trois autres rôles : le créateur, le coach et le challenger. Il s’agit des comportements opposés qui peuvent être adoptés pour ne plus jouer les rôles du triangle dramatique.

Les biais cognitifs

L’auteur s’intéresse ensuite aux biais cognitifs. Un biais cognitif est une déformation du raisonnement, transformant l’information de base. On en distingue deux grands types :

    • les biais issus d’un manque de ressources cognitives. Il s’agit des manques qui nous empêchent d’avoir un véritable raisonnement analytique  (manque d’information, manque de concentration, manque de temps…).
    • les biais émotionnels, de motivations ou moraux qui s’appuient sur nos croyances, nos désirs … en jouant sur nos émotions

Fabien Olicard présente 10 biais cognitifs représentatifs dont chacun devrait se méfier :

    1. L’erreur fondamentale d’attribution : Il s’agit de notre tendance naturelle à sous-estimer les causes extérieures au profit des causes personnelles. (ex : dire qu’une personne au chômage depuis 2 ans ne fait pas assez d’effort pour trouver un emploi) 
    2. Le biais d’auto-complaisance : notre capacité à nous attribuer le mérite de nos réussites et attribuer nos échecs à des facteurs extérieurs (ex : si je n’ai pas beaucoup d’abonnés c’est parce que l’algorithme ne met pas en avant mes vidéos)
    3. L’illusion de contrôle : une erreur de jugement qui nous donne l’impression de pouvoir contrôler notre environnement (ex : penser avoir besoin de son stylo porte bonheur pour réussir un examen)
    4. La maximisation du négatif : C’est la propension du cerveau à se souvenir davantage des éléments négatifs plutôt que des éléments positifs.
    5. L’effet de cadrage. Présenter une information (non trafiquée) en choisissant un cadre favorable à ce que l’on veut faire penser à l’autre. (ex : dire “32% des gens approuve la réforme” alors que 68% sont contre)
    6. La corrélation illusoire, trouver du sens entre deux données alors qu’elles n’ont aucun lien (ex : penser que les feux de circulation sont toujours rouge quand on est en retard)
    7. L’effet barnum : accepter une vague description de sa personnalité comme s’appliquant exclusivement à soi.
    8. Le biais de conformisme : le fait d’abandonner nos convictions personnelles pour celles qui sont majoritairement adoptées par le groupe
    9. Le biais de confirmation : privilégier les informations confirmant nos idées et/ou accorder moins de poids aux hypothèses et informations jouant en défaveur de nos conceptions
    10. Le biais du survivant : surévaluer les chances de succès d’une initiative en concentrant l’attention sur les sujets ayant réussi mais qui sont des exceptions statistiques (des « survivants ») plutôt que des cas représentatifs. 

Fabien Olicard termine la seconde partie en développant une réflexion pour définir si la vente est une manipulation. Pour lui, la vente est simplement un but. Seules les intentions du vendeur peuvent être étiquetées comme positives ou négatives.

A ce sujet, il partage les trois techniques les plus utilisées dans la vente.

    • le storytelling : Raconter une histoire pour générer une empathie chez la personne qui écoute
    • le cassage de prix : Manipuler les prix pour donner le sentiment que l’on va réaliser une bonne affaire.
    • Ego et envie : Stimuler l’égo ou stimuler l’envie que l’on va générer chez les autres

La manipulation positive

Manipuler avec bienveillante 

Par “manipulation bienveillante”, l’auteur entend que la finalité est positive et semble légitime (être au service de l’autre). Il donne plusieurs recommandations pour manipuler avec une certaine éthique:

    • être extérieur à la situation, afin d’avoir une analyse plus objective
    • Déclarer ses intentions et objectifs
    • Orienter la personne plutôt que la mettre directement sur le chemin que l’on veut pour elle
    • connaître les techniques de manipulation, les considérer comme neutres et les utiliser avec des raisons légitimes
    • Chercher à conserver la liberté de choisir de la personne ciblée

Fabien Olicard donne également des clés pour désamorcer les situations où l’on se sent manipulé et on ne sait pas comment résister à la tentation d’accepter la demande (ex : un supérieur hiérarchique insiste pour qu’on fasse telle tâche)

    • Se laisser le temps de réfléchir et ne pas donner de réponse dans l’instant
    • Avouer que l’on ne se sent pas libre de choisir
    • Présenter des solutions alternatives
    • Oser dire “non” 

Manipuler honnêtement

L’auteur entend par “manipulation honnête”, les techniques qui ne flirtent pas avec le mensonge et qui servent nos intérêts.

Il dispense plusieurs clés à ce sujet :

    • Justifier en donnant des raisons
    • Ne pas être agressif ou menaçant, quitte à arrêter la conversation si elle n’est plus cordiale
    • Ne pas mentir sur les données
    • Instaurer un état émotionnel positif 
    • Offrir un cadeau
    • exprimer un compliment
    • Etre à l’écoute puis poser des questions ouvertes pour laisser à son interlocuteur son libre arbitre 

Fabien Olicard complète ce chapitre par une technique pour mettre fin à des préjugés. Elle se découpe en trois phases :

    • Demander à la personne d’expliquer son préjugé
    • Transférer la confiance en démontrant que des personnes admirées/détestées ont un avis contraire
    • Trouver des points communs entre ce qui est l’objet du préjugé et la personne admirée.

Conserver le libre-arbitre 

Fabien Olicard s’appuie sur un superbe exemple de mentalisme durant lequel il manipule nos choix. Il explique que pour éviter de se faire manipuler, il est primordial de surveiller notre liberté. La question à se poser constamment est : “Ai-je toujours mon libre-arbitre ? ».  

Tirer profit du pouvoir de l’influence naturelle

Dans le dernier chapitre, l’auteur insiste sur l’importance de développer ses compétences pour acquérir de l’influence naturelle. Il fait plusieurs recommandations à ce sujet :

    • Développer sa force de sympathie en affichant un sourire et des points communs
    • Respecter ses engagements. Le but est de ne jamais parler à la légère et d’être toujours fiable
    • Donner en retour. L’idée est de rendre l’émotion positive que l’on nous avait donnée
    • S’appuyer sur le mimétisme en s’adaptant au monde qui nous entoure
    • Etre cohérent dans ses paroles et ses actes dans un maximum de circonstance 

La manipulation négative

Les 6 manipulations les plus courantes et leurs boucliers

Pour se protéger efficacement d’une attaque manipulatrice, Fabien Olicard conseille d’apprendre à reconnaître les six techniques de manipulation les plus répandues :

    • Utiliser l’argument du nombre. Exemple : On vous incite à signer un contrat qui ne vous convient pas. Devant votre réticence, on vous rétorque que toutes les autres parties prenantes ont accepté de signer. Pour déjouer cette manipulation, il faut oser répondre que l’avis d’une majorité n’implique pas que chaque individu doit être d’accord avec l’opinion du plus grand nombre.
    • Utiliser de fausses données. Sortir un chiffre, une statistique complètement arbitraire sans aucun fondement et sans aucune donnée de référence. La clé est de demander la source des données
    • Imposer un choix. Par exemple, “je te laisse le choix du film. Tu préfères regarder Titanic ou Gladiador ?”. Le manipulateur limite le choix à deux options alors qu’il y en a plein d’autres. 
    • Proposer un choix impossible. Exemple : Tu as le choix entre accepter de travailler sur ce projet ou laisser l’équipe dans la panade. Le bouclier est de ne pas donner une réponse rapide quitte à revenir avec d’autres propositions.
    • Refuser une proposition car elle n’est pas parfaite. La solution est d’expliquer que toutes les options ont des failles et qu’il convient de faire un arbitrage entre les propositions plutôt que de toutes les refuser. Dans un deuxième temps, il peut être judicieux de demander à son interlocuteur la meilleure option qu’il peut proposer.
    • Valider un argument sans l’argumenter. “Si c’est vrai alors, c’est vrai”. Exemple : “tout le monde sait que cette réforme est positive pour l’emploi, donc il faut l’adopter.” Le bouclier pour faire face à cette manipulation est d’émettre un doute franc et d’obliger la manipulateur à prouver ce qu’il vient de dire.

Astuce pour déjouer une technique de manipulation

En prenant l’exemple d’une manipulation qu’il a fait subir à un de ses collègues, l’auteur présente une stratégie pour déjouer des tentatives de manipulation. La défense s’organise en deux étapes :

    • Répéter en reformulant les propos du manipulateur sous forme de question afin qu’il voit l’incohérence de son propos.
    • Demander comment faire. Autrement dit, amener son interlocuteur à trouver une solution à sa place 

Déjouer les manipulations collectives 

Les manipulations collectives sont plus difficiles à percevoir car elles ne s’adressent pas directement à nous et s’appuient sur le temps. L’auteur liste plusieurs technique de manipulations collectives afin que le lecteur puisse de les reconnaître, les appréhender et s’en protéger intellectuellement :

    • Promettre un futur meilleur sans réel fondement. Exemple : Votez pour moi car je relancerai l’économie et j’enraierai le chômage.
    • Détourner l’attention. Exemple : Occuper l’espace médiatique avec un débat sans importance, alors que des sujets de fond sont étudiés et votés en parallèle.
    • Ramener à l’enfance et manipuler par l’infantilisation. Autrement dit, manipuler le groupe en lui rappelant qu’il n’est pas autonome.
    • Créer le problème dont la seule solution est ce que l’on veut au départ. Exemple, envisager des licenciements économiques pour justifier un gel des primes annuelles à la place.
    • Proposer des ajustements progressifs. L’idée est d’opérer d’infimes changements régulièrement pour modeler petit à petit une nouvelle normalité.
    • S’appuyer sur la culpabilité du groupe. Autrement dit, positionner un changement ou une décision comme étant une conséquence directe d’une “erreur” du groupe. 
    • Identifier un ennemi commun. Quelques exemples politiques : s’allier pour faire barrage aux extrêmes, lutter ensemble contre les grands ennemis que sont l’insécurité, le chômage…

Manipuler sans faire de requête

Il s’agit par exemple du cas où vous êtes confortablement installé dans le canapé et quelqu’un sonne à l’entrée. La personne à côté de vous s’exclame : “ on a sonné à la porte”. Il s’agit d’une manipulation via une requête indirecte. Le message sous-entendu est  “on a sonné à la porte, tu vas ouvrir stp”. 

Fabien Olicard conseille de refuser les requêtes implicites. Dans le cas précédent, il suggère de faire mine de ne pas avoir compris et surtout de ne pas aller ouvrir la porte.

En parallèle, il convient de ne pas tendre le même piège à son interlocuteur. Il faut toujours formuler des questions claires et accepter avec bienveillance n’importe quelle réponse de son interlocuteur vis-à-vis de cette sollicitation.

Dans le cas des techniques de manipulation s’appuyant sur les compliments et la flatterie pour obtenir une faveur, Fabien Olicard recommande de dissocier les compliments et la demande et de ne pas se laisser submerger par les émotions.

Arrêter les voleurs de sommeil

Dans le dernier chapitre l’auteur fait le lien entre le sommeil et la manipulation. Il conseille d’oser désamorcer une technique de manipulation immédiatement quitte à rentrer dans une conversation désagréable. La clé est de ne pas laisser une situation de manipulation perturber son activité cérébrale et ainsi pouvoir dormir sereinement.

Conclusion 

Fabien Olicard explique que l’origine du livre trouve sa source dans sa volonté d’écrire un guide d’anti-manipulation objectif et concret, basé sur son expérience de mentaliste et assortie d’études dont il se nourrit en permanence.

L’ouvrage est une aide précieuse pour nous permettre d’améliorer nos capacité de communication, apprendre à maîtriser nos émotions, nous protéger des manipulations extérieures et éviter d’utiliser des techniques pas toujours très éthiques.

_______________

 Lien affilié Amazon : L’antiguide de la manipulation – Fabien Olicard

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

_______________ 

Retour sur la page du projet Résumés de livre

Résumé : Power – les 48 lois du pouvoir – Robert Greene

Le livre, Power – Les 48 lois du pouvoir, se présente comme un manuel pour mieux comprendre le pouvoir et ses propriétés. Pour ce résumé, je vais reprendre les 48 lois et les expliquer en deux/trois phrases. J’ai découpé la synthèse du livre en deux vidéos.

Vidéo

Partie 1 :

Partie 2 :

Version audio

Partie 1 :

Partie 2 :

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : Power – les 48 lois du pouvoir    

Loi 1 : Ne jamais surpasser le maître

Pour atteindre les sommets du pouvoir, il faut faire en sorte que “les maîtres” apparaissent plus brillants qu’ils ne le sont. “Ceux qui sont au-dessus de nous doivent toujours se sentir largement supérieurs.” 

Pour ce faire, l’auteur suggère de 

    • ne pas faire trop étalage de ses talents pour éviter de faire de l’ombre à ses supérieurs
    • Flatter l’orgueil des puissants
    • Jouer les naïfs et commettre de petites fautes sans conséquence afin de solliciter l’aide du maître

Loi 2 : Ne pas se fier à ses amis, utiliser ses ennemis

Pour Robert Greene, on a plus à craindre de ses alliés que de ses adversaires. Un ancien ennemi sera plus loyal qu’un ami parce qu’il devra faire ses preuves. Afin de mettre un ennemi à son service, l’auteur conseille  de viser la satisfaction réciproque des intérêts personnels de chacun 

Loi 3 : Dissimuler ses intentions

La clé du pouvoir est d’entretenir l’incertitude et le flou en ne révélant jamais le but qui se cache derrière nos actions. Si les gens n’ont aucune idée de ce que l’on prévoit, ils ne pourront pas préparer de défense. Robert Greene suggère ainsi de faire profil bas pour ne pas attirer l’attention. 

Loi 4 : En dire toujours moins que nécessaire

 Les personnages puissants impressionnent et intimident parce qu’ils sont peu loquaces. A l’inverse, plus on parle, plus on a l’air banal et plus on a de risques de dire des bêtises. Il convient donc de maîtriser ses paroles car une fois les mots sortis, il sera trop tard. 

Loi 5 : Protéger sa réputation comme la prunelle de ses yeux

La réputation est la pierre angulaire du pouvoir. Elle est une protection dans le jeu dangereux des apparences. C’est pourquoi, il faut veiller à ce qu’elle soit toujours impeccable. 

Robert Greene suggère de se construire une réputation fondée sur de solides qualités (la générosité, l’honnêteté, l’humilité). En parallèle, il conseille aussi d’apprendre à détruire ses ennemis par leur réputation. Il suffit d’ouvrir une brèche, puis de se taire et laisser faire la meute.

Loi 6 : Attirer l’attention à tout prix

Le pouvoir impose de se faire remarquer car ce qui n’est pas visible ne compte pour rien. La clé est de se faire plus grand et plus mystérieux que la masse. L’auteur partage plusieurs recommandations à ce sujet :

    • Au début de sa carrière, il faut associer son nom et sa réputation à une caractéristique/ une image qui soit sa signature
    • Attaquer la personnalité la plus en vue, la plus célèbre si l’on se trouve désespérément dans l’ombre
    • Renouveler constamment l’attention en adaptant et en variant sa méthode pour ne pas lasser le public

Loi 7 : Laisser le travail aux autres, mais en recueillir les lauriers

Autrement dit, l’une des clés du pouvoir est d’utiliser la sagesse, le savoir et le travail des autres pour faire avancer sa propre cause. L’idée est de ne jamais faire ce que les autres peuvent faire à notre place. Ainsi il est précieux de s’entourer de collaborateurs qui ont la compétence et la créativité dont on manque. On peut corréler cette loi à la citation d’Isaac Newton : “monter sur les épaules des géants” (S’appuyer sur les exploits des autres pour ses propres découvertes).

Loi 8 : Obliger l’adversaire à se battre sur notre propre terrain

L’essence du pouvoir réside dans l’habileté à garder l’initiative, à obtenir des autres qu’ils réagissent à nos actions et à les maintenir sur la défensive. Pour ce faire, Robert Greene suggère de miser sur la tendance naturelle qu’ont les hommes à s’emporter quand ils sont poussés ou appâtés. Il conseille d’apprendre à maîtriser ses émotions et à ne jamais agir sous le coup de la colère.

Loi 9 : Remporter la victoire par ses actes et non par son discours

Les actions sont beaucoup plus convaincantes et significatives que des paroles en l’air. Un pouvoir sera ainsi bien plus grand s’il s’obtient en faisant la preuve concrète de son idée. Car, personne ne discute la matérialité d’un fait. A ce sujet, l’auteur recommande d’apprendre à évaluer l’effet à long terme de ses actes.

Loi 10 : Fuir la contagion de la malchance et du malheur

Ceux avec qui on s’associe ont une importance cruciale. Les états d’âme sont contagieux. Les malchanceux attirent l’adversité. Ainsi, il vaut mieux préférer la compagnie de ceux à qui tout réussit. De plus, il est préférable de juger les gens sur les effets qu’ils ont sur le monde et non sur les causes auxquelles ils imputent leurs malheurs.

Loi 11 : Se rendre indispensable

En étant le garant du bonheur et de la prospérité des autres, on acquiert du pouvoir. Plus on devient indispensable, plus on devient libre. Car, on a rien à craindre de celui qui ne peut se débrouiller sans notre aide. Pour cette onzième loi, la clé est de développer un talent ou une compétence irremplaçable.

Loi 12 : Être d’une honnêteté et d’une générosité désarmantes

La gentillesse, la générosité ou l’honnêteté sont souvent les meilleures armes du pouvoir. A l’image du cheval de Troie, un acte de générosité fait baisser la garde des plus soupçonneux.

Loi 13 : Miser sur l’intérêt personnel, jamais sur la pitié ni la reconnaissance

Robert Greene explique qu’à chaque étape sur le chemin du pouvoir, il faut s’entraîner à se mettre à la place de l’autre, à déchiffrer ses besoins et ses intérêts. Pour convertir quelqu’un en allié, il vaut mieux insister sur ce qu’il a à gagner, plutôt que de lui rappeler l’aide qu’on lui a apportée ou les services qu’on lui a rendus.

Loi 14 : Etre un faux ami et un vrai espion

En découvrant les secrets et les intentions cachées des gens sans qu’ils s’en aperçoivent on acquiert un avantage inestimable. L’auteur suggère de s’appuyer sur des tiers pour collecter de précieuses informations sur ses ennemis. L’idéal reste d’espionner soit même par des questions indirectes, voire laisser filtrer un secret inventé de toutes pièces afin d’observer l’effet produit.

Loi 15 : Écraser complètement l’ennemi

Pour l’auteur, on a beaucoup plus à perdre en faisant preuve de clémence qu’en éliminant entièrement son ennemi. Le but du pouvoir est de contrôler totalement ses adversaires, de les forcer à obéir. En leur laissant une alternative, ils risquent de chercher à se venger.  S’il subsiste ne serait-ce qu’une faible braise, un feu peut reprendre.

Loi 16 : Se faire désirer

La rareté augmente la valeur d’une chose. A l’inverse, plus on est visible et présent plus on semble ordinaire. Pour accéder au pouvoir,  il convient donc d’apprendre à s’éloigner de temps en temps pour jouer sur le sentiment d’absence.

Loi 17 : Être imprévisible

Le fait de se comporter sans rime ni raison est un puissant levier pour déstabiliser les gens. Être délibérément imprévisible permet de :

    • Perturber les habitudes des gens
    • Les empêcher de discerner les motivations derrières nos actes 
    • Faire sensation et d’éveiller l’intérêt

Loi 18 : Ne pas rester dans sa tour d’ivoire

Mieux vaut se mêler aux autres car en s’isolant, on se prive d’informations importantes, on devient une cible facile et l’objet de tous les soupçons. Robert Green explique que la stratégie des puissants consiste à s’entourer, se rendre accessibles et d’être capable d’intégrer et d’évoluer dans toutes sortes de cercles et de milieux. 

Loi 19 : Ne pas marcher sur les pieds de n’importe qui

Les gens ne réagissent pas de la même manière. Par exemple, lorsque certains sont trompés ou manipulés, ils passent le reste de leur vie à chercher une occasion de vengeance. C’est pourquoi l’auteur conseille de ne pas malmener n’importe qui. Il recommande d’éviter de se mesurer à cinq types de profil : l’arrogant, l’hésitant chronique, le soupçonneux, le serpent à la mémoire d’éléphant et le brute idiote.

Loi 20 : Ne pas prendre parti

Comme il est écrit : “Stupide est celui qui aliène sa liberté à un parti.” L’une des clés du pouvoir est de garder son indépendance en étant sa propre et unique cause. Il faut ainsi éviter de tomber dans le piège de se dresser les uns contre les autres. Il vaut mieux rester en retrait afin de susciter une sorte de respect. En demeurant insaisissable, on paraît immédiatement puissant.

Loi 21 : Oser paraître bête

L’auteur conseille d’apprendre à feindre de ne pas savoir. Ce stratagème fait que les autres auront tendance à se croire plus intelligents. Et, une fois convaincus de notre ignorance, ils auront tendance à moins se méfier. 

Loi 22 : Capituler à temps

La capitulation peut être un outil de pouvoir. Quand on a le dessous, il est préférable de se rendre et de ne pas continuer pour l’honneur. En capitulant, on prive l’adversaire de la satisfaction d’une victoire et on se donne du temps pour se refaire une santé

Loi 23 : Concentrer ses forces

L’auteur constate que le pouvoir est toujours concentré. Dans toutes organisations, c’est généralement un petit groupe qui tient les rênes. La source du pouvoir ne réside pas dans la quantité mais dans la qualité. Ainsi, mieux vaut concentrer ses forces et ne pas les disperser. “L’intensif l’emporte toujours sur l’extensif”.

Loi 24 : Être un courtisan modèle

Robert Green partage une douzaine de principes sur lesquels s’appuient le jeu de la cours, du pouvoir et de la politique :

    • Éviter l’ostentation
    • Pratiquer la nonchalance
    • Flatter avec parcimonie
    • S’arranger pour être remarqué
    • Moduler son style et son langage en fonction de son interlocuteur
    • Ne pas être le messager des mauvaises nouvelles
    • Ne pas faire preuve de familiarité déplacée avec son maître
    • Ne jamais critiquer ses supérieurs directs
    • Demander rarement des faveurs à ses supérieurs
    • Ne jamais plaisanter ni sur le physique ou le goût de quiconque
    • Ne pas être systématiquement cynique
    • Savoir se juger
    • Garder son sang froid
    • Etre dans l’air du temps
    • Être source de plaisir

Loi 25 : Changer de peau

L’une des clés du pouvoir réside dans la capacité à se modeler et être maître de son image.  Robert Greene recommande d’apprendre de nombreux rôles pour incarner celui qu’il faut au moment voulu. Car, en sachant s’accommoder à toute sorte de gens, on gagne tous les cœurs.  Comme le dit le dicton, qui se ressemble s’assemble. 

Loi 26 : Garder les mains propres

Il convient de devenir un parangon de probité et de civisme. Autrement dit, il s’agit de devenir un modèle dont les actes sont dignes d’être imités.  Il faut donc ne s’abaisser à aucune gaffe ni magouille et rester au-dessus de tout soupçon.

Loi 27 : Créer une mystique

Les êtres humains ont un besoin  irrésistible de croire en quelque chose. Il s’agit donc de développer un système de croyance ou une cause à soutenir qui rassemblent. Robert Greene partage cinq conseils pour réussir l’exercice :

    • étape 1 : Rester vague et simpliste
    • étape 2 : Faire appel aux sens plus qu’à l’intellect
    • étape 3 : Singer les structures religieuses
    • étape 4 : Ne pas révéler ses sources de revenus
    • étape 5 : Désigner un ennemi

Loi 28 : Faire preuve d’audace

Tout le monde admire l’audacieux et personne n’honore le timoré. C’est pourquoi il faut oser faire preuve de bravoure. A ce propos, l’auteur explique que pour rectifier les erreurs commises à cause d’un manque de courage, il faut faire preuve d’encore plus de courage.

Loi 29 : Suivre un plan précis jusqu’au but final

Le pouvoir appartient à ceux qui ont la capacité d’ignorer les dangers et de différer le plaisir en ayant une vision long terme. Pour ce faire, la clé est de prévoir les étapes qui mènent au dénouement souhaité en tenant compte de leurs éventuelles conséquences, des obstacles qui risquent de surgir et des revers qui pourraient anéantir ses efforts.

Loi 30 : Ne pas avoir l’air de forcer

Il faut donner l’impression d’agir toujours en souplesse, comme si l’on pouvait faire beaucoup plus. Les actes doivent paraître naturels et exécutés avec aisance. Il convient donc de masquer le dur labeur derrière chaque tâche.

Loi 31 : Offrir le choix 

Les puissants laissent l’impression aux gens qu’ils maîtrisent la situation alors qu’ils ne sont que des marionnettes. La meilleure stratégie est de laisser le choix en proposant des alternatives qui joueront en notre faveur quelle que soit l’issue.

Loi 32 : Toucher l’imaginaire

La capacité à savoir exploiter l’imagination des masses est un grand pouvoir. Lorsque la vérité est laide et déplaisante, nous avons tendance à la fuir et haïr les porteurs de mauvaises nouvelles. Ainsi, ceux qui sont capables d’enjoliver la réalité par de belles histoires auront l’attention du public. La clé est de laisser les gens s’en approcher assez près pour être tenté, mais en les maintenant assez loin pour qu’il continue à rêver.

Loi 33 : Trouver le talon d’Achille

Celui qui découvre le point faible de quelqu’un acquiert du pouvoir sur lui. Robert Greene partage plusieurs astuces pour identifier la faiblesse d’un individus :

    • Etre attentif aux comportements et signaux inconscients
    • Retrouver l’enfant sans défense
    • Rechercher les contrastes (les qualités trahissent souvent les faiblesses qu’elles veulent cacher)
    • Combler le vide
    • Miser sur les pulsions incontrôlables

Loi 34 : Etre royal

La vulgarité et la banalité n’inspirent nul respect. A l’inverse, le fait de se respecter et d’avoir confiance en son pouvoir sont des leviers pour améliorer l’estime que nous portent les autres. L’auteur propose quelques principes en application avec cette loi :

    • Avoir des exigences audacieuses
    • S’entourer d’appuis puissants
    • Faire des cadeaux à ses supérieurs

Loi 35 : Maîtriser le temps

Robert Greene partage plusieurs recommandations :

    • Être patient, rester en garde et attendre le moment opportun.
    • Changer de rythme pour forcer ses adversaires à abandonner le leur, tout en perturbant leur perception du temps
    • Ne jamais se presser car les opportunités non envisagées se présentent avec le temps.

Loi 36 : Mépriser les contrariétés

En prêtant attention à un problème insignifiant, on le renforce et on lui donne de l’importance. Il convient donc de ne montrer aucun intérêt pour les diverses contrariétés. Les réponses les plus efficaces aux broutilles sans importance sont le mépris et le dédain. 

Loi 37 : Jouer sur le visuel

Tout le monde est sensible à une image frappante ou un geste symbolique et fort. Pour créer une aura de pouvoir, il faut se mettre en scène et choisir des symboles qui attirent l’attention.

Loi 38 : Penser librement, parler sobrement

Robert Greene explique que les gens n’apprécient pas (voire combattent) ceux qui affichent des opinions contraires et à contre-courant des leurs. Ainsi, il peut être judicieux de se fondre dans la masse, de dire aux gens ce qu’ils veulent entendre et veiller à ne pas les heurter, tout en masquant ses propres opinions.

Loi 39 : Exaspérer l’ennemi

Celui qui est capable de toujours garder son calme et rester objectif acquiert un pouvoir considérable. Pour déstabiliser un adversaire, il suffit de le mettre en colère tout en conservant son sang froid. Le fait de rester calme en toute circonstance est un avantage décisif. La colère est stratégiquement contre-productive. 

Loi 40 : Ne pas hésiter à payer le prix

Une personne de pouvoir doit acquérir la compétence de se servir de l’argent de façon stratégique et créative. Plusieurs principes sont à comprendre :

    • Ce qui est gratuit est suspect car cela cache souvent un piège ou une obligation
    • Une fois le juste prix acquitté on ne demeure plus l’obligé de la personne
    • Ce qui a de la valeur mérite d’être payé
    • La générosité pure est un signe et un aimant du pouvoir.

Loi 41 : Ne succéder à personne

Le premier arrivé paraît toujours plus éclatant et plus original que celui qui prend sa suite. Celui qui succède à un grand homme doit fournir plus d’effort pour s’extraire de l’ombre de son prédécesseur. Lorsqu’on prend la relève, il convient donc d’affirmer son identité en changeant radicalement de trajectoire.

Loi 42 : Éliminer l’agitateur

Comprendre qui contrôle la dynamique du groupe est crucial dans le jeu du pouvoir. L’auteur explique que les problèmes viennent souvent d’un seul fauteur de troubles. Pour neutraliser son influence, il faut l’isoler ou l’exclure. Une bonne stratégie consiste simplement à le démasquer puis le désigner aux autres. 

Loi 43 : Parler aux cœurs et aux esprits

L’une des clés du pouvoir est de séduire pour donner à l’autre l’envie d’aller dans notre sens. Pour ce faire, il faut agir sur la psychologie de chacun en jouant sur les émotions et/ou en exploitant les faiblesses intellectuelles.

Loi 44 : Singer l’ennemi

Robert Greene suggère d’utiliser la stratégie du mimétisme. D’une part, le fait de mimer les comportements/ actions de son adversaire peut donner l’illusion que l’on est similaire et que l’on partage les mêmes désirs et valeurs. D’un autre côté, le mimétisme renvoie à l’autre l’image de ses propres comportements. 

Loi 45 : Appeler au changement, pas à la révolution

Le changement est salutaire mais trop d’évolution simultanées traumatisent. Ainsi, le jeu du pouvoir impose de respecter les traditions et d’être capable de faire passer un changement nécessaire pour une légère amélioration du passé.

Loi 46 : Ne pas être trop parfait

Paraître sans défaut ni faiblesse est périlleux car cela attire la jalousie des envieux. Pour éviter ce désagrément, il convient d’afficher quelques défauts, faiblesses et vices sans conséquences. Un technique consiste à tempérer son mérite et accentuer l’importance de la chance dans son succès.

Loi 47 : Savoir s’arrêter

En allant au-delà du but que l’on s’est fixé, on prend le risque de s’exposer à des situations non anticipées et ainsi de tomber dans l’inconnu. Rien ne remplace une bonne stratégie et une planification prudente. C’est pourquoi il est mieux se fixer un but, et s’arrêter lorsqu’il est atteint.

Loi 48 : Être fluide

Du fait que tout change, il faut rester adaptable et mobile. En suivant un plan fixe, en se reposant sur la stabilité, on devient prévisible et vulnérable. Le pouvoir, c’est comprendre que rien n’est immuable et donc d’agir avec fluidité.

_______________

 Lien affilié Amazon : Power – les 48 lois du pouvoir – Robert Greene

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

_______________

Retour sur la page du projet Résumés de livre 

Résumé : Système 1 / Système 2 – Daniel Kahneman

La thèse centrale de son livre, Système 1 / Système 2, porte sur l’opposition entre deux modes de pensée : le système 1 (rapide, instinctif et émotionnel) et le système 2 (lent, réfléchi et logique). L’auteur nous aide à identifier, comprendre et dépasser les erreurs de jugement qui découlent de cette dichotomie.

L’ouvrage se découpe en 5 parties :

    • Deux systèmes de pensées : les éléments fondamentaux sur ces deux systèmes qui façonnent nos jugements et choix
    • Les grands biais cognitifs : étude du jugement heuristique et les raisons qui font que l’on a tant de mal à penser de façon statistique
    • l’excès de confiance en soi : La difficulté de la pensée statistique qui dépeint notre confiance excessive dans ce que nous croyons savoir, et notre incapacité à reconnaître l’étendue de notre ignorance et l’incertitude du monde dans lequel nous vivons.
    • Faire le bon choix : la nature des prises de décisions notamment en économie
    • Les deux facettes du moi : description des recherches récentes qui ont abouti à une distinction entre deux soi, le soi expérimentant et le soi mémoriel.

Pour ce résumé, je vais essayer de synthétiser les grands principes et conseils pratiques qu’il aborde tout au long du livre.

Vidéo

Partie 1 :

Partie 2 :

Version audio

Partie 1 :

Partie 2 :

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

Résumé : Système 1 / Système 2

Les deux systèmes de pensée

L’auteur décrit la vie mentale grâce à la métaphore de deux agents, le Système 1 et le Système 2 :

Le « Système 1 » est rapide, intuitif et émotionnel. 

Il fonctionne automatiquement avec peu ou pas d’effort et aucune sensation de contrôle délibéré. On lui attribue un grand nombre d’activités automatiques : 

    • résoudre 2 + 2 = ?
    • compléter la phrase « pas de bras pas de… »
    • détecter de l’hostilité dans une voix
    • détecter qu’un objet est plus éloigné qu’un autre
    • s’orienter vers une source de bruit soudaine

Le « Système 2 » est lent, réfléchi et logique.

Il est associé aux activités mentales contraignantes et laborieuses. 

    • Calculer 17 x 42
    • Se concentrer sur les différents instruments qui composent une musique
    • Repérer une tête familière dans une foule
    • Puiser une blague profondément ancrée dans sa mémoire

Le système 2 approuve le système 1

En fin de compte, le Système 1 produit des impressions, des sentiments et des inclinations. Le Système 2 surmonte les impulsions du Système 1 et approuve ou non ses intuitions. Autrement dit, le système 2 surveille et contrôle les pensées et les actes suggérés par le Système 1. 

La primauté de la loi du moindre effort

Les missions du Système 2 nécessitent de l’attention et un effort mental. De ce fait, il s’active uniquement quand une activité le requiert. Le reste du temps c’est le système 1 qui agit en mode automatique. C’est la loi du moindre effort qui prime afin d’économiser de l’énergie. 

Éviter l’effort cognitif implique une grande confiance en nos intuitions

Cependant, en cherchant à éviter l’effort cognitif autant que possible, nous avons tendance à nous reposer sur le système 1. De même, lorsque notre jauge d’énergie est épuisée, le système 2 tend à ne plus assurer son rôle. Ce sont alors les impulsions du système 1 qui priment. C’est pourquoi on accorde souvent une grande confiance en nos intuitions. 

Le cerveau est une machine associative. 

En fait, le système 1 construit une image de la réalité sur laquelle s’amorce le système 2. 

Par exemple, le simple fait d’apercevoir un sourire nous fait nous sentir mieux. Cet effet d’amorçage est à l’origine des phénomènes d’intuition ou encore les biais cognitifs. 

La familiarité engendre une plus grande aisance cognitive et de plus grande chance d’être dupé

Lors de situations familières, notre système 2 est moins vigilant, car il évolue en terrain connu. Or, un système 2 moins actif augmente le risque d’être trompé. Notre cerveau a beaucoup de mal à distinguer la vérité et la familiarité.

Une ruse qui tire profit de ce biais consiste à répéter fréquemment un mensonge pour le rendre familier et ainsi amener les gens à l’accepter plus facilement. 

Le Système 1 s’appuie sur le raisonnement causal

Le système 1 a pour fonction d’entretenir et d’actualiser en permanence un modèle de notre monde et de ce que l’on perçoit comme normal. Il cherche constamment à entretenir la cohérence entre ce monde et les évènements que nous vivons.

Cependant, ce raisonnement causal (propre au système 1), n’est pas toujours le plus judicieux. Un raisonnement statistique peut être plus adapté dans bien des situations, mais il nécessite l’intervention du système 2.

Système 1 a tendance à tirer des conclusions hâtives

Le système 1 a la faculté de juger automatiquement avec un certain succès les menaces et les intentions d’un individu. Cependant, il ne prend en considération dans son analyse que ce qu’on voit et rien d’autre. Ce comportement peut expliquer l’influence de l’effet halo. Il s’agit, par exemple, de la tendance à considérer une personne compétente sans la connaître juste parce qu’elle l’a fait une bonne première impression. 

Bref, on peut retenir de la première partie que le Système 1 et le Système 2 se chargent respectivement de la pensée rapide et de la pensée lente. La dichotomie entre ces deux modes de pensées engendrent des biais cognitifs.

Les grands biais cognitifs

La loi des petits nombres : Favoriser la certitude au doute

On a tendance à tirer des conclusions hâtives, en particulier lorsqu’on est confronté à des données trop peu représentatives. On préfère favoriser la certitude au détriment du doute. 

Par exemple, c’est le cas lorsqu’on positionne un médicament comme un remède à une maladie alors que les premiers résultats sont concluants mais que l’étude long terme n’est pas terminée. Rien ne garantit que les tests effectués à plus grande échelle et sur un  temps plus long confirmeront ces mêmes résultats. Il s’agit d’un cas typique où l’on préfère tirer une conclusion hâtive en suivant des statistiques restreintes plutôt que d’entretenir le doute.

Les effets d’ancrage : lorsque le système 1 conditionne le système 2

Le système 2 fonctionne par tâtonnement. Lorsqu’il entre en action, il part des données fournies par le système 1 pour définir la meilleure réponse. Par exemple, lors d’une négociation, le système 2 va capter le prix estimé intuitivement par le système 1, puis il va l’affiner jusqu’au juste prix en analysant toutes les données grâce à un raisonnement logique.

Les informations fournies par le système 1 font ainsi office d’ancre car elles conditionnent le début du processus d’estimation du système 2. 

Le biais de disponibilité :  juger la fréquence par “la facilité avec laquelle les données viennent à l’esprit”

Le simple fait de sur-médiatiser les accidents d’avion provoque une baisse des ventes des billets. Pourtant la probabilité d’incidents en avion reste plus faible que celles des autres moyens de transport. 

En fait, on surévalue la valeur des informations qui viennent facilement à l’esprit (même si elles sont peu fiables) au détriment d’informations statistiques centrales. 

Pour éviter de tomber dans ce biais, Kahneman suggère de suivre le raisonnement discipliné de Bayes :

    • remettre en doute les informations fournies
    • s’appuyer sur les taux de base plausibles

L’erreur de conjonction : moins c’est plus

L’auteur s’appuie sur une étude qu’il a réalisé en 1983 :

Linda a 31 ans, elle est célibataire, franche et très brillante. Elle possède une maîtrise de philosophie. Étudiante, elle se montrait très préoccupée par les questions de discrimination et de justice sociale, elle participait aussi à des manifestations antinucléaires.

Selon vous, Linda a-t-elle plus de chance d’être :

    • Guichetière dans une banque.
    • Guichetière dans une banque et active dans le mouvement féministe.

89% des personnes interrogées ont choisi la réponse 2. Pourtant l’événement A (Guichetière dans une banque) est logiquement plus probable que l’événement A et B (Guichetière dans une banque + active dans le mouvement féministe). Il s’agit d’une erreur de conjonction où l’intuition prévaut sur les règles de logique.

Quand les causes écrasent les statistiques

Kanheman explique que nous avons du mal à adopter un raisonnement déductif (passer d’une règle générale au cas particulier). Par contre, nous sommes particulièrement doués pour induire (c’est-à-dire tirer une règle générale à partir d’un cas particulier). Cela implique que nous avons du mal à penser de manière statistique. 

Pour lutter contre cette difficulté, il suggère d’adopter une approche davantage causale, qui nécessite de former des stéréotypes. Selon lui, l’utilisation des stéréotypes permet de se rapprocher d’un raisonnement bayésien.

La régression vers la moyenne

Il s’agit, par exemple, du cas où un officier de l’armée pense améliorer les performances de ses subalternes dès qu’il critique leur mauvaises prestations. Ou alors, il s’agit du cas où un candidat a excellé lors d’un premier entretien d’embauche mais qu’il a déçu lors du suivant. 

En fait, ces deux situations s’expliquent par le concept de régression vers la moyenne. Les premières performances étaient sans doute inhabituellement éloignées des compétences réelles des individus.  Ainsi leur deuxième prestation reflétait davantage leur véritable niveau.

Apprivoiser les prédictions intuitives

L’auteur dispense un conseil pour apprivoiser les prédictions intuitives. Il suggère de s’intéresser à la régression vers la moyenne ainsi qu’à la corrélation entre la prédiction et la situation moyenne la plus probable.

Par exemple, si l’on est tenté d’investir dans une start-up qui a remarquablement imposé son concept, il faut regarder dans un premier temps si on peut s’ attendre à ce qu’elle ne fasse pas aussi bien à l’avenir  : N’est-elle pas très loin d’avoir conquis le marché ? N’y a-t-il pas encore beaucoup de place pour une régression ?.  Dans un second temps on peut corréler notre prédiction sur la réussite du projet avec les statistiques moyennes liées au succès des startup.

L’excès de confiance en soi

Dans la troisième partie, Kahneman dépeint une facette intrigante de notre esprit : notre confiance excessive dans ce que nous croyons savoir et notre incapacité à reconnaître l’étendue de notre ignorance et l’incertitude du monde dans lequel nous vivons.

L’illusion de compréhension : le biais de rétrospectivité

L’esprit élabore des récits sur le passé pour donner du sens au monde qui nous entoure. Cette machine à produire du sens (le Système 1) nous fait voir le monde comme plus ordonné, simple, prévisible et cohérent qu’il ne l’est en réalité. 

Pour illustrer ces propos, on peut citer notre tendance à 

    • considérer des faits passés comme évidents alors qu’ils nous avaient pourtant surpris au moment où ils se sont produits.
    • scénariser la réussite alors qu’elle est peut être qu’une succession d’événements hasardeux.

L’illusion de validité : le talent illusoire

Les erreurs de prédiction sont inévitables car le monde est imprévisible, mais aussi parce que notre Système 1 tire des conclusions hâtives à partir de très peu d’informations. De plus, l’exactitude d’une prédiction serait indépendante des compétences, du talent ou d’une quelconque expertise.

Les intuitions vs les formules

Les individus ont du mal à abandonner leurs intuitions. Le résultat d’un algorithme ou d’un outil statistique à l’efficacité prouvée aura moins de poids dans notre esprit que le résultat de nos intuitions. Pourtant, les formules les plus simples seraient d’une plus grande efficacité que notre instinct surtout dans des environnements à faible validité. 

Il propose un exemple de procédure pour allier intuition et statistique lors d’un entretien d’embauche :

    • Sélectionner 3 à 6 caractéristiques indépendantes préalables à la réussite sur ce poste (compétences techniques, personnalité engageante, fiabilité, etc.). 
    • Dresser la liste de ces questions factuelles pour chaque caractéristique et imaginer une échelle de 1 à 5.(« très faible » ou « très fort ») pour évaluer les réponses 
    • Procéder à l’évaluation en posant simplement quelques questions factuelles.

L’intuition des experts est fiable dans un environnement connu et prévisible

En présence d’une situation similaire à une expérience déjà vécue, notre machine associative reconnaît les régularités, et peut produire des prédictions et des décisions rapides et exactes. C’est notamment le processus mis en œuvre par les experts. Par exemple, les grands maîtres aux échecs étudient et mémorisent les positions et les meilleurs coups de diverses parties, puis ils les reproduisent lorsqu’ils se retrouvent dans une configuration similaire lors d’une autre partie. 

La difficulté à adopter une vision externe

Nous estimons les situations avec les minces informations dont nous disposons sans adopter un point de vue plus global. Par exemple, on a du mal à prendre en compte toutes les façons dont nos plans pourraient échouer. Ce manque de prise de recul nous conduit à un optimisme excessif. 

Pour éviter de tomber dans ce biais, l’auteur propose d’estimer la situation moyenne par rapport à l’expérience que l’on vit. Puis, il suffit d’intégrer à cette estimation moyenne les caractéristiques singulières de la situation où l’on se trouve.

L’optimiste est le moteur du capitalisme

En effet, les individus naturellement optimistes sont capables de motiver les autres et les pousser à prendre davantage de risques. Cependant, l’optimisme est souvent exacerbé par l’excès de confiance en soi, ce qui induit plusieurs limites : 

    • négliger les obstacles 
    • considérer le monde comme prévisible alors qu’il est imprévisible
    • s’appuyer sur les intuitions plutôt que sur les statistiques
    • adopter une vision interne 

Faire le bon choix

Dans la quatrième partie, Kahneman traite de la nature de nos prises de décision (en particulier en économie).

Les erreurs de Bernoulli : nos décisions ne sont pas toujours raisonnées

L’auteur balaye les hypothèses de rationalité parfaite des agents économiques.  Il démontre que les humains ne prennent pas toujours des décisions raisonnées. Voici par exemple un exercice extrait du livre qui l’illustre :

Problème 1 : Quelle option préférez-vous ?

    • Option A : Vous êtes sûr d’obtenir 900 euros
    • Option B : vous avez 90 % de chances de toucher 1 000 euros. 

Problème 2 : que choisissez-vous ? 

    • Option A : Vous êtes sûr de perdre 900 euros
    • Option B : vous avez 90 % de chances de perdre 1 000 euros.

La majorité des gens préfère l’option A dans le premier cas et l’option B dans le second. Les résultats de l’étude montrent que les individus rechignent à prendre des risques lorsqu’un gain est assuré, mais ils prennent volontiers des risques pour éviter une perte.

La théorie des perspectives

L’auteur propose bien d’autres exemples pour illustrer notre manque de rationalité. 

Problème 3 : On vous donne 1 000 euros. On vous demande maintenant de choisir une de ces options : 50 % de chances de gagner 1 000 euros OU certitude de toucher 500 euros. 

Problème 4 : On vous donne 2 000 euros. On vous demande maintenant de choisir une de ces options : 50 % de chances de perdre 1 000 euros ou certitude de perdre 500 euros.

Il développe ainsi la théorie des perspectives qui se base sur trois caractéristiques cognitives :

    • Seuls les gains et les pertes relatifs à une situation sont pris en compte – les gains et les pertes passés sont simplement oubliés.
    • Les gains et pertes marginales supplémentaires sont décroissants. Par exemple, la différence entre gagner (ou perdre) 10 et 20 euros a une plus grande valeur subjective que la différence entre gagner (ou perdre) 110 et 120.
    • Les pertes ont un poids psychologique plus important que les gains.

L’effet de dotation et l’aversion à la dépossession

En fait, nous attachons énormément de prix aux choses que l’on possède. Si l’on nous propose de nous attribuer un bureau alors que l’on n’en possède pas, il y a de grandes chances que l’on accepte. Par contre, si une semaine après l’attribution, on nous propose de revenir à la situation initiale, il y a de forte chance que l’on refuse. C’est l’effet de dotation.

Le poids des expériences négatives est plus important que celui des expériences positives.

Kahneman explique ensuite que le concept d’aversion à la perte est la contribution la plus significative de la psychologie à l’économie comportementale. Le poids des expériences négatives est beaucoup plus important que celui des expériences positives. Or, les pertes et les expériences négatives  sont souvent difficiles à estimer et à prendre en compte dans nos prises de décisions. 

Par exemple, si un commerçant perd tous ses produits lors d’un incendie, on va sans doute chercher à l’indemniser par rapport aux montants des biens perdus, mais pense-t-on à l’indemniser pour les profits qu’il ne pourra pas faire ?

Les valeurs des probabilités n’ont pas toutes le même poids dans une décision. 

Lorsque la probabilité est grande :

    • En cas de gains, les individus préfèrent un gain sûr moindre à un gain potentiel plus élevé (Par exemple lors d’un procès, on a plus de chance d’accepter un arrangement à l’amiable qui nous permettrait de toucher 1000€, plutôt que d’attendre une décision qui pourrait nous rapporter 1500€ mais qui a une chance de ne pas aboutir)
    • En cas de pertes, à l’inverse, les individus sont prêts à courir un risque élevé d’une grande perte plutôt que de supporter une perte modérée mais inévitable. Même si les chances sont minces, je préfère prendre le risque d’aller jusqu’au bout et payer 1500€ plutôt que payer à coût sûr 1000€.

A contrario, lorsque la probabilité d’un événement est faible :

    • Les individus préfèrent tenter leur chance d’obtenir un gain, même si la probabilité est très faible (c’est typiquement le cas du loto)
    • En cas de pertes, à l’inverse, on préfère s’assurer contre une perte même si le risque est faible (c’est l’une des raisons qui nous pousse à prendre des assurances).

La tentation de récupérer la mise et le refus de ne pas accepter un perte nette

En plus d’être réticents à accepter une perte nette, nous sommes prêts à investir davantage pour tenter de récupérer la mise. 

Par exemple, une entreprise aura tendance à investir du budget supplémentaire dans un projet sans issue qui prend du retard, plutôt que d’investir cet argent dans d’autres projets susceptibles d’être plus rentables. Pour éviter de tomber dans ce biais, l’auteur suggère de ne pas accorder trop d’importance aux regrets.

Les événements peu probables sont rarement estimés correctement

Par exemple, le risque qu’une maladie contamine 1% de la population est grandement sous-estimé. A l’inverse, le risque d’être victime d’un attentat terroriste est généralement surestimé bien que la probabilité soit très faible.

L’influence du cadrage sur nos prises de décisions

La façon dont est présentée l’information influence fortement nos choix. Par exemple, dire : il y a 5% de chance que l’opération chirurgicale se passe mal” à plus de chance d’inquiéter que la même statistique dit sous une tournure différente : “il y a 95% de chance que l’opération se déroule bien”. 

Les individus ont du mal à opter pour les bonnes stratégies face aux risques

Pour se prémunir aussi bien contre un optimisme excessif et dangereux, tout comme une paralysante aversion aux pertes, l’auteur recommande de suivre une stratégie de prise de risques globales en prenant le temps d’analyser les probabilités de chaque situation.

Élargir le cadre pour prendre des décisions plus raisonnables

En effet, nous avons plus de chance d’être guidé par une réaction émotionnelle du système 1 en ne considérant que les cas isolés. Il vaut mieux adopter une vision d’ensemble pour affûter son jugement. Par exemple, avant d’acheter un produit, un consommateur a tout intérêt à comparer les modèles équivalents pour déterminer si le prix d’achat est cohérent.

Les deux facettes du moi

Dans la cinquième et dernière partie, Kahneman décrit les recherches récentes qui ont abouti à une distinction entre deux moi, le moi expérimentant et le moi mémoriel.

Le soi expérimentant et le soi mémoriel

Nous forgeons le bilan de nos expériences en fonction de la plus grande intensité de douleur ou plaisir vécus durant l’expérience ainsi qu’en fonction de la dernière sensation ressentie. La durée respective de l’ensemble des douleurs et/ou plaisirs n’est pas prise en compte. 

Pour illustrer avec un exemple : un mariage se terminant par un divorce sera certainement perçu négativement. Même si les expériences heureuses ont été plus nombreuses sur l’ensemble de la relation. Kahneman différencie ainsi le soi mémoriel et le soi expérimentant.

La vie est une histoire que l’on cherche à mémoriser

Kahneman constate que ce qui compte c’est ce que l’individu retient de l’expérience (positive ou négative), plus que ce qu’il a vécu réellement. Autrement dit, les gens partent en vacances davantage pour en retenir une expérience et se créer des souvenirs plutôt que pour vivre l’expérience en elle-même. 

Contrôler son temps et faire ce que l’on aime

A ce propos, l’auteur indique que la façon la plus facile d’accroître son bonheur consiste à contrôler l’utilisation que l’on fait de son temps et consacrer plus de temps au chose que l’on aime faire. La meilleure manière d’évaluer le bonheur vécu est de reconstruire le déroulement d’une journée et noter son humeur lors de chaque activité.

Penser à la vie

Kahneman ajoute aussi que le bonheur serait fonction des prédispositions génétiques – certains individus seraient plus susceptibles d’être globalement heureux. Il explique aussi que les objectifs et souhaits individuels seraient des déterminants de la réussite et de la satisfaction.

Quoi qu’il en soit, il convient de garder en tête que le bonheur est un concept ambigu, car il se compose à la fois de l’expérience véritablement vécue par l’individu, mais aussi de l’expérience dont l’individu se souvient.

Conclusion

 La thèse centrale du livre repose sur la dichotomie entre deux modes de pensée :

    • le système 1 intuitif, qui se charge de la pensée rapide
    • le système 2, plus lent et plus logique, qui surveille le Système 1 et s’efforce autant que possible de garder le contrôle en fonction de ses ressources limitées.

La clé pour éviter les erreurs de jugement qui découlent de cette dichotomie, consiste à reconnaître les situations propices à l’apparition de biais cognitifs, ralentir et appeler le Système 2 en renfort.

_______________

 Lien affilié Amazon : Système 1 / Système 2 – Daniel Kahneman

Fiche de lecture

Consulter / Télécharger

_______________

Retour sur la page du projet Résumés de livre