Résumé – Principles: Life and Work – Ray Dalio

Qu’est-ce qui différencie ceux qui réalisent leurs ambitions de ceux qui échouent ? L’investisseur et fondateur de Bridgewater Associates, Ray Dalio, explique que la réussite implique de se baser sur des principes clairs et bien définis. Dans son livre, Principles: Life and Work, il met en évidence les fondements qui lui servent de guide dans ses défis personnels et professionnels. Son ouvrage se structure en trois parties :

    1. Il revient d’abord sur les expériences de vie qui lui ont permis de développer sa philosophie
    2. Il présente ensuite ses crédos applicables au développement personnel, à la gestion du temps et aux relations humaines. 
    3. Il termine par partager les principes de travail qu’il met en œuvre dans son entreprise pour atteindre l’excellence collective.

Du fait que le contenu est très dense, ce résumé se découpe en deux parties. Dans ce premier épisode, découvrons les fondements que l’auteur applique dans sa vie personnelle. C’est parti !

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Résumé – Principles: Life and Work – Ray Dalio

Le parcours de Ray Dalio

Dans un premier temps, Ray Dalio retrace les épreuves et les leçons à l’origine de son succès.

L’appel à l’aventure (1949 – 1967)

Très tôt, l’auteur se découvre une passion pour l’investissement et l’économie. A l’université, il s’oriente naturellement vers des études en finance. Ce cursus l’aide à développer son ouverture d’esprit et de solides capacités de réflexion.

Ses débuts dans le monde professionnel (1967 – 1979)

Il travaille d’abord à Wall Street, puis chez Dominick & Dominick où il occupe un poste dans le domaine des matières premières. Son esprit non conventionnel, son goût pour l’innovation et la recherche d’indépendance le poussent sur la voie de l’entrepreneuriat. Malgré l’insécurité financière, il se lance dans la création de Bridgewater Associates.

Au bord du précipice (1979 – 1982)

La création de son entreprise se révèle être un défi complexe, car il fait des erreurs d’investissement coûteuses. Sa confiance excessive le mène à une crise personnelle et professionnelle. Incapable de payer ses collaborateurs, il les licencie et se retrouve seul à la barre, avec une famille de deux enfants à sa charge.

Cette phase le pousse à développer une humilité radicale et une approche plus ouverte et collaborative. Il établit quatre principes fondamentaux : 

    1. chercher des avis divergents
    2. reconnaître ses limites
    3. systématiser ses apprentissages
    4. équilibrer les risques.

Son chemin de croix (1983 – 1994)

Ray Dalio reconstruit Bridgewater à la lumière de ces commandements. Son approche consiste à modéliser les marchés comme des machines en intégrant des règles décisionnelles. Il s’appuie notamment sur les ordinateurs et l’informatique pour construire ses processus. Il s’attache également à suivre plusieurs règles : 

    • Viser la diversification 
    • Privilégier des relations authentiques
    • Apprendre de ses erreurs

L’atout ultime (1995 – 2010)

Son approche et des innovations comme le portefeuille « All Weather » font le succès de son entreprise. Grâce à ses principes de vie et de travail, il implémente des outils novateurs comme des tests psychométriques, l’enregistrement des réunions, ou la cartographie des compétences de ses collaborateurs. La réussite de Bridgewater attire une attention médiatique non désirée, particulièrement après les performances exceptionnelles au moment de la crise financière de 2008. L’auteur profite de l’occasion pour partager les fondements de sa philosophie au plus grand nombre.

La préparation du passage du flambeau (2011 – 2015)

En parallèle, il amorce la transition vers une nouvelle phase de vie où il cherche à consolider la réussite de Bridgewater en limitant son intervention. Pour créer une organisation durable, il approfondit sa compréhension des personnalités et des dynamiques humaines. En même temps, il continue de partager ses principes publiquement pour démocratiser son approche.

La dernière année (2016 – 2017)

En 2017, il transmet définitivement les reines, mais continue de jouer son rôle de mentor. Libéré de ses responsabilités, il œuvre désormais pour maximiser son bonheur. En prenant du recul sur son expérience, il tire des leçons universelles des situations qu’il a vécu. Pour lui, le véritable accomplissement réside dans le processus de « bien lutter », plutôt que dans la concrétisation d’objectifs. Sa philosophie repose sur l’application de principes de vie.

Principes de vie

Accepter la réalité et y faire face

L’approche de Ray Dalio se décline en plusieurs points : 

    • Être un hyperréaliste.
    • Être radicalement ouvert d’esprit et transparent, car cet état d’esprit est un accélérateur d’apprentissage et de changement. 
    • Observer la nature pour comprendre le fonctionnement de la réalité.
    • Viser l’évolution en alignant ses intérêts avec ceux du groupe et en s’adaptant rapidement via des essais et erreurs.
    • Se confronter à la douleur plutôt que de l’éviter
    • Réfléchir aux conséquences de ses actes
    • Assumer ses décisions au lieu de blâmer les circonstances externes.
    • Prendre de la hauteur. C’est à dire : 
      • Se considérer comme une “machine” perfectible
      • Comparer ses objectifs et résultats
      • Tenir compte des avis pertinents des autres

S’appuyer sur un processus en 5 étapes pour obtenir ce que l’on veut dans la vie

    • Étape 1 : Avoir des objectifs clairs. A ce sujet, il est pertinent de : 
      • Prioriser car il est impossible de tout obtenir en même temps.
      • Aligner ses désirs et ses objectifs
      • Ne pas confondre les symboles de réussite (argent, statut) avec le véritable succès.
      • Oser être ambitieux dans ses projets.
      • Faire preuve de flexibilité et responsabilité
      • S’efforcer de garder ce que l’on a en minimisant le risque de perte 
      • Accepter ce qui est irrévocable.
    • Étape 2 : Identifier les problèmes qui vont à l’encontre de ces objectifs. Cette approche requiert plusieurs choses : 
      • Considérer les problèmes comme des opportunités d’amélioration
      • Ne pas fuire les dures réalités
      • Etre précis dans l’identification et description des problèmes
    • Étape 3 : Analyser les problèmes pour en trouver les causes racines. Voici quelques recommandations : 
      • Privilégier l’analyse avant le passage à l’action
      • Différencier les causes apparentes des causes profondes.
      • Prédire le comportement des gens en s’intéressant à leur nature
    • Étape 4 : Concevoir un plan pour progresser. Il y a plusieurs axes qui peuvent nous y aider : 
      • Comprendre qu’il existe de multiples chemins pour atteindre un même objectif
      • Visualiser son plan comme un scénario de film où chaque acteur a un rôle précis dans le temps.
      • Ecrire son plan pour suivre les progrès et le partager avec d’autres
    • Étape 5 : Passer à l’action. Il est impératif de comprendre plusieurs choses :
      • Un planning sans exécution ne mène nulle part.
      • Les bonnes habitudes de travail sont souvent sous-estimées.
      • Des indicateurs clairs permettent de suivre et valider l’exécution du plan.

Pour progresser, Ray Dalio suggère aussi : 

    • identifier les schémas récurrents dans nos échecs 
    • se concentrer sur la résolution d’un principal obstacle
    • S’attacher à comprendre notre propre perception du monde et celle des autres

Cultiver une ouverture d’esprit radicale

Cette recommandation s’accompagne de plusieurs pratiques : 

    • Reconnaître que nous sommes tous confrontés à deux barrières limitantes
      • L’ego qui correspond aux défenses inconscientes qui tendent à limiter notre évolution
      • Nos angles morts et nos biais cognitifs qui nous empêchent de voir objectivement certaines vérités.
    • Accepter de ne pas tout savoir
    • Suspendre ses jugements pour mieux comprendre les autres
    • Se concentrer sur l’objectif et les résultats plutôt que sur les apparences
    • Tolérer les désaccords et les transformer en dialogue calmes et constructifs
    • Trianguler sa vision en discutant avec des personnes crédibles
    • Différencier les signes d’ouverture et de fermeture d’esprit
      • Les personnes ouvertes posent des questions sincères, écoutent activement et acceptent les idées contradictoires.
      • Les fermés d’esprit privilégient leurs opinions, bloquent le dialogue et manquent d’humilité.
    • Utiliser la douleur pour identifier puis surmonter ses biais cognitifs
    • S’appuyer sur des preuves fondées pour prendre ses décisions et oser être indécis si elles sont insuffisantes.

En somme, adopter une ouverture d’esprit radicale exige de surmonter nos barrières personnelles et de s’engager dans un apprentissage continu.

Comprendre que nous sommes tous câblés différemment

Ray Dalio s’intéresse aux forces et limites de notre cerveau. Voici quelques conseils pour libérer son potentiel, mieux travailler ensemble et accomplir ses objectifs de manière alignée avec sa nature profonde :

    • Prendre en considération que nos besoins fondamentaux sont inscrits dans notre ADN. Notre bien-être dépend directement de leur satisfaction.
    • Contrôler nos conflits internes pour obtenir ce que l’on veut. Il existe de multiples batailles :
      • Conscient vs. subconscient : La clé est de parvenir à évaluer rationnellement les impulsions subconscientes.
      • Émotions vs. réflexion : Pour prendre les meilleures décisions, le mieux est de trouver l’équilibre entre ses sentiments et sa logique.
      • Mauvaises vs. bonnes habitudes : Il faut faire preuve de persistance pour construire de bonnes routines.
      • Hémisphère gauche vs. Hémisphère droit : L’enjeu est d’apprendre à maîtriser les deux modes de pensées qui influencent nos actions.
      • Neuroplasticité : Il est important de réaliser ce qui peut ou ne peut pas être modifié dans notre cerveau.
    • Comprendre son propre fonctionnement et celui des autres en observant plusieurs choses :
      • Les traits de la personnalité comme l’introversion/extraversion, intuition/sensation, raison/émotion.
      • Les rôles naturels. Certains sont des profils “créatifs”, d’autres des “exécutants”, etc.)
    • Associer les bonnes personnes aux bons rôles. La clé du succès réside dans l’orchestration. Le but est de trouver l’alignement entre aspirations personnelles, compétences et les tâches à accomplir.

Apprendre à prendre des décisions efficacement

Même s’il n’y a un bonne manière de prendre des décisions, il y a quelques règles universelles pour ne pas se tromper : 

    • Reconnaître qu’il y a deux principales menaces dans la prise de décision : 
      • Les émotions néfastes 
      • l’absence de méthode structurée
    • Prendre le temps de faire le point sur la situation à l’instant T
      • Poser des questions aux bonnes personnes
      • Ne pas croire tout ce que l’on dit
      • Ne pas surestimer les détails immédiats ou la nouveauté
    • Considérer la temporalité.
      • S’appuyer sur plusieurs sources d’information
      • Tenir compte des grandes tendances .
      • Utiliser la règle des 80/20 et accepter les imperfections.
    • Observer à plusieurs niveaux (vision globale, à l’échelle micro…).Organiser ses pensées hiérarchiquement en identifiant de grands concepts, puis en les déclinant en élément de plus en plus factuel
      • Naviguer dans ces niveaux en fonction des situations et types de sujets 
    • Utiliser la logique, la raison et le bon sens pour comprendre la réalité et comprendre comment évoluer à travers elle
    • Prendre ses décisions en fonction du résultat attendu
      • Prioriser les choix qui apportent plus de bénéfices que d’inconvénients.
      • Évitez les décisions coûteuses en temps ou en opportunités et si elles ne sont pas cruciales.
      • Ne pas confondre possibilités et probabilités
    • Discuter en cas de désaccords pour parfaire sa vision d’un sujet
    • Convertir ses principes en algorithmes pour automatiser la prise de décision en prenant soin de bien comprendre le système utilisé
    • Viser la simplification en s’appuyant sur des principes premiers

En guise de conclusion, reprenons les cinq grands principes de vie que partage Ray Dalio : 

    1. Accepter la réalité et y faire face
    2. S’appuyer sur un processus en 5 étapes pour obtenir ce que l’on veut dans la vie
    3. Cultiver une ouverture d’esprit radicale
    4. Comprendre que nous sommes tous câblés différemment
    5. Apprendre à prendre des décisions efficacement

Ces principes de vie sont un puissant guide pour nous aider à affronter les défis de la vie. Cependant, les meilleurs résultats surviennent lorsque qu’un ensemble de personnes aux capacités différentes travaillent ensemble. C’est pourquoi l’auteur partage aussi ses principes de travail dans la dernière partie.

Principes de travail

L’idée centrale est la suivante : une entreprise ou organisation ne peut bien fonctionner que si ses principes de travail sont alignés avec les principes de vie de ses membres. A ce propos, les structures efficaces reposent sur deux piliers : 

    • des individus remarquables qui se distinguent par leur caractère et leurs compétences
    • une culture forte favorisant la résolution des problèmes, tout en encourageant l’innovation

Les meilleures performances collectives s’observent dans les organisations qui combinent bienveillance et exigence. Car, plus le soutien mutuel est fort, plus les membres d’une équipe peuvent être honnêtes et rigoureux les uns envers les autres.

Un autre principe essentiel est l’idée d’une méritocratie des idées. Le but est de valoriser la pensée indépendante et le débat constructif. Pour ce faire, l’approche repose sur trois piliers : la vérité radicale, la transparence radicale et la prise de décisions pondérée par la crédibilité des participants.

En fin de compte, Ray Dalio propose trois axes pour construire une organisation performante:

    1. Créer une culture adaptée, basée sur la méritocratie des idées.
    2. S’entourer des bonnes personnes, ayant des valeurs et compétences alignées.
    3. Construire puis faire évoluer sa « machine » organisationnelle avec passion, en collaboration avec des personnes que l’on apprécie.

Détaillons la quinzaine de principes associés à sa philosophie : 

Rechercher la vérité et transparence radicale

Pour bâtir une organisation performante et éthique, il est nécessaire d’encourager une culture de la vérité, même si elle peut engendrer des situations inconfortables. Cette approche exige un haut niveau de maturité et de responsabilité de la part de tous les membres. C’est pourquoi plusieurs points sont à prendre en considération :

    • Ne pas redouter la vérité
    • Faire preuve d’intégrité et l’exiger des autres
      • Ne dire que ce qu’on pourrait dire en face au gens
      • Privilégier la vérité à la loyauté
    • Créer un environnement ouvert
      • Autoriser la critique
      • Partager les informations (mêmes délicates)
      • Limiter les exceptions (ne les tolérer que si elles sont justifiées par une analyse des conséquences à court et long terme)
      • Protéger les informations sensibles malgré tout

Cultiver un travail qui a du sens et des relations authentiques

Encore une fois, des relations épanouissantes et un travail enrichissant sont les fondements d’une organisation prospère. Concrètement, l’approche repose sur plusieurs points : 

    • Etre loyal envers la mission plutôt qu’envers les individus
    • Définir clairement les règles communes. Dans les grandes lignes il s’agit de : 
      • encourager chacun à considérer les besoins des autres avant les siens.
      • Différencier équité et générosité
      • Donner plus que ce que l’on espère recevoir
      • Rémunérer justement les contributions
    • Ajuster l’organisation à la taille de la structure. Au fur et à mesure qu’une organisation grandit, le maintien des relations personnelles et sincères se complexifie. Il est donc vital d’instaurer des mécanismes pour préserver la qualité des interactions humaines.
    • Comprendre que les gens cherchent à agir dans leur propre intérêt
    • S’entourer de personnes qui s’efforcent de bien traiter leurs pairs

Transformer les échecs en opportunités d’amélioration continue

Le but est de créer une culture où l’échec est admis mais où il est inadmissible de ne pas apprendre de ses erreurs. Cela consiste à : 

    • Reconnaître que les erreurs font partie du processus d’apprentissage. Pour ce faire, il convient de les valoriser et de considérer qu’ils sont une source d’apprentissage.
    • Se concentrer sur les objectifs plutôt que sur l’apparence en abandonnant les notions de blâme ou de mérite et en se focalisant sur la précision des faits et leur impact réel (qu’ils soient positifs ou négatifs).
    • Identifier les schémas récurrents d’erreurs
    • Réfléchir activement lors de moments de douleur en faisant l’effort de s’auto-analyser et en encourageant les avis extérieurs, 
    • Déterminer les erreurs acceptables et chercher à éviter les inacceptables

Viser l’alignement et la synchronisation

Le processus pour rester aligné repose sur une communication ouverte, une gestion proactive des conflits, et une capacité à collaborer efficacement. A ce niveau, il est important de :

    • Reconnaître que les conflits sont indissociables des bonnes relations, car ils permettent de résoudre les divergences.
    • Favoriser l’alignement
      • Identifier les sources de désaccord
      • Différencier les plaintes improductives des critiques constructives
      • Considérer qu’il existe de multiples perspectives
    • Etre ouvert d’esprit et assertif
      • Eviter les personnes fermées d’esprit
      • Se méfier des personnes qui pensent qu’il est embarrassant de ne pas savoir.
      • Encourager un environnement propice aux questions et suggestions
      • Prioriser le contenu par rapport à la forme 
    • Bien diriger les conversations lorsqu’on est responsable.
      • Clarifier l’objectif et qui dirige l’entrevue
      • Stopper les débordements sur d’autres sujets
      • Favoriser la précision et la concision.
      • S’efforcer d’adresser une solution à chaque sujet
      • Appliquer la règle des deux minutes : chaque intervenant a droit à deux minutes ininterrompues pour s’exprimer avant que les autres ne répondent.
    • Privilégier les échanges entre 3 et 5 personnes
    • Faire l’effort de verbaliser les alignements
    • S’interroger sur la relation s’il persiste des différences de valeur irréconciliables

Pondérer ses décisions par la crédibilité

Une méritocratie des idées repose sur l’évaluation rigoureuse des contributions de chacun, sur des débats ouverts, et sur une communication structurée. Nous pouvons relever plusieurs sous-principes associés :

    • Considérer que tous les avis ne se valent pas
    • Rechercher les désaccords avec des personnes fiables et écouter. Pour ce faire il convient de : 
      • Tenir compte de leurs réussites passées
      • Tester les théories logiques des novices
      • Tenir davantage compte du raisonnement que des conclusions
      • Encourager chacun à exprimer son niveau de confiance dans ses idées.
    • Jouer le rôle approprié : professeur, apprenti ou pair. C’est-à-dire savoir quand enseigner, poser des questions ou débattre.
    • Essayer de comprendre comment les gens sont parvenus à construire leurs opinions
      • Poser des questions sur les données et raisonnements derrière une conclusion.
      • Faire attention aux tournures du type “je pense que”
      • Prendre en compte les antécédents des gens pour mesurer leur crédibilité. il 
    • Traiter efficacement les désaccords
      • Savoir quand débattre et quand passer à l’action
      • Automatiser les prises de décisions grâce à des outils
      • Comparer votre propre jugement avec celui du groupe pondéré par crédibilité
    • Donner à chacun le droit et la responsabilité de comprendre les sujets importants en adaptant sa communication au but visé et en ne se sentant pas obligé de juger chaque sujet
    • Se concentrer sur l’impartialité et la transparence du processus plutôt que sur l’obtention d’un résultat personnellement favorable.

Surmonter les désaccords

La gestion des désaccords est indispensable pour préserver la cohésion et l’efficacité organisationnelles. Il y a plusieurs points à avoir en tête :

    • ne pas ignorer les principes premiers
    • Différencier le débat et la prise de décision
    • Ne pas laisser les conflits importants non résolus en veillant à escalader les conflits ou procéder à un vote en cas d’impasse
    • Soutenir et accepter les décisions une fois qu’elles sont prises
    • Préserver l’équilibre entre méritocratie des idées et bien-être organisationnel
      • Accepter d’appliquer une “loi martiale” dans de rares occasions
      • Se méfier des personnes justifiant l’abandon des principes sous prétexte de préserver l’organisation.
    • Considérer que l’adhésion des dirigeants aux principes est primordiale pour que ces derniers soient opérés.

Se rappeler que le “qui” est plus important que le “quoi”

Pour faire perdurer une organisation dans le temps, le dirigeant doit embaucher des gens meilleurs que lui. Pour illustrer on peut prendre l’image du chef d’orchestre qui doit s’entourer de musiciens plus compétents que lui et les faire jouer ensemble. Pour y parvenir, il est primordial de s’intéresser au recrutement. La sélection, formation et évaluation des membres qui composent une organisation est nécessaire si on veut qu’elle tourne correctement. Il y a deux point essentiels à ce sujet :

    • Comprendre que le plus important est de bien choisir les personnes responsables des objectifs et des systèmes à mettre en place
    • Responsabiliser chacun sur les résultats et conséquences de ce qui est fait.

Bien recruter car les sanctions en cas d’erreur sont énormes

Voici plusieurs critères et démarches pour s’assurer que les personnes recrutées correspondent à la culture et aux besoins de l’entreprise : 

    • Faire coïncider la personne et le rôle. Cela passe par le fait de :
      • Identifier (dans l’ordre) les valeurs, les compétences et les aptitudes recherchées
      • S’appuyer sur une approche systématique et scientifique pour trouver les bonnes personnes.
      • Privilégier la volonté d’apporter de la valeur ajoutée
      • Éviter le favoritisme et les relations personnelles.
    • Comprendre que nous sommes très différents et que nos aptitudes ne sont compatibles qu’avec certains rôles. A ce propos, il est pertinent
      • Utiliser des tests de personnalités pour mieux dépeindre les candidats
      • Prendre en considération que les recruteurs tendent à prendre des personnes qui leur ressemblent.
      • Privilégier les candidats capables de s’autoévaluer objectivement.
      • Considérer que les gens ne changent pas énormément.
    • Voir son équipe comme une équipe de sport. Personne ne possède les capacités pour réussir tout seul mais chacun doit chercher à exceller dans son domaine
    • Faire attention aux antécédents des candidats
      • Faire une prise de référence et éviter d’accorder trop d’importance aux résultats scolaires
      • L’expérience pratique et un bon parcours professionnel sont souvent aussi importants que la pensée conceptuelle.
      • Se méfier des personnes trop conceptuelles et trop dans la théorie 
    • Ne pas recruter pour un poste immédiat, mais pour un avenir commun. Le mieux est de privilégier des personnes qui posent des questions pertinentes et qui challengent les idées. En parallèle, il est préférable d’être transparent avec les candidats sur la réalité et les défauts de l’organisation.
    • Trouver l’équilibre entre stabilité et opportunité
      • Rémunérer le profil plutôt que le poste
      • Lier les performances et la rémunération
      • Payer au dessus du marché
      • Travailler davantage à faire grossir le gâteau plutôt que de viser la juste répartition des parts
    • Considérer que la considération et la générosité sont plus importants que l’argent
    • Conserver les talents car ils sont difficiles à embaucher

Former, tester, évaluer et trier ses collaborateurs en permanence

La plupart des gens sont plus heureux lorsqu’ils s’améliorent et font des choses qui leur conviennent naturellement. Voici plusieurs points à considérer :

    • Viser l’évolution en identifiant les forces et faibles de chacun, en les formant grâce à un apprentissage par l’expérience.
    • Fournir un feedback constant
    • Évaluer avec précision, pas avec indulgence. Cela requiert de mettre ses compliments et critiques en perceptive ainsi que de les exprimer en fonction des résultats factuels
    • Comprendre qu’une critique précise est plus saluable qu’un compliment
    • Partager ouvertement les observations et évaluations notamment grâce à des enquêtes de performance.
    • Adoptez une approche itérative et transparente en s’appuyant sur des métriques claires et impartiales et en visant l’alignement mutel. 
    • Juger les capacités opérationnelles plutôt que les résultats passés. En cas d’échec, il convient de déterminer si le problème provient d’un manque de compétence ou un apprentissage inadéquat.
    • Former, encadrer ou remplacer, mais éviter de garder des employés non adaptés. 
    • Optimiser les transferts internes de sorte à ce qu’ils maximisent l’apport de l’individu tout en servant les objectifs collectifs.
    • Maintenir des standards élevés
    • Ne jamais baisser la barre, même si cela exige des décisions difficiles.

Opérer le système de gestion des ressources humaines comme une machine

Pour Ray Dalio, l’objectif est d’ajuster et améliorer continuellement sa machine organisationnelle. Cela passe par une supervision équilibrée, une communication claire et une responsabilisation collective. Il partage plusieurs sous-principes :

    • Adopter une vue d’ensemble de votre organisation. A ce sujet, il faut construire des métriques pertinentes pour évaluer la performance et comparer constamment les résultats à ses objectifs.
    • Rester proche du terrain et des gens en prenant la température régulièrement auprès de chaque personne et varier son implication en fonction de la confiance qu’on leur accorde.
    • Trouver l’équilibre entre gestion, microgestion et autonomie. Dans les grandes lignes l’idée est de confier les détails à des collaborateurs fiables tout en gardant une supervision suffisante.
    • Attribuer clairement les responsabilités et les rôles
    • Encourager une communication ouverte, même entre niveaux hiérarchiques.
    • Assurer les postes clés en définissant un remplaçant pour réduire les risques
    • Adapter son management aux individus en restant équitable et bienveillant.
    • Préférer la compréhension à l’obéissance
    • Respecter ses engagements et exiger la même chose de ses collaborateurs

S’efforcer d’identifier puis corriger les problèmes

L’idéal est de mettre en place un système pour vérifier si les résultats produits sont satisfaisants. Il est pertinent d’assigner des personnes à l’identification des problèmes, car les organisations peinent à percevoir les dysfonctionnements qui s’aggravent lentement. Pour les éviter, il convient de comparer les résultats obtenus aux objectifs initiaux pour identifier les écarts.

Approfondir les diagnostics pour identifier les causes racines

Ray Dalio donne plusieurs conseils à ce sujet : 

    • Poser les bonnes questions :
      1. Le résultat est-il bon ou mauvais ?
      2. Qui est responsable du résultat ?
      3. Est-ce un problème de conception ou de compétence ?
      4. Quels principes n’ont pas été respectés ?
    • Faire du diagnostic un processus continu et structuré. 
    • Considérer que la phase d’analyse est à la base du progrès et des relations professionnelles solides. Elle contribue à corriger les défaillances d’alignement entre les besoins des équipes et les objectifs de l’entreprise.

Concevoir les améliorations pour corriger les dysfonctionnements

Pour corriger les écarts, le mieux est d’adopter une approche itérative en se basant sur les recommandations suivantes :

    • Anticiper les conséquences à long terme et se réunir régulièrement pour affiner la trajectoire
    • Concevoir son organisation autour d’objectifs plutôt que de tâches spécifiques. Cela passe par le fait de : 
      • S’assurer de la compétence des encadrants
      • Clarifier les rôles de chacun
      • Mettre en place des services autonomes, organisés en fonction de leur mission.
      • Limiter les strates de supervision pour préserver la qualité de la communication et la compréhension mutuelle.
      • Préférer faire deux fois que faire deux vérifications
      • Prendre en considération le futur dans ses décisions
    • Établir une structure hiérarchique pyramidale claire. Les services doivent être cloisonnés et en cas de problèmes inter-départementaux, tous les responsables concernés doivent travailler ensemble.
    • Maintenir une vision stratégique globale tout en adaptant ses tactiques aux circonstances “terrain”.
    • Protéger l’organisation contre les comportements malhonnêtes grâce à des enquêtes et des audits réguliers ainsi qu’en utilisant des exemples dissuasifs pour décourager les mauvaises pratiques.
      • Baser les responsabilités sur les compétences et le design du flux de travail plutôt que sur les titres de poste. 
      • Préférer investir dans des individus talentueux et des outils technologiques performants pour maximiser l’efficacité.
      • Garder une vision réaliste des délais et des coûts en s’attendant à ce que tout prenne plus de temps et coûte plus cher que prévu initialement.

Faire ce qui est prévu

Pour faciliter le passage à l’action, voici plusieurs conseils : 

    • Viser l’alignement entre les tâches et les objectifs globaux
    • Gérer la surcharge de travail en acceptant que tout le monde a beaucoup de choses à faire et en évitant de se laisser submerger par la frustration.
    • S’appuyer sur des checklists
    • S’accorder du temps pour se reposer
    • Prendre le temps de célébrer les succès pour reconnaître les progrès accomplis.

Utiliser des outils et des protocoles pour façonner la manière dont le travail est effectué

L’intégration des principes de travail dans des outils permet de faciliter la mise en place d’un système méritocratique. D’une part, les outils de collecte simplifient le traitement des données et la production des conclusions et des actions. D’autre part, la clarification des principes favorise un environnement de confiance et d’équité. 

Ne pas sous-estimer l’importance de la gouvernance

Les organisations ont besoin de systèmes de contrôles et d’équilibres

    • Personne ne doit être au-dessus du système ou devenir irremplaçable.
    • Les responsabilités et les pouvoirs ne doivent pas dépendre uniquement du mérite
    • Les lignes hiérarchiques et les règles décisionnelles doivent être claires pour éviter les ambiguïtés.
    • Les décideurs doivent avoir accès à des informations fiables et être dignes de confiance pour les gérer correctement.

Du point de vue de l’auteur, une direction collective est préférable à une gestion centralisée. Dans une méritocratie des idées, un groupe de leaders compétents est plus efficace qu’un seul PDG omnipotent. Notons qu’une bonne gouvernance ne se limite pas aux règles, principes, et systèmes de contrôle. Elle repose aussi sur des partenariats solides qui offrent :

    1. Un effet de levier pour accomplir davantage.
    2. Des relations de qualité pour construire une communauté forte.
    3. Des ressources financières pour atteindre les objectifs personnels et collectifs.

Conclusion

Ray Dalio estime qu’une entreprise ou organisation ne peut bien fonctionner que si ses principes de travail sont alignés avec les principes de vie de ses membres. Cette philosophie se base sur la recherche de vérité, la confrontation des idées, l’adhésion à des processus structurés pour résoudre les désaccords, la volonté de progresser et la recherche de l’épanouissement grâce à l’alignement entre les intérêts personnels et ceux de l’organisation.

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Résumé : Principles for Dealing with the Changing World Order – Ray Dalio

L’ordre du monde change ! L’écart de puissance entre les Etats-Unis et la Chine semble se réduire à grand pas. Dans ce livre, Principles for Dealing with the Changing World Order,   l’investisseur et gestionnaire de fonds Ray Dalio explique pourquoi les états réussissent et s’effondrent inexorablement. Il partage des conseils pour évoluer dans ce monde changeant. Par dessous-tout, il met en évidence des principes universels et intemporels. Du fait que le contenu du livre est très dense, cette synthèse se découpe en deux parties. 

Dans un premier temps, nous nous plongerons dans une analyse des grandes dynamiques qui se produisent inlassablement en identifiant les facteurs à l’origine de ces changements.

Dans un second temps, nous dresserons une rapide synthèse de l’évolution de l’ordre mondial au cours des cinq derniers siècles qui nous amènera à étudier la situation actuelle. C’est parti !

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Résumé : Principles for Dealing with the Changing World Order – Ray Dalio

Comprendre l’avenir en s’inspirant du passé

Ray Dalio nous plonge dans une analyse fascinante des cycles historiques des monnaies et des états pour nous aider à comprendre l’évolution de monde. Malgré des différences radicales entre les époques (au niveau des systèmes politiques, des modes de vie ou des technologies…), il existe de grandes dynamiques qui se produisent inlassablement. Par exemple, on observe de multiples similitudes entre la période des années 1930-1945, la montée et la chute de l’empire britannique ou encore l’histoire des dynasties chinoises. Les mêmes mécanismes sont à l’origine de la prospérité puis du déclin de toutes les nations. Aucune n’échappe à ces cycles. Dit autrement, les phénomènes majeurs auxquels on risque d’assister au cours de notre vie se sont produits à maintes reprises. C’est pourquoi, il est pertinent d’étudier le passé pour se préparer au changement à venir.

Les schémas prévisibles d’ascension et de chute

Les grands dynamiques qui décrivent l’évolution des empires se caractérisent par : 

    • des périodes de paix et de prospérité marquées par un boom de la créativité et une hausse du niveau de vie.
    • des périodes de dépression, de révolution et de guerre durant lesquelles les luttes pour la richesse et le pouvoir entraînent des changements brutaux. 

A notre échelle individuelle, l’enjeu est de comprendre où nous en sommes dans ces cycles afin de prévoir ce qui pourrait advenir.

Les trois forces majeures à surveiller

Ray Dalio identifie trois forces à observer : 

    1. Le cycle de la dette et des marchés de capitaux à long terme car il façonne profondément l’économie mondiale. Actuellement, les faibles taux d’intérêt remettent en question la valeur de l’argent.
    2. Le cycle de l’ordre et du désordre internes, c’est-à-dire, les écarts de richesse, de valeurs et l’état du pouvoir politique. De nos jours, la situation est propice aux conflits internes.
    3. Le cycle de l’ordre et du désordre externes. Il s’agit des relations entre les différentes forces mondiales. Pour la première fois depuis des décennies, les États-Unis font face à un véritable rival (la Chine), qui progresse rapidement et remet en question l’ordre mondial actuel.

Se préparer à être surpris

Même si les transformations à l’origine des dynamiques globales sont inévitables et la plupart du temps imprévisibles, plusieurs principes restent intemporels pour s’adapter à ces changements. L’auteur structure ses enseignements en trois parties : 

    • Une synthèse simplifiée des leçons apprises en observant l’histoire des différents empires
    • Une analyse approfondie des plus grands empires monétaires des 500 dernières années
    • Une réflexion sur ce que ces leçons historiques signifient pour l’avenir.

Partie 1 : Une vue d’ensemble du fonctionnement du monde

Comprendre les grands cycles

Les mécanismes cycliques qui régissent les changements de l’ordre mondial proviennent des dynamiques économiques et politiques. Dans les très grandes lignes, ce processus comprend une phase de progression ascendante : la productivité humaine augmente, la richesse s’accroît et le niveau de vie s’améliore. Puis, il y a une stagnation durant laquelle les écarts se creusent et le pouvoir et la richesse se concentrent à l’excès. Il s’ensuit une période de récession brusque marquée par des crises, révolutions ou guerres civiles qui aboutissent à un nouvel ordre mondial.

Un monde en perpétuel changement

Les progression puis chutes d’empires sont légions au cours de l’Histoire. Autour de la méditerranée, l’empire romain s’est imposé durant les premiers siècles après Jésus Christ avant de s’effondrer. En Orient, la Chine a dominé pendant des siècles avant de décliner au 19e siècle. En Europe, le Royaume-Uni a prospéré au 19e siècle avant d’être dépassé par les Etats-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, l’occident est en déclin relatif, tandis que la Chine renforce sa position. Bref, l’ordre du monde est en perpétuel changement.

Les 8 facteurs de la richesse et du pouvoir

Ray Dalio identifie huit critères qui déterminent la force d’une nation :

    1. L’éducation.
    2. La compétitivité.
    3. L’innovation et la technologie.
    4. La production économique*.
    5. *Sa part dans le commerce mondial.
    6. La puissance militaire.
    7. La force des centres financiers.
    8. Le statut de monnaie de réserve.
Le cycle archétypal

 

Ces facteurs évoluent tout au long des cycles. 

    • La période de prospérité est marquée par une faible dette, une cohésion sociale, une éducation solide, une paix guidée par des puissances dominantes.
    • Le sommet de la courbe se caractérise par des excès : une forte dette,un creusement des écarts de richesse, une baisse de l’éducation et des infrastructures, des conflits internes et des rivalités internationales.
    • Le déclin est une phase douloureuse de restructuration et de conflits, où un nouvel ordre se crée, ouvrant la voie à une nouvelle période de prospérité.

Du point de vue occidental, nous sommes actuellement proches de la fin d’un long cycle d’endettement. Les gouvernements et les banques centrales tentent de combler leurs déficits en empruntant et en imprimant de l’argent. Les écarts de richesse s’accroissent, les conflits se multiplient et les crises comme les pandémies mondiales exacerbent ces tensions.

Les Déterminants

Pour comprendre le fonctionnement de cette « machine au mouvement perpétuel », Ray Dalio observe les interactions entre les systèmes de gouvernance. Il établit une vingtaine de déterminants caractéristiques que l’on peut regrouper en deux principaux types : 

    • Les déterminants hérités 
    • le capital humain
Les déterminants hérités 

Les déterminants hérités incluent, entre autres, la géographie, la géologie, la généalogie et le climat, les catastrophes naturelles. Ces éléments influencent le développement et la prospérité d’une nation car ils sont la base sur laquelle elle construit son bien-être.

Les déterminants correspondants au capital humain

L’histoire montre que la manière dont les gens se comportent est le déterminant le plus important. Le capital humain est plus durable que les ressources naturelles, car il ne s’épuise pas avec le temps. Par “capital humain”, l’auteur regroupe de multiples facteurs. 

    • D’abord il y a les moteurs de nature humaine, tels que l’intérêt personnel (survie), la quête de richesse et de pouvoir, le pouvoir d’achat, la capacité à tirer des leçons de l’histoire, et l’innovation humaine (qui est la plus grande force évolutive). 
    • On retrouve également les déterminants culturels. La culture façonne les comportements collectifs et influence la capacité d’une société à s’adapter et à prospérer.
    • Les interactions entre individus ainsi que l’équilibre des pouvoirs sont également des facteurs à observer. Les écarts de richesse, les luttes de classe ou encore les cycles politiques gauche-droite ont un fort impact sur la destinée d’un pays.

L’équilibre des forces

En tout cas, le grand cycle de l’équilibre des pouvoirs se décline en cinq étapes :  

    1. La formation d’alliances autour de visions communes
    2. La guerre pour déterminer les vainqueurs et les perdants.
    3. Des luttes de pouvoir entre les vainqueurs.
    4. Une période de paix et de prospérité qui conduit à des excès et des disparités de richesse et d’opportunités
    5. Des conflits croissants qui entraînent des changements révolutionnaires et un nouveau cycle

Le grand cycle de la monnaie, du crédit, de la dette et de l’activité économique

Les moteurs de la plupart des nations et des individus sont la quête de pouvoir et la réussite financière. L’huile qui détermine l’efficacité du système sont la monnaie et le crédit. Pour comprendre l’évolution de l’ordre mondial, il est indispensable de comprendre la mécanique de l’argent.

Les principes intemporels et universels de la monnaie et du crédit 

Toutes les entités (individus, entreprises, organisations à but non lucratif et gouvernements…) partagent des réalités financières similaires. Ils reçoivent de l’argent (revenus), en dépensent (dépenses), et le solde entre les deux constitue leur revenu net. S’ils dépensent plus qu’ils ne gagnent, les options sont restreintes : puiser dans l’épargne ou emprunter pour combler l’écart. Dès lors que les actifs d’une entité sont insuffisants pour couvrir ses dettes, elle doit réduire ses dépenses ou faire face à la faillite. Le remboursement des dettes est un facteur qui a une influence majeure sur la stabilité économique.

La dette, l’équité et l’importance des banques centrales 

L’impression de monnaie par l’intermédiaire des banques centrales est un moyen de soutenir la dette et de conserver la valeur de sa devise. Avoir une monnaie de réserve confère à un pays un pouvoir économique et géopolitique immense. On appelle  « monnaies de réserve » les quelques devises largement acceptées à l’échelle mondiale, comme le dollar. En tout cas, il est capital de comprendre que la valeur des monnaies fluctue.

La valeur de l’argent

L’argent représente un moyen d’échange qui permet d’allouer les ressources efficacement et peut aussi servir de réserve de valeur. Cependant, la plupart des monnaies actuelles n’ont aucune valeur intrinsèque (ce ne sont que des inscriptions comptables modifiables) qui tendent à s’effondrer périodiquement.

Distinguer : monnaie, crédit et richesse 

Les banques centrales ont pour rôle de réguler l’offre et la demande de monnaie et de crédit afin d’influencer l’économie. Bien que l’on associe la monnaie et le crédit à la richesse, ils ne sont pas synonymes. Contrairement aux deux autres, la richesse découle directement de la productivité. Les cycles économiques sont souvent mal compris en raison de cette confusion.

Le cycle d’endettement à long terme 

Pour comprendre l’activité économique, il convient d’observer le cycle d’endettement à long terme. Il suit six étapes :

    • Étape 1 : Au départ, les entités ont peu ou pas de dettes. Leur monnaie est considérée comme “dure”
    • Étape 2 : Ensuite, la monnaie évolue au fur et à mesure de revendication (besoin de faciliter les échanges, faire des prêts/crédits…). C’est à ce moment que les billets de banque et la monnaie papier apparaissent.
    • Étape 3 : L’accès au crédit est facilité et l’endettement augmente.
    • Étape 4 : Il s’ensuit inévitablement des défauts de paiement, des dévaluations et une crise de la dette. C’est à ce moment que l’on assiste à l’impression de monnaie et la rupture du lien avec la monnaie dure.
    • Étape 5 : Cela entraîne le passage à la monnaie fiduciaire, qui accentue la dépréciation de la monnaie.
    • Étape 6 : Cette dévaluation déclenche des “bank runs” et une fuite vers les actifs tangibles
Les 3 types de systèmes monétaires

En résumé, il existe trois types de systèmes monétaires à travers l’histoire :

    1. La monnaie « dure »
    2. La monnaie papier
    3. La monnaie fiduciaire

Le premier est le plus restrictif car l’offre de monnaie dépend des ressources physiques. Le second permet une création plus facile d’argent, mais conduit souvent à des crises bancaires. Le troisième type repose entièrement sur la confiance et échoue lorsque cette confiance disparaît. Tout système monétaire traverse des cycles répétitifs durant lesquels la création de dettes se solde par la dévalorisation de la monnaie.

L’évolution de la valeur de la monnaie

Au lieu de se concentrer sur la valeur de leurs actifs financiers (actions, biens immobiliers, etc.), il est préférable de se focaliser sur les questions de valeur monétaire, car la fluctuation massive des devises a un impact majeur sur le pouvoir d’achat.

Vers une dévaluation universelle de chaque devise

Au cours de l’Histoire, toutes les monnaies se dévaluent et/ou disparaissent. Depuis 1700, environ 750 monnaies ont existé, mais seulement 20 % d’entre elles subsistent encore aujourd’hui, mais elles ont toutes connu des dévaluations. Notons deux choses à ce niveau : 

    • Les grandes dévaluations monétaires se produisent généralement brusquement lors de crises de la dette.
    • La dévaluation des monnaies se mesure par rapport à l’or, qui est considéré comme une valeur refuge stable.
Performance de la monnaie

Entre 1850 et aujourd’hui, les devises productrices d’intérêt ont offert un rendement moyen annuel de 1,2 %, contre 0,9 % pour l’or. Toutefois, ces rendements varient énormément selon les périodes et les pays. Depuis l’ère des monnaies fiduciaires modernes (après 1912), le rendement réel des devises est négatif (-0,1 %), tandis que l’or a connu un rendement moyen de 1,6 %. 

Il est particulièrement risqué de conserver de la monnaie productrice d’intérêt comme réserve de valeur à la fin des cycles d’endettement, car l’inflation peut diminuer significativement le pouvoir d’achat. On peut retenir que les monnaies perdent inévitablement de leur valeur par rapport aux actifs financiers, mais aussi face aux biens et services.

Le grand cycle de l’ordre et du désordre interne

Les comportements des individus et les relations humaines influencent drastiquement les résultats sociétaux. Chaque pays possède des systèmes qui régissent ces comportements et influencent les résultats économiques, sociaux et politiques. Cet ordre interne évolue et se répète, alternant entre des périodes de stabilité et des périodes de conflits internes.

Les six étapes du cycle interne 

Le cycle interne d’une société se déroule en six étapes :

    1. Un nouvel ordre débute lorsqu’un nouveau leadership prend le pouvoir et le consolide. La clé réside dans la création d’un système capable de générer de la prospérité pour la majorité de la population, en particulier pour la classe moyenne. 
    2. Les systèmes de répartition des ressources et les bureaucraties gouvernementales se mettent en place et s’affinent
    3. Il s’ensuite une période de paix et de prospérité
    4. Les excès apparaissent au niveau des dépenses / dette et les écarts de richesse se creusent.
    5. La situation financière se détériore et mène à des conflits intenses. Par exemple, les tensions augmentent lorsque les gouvernements tentent d’augmenter les taxes, les impôts ou réduire les dépenses.
    6. L’éclatement de mouvements révolutionnaires provoquent la modification profonde de l’ordre interne. Un nouveau leadership émerge et le cycle recommence… . 

Les pays évoluent à des stades différents de ce cycle, ce qui génèrent des dynamiques complexes qui affectent l’ordre mondial. 

Productivité, dépenses, bureaucraties, divisions

Le point capital à comprendre est que la prospérité durable d’une nation repose sur une productivité qui profite à tous. Pour cela, la création de dette et de monnaie doit être investie dans des gains de productivité plutôt que d’être distribuée sans rendement. Si l’argent est mal utilisé, cela dévalue la monnaie et réduit le pouvoir d’achat de l’État et des individus.

À mesure que le cycle avance, la bureaucratie devient un obstacle à la prise de décisions sensées ce qui augmente la difficulté à gérer les crises. Les périodes de troubles amplifient les divisions sociales et les individus se regroupant en classes rivales. Lorsque les causes idéologiques dépassent l’importance du système de prise de décision, le système est en danger. Si chacun défend sa cause à tout prix au détriment des règles, les mouvements révolutionnaires et l’effondrement sont proches. Ces révolutions surviennent lorsque les systèmes de résolution des désaccords cessent de fonctionner. Ces changements brutaux amènent à une restructuration radicale des richesses et du pouvoir politique.

Notons que les puissances étrangères ont un rôle non négligeable dans les guerres civiles puisqu’elles cherchent à influencer l’issue en fonction de leurs intérêts.

Le grand cycle de l’ordre et du désordre externe

Sur la scène internationale, les relations entre pays sont davantage dictées par des dynamiques brutales de pouvoir que par des lois ou institutions partagées. Les relations internationales reposent davantage sur la loi du plus fort que sur des institutions et des règles claires.

Les types de guerres et leurs imprévisibilité

Ray Dalio expose cinq principales catégories de conflits : 

    • les guerres commerciales/économiques
    • les guerres technologiques
    • les guerres de capitaux
    • les guerres géopolitiques
    • les guerres militaires. 

Les guerres totales surviennent lorsque des conflits liés à des enjeux existentiels (indispensables à la survie d’un pays) sont insolvables par des moyens pacifiques. La guerre décide quel camp imposera sa volonté dans les relations internationales futures.

Deux certitudes qualifient toute guerre : 

    • leur déroulement est imprévisible
    • le résultat est toujours bien pire qu’imaginé
La gestion des crises et des conflits

L’évolution de l’ordre mondial est indissociable de la force militaire et la force économique de chaque nation. Ces deux forces sont étroitement liées car la capacité à dépenser plus que ses rivaux est un atout crucial. Le risque majeur survient lorsque deux puissances possèdent des forces militaires comparables et des divergences existentielles irréconciliables. Dans ces situations, les négociations sont privilégiées puisqu’elles évitent les affrontements qui se soldent toujours par un coût en vies humaines et en ressources intolérables. L’enjeu réside davantage dans l’obtention des gains sans sacrifier l’essentiel. 

Plutôt que de s’engager dans un conflit armé direct, les nations se lancent d’abord dans des guerres économiques. Les outils financiers comme la confiscation de biens, le blocage de l’accès aux marchés de capitaux, et l’imposition d’embargos ou de blocus sont utilisés comme des armes. Ces mesures visent à affaiblir l’adversaire sans interventions armées, puis d’exploiter les faiblesses créées pour obtenir des gains stratégiques. 

En cas de guerre militaire, la capacité d’un pays à supporter la douleur infligée (en termes de pertes humaines et matérielles) est souvent plus déterminante que sa capacité à infliger des souffrances à l’ennemi. Des politiques économiques spécifiques pour maintenir l’effort de guerre, comme l’impression de monnaie, la restructuration des dettes et des programmes de dépenses gouvernementales massifs, visent également à soutenir l’armée tout en assurant la stabilité économique interne.

En résumé, les cycles d’ordre et de désordre entre les pays suivent des schémas récurrents, influencés par des dynamiques de pouvoir, des crises économiques, et des conflits existentiels. Si les relations entre nations sont moins encadrées par des lois que les relations internes, elles sont davantage dictées par la force et la résilience économique et militaire.

Conseils pour investir à la lumière du grand cycle

Du point de vue d’un investisseur, il est essentiel de comprendre que les dynamiques des marchés financiers suivent des schémas récurrents influencés par les grands cycles des nations. Conscient de cette cyclicité historique, il est impératif de se protéger contre de futurs bouleversements en diversifiant ses stratégies et en restant prudent face à l’incertitude. 

Gardons en tête que le capitalisme et les marchés financiers se caractérisent toujours par des phases d’expansion et de contraction. Quatre principaux facteurs impactent directement les fluctuations économiques globales. : la croissance, l’inflation, les primes de risque et les taux d’actualisation. Le but est d’analyser les grandes tendances à la lumière de ces quatre composantes

Pour ce faire, Ray Dalio dresse dans la suite du livre une cartographie des cycles passés pour mieux comprendre l’état actuel de l’ordre mondial afin de pouvoir anticiper les scénarios futurs.

Partie 2 : Comment le monde a fonctionné durant les 500 dernières années

Voici un résumé de l’évolution de l’ordre mondial au cours des cinq derniers siècles.

Un résumé très succinct des 500 dernières années

Le monde en 1500

Au 16e siècle, le monde est perçu comme beaucoup plus vaste qu’aujourd’hui, car les communications et déplacements sont extrêmement limités. Les États-nations n’existent pas ; le pouvoir est concentré entre les mains de familles dirigeantes exerçant un contrôle sur divers territoires. Les religions et leurs leaders exercent une influence majeure. La science moderne n’a pas encore émergé. La société est aussi nettement moins égalitaire, car constituée de hiérarchies rigides et d’inégalités profondément ancrées.

On distingue plusieurs empires mondiaux en 1500 :

    • L’Europe, où plusieurs puissances se disputent ce continent, sans qu’un ordre mondial structuré se dessine.
    • L’Asie, où des empires dynastiques (notamment en Chine et en Inde) dominent cette région du monde avec des sociétés bien établies.
    • Le Moyen-Orient, dominé par l’Empire ottoman dont l’influence s’étend sur une grande partie de l’Europe du Sud et de l’Asie.
    • Les Amériques peuplées par des civilisations indigènes comme les Aztèques et les Incas qui prospèrent avant l’arrivée des Européens.
    • L’Afrique qui se compose de royaumes et d’empires puissants, mais reste peu connectée au reste du monde notamment au niveau du commerce international.

Les événements majeurs depuis 1500

Depuis 500 ans, l’évolution de l’ordre mondial s’accélère à cause de changements profonds qui façonnent le monde moderne :

    • La Révolution commerciale (12e siècle – 16e siècle) : D’abord centrée dans les cités-États italiennes, cette période marque l’essor du commerce et de la finance modernes. Par exemple, Venise était réputée pour faciliter l’emprunt à des taux d’intérêt raisonnables.
    • La Renaissance (15e siècle – 17e siècle) est considérée comme l’une des époques les plus créatives de l’histoire. L’invention de l’imprimerie au milieu du 15e siècle permet une diffusion rapide des idées et des connaissances.
    • L’âge des explorations et du colonialisme (15e siècle – 18e siècle) : Les nations européennes se lancent dans la découverte et la colonisation de nouveaux territoires. Le commerce international s’amplifie et l’économie mondiale change. A l’inverse, la Chine et le Japon adoptent des politiques d’isolement refusant d’ouvrir leurs frontières aux étrangers.
    • La Réforme protestante (1517–1648) : Ce mouvement religieux provoque un bouleversement dans l’ordre politique et religieux en l’Europe. Il contribue à la fragmentation du pouvoir sur le continent.
    • Le nouvel ordre mondial après la Guerre de Trente Ans (1648) : Le Traité de Westphalie établit un nouvel équilibre des pouvoirs en Europe et donne naissance à une forme d’ordre international basé sur la souveraineté des États.
    • L’émergence du capitalisme (17e siècle) favorise le développement des entreprises et du commerce moderne. Les marchés et la propriété privée commencent à jouer un rôle central dans l’organisation des économies.
    • La Révolution scientifique (16e siècle – 17e siècle) : Des découvertes majeures dans les domaines de la physique, de l’astronomie et de la biologie transforment la façon dont l’humanité perçoit la nature et l’univers.
    • La Première Révolution industrielle (18e siècle – 19e siècle) marque le passage à une économie dominée par l’industrie et l’invention de nouvelles technologies (ex : machine à vapeur) qui changent radicalement les modes de production.
    • Le Siècle des Lumières et l’âge des révolutions (17e siècle – 18e siècle) : Les idées nouvelles sur les droits de l’homme, la démocratie et la raison émergèrent, ce qui provoquent des révolutions majeures.
    • Les guerres napoléoniennes et le nouvel ordre mondial qui suivit (1803–1815) : Ces conflits bouleversent l’Europe et aboutissent sur une réorganisation des relations internationales qui place la Grande-Bretagne au sommet de l’ordre mondial.
    • Les puissances occidentales s’étendent en Asie (19e siècle ) : Les nations européennes étendent leur influence en Asie ce qui marque le début d’une domination coloniale croissante dans cette région.

Pour mieux comprendre la situation actuelle, Ray Dalio revient en détail sur les cycles des principales puissances ayant façonné le monde durant ces derniers siècles.

D’anciennes puissances : les empires européens

L’empire néerlandais (le llorin)

Au 16e et 17e siècle, de multiples luttes dynastiques font rage en Europe. A la fin de la guerre de Trente Ans, le traité de Westphalie (1648) établit l’indépendance des Pays-Bas et jette les bases d’un nouvel ordre mondial, favorable aux intérêts néerlandais. Les Néerlandais deviennent une des plus grandes puissances commerciales et financières. Leur devise, le florin, devint la première monnaie de réserve internationale. Leur marché de capitaux efficaces leur permet de lever rapidement des fonds pour financer leurs guerres, leurs entreprises commerciales, et soutenir l’expansion de leur empire. 

Puis progressivement, la puissance néerlandaise décline suite à divers facteurs internes et externes, comme des rivalités géopolitiques croissantes et une perte de compétitivité. Ce déclin ouvre la voie à un nouveau cycle mondial, marqué par l’ascension de l’empire britannique.

L’empire britannique (la livre sterling)

Après les guerres napoléoniennes, le Congrès de Vienne (1815) réorganise l’Europe et consolide la position de la Grande-Bretagne comme puissance dominante. Grâce à sa suprématie navale, son empire colonial, et son dynamisme économique, l’empire britannique devint le centre du pouvoir mondial. La livre sterling prend le rôle de monnaie de réserve internationale.

Au début du 20e siècle, d’autres rivaux économiques se développent comme l’Allemagne ou les États-Unis. L’éclatement de deux guerres mondiales affaiblit les puissances européennes. La suspension de la convertibilité de la livre en or (1947), suivie de sa dévaluation marquent la fin de la domination britannique sur le système monétaire mondial. Ce déclin confirme la transition vers un nouvel ordre mondial, centré autour du dollar américain.

La puissance dominantes actuelle : Les Etats-Unis et le dollar américain

Une fois de plus, un processus révolutionnaire classique est à l’origine du succès des Etats-Unis. Des leaders emblématiques prennent le contrôle du territoire, consolident leur pouvoir, et définissent une vision pour le pays. Malgré des désaccords sur la manière d’implémenter cette vision, les dirigeants établissent un système de contrôle mutuel à travers les articles de la Confédération puis la Constitution. Ces fondements gouvernementaux sur le système monétaire, juridique, législatif et militaire permettent la montée en puissance des États-Unis. La confiance dans les institutions américaines contribuent à faire du dollar la principale monnaie de réserve mondiale, en particulier après la seconde guerre mondiale.

Tout comme n’importe quelle puissance, l’hégémonie des Etats-Unis se fragilise inexorablement. Dans les années 1970, des problèmes sur la balance des paiements, une faible croissance et une inflation élevée affaiblissent le système économique mondial basé sur le dollar. A la fin des accords de Bretton Woods, les États-Unis adoptent une politique monétaire plus stricte qui accentuent les désaccords politiques. La mondialisation et la digitalisation grandissante permettent aux États-Unis de consolider leur influence mondiale. Cependant les recours accrus à la dette scellent les bases de futures difficultés financières, comme la crise financière de 2008, suivi du boom capitaliste financé par la création monétaire. 

La polarisation politique et sociale s’accélère et engendre deux grands risques : 

    • une sorte de paralysie politique qui empêche les réformes nécessaires
    • des formes plus radicales de conflit interne, comme une guerre civile ou une révolution. 

De l’autre côté du monde, la Chine semble prendre la voie opposée et tend à devenir la prochaine grande puissance mondiale.

La puissance mondiale montante : la Chine

La très brève histoire de la Chine

L’histoire de la Chine est marquée par une succession de puissantes dynasties. 

    • La dynastie Tang (618–907) est considérée comme l’apogée de la Chine impériale
    • Les dynasties Song (960–1279) correspondent à une période d’innovation économique mondiale. 
    • La dynastie Ming (1368–1644) est une période prospère et pacifique
    • La dynastie Qing (1644–1912) est associée à la chute de l’empire Ming et à une instabilité politique

 

Le cycle dynastique chinois démontre, une nouvelle fois, le schéma récurrent de l’équilibre des pouvoirs : des leaders forts émergent pour établir un empire prospère, puis les temps de prospérité engendrent des conflits qui induisent l’émergence d’une nouvelle vision et leadership.

Une philosophie et un mode de fonctionnement à part

Malgré tout, il existe des différences fondamentales avec la culture occidentale. La pensée chinoise traditionnelle repose sur trois piliers : 

    • le confucianisme, qui prône l’harmonie dans les relations humaines, la moralité individuelle et le respect de la hiérarchie sociale.
    • le légalisme, qui met l’accent sur une autorité centralisée et une application stricte des lois. L’État doit être dirigé par un leader autocratique fort, capable de centraliser le pouvoir et d’imposer l’ordre par la force. 
    • le taoïsme, qui privilégie l’harmonie avec la nature. 

Contrairement aux “occidentaux” qui privilégient les droits individuels, le pouvoir chinois est concentré au sommet tout en étant optimisé pour le collectif. D’un point de vue militaire, la Chine aspire à éviter les conflits directs, préférant renforcer le pouvoir discrètement jusqu’à ce que sa seule démonstration suffit à obtenir la capitulation de l’adversaire. Sur le plan monétaire et économique, la Chine a traversé des cycles similaires à ceux vécus par les différents empires du monde. 

L’histoire moderne de la Chine

Dans son histoire récente, la Chine connaît d’abord un long déclin jusqu’à la montée du marxisme-léninisme en 1949. La révolution communiste de Mao Zedong marque une rupture avec un retour à la consolidation du pouvoir, la construction d’institutions, et la mise en place d’une infrastructure pour soutenir la Chine moderne. Trois grandes phases se distinguent : 

    • 1949–1976 : Mao Zedong établit les bases du communisme en consolidant le pouvoir et en créant des infrastructures
    • 1978–2012 : Sous Deng Xiaoping et ses successeurs, des réformes économiques contribuent à ouvrir le pays à l’international tout en évitant les menaces extérieures.
    • De 2012 à aujourd’hui : Sous Xi Jinping, la Chine émerge comme une grande puissance mondiale, marquée par des tensions croissantes avec les États-Unis 

Les relations entre les États-Unis et la Chine

A la lumière des cycles historiques, les États-Unis semblent être en déclin, tandis que la Chine est en pleine ascension. Ces deux nations mènent une guerre sur plusieurs fronts.

    • une guerre économique et commerciale qui s’observe par exemple au niveau de l’interventionnisme gouvernemental pour soutenir leur industrie respective.
    • Une guerre technologique visant à dominer l’innovation et limiter l’accès aux technologies critiques.
    • La guerre géopolitique s’illustrant par les efforts diplomatiques et la recherche d’alliances dans de multiples domaines
    • La guerre des capitaux. Sur ce point, l’hégémonie du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale confère aux États-Unis un pouvoir considérable.
    • La guerre militaire. Même s’il n’y a pas de conflits directs, chaque pays cherche à faire la démonstration de ses forces respectives.
    • La guerre culturelle et idéologiques à travers les médias et les différentes productions culturelles

Rappelons qu’au-delà des conflits externes, chaque nation fait face à ses propres conflits internes. Les divisions politiques, sociales ou économiques peuvent s’avérer être les ennemis les plus dangereux car elles sapent la stabilité de la nation et exacerbent les risques de vulnérabilité face aux adversaires extérieurs. Le plus important reste de se préparer aux bouleversements de l’ordre mondial, en sachant que le succès et le déclin des nations sont inévitables.

Partie 3 : Une approche prudente du futur

La philosophie de Ray Dalio revient à étudier le passé pour anticiper les événements futurs tout en se protégeant des erreurs potentielles. Son approche se fonde sur trois principes clés :

    1. L’évolution, qui entraîne des améliorations continues
    2. Les cycles, qui impliquent des fluctuations rythmiques (bulles de dettes, récessions, etc.) et des événements imprévus (catastrophes naturelles).
    3. Les indicateurs, qui aident à comprendre où nous nous situons dans ces cycles et à anticiper ce qui pourrait suivre.

Pour réussir, la clé est de parier sur les améliorations à long terme grâce à l’évolution, tout en restant prudent face aux imprévus et aux cycles économiques sur le court terme.

S’appuyer sur des indicateurs “clés”

Pour identifier les changements de paradigmes majeurs et s’y adapter, l’auteur partage quelques indicateurs de qualité pour faciliter cette anticipation :

    • L’inventivité humaine. C’est un facteur clé du progrès. Une révolution technique peut radicalement bouleverser l’ordre mondial
    • Le cycle de la dette, de l’argent et des marchés de capitaux. Le but est de regarder la dévaluation des actifs des créanciers et le rendement des dettes par rapport à l’inflation.
    • Le cycle d’ordre et du désordre interne. Fondamentalement, la paix est rentable alors que les conflits sont coûteux. En tout cas, c’est toujours le plus fort qui contrôle le pouvoir
    • Le cycle d’ordre et du désordre externe. Pour un avenir proche, le risque de destruction mutuelle devrait empêcher une guerre militaire totale. Toutefois, des escarmouches dangereuses sont à prévoir, à moins qu’une avancée technologique majeure ne rompt cet équilibre.
    • Les actes de la nature. Les événements naturels sont une variable imprévisible qui doit être prise en compte dans l’analyse des futurs possibles.

En résumé, l’inventivité humaine continuera probablement de générer de grands progrès. Toutefois, des cycles économiques, des tensions internes, externes et les actes de la nature engendreront des défis importants. L’évolution des nations variera en fonction de leurs réponses à ces forces concurrentes.

Zoom sur la situation actuelle et prévisions

Ray Dalio répertorie les grands indicateurs à suivre pour évaluer la santé et la trajectoire des différents pays du monde, en tenant compte de la qualité de chaque indicateur. Au cours des 10 prochaines années, les dynamiques les plus importantes seront le cycle économique à court terme, le cycle politique interne et les conflits croissants entre les États-Unis et la Chine, ainsi que la réduction des interdépendances.

Encore une fois, l’avenir reste incertain. C’est pourquoi, il est essentiel de réfléchir aux différents scénarios et se préparer aux pires en cherchant à se prémunir contre les risques intolérables. 

Ray Dalio conclut en conseillant de diversifier ses investissements, prioriser la gratification différée et collaborer avec les autres pour trianguler les meilleures solutions.

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Résumé : Tout est possible – Marie Forleo

➽ Pour que des changements significatifs se produisent, il est indispensable de se retrousser les manches, de mettre les mains dans le cambouis et de le faire. Mais avant tout, il faut commencer par croire qu’on en est capable. Croire que c’est possible. Ces quelques mots n’ont cessé de guider l’entrepreneuse américaine Marie Forleo. Dans son livre, tout est possible, elle partage sa philosophie pour nous aider à régler les problèmes du quotidien et atteindre des objectifs plus ambitieux comme créer une entreprise, reprendre sa santé en main ou assurer son indépendance financière. Pour cette synthèse, résumons l’essentiel des différents chapitres. C’est parti ! ✅

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5 principes pour obtenir des résultats

Dans un premier temps, l’auteur partage cinq principes indispensables pour s’engager sur le chemin du succès :

    • Entraîner son cerveau à la croissance. C’est-à-dire transformer ses pensées en questions utiles et productives. Elle invite à prendre l’habitude de se poser deux questions élémentaires : “qu’est ce que cela peut m’apprendre?” et “comment cela peut fonctionner pour moi?”
    • Essayer avant de décliner. Voici trois clés à comprendre à ce sujet : 
      • Tous les problèmes (ou rêves) ont des solutions. 
      • Si un problème n’a pas de solution, alors il s’agit d’une réalité de la vie ou d’une loi de la nature 
      • L’abandon d’un rêve ou d’un problème signifie simplement que l’on considère qu’il n’est pas assez important pour qu’on cherche à le concrétiser ou le régler.
    • Ne pas s’offusquer. En évitant de prendre les choses personnellement, on gagne en perspective, on est moins réactif face aux situations stressantes et on peut répondre de manière plus réfléchie et constructive.
    • Passer à l’action. Agir est l’unique manière d’obtenir des résultats.
    • Se connecter à sa communauté. Partager ses aspirations, s’entourer de personnes aimantes et avancer ensemble.

Faire preuve de conviction

Pour l’auteur, tout ce qui existe dans le monde matériel a d’abord été créé à l’échelle de la pensée. Le schéma que nous suivons se résume ainsi : nos convictions créent des pensées qui provoquent des sentiments qui induisent des comportements et qui amènent, à leur tour, à des résultats (Conviction —> Pensée —> Sentiment —> Comportement —> Résultat). Au bout du compte, nos convictions déterminent si nous allons échouer ou réussir à long terme.

A ce sujet, il faut comprendre que nos convictions dépendent de plusieurs facteurs :

    1. Notre environnement 
    2. Nos expériences
    3. Nos “vérités” (les faits, idées et idéologies que nous acceptons comme vrais)
    4. Nos exemples et modèles
    5. Nos visions

Du fait que le cerveau tend à renforcer ce que l’on pense déjà, il est primordial d’identifier les convictions qui nous font souffrir ou qui nous rendent malheureux. Ensuite, il faut les faire évoluer jusqu’à assimiler des méta-convictions fondamentales, comme par exemple considérer que “tout est possible”. 

Éviter de se donner des excuses

Les excuses sont les principaux obstacles qui nous empêchent d’avancer. Lorsqu’on affirme “je ne peux pas faire telle ou telle chose” on dit en fait “je ne suis pas prêt à ». L’emploi de ce mécanisme démontre que la finalité est soit inadaptée, soit pas assez importante ou que la priorité n’est pas assez forte. Dans le cas où l’on se surprend à trouver une excuse, Marie Forleo nous invite à ne pas l’accepter. Elle présente des tactiques pour faire face à trois types de fausses vérités que nous avons tendance à nous raconter :

    • 1er excuse : « Je n’ai pas le temps. ». Il ne s’agit jamais d’avoir le temps, mais de renoncer à une activité pour en faire une autre. Pour découvrir l’usage que l’on fait de son temps, l’auteur recommande de noter chaque tâche que l’on effectue du réveil au coucher. Généralement, il y a des activités que nous pouvons réduire voire supprimer : la consommation de médias, la perte de temps sur les réseaux, les distractions inutiles engendrées par les notifications intempestives…
    • 2ème excuse : “Je n’ai pas l’argent.” Il existe de multiples pistes pour dépasser ce blocage, comme par exemple prendre un job secondaire, moins dépenser, vendre ses affaires, chercher des bourses ou subventions, se financer grâce au crowdfunding…
    • 3ème excuse : “Je ne sais pas comment faire/par où commencer.” » Cette justification ne tient pas la route car aujourd’hui, l’information est accessible partout, facilement et simplement.

En tout cas, pour pratiquer l’art de supprimer les excuses, il faut accepter l’idée que nos rêves ne sont réalisés ou anéantis par nul autre que nous.

Surmonter ses peurs

La peur n’est pas une ennemie. Ce sentiment est né au cours de notre évolution pour nous éviter de nous faire dévorer par des tigres. La clé est de s’autoriser à ressentir de la peur tout en agissant malgré tout. L’action est l’antidote à la peur.

Pour la dompter, une approche consiste à écrire noir sur blanc ce qui nous effraye comme les pires scnéarios qui nous tétanisent. Le fait d’y réfléchir nous rend plus apte à prendre conscience qu’ils sont peu probables, à définir des stratégies pour les empêcher de survenir et d’y réagir s’ils se produisent malgré tout. En gros, le but est d’affronter ses peurs sur le papier.

Un autre point est qu’il est capital de comprendre que tout le monde se plante, financièrement, physiquement, émotionnellement, socialement… . Vaincre la peur de rater revient à envisager le mot « ÉCHEC » comme un synonyme de tentative d’apprentissage.

Définir ses rêves

Décider ce qu’on veut est le premier pas vers la concrétisation de nos objectifs de vie. En identifiant clairement ses rêves, on indique au cerveau les choses prioritaires qui ont de la valeur. Dans la mesure du possible, il faut s’efforcer de les déterminer clairement et précisément. Ensuite, il est important de rester fidèle à ses propres aspirations en évitant de croire que nos rêves doivent être similaires à ceux des autres. Pour maximiser ses chances de réussite, l’auteur suggère aussi d’écrire ses objectifs de vie dans un carnet et de les consulter régulièrement pour ne pas les prendre de vue. Un dernier point consiste à comprendre que l’action est la voie la plus rapide et la plus directe pour y voir plus clair. 

Se lancer avant d’être prêt

Marie Forleo invite le lecteur à faire le test des dix ans. L’exercice consiste à prendre l’habitude de se poser cette question : Est-ce que, dans dix ans, je regretterai de NE PAS l’avoir fait ?

Selon Jim Rohn, il y a deux types de souffrances dans la vie : la souffrance de la discipline et la souffrance des regrets. La discipline se pèse en grammes, les regrets en tonnes. C’est pourquoi, il vaut mieux préférer agir même si ça paraît dur, plutôt que d’attendre indéfiniment et regretter plus tard de n’avoir rien tenté. Tout progrès commence par une décision courageuse et on ne se sent jamais prêt pour les choses importantes qu’on est destiné à faire. L’action génère la motivation.

Voici le mode d’emploi pour passer à l’action même si l’on est pas prêt : 

    1. Éviter la procrastination déguisée qui consiste à passer son temps à faire des recherches et planifier plutôt que d’agir.
    2. Trouver un moyen de mettre en jeu son temps, son argent et/ou son ego, par exemple en imaginant des gages avec des conséquences réelles et douloureuses.
    3. Privilégier la croissance et les apprentissages plutôt que le confort et la certitude

Viser la progression plutôt que la perfection

Avoir des critères de qualité élevés et s’y tenir n’est pas la même chose qu’être perfectionniste. Le perfectionnisme correspond au fait d’être mal à l’aise dès lors qu’un défaut survient. Or il est vain de craindre les imperfections car elles sont légions à la fois dans le résultat final que dans le processus pour l’atteindre. Le plus important est d’être dans un état d’esprit de développement progressif. La progression est le seul moyen de combler l’écart entre nos aptitudes et ambitions. Pour ce faire, il y a 6 principes à mettre en pratique : 

    • Appliquer la politique des petits pas
    • Anticiper les problèmes
    • Accepter de douter
    • Se demander “Quelle est la prochaine bonne initiative à prendre ?”
    • Avoir le courage de renoncer à des choses qui ne nous correspondent plus
    • Cultiver la patience

Refuser les refus

L’idée sous-jacente est qu’il faut contourner les obstacles. Marie Forleo propose plusieurs pistes pour déjouer les diverses résistances : 

    • Lister par écrit nos facteurs de stress et imaginer des solutions pour les éliminer ou les transformer
    • Faire preuve de persistance
    • Métamorphoser la négativité en or productif. Par exemple face à quelqu’un qui ne croit pas en nous, on peut adopter la politique du “je vous emmerde, je vais le faire quand même”
    • Considérer que la critique et le jugement sont des composantes naturelles de la vie. A ce sujet, voici quelques vérités énoncés par l’auteur :
      • Tout le monde juge
      • Tout ce que l’on aime est détesté par quelqu’un d’autre.
      • Plus on est sensible à l’opinion des autres, plus ils ont du pouvoir sur nous.

Quoiqu’il en soit, il y a plusieurs principes concrets à mettre en pratique :

    • Toujours tenir compte de la source
    • Préférer la tristesse à la colère
    • Rire de soi
    • Ne jamais répondre lorsqu’on est en colère, ému ou saoul.

Considérer que chacun à un talent unique à offrir

Les plus grands obstacles à la réalisation de nos rêves est de croire, à tort, que « tout a déjà été fait » et que l’on a rien d’original, de précieux ou d’utile à apporter. Marie Forleo estime qu’il suffit parfois qu’une personne s’exprime avec sa voix unique, au bon moment, au bon endroit, pour faire la différence et créer quelque chose d’exceptionnel.

Elle nous invite à surmonter le syndrome de l’imposteur. Pour ce faire, il est essentiel d’oser partager nos hontes. Ensuite, il peut être judicieux de se créer un dossier « feel-good » dans lequel stocker les compliments, les remerciements, et tous les commentaires de gens qui disent que l’on a eu un impact positif sur eux.

Il faut aussi comprendre que notre environnement a une influence énorme sur30 la façon dont nous pensons, nous nous sentons et nous nous comportons. S’entourer de gens qui partagent nos convictions, valeurs et aspirations est un avantage inestimable.

En tout cas, le plus important reste d’incarner la philosophie que tout est possible !

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Résumé : Votre attention est votre superpouvoir – Fabien Olicard

Etes-vous capable d’accepter l’ennui ? Par exemple, avez-vous l’habitude de sortir votre téléphone par réflexe dès que vous attendez ? Aujourd’hui nous sommes complètement addicts aux applications qui nous prennent en otage. Notre attention est devenue le pilier du commerce et un enjeu économique et sociétal. Le problème est qu’en scrollant plusieurs heures par jour, notre capacité de concentration s’atrophie. Dans son livre, Votre attention est votre superpouvoir, Fabien Olicard nous amène à tester notre attention et à comprendre son fonctionnement. Il partage des outils simples pour nous aider à l’apprivoiser de nouveau et l’améliorer durablement.  Pour cette synthèse, résumons l’essentiel des différents chapitres. c’est parti !

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Résumé : Votre attention est votre superpouvoir

Pour l’auteur, je cite “l’attention est le résultat de mécanismes mentaux qui, en fonction de votre expérience, vont décider d’attribuer ou non des ressources cérébrales à une tâche. Le processus est automatique, il dirige seul la majorité du temps votre attention sur le monde qui vous entoure, pour vous éviter de prendre des décisions conscientes à chaque instant”. Grâce à cette faculté, nous sommes plus aptes à nous concentrer, à rester attentif à notre environnement ou encore rester motivés.

Les bases pour mieux comprendre l’Attention

8 points essentiels à comprendre

Voici huit points que nous pouvons retenir :

    1. Le cerveau est le siège de l’attention. Il s’agit d’un maillage complexe entre diverses aires cérébrales qui communiquent comme celles de la perception, la mémoire ou encore l’écoute active.
    2. Les circonstances et l’environnement sont les principaux facteurs qui influencent notre capacité d’attention. Mais du fait que les sensibilités des individus sont différentes, nos conditions idéales de concentration ne sont pas universelles. Par exemple, un environnement calme et isolé ne convient pas à tout le monde.
    3. L’attention est la porte d’entrée de la mémoire. Le cerveau enregistre uniquement ce qu’il perçoit. Or c’est l’attention qui oriente l’esprit dans la direction de ce que l’on considère comme être digne d’intérêt. Cela induit qu’il n’y a pas de mémorisation de qualité sans une attention forte.
    4. Nous perdons notre capacité à nous ennuyer. La recherche de gratifications instantanée et le surpoids d’informations sur-sollicitent notre esprit. Se faisant, il perd sa faculté à se retrouver sans activité. Pour illustrer ses propos l’auteur propose d’effectuer le test des 120 secondes.
    5. La concentration est à différencier de l’attention. La différence majeure réside dans l’utilisation des ressources. L’attention correspond à un état de vigilance qui ne demande pas d’effort particulier à l’esprit. A l’inverse, la concentration est l’action de focaliser volontairement son attention sur quelque chose de précis. 
    6. Il existe une corrélation entre la capacité d’attention et la perception du temps qui passe. Plus notre attention est en bon état, plus notre perception du temps est fiable.
    7. L’attention aide notre esprit à avoir conscience de l’instant ainsi que de son existence. Le corollaire est que tant que nous ne prêtons pas d’attention à une chose alors cette chose n’existe pas dans notre perception. Les magiciens ou les marketeurs s’appuient sur cette faille en essayant de manipuler la direction de notre esprit grâce à la connaissance de nos filtres et perceptions.
    8. Notre attention ne se dirige pas spontanément vers ce qui est le plus utile pour nous. C’est pourquoi il est primordial de bien choisir ce sur quoi se focaliser

4 raisons pour prendre soin de son attention

En résumé, il y a plusieurs raisons de prendre soin de son attention :

    • Améliorer sa vie quotidienne
    • Baisser sa charge mentale
    • Améliorer la gestion de son temps 
    • Arrêter de se sentir submergé.

Se servir des ennemis de l’attention

Liste d’éléments nuisibles

Nous pouvons lister plusieurs éléments nuisibles : 

    • Le coût du choix. Il est difficile pour l’esprit de prendre une décision lorsque les options sont infinies. Plus l’offre est grande, plus le coût mental est élevé, notamment car la peur de faire un mauvais choix est inconfortable.
    • La sur-information. Pour capter notre attention, les différentes plateformes diffusent de l’information gratuite et accessible de partout. Face à la multiplicité de ces stimulations, il est difficile de ne pas faire une indigestion.
    • Les jeux sur smartphone. Ils s’appuient sur plusieurs leviers pour nous rendre addicts : se servir de la captologie, être orientés dopamine, offrir des échantillons, intégrer des récompenses quotidiennes, utiliser des systèmes gratifications…
    • Les réseaux sociaux. Facebook, Instagram ou TikTok recherchent comment optimiser leur système pour nous rendre addict, quitte à se détacher de leur promesse initiale consistant à faciliter les interactions sociales authentiques. Par exemple, la collecte des données sur nos habitudes de consommation les aide à recommander encore plus de contenu en lien avec nos centres d’intérêt. Le scroll infini active en permanence notre circuit de la récompense. Bref, à cause des réseaux sociaux, l’ennui devient une souffrance.

Quelques recommandations

Pour faire face à ces ennemis de l’attention, Fabien Olicard recommande d’appliquer plusieurs principes : 

    • Choisir délibérément avant d’agir et éviter le choix par défaut 
    • Ne rien laisser démarrer tout seul
    • Résister à l’envie d’accélérer en ne confondant pas le rythme, l’accélération et l’accumulation.
    • Changer les réglages du téléphone pour que tout afficher en noir et blanc.

Se servir des amis de l’attention

Les 3 capacités majeures

Pour les appréhender, Fabien Olicard dresse d’abord la carte d’identité de l’attention. En synthèse, on peut retenir que c’est une fonction cognitive complexe qui se compose de trois capacités majeures.

    1. la capacité à être vigilant face à l’environnement qui nous entoure
    2. la capacité à maintenir son attention pour obtenir une concentration durable
    3. la capacité à se concentrer normalement.

Les 3 systèmes de pensée

Ces trois capacités majeures sont à coupler à trois systèmes de pensées distincts : 

    1. le système “algorithmique” associé au raisonnement réfléchi et logique
    2. Le système “heuristique” associé au raisonnement automatique
    3. Le système  “inhibition” qui décide lequel des deux autres systèmes privilégier.

Les fonctions cognitives voisines de l’attention

L’attention est liée à de nombreuses fonctions cognitives. Mêmes si le maillage est complexe, nous pouvons les classer en 3 grandes catégories : 

    • les fonctions vitales responsables de la respiration ou de la gestion du rythme cardiaque
    • les fonctions basiques dont le rôle est de gérer l’hydratation, le sommeil, la faim, l’appétit sexuel..
    • Les fonctions cognitives supérieures correspondant à 5 fonctions : 
      • La parole
      • La pensée
      • La mémoire
      • La perception
      • L’attention

Le point capital à comprendre est qu’une attention dégradée impacte directement l’ensemble de ces fonctions cognitives qui sont interconnectées.

Voici 4 principes pour booster ses capacités et atténuer les désagréments 

Veiller à l’intention avant tout

Notre esprit tend à dériver automatiquement et perdre de vue l’objectif initial des tâches qu’il cherche à effectuer. C’est pourquoi il est impossible de gagner au “ni oui ni non”. Au bout d’un moment, nous décrochons et oublions l’intention de départ. Dès que l’on constate que l’esprit dérive, l’auteur conseille de refaire le point sur son but à l’instant T afin de garder le cap.

Comprendre que l’attention change de forme

Nous utilisons six modes de fonctionnement en permanence : 

    1. L’attention dite arousal
    2. L’attention focalisée 
    3. l’attention soutenue 
    4. L’attention sélective 
    5. L’attention alternée
    6. L’attention partagée

Anticiper une décroche

Au bout d’un certain temps, l’esprit se dirige vers autre chose que l’intention de départ et on oublie complètement notre objectif initial. Le phénomène s’observe particulièrement lorsque le corps se met en mouvement dans un action indépendante et non nécessaire à l’activité originelle. Une autre clé revient à rester vigilant pour détecter lorsque l’esprit décroche jusqu’à développer une habitude de vigilance.

Faire ce que l’on n’aime pas pour renforcer son attention

A chaque fois que l’on lutte contre l’envie d’abandonner une tâche que l’on apprécie pas, nous musclons notre système cognitif. Par exemple, en acceptant l’ennui, on tend à baisser son niveau de stress tout en œuvrant à la guérison de ses réflexes d’addiction.

Les solutions pour améliorer sa capacité attention

Se concentrer sur une tâche

Fabien Olicard dresse une cartographie des astuces les plus utiles :

    • Faire une seule chose à la fois. Une des techniques est de toujours avoir de quoi noter à proximité pour décharger ses pensées parasites sur le papier.
    • Profiter pleinement de son réveil pour faire les tâches qui comptent
    • Savoir ce que l’on fait en définissant des objectifs simple, clair et précis
    • Se préparer la veille en se focalisant sur trois composantes : 
      • Définir ses objectifs
      • Rassembler ses outils
      • Apprêter son environnement
    • Limiter les interférences avec son milieu
      • Informer les gens de ses intentions pour limiter les perturbations
      • Oser dire non aux diverses sollicitations
    • Préparer le terrain grâce à la mise en place un rituel de lancement (ex : appliquer la technique du 5-4-3-2-1)
    • Optimiser sa concentration en se focalisant sur deux facteurs : la puissance et la durée
    • Apprendre à s’entraîner

Améliorer son attention sur le long terme

L’auteur liste ensuite trois activités essentielles pour améliorer son attention sur le long terme.

    • Pratiquer la méditation pour revenir à l’instant présent
    • Gérer son carburant interne grâce à une alimentation équilibrée, une bonne hydratation et un sommeil suffisant
    • Expérimenter des choses nouvelles grâce aux jeux de société, aux escape room, ou à la lecture…

Oser s’ennuyer

L’ennui stimule la créativité et la curiosité. Lorsqu’on s’ennuie, le cerveau explore des chemins de pensées et tente de créer des connexions. Pour stimuler l’ennui, l’auteur suggère d’aller marcher, de faire des légos voire d’éplucher des légumes.

Utiliser le flow

Le flow correspond à l’état mental dans lequel nous nous trouvons lorsque nous sommes plongés à 100 % dans ce que nous sommes en train de faire. Les trois points à respecter pour basculer dans cet état sont :

    • Avoir un objectif clair et précis
    • Avoir mis en place un retour immédiat générant une satisfaction sincère.
    • Effectuer une tâche un peu inconfortable.

Conclusion

A travers ce livre, Fabien Olicard explique qu’il est impératif de reprendre le contrôle de notre attention. Pour ce faire, il propose 4 pistes principales  : 

    • Apprendre à se connaître
    • Comprendre le processus de l’attention
    • Se sensibiliser aux pièges du quotidien
    • Connaitre quelques astuces pour améliorer son attention

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Résumé : Hooked – Nir Eyal

➽ Notre usage des technologies est devenu compulsif, voire totalement addictif. Aujourd’hui, la valeur économique d’une entreprise est autant liée au nombre d’usagers qu’à la force des comportements automatiques qu’elles créent. Pour fidéliser les clients autour d’une offre, l’enjeu est désormais de comprendre ce qui les pousse à cliquer, vibrer et rester. Le livre, Hooked, de Nir Eyal, présente un modèle pour créer un produit ou un service qui ancre des habitudes. Pour cette synthèse résumons l’essentiel des différents chapitres. C’est parti ! 

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Qu’est ce que le modèle Hook ?

Les 4 phases du modèle

Le modèle Hook décrit une stratégie pour rendre une offre addictive auprès des clients notamment grâce au développement d’habitudes. Ce harponnage (hooked) repose sur quatre phases que nous allons détaillées : 

    • Le déclencheur externe ou interne
    • L’action : un comportement activé en anticipation d’une récompense.
    • La récompense variable
    • L’investissement

Utiliser les habitudes à bon escient

De nos jours, la connexion renforcée des entreprises aux consommateurs ainsi que la collecte, la recherche et le traitement des données toujours plus rapide, laissent supposer un avenir d’addiction totale. Toutefois, l’auteur considère que les produits addictifs peuvent faire beaucoup plus de bien que de mal. Pour cela, le but est de développer des produits qui aident les gens à faire ce qu’ils ont réellement envie de faire mais qu’ils ne font pas, faute de solutions. Le modèle Hook se veut un outil pratique (plutôt que théorique) à l’intention des entrepreneurs et des innovateurs qui souhaitent utiliser les habitudes à bon escient.

Rechercher la création d’habitudes

La création d’habitudes est déterminante

L’exploitation de comportements programmés permet d’influencer les actes quotidiens des consommateurs. Pour certaines entreprises, la création de routines est un élément déterminant du succès, notamment car elles offrent plusieurs bénéfices :

    • augmenter la valeur à vie du client
    • donner une plus grande souplesse tarifaire
    • doper la croissance
    • aiguiser les avantages compétitifs

Le potentiel addictif

Le potentiel addictif d’un produit est lié à deux principaux facteurs : 

    • la fréquence de manifestation du comportement recherché
    • la perception de l’utilité perçue (à quel point ce comportement est utile et gratifiant pour l’utilisateur au regard d’autres solutions)

L’addiction se crée lorsque les produits sont consommés initialement pour leur agréabilité et deviennent progressivement indispensables. La recherche du plaisir et l’évitement de la douleur sont les principales motivations.

Notons que la conception de produits addictifs est une forme de manipulation. C’est pourquoi le plus important est d’assurer la construction d’habitudes saines.

Les déclencheurs : Appeler l’utilisateur à agir

Les habitudes se développent progressivement avec le temps, mais leur mise en place s’amorce toujours à l’aide d’un déclencheur. Un déclencheur est un actionneur de comportement. Il en existe deux types : externe et interne. 

Les déclencheurs externes

Les déclencheurs externes communiquent aux utilisateurs les actions qu’ils doivent accomplir en plaçant l’information dans leur environnement. Les différents types de déclencheurs externes sont : 

    • Les déclencheurs payants : Publicité, marketing des moteurs de recherche et autres canaux…
    • Les déclencheurs acquis : les mentions positives dans la presse, les vidéos virales ou les mises en valeur sur les “App Store”
    • Les déclencheurs relationnels : une recommandation, un “like”, etc …
    • Les déclencheurs détenus : une icône d’une application sur l’écran du portable, une newsletter par courriel, etc …

Les déclencheurs internes

Quand un produit est enfin associé à une pensée, une émotion ou une routine préétablie, on dit qu’il fonctionne à l’aide d’un déclencheur interne. Ce sont les associations enregistrées dans la mémoire de l’usager qui guident ses comportements. Les émotions négatives comme les sensations d’ennui, de solitude, de frustration, de confusion, d’indécision font souvent office de déclencheurs internes. 

Le modèle Hook repose sur la compréhension de quelles émotions sont susceptibles d’être liées à des déclencheurs internes et se servir des déclencheurs externes pour inciter l’utilisateur à agir.

L’action : Simplifier les comportements à adopter

Pour agir, l’action doit être un comportement ultra-simple en anticipation d’une récompense.

Les ingrédients pour passer à l’action

Selon le modèle comportemental de B. J. Fogg, un comportement se manifeste lorsque trois éléments indispensables sont réunis : la motivation, l’aptitude et le déclencheur. Pour accroître un comportement souhaité, il faut donc : 

    • s’assurer de l’existence d’un déclencheur
    • augmenter l’aptitude en simplifiant l’activité au maximum 
    • trouver la motivation qui convient. 

Les 3 facteurs fondamentaux de la motivation

En ce qui concerne la motivation, trois facteurs alimentent notre désir d’agir : 

    • la soif de plaisir / la crainte de souffrir ;
    • la soif d’espoir / la crainte de la peur 
    • la soif d’appartenance / la crainte du rejet.

Les 6 composantes de la simplicité

Concernant l’aptitude, notons que la difficulté d’une tâche dépend de 6 caractéristiques : 

    • Le temps : combien de temps faut-il pour agir ? 
    • L’argent : quel en est le coût budgétaire ? 
    • L’effort physique : quel travail cela exige-t-il ? 
    • L’énergie psychique : quel effort mental et d’attention cela requiert-il ? 
    • Le contrôle social : jusqu’où le comportement est-il accepté par autrui ? 
    • La routine : à quel point l’action se confond-elle avec les routines existantes ou les perturbe-t-elle ?

Faire attention à ses biais cognitifs

Pour passer à l’action, il faut aussi être vigilant aux centaines de raccourcis mentaux que nous empruntons dans le but de gagner du temps mais qui tendent à nous induire en erreur. L’auteur présente plusieurs biais cognitifs comme les effets de rareté, de cadrage ou d’ancrage qui sont pertinents dans le modèle Hook.

En tout cas, pour inciter à agir, la clé est de faciliter les actions les plus simples dans l’anticipation d’une récompense.

Les récompenses variables : entretenir la nouveauté

Les 3 types de récompenses

Les études révèlent que ce qui nous pousse à agir n’est pas la sensation perçue lorsque nous recevons la récompense, mais le besoin de calmer le désir de la recevoir. C’est pour cette raison que notre excitation diminue si nous connaissons déjà le résultat de l’expérience. Pour retenir l’attention et entretenir la variabilité, les produits doivent jouer sur le sentiment de nouveauté.  Il y a trois types de récompenses variables : 

    • Les récompenses de la tribu qui satisfont la quête de reconnaissance sociale (ex Facebook, League of Legends..)
    • Les récompenses de la chasse qui correspondent à la quête de ressources matérielles et d’informations (ex Twitter, Pinterest,…)
    • Les récompenses de l’ego qui se recoupent avec la recherche de gratifications personnelles comme la volonté de maîtriser des compétences et d’aller au bout d’une tâche. (ex : jeux vidéo, gmail…)

Elaborer un système de récompenses

L’auteur liste plusieurs recommandations fondamentales pour récompenser ses utilisateurs 

    • Insérer dans le récit les raisons pour lesquelles le produit est utilisé et pourquoi il est en cohérence avec les déclencheurs et les motivations de l’utilisateur.
    • Préserver un sentiment d’autonomie pour limiter le phénomène de “réactance”
    • Prendre garde à la variabilité finie car les expériences qui deviennent de plus en plus prévisibles à l’usage perdent de leur attrait avec le temps. 

L’investissement : Anticiper les récompenses à venir

Pour consolider une habitude, les usagers doivent s’investir dans la solution. L’idée est de transformer de petites activités inhabituelles en routines quotidiennes.

La valorisation de nos efforts

Pour favoriser l’investissement d’un utilisateur, la clé est de s’appuyer sur le besoin de réciprocité pour créer de l’engagement. Plus nous fournissons d’efforts, plus nous sommes susceptibles de valoriser notre ouvrage et rester cohérents avec nos comportements passés. Ainsi, les usagers qui s’investissent, tendent à revenir et continuer à contribuer à l’amélioration du produit/service à mesure que celui-ci est utilisé. La stratégie consiste à segmenter les efforts demandés en commençant par des tâches simples et courtes, puis en augmentant progressivement la difficulté.

Amorcer le déclencheur suivant

Après plusieurs cycles successifs, les utilisateurs accroissent leur goût pour l’expérience. Ils s’en remettent de plus en plus au produit pour résoudre leurs problèmes jusqu’à ce que la nouvelle habitude prenne racine. En résumé, plus les utilisateurs investissent dans un produit en remplissant de petites tâches, plus le produit prend de la valeur dans leur vie et moins ils remettent l’usage en question.

Finalement, le modèle Hook est conçu pour connecter suffisamment souvent le problème de l’utilisateur à la solution du designer afin de créer une habitude à long terme.

La moralité de la manipulation

Ce stratagème du “harponnage” peut être associé à de la manipulation car il vise à influencer les comportements des utilisateurs. Pour évaluer le sens moral de leur solution, les fabricants ont intérêt à répondre à deux questions :

    • Utiliserais-je le produit moi-même ?
    • Mon produit aidera-t-il concrètement les gens à améliorer leur existence ?

En fonction des réponses, la moralité des manipulations se découpe en quatre catégories : 

    • Les facilitateurs utilisent leurs propres produits et pensent qu’ils améliorent concrètement la vie des gens. Ils ont les plus grandes chances de réussir parce que ce sont eux qui comprennent le mieux les besoins de leurs clients. 
    • Les marchands de rêves croient que leurs produits améliorent la vie des gens, mais ne les utilisent pas eux-mêmes. Ils doivent se méfier de l’orgueil et du manque de sincérité.
    • Les saltimbanques utilisent leurs produits mais ne pensent pas qu’ils peuvent améliorer la vie des gens. Le succès est atteignable mais leurs produits sont souvent éphémères, faute d’améliorer la vie d’autrui.
    • Les dealers n’utilisent pas leurs produits et ne pensent pas non plus améliorer la vie des gens. Ils ont les plus faibles probabilités de réussite durable et se trouvent souvent en délicatesse sur le plan moral.

Pour illustrer la puissance de la méthode Hook, Nir Eyal prend l’exemple de l’application : Bible App. Sans rentrer dans les détails, l’étude de cas met en évidence l’importance d’œuvrer dans un but qui donne du sens. Cette approche est bonne pour les affaires et doit rester un impératif moral.

Tester les habitudes et en créer de nouvelles

L’accro-test

Le modèle Hook aide le créateur de l’offre à développer un premier prototype de technologie addictive. Il permet également de découvrir les faiblesses d’un produit existant. Pour repérer les fans, découvrir les éléments additifs et les raisons pour lesquelles ils affectent le comportement de ses utilisateurs, l’auteur propose d’effectuer un “accro-test” comprenant trois phases : 

    • Étape 1 : Identifier. Le but est de se plonger dans les données pour repérer les usagers routiniers
    • Étape 2 : Codifier. L’objectif est d’identifier une série d’actions similaires chez les utilisateurs les plus fidèles puis de s’en servir de base sur laquelle faire reposer son système d’habitudes.
    • Étape 3 : Modifier. Il convient ensuite d’adapter le produit de sorte à ce qu’il incite davantage de personnes à emprunter la même voie que les usagers accros, puis d’évaluer les résultats et continuer de modifier autant que nécessaire. 

Trouver des idées d’habitudes à créer

Pour finir, voici plusieurs pistes pour trouver de nouvelles idées : 

    • Observer son propre comportement en s’interrogeant sur le problème que l’on aimerait que l’on règle pour nous
    • Repérer les comportements émergents qui apparaissent et comblent un besoin existant
    • S’intéresser aux domaines où une nouvelle technologie accélère 
    • Suivre les nouvelles interfaces qui entraînent des changements de comportement transformateurs et des idées d’activités nouvelles.

Conclusion

Les produits addictifs ont des avantages compétitifs indéniables car un consommateur addict développe des habitudes qui lui font utiliser le produit régulièrement. Le modèle Hook est conçu pour connecter suffisamment souvent le problème de l’utilisateur à la solution du designer afin de créer une habitude à long terme. Ce harponnage (hooked) repose sur 4 phases : 

    • Le déclencheur externe ou interne
    • L’action : un comportement activé en anticipation d’une récompense.
    • La récompense variable pour entretenir la nouveauté
    • L’investissement préalable à la création d’une routine

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Résumé : 100M$ Leads – Alex Hormozi

Comment amener des inconnus à vouloir acheter les produits que l’on vend ? L’entrepreneur américain, Alex Hormozi, partage ses conseils sur le sujet dans ce deuxième volume de sa série sur la vente. L’ouvrage, 100M$ Leads(lien affilié), se découpe en 5 parties :

    • L’importance d’acquérir des leads
    • Le fonctionnement de la publicité
    • Les quatre principales façons d’obtenir des leads. 
    • Les astuces pour optimiser la génération de leads
    • Un plan publicitaire pour se lancer

Pour ce résumé, synthétisons l’essentiel des différents chapitres. C’est parti !

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Résumé : 100M$ Leads – Alex Hormozi

L’importance d’acquérir des leads

Pour créer une entreprise prospère, il est nécessaire d’avoir des choses à vendre (une offre) ainsi que des personnes à qui les vendre (des leads).

Après avoir expliqué comment créer une offre irrésistible, Alex Hormozi partage des clés pour étendre sa portée en touchant un maximum de clients. Pour augmenter le nombre de leads, il convient de faire de la publicité. Pour ce faire, il y a plusieurs impératifs : 

    • comprendre pourquoi la publicité est vraiment efficace
    • Maîtriser « quatre principes fondamentaux » 
    • Maximiser les résultats en faisant travailler autres autres pour soi
    • Mettre en place un plan publicitaire robuste

Acquérir une meilleure compréhension de la publicité

L’intérêt de la publicité est de générer des leads engagés. C’est-à-dire des personnes qui manifestent de l’intérêt pour ce que l’on vend et que l’on peut contacter pour leur présenter notre offre.

Pour les obtenir, une solution consiste à donner aux gens quelque chose qu’ils veulent par l’intermédiaire d’un aimant à prospect (lead magnet). Un lead magnet est une offre de valeur qui résout un problème précis, comme par exemple un échantillon du produit, un coaching gratuit, ou un accès temporaire au service que l’on vend… . Si les prospects estiment que le lead magnet vaut leur temps, ils ont plus de chance de considérer que l’offre principale vaudra leur argent.

Alex Hormozi propose sept étapes pour créer un lead magnet efficace : 

    1. Identifier le problème et la cible. L’idéal est de résoudre gratuitement un problème spécifique et significatif. Par exemple, un agent immobilier peut proposer une estimation d’un bien gratuite.
    2. Trouver comment le résoudre. Il existe trois types d’aimant à prospect.
      1. Les diagnostics qui révèlent un problème 
      2. Les échantillons et essais qui offre une solution à un problème récurrent sur une durée limitée 
      3. L’accès à une des étapes du processus complet
    3. Décider comment le livrer. L’auteur liste plusieurs méthodes de livraison
      1. Sous forme d’outils (logiciel, feuille de calcul…)
      2. Sous forme d’information (cours, webinaire, entretien…)
      3. Sous forme de service gratuit (audit, prestation…)
      4. Sous forme de produits physiques
    4. Effectuer des tests pour trouver le meilleur nom et choisir celui qui obtient le meilleur taux d’engagement
    5. Rendre l’accès au lead magnet facile car les gens préfèrent faire des choses qui demandent peu d’efforts.
    6. S’appliquer à livrer de la qualité même si c’est gratuit. Le but est de faire en sorte que le lead magnet fournisse tellement de valeur que les gens se sentent obligés de payer.
    7. Inciter les prospects à demander plus en leur expliquant quoi faire ensuite et en leur donnant les raisons de passer à l’action immédiatement. Une astuce consiste à s’appuyer sur la rareté et l’urgence. 

Au bout du compte, un bon lead magnet accomplit quatre choses : 

    • Engager les clients idéaux lorsqu’ils le voient. 
    • Toucher plus de personnes que l’offre principale 
    • Apporter assez de valeur ajoutée pour inciter à la consommation
    • Rendre les bonnes personnes plus susceptibles d’acheter. 

Obtenir des leads

L’acquisition de prospects engagés nécessite de faire savoir ce que l’on propose. Alex Hormozi propose quatre méthodes pour générer des leads en fonction de la manière de contacter les prospects (individuelle ou collective) ainsi qu’en fonction du type d’audience. En effet, il faut différencier les audiences chaudes (les personnes qui ont donné la permission de les contacter) et les audiences froides (personnes qui n’ont pas donné leur accord).

Faire de la prospection en individuel avec son audience chaude

Les approches chaleureuses se présentent généralement sous forme d’appels, de messages texte, d’e-mails, de messages directs, de messages vocaux, etc. 

L’auteur propose 10 étapes à suivre : 

    1. Récupérer les contacts de sa messagerie, réseaux sociaux, etc
    2. Se focaliser sur un seul canal de communication (contact par email, sms, téléphone, Instagram…)
    3. Personnaliser son message de salutation en s’appuyant sur une raison valable de prendre contact
    4. Contacter une centaine de personne par jour
    5. En cas de réponse, reformuler les propos de l’interlocuteur, complimenter ce qu’ils disent et leur adresser une question pour orienter la conversation vers le sujet de l’offre
    6. Leur demander des contacts en leur présentant l’offre. L’idéal est d’utiliser l’équation de la valeur qui comprend : Résultat rêvé + Perception de la probabilité de réussite + minimisation du délai + réduction des efforts et sacrifices. Ex : J’aide (client idéal) à obtenir (résultat souhaité) en (période de temps) sans (effort et sacrifice) et (augmenter la perception probable de la réussite)
    7. Proposer l’offre aux personnes intéressées en s’aidant de la gratuité notamment pour les cinq premiers clients
    8. Recommencer en passant par la plateforme sur laquelle on a le deuxième plus grand nombre de prospects.
    9. Commencer à facturer en augmentant ses tarifs au fur et à mesure que l’on gagne de l’expérience et que l’on obtient des recommandations.
    10. Conserver sa liste pour être prêt à recontacter les contacts qui la composent

Les approches chaleureuses devraient inciter environ un contact sur cinq à s’engager. Cependant elles présentent deux limites : le temps et le nombre restreint de personnes.

Publier du contenu pour toucher collectivement une audience chaude

Une stratégie efficace consiste à publier un excellent contenu gratuit. Voici trois conseils à ce sujet : 

    • Attirer l’attention en donnant aux prospects une raison de se détourner de leur occupation. L’auteur recommande de construire ses sujets en se basant sur des expériences personnelles car c’est la meilleure façon de se différencier. Il suggère aussi de travailler ses titres pour qu’ils soient en relation avec des composantes telles que : les actualités, les célébrités, les conflits, l’insolite…
    • Retenir l’attention en utilisant des listes, des étapes ou des histoires pour maintenir la curiosité du public et implanter des questions dans leur esprit.
    • Récompenser l’attention en s’efforçant de satisfaire la raison pour laquelle ils ont consommé le contenu au départ.

L’idéal reste de donner, donner et encore donner pour faire croître l’audience jusqu’à ce que les gens qui la composent, demandent plus. Une autre astuce revient à intégrer des promotions dans le contenu gratuit. Par exemples : 

    • les offres intégrées : faire de la publicité dans chaque contenu en maintenant un ratio donner/demander élevé.
    • les offres intermittentes. L’idée est de partager 3 à 4 publications gratuites avant de demander de l’argent et proposer son lead magnet.

Faire de la prospection en individuel avec des audiences froide

Obtenir des leads depuis une audience composées d’inconnus engendre plusieurs problématiques à résoudre : 

    • Problème 1 : comment les contacter? La clé est de construire une liste de prospects ciblés par l’intermédiaire de trois options
      • Utiliser un logiciel pour récupérer une liste de contacts
      • Payer des courtiers
      • Créer manuellement sa liste
    • Problème 2 : Que leur dire pour éviter qu’ils nous ignorent ? La solution revient à personnaliser la prise de contact en faisant des recherches sur le prospect et en essayant de lui offrir rapidement une grande valeur ajoutée quitte à lui proposer quelque chose gratuitement.
    • Problème 3 : Comment maximiser les occasions ? Les suggestions sont d’automatiser la livraison et la distribution grâce aux nouvelles technologies. Une autre astuce est de contacter chaque prospect plusieurs fois par plusieurs canaux.

Faire des publicités payantes pour toucher collectivement les audiences froides

Les publicités payantes consistent à payer une autre personne ou entreprise pour afficher notre offre devant leur audience. Les annonces payantes posent trois nouveaux problèmes à résoudre : 

    • Problème 1 : Où faire de la publicité ? Le mieux est de trouver une plateforme que l’on connaît, qui offre des fonctionnalités de ciblage et sur laquelle on peut créer des publicités spécifiques.
    • Problème 2 : Comment cibler les bonnes personnes ? Une astuce revient à utiliser ses propres listes de prospects et demander aux plateformes de viser des audiences similaires. Une autre stratégie repose sur le fait de cibler les centres d’intérêt.
    • Problème 3 : Quoi dire dans sa publicité ? La structure de l’annonce doit comprendre : 
      • une accroche pour attirer l’attention du prospect
      • une présentation de valeur mettant en avant les avantages de l’offre grâce à un cadre quoi + qui + quand
      • un appel à l’action qui oriente vers la prochaine étape. Le mieux est de les orienter vers un page de destination

Alex Hormozi conseille de viser l’efficacité plutôt que la créativité. Il suggère trois pistes: 

    • Oser perdre de l’argent pour tester
    • Mesurer les retours en suivant le flux d’argent
    • Investir en publicité en fonction du nombre de clients recherché plutôt qu’en fonction d’un budget

L’auteur partage aussi trois leçons personnelles sur les publicités payantes : 

    • Ne pas confondre les problèmes de ventes avec les problèmes de publicité.
    • Le meilleur contenu gratuit peut devenir les meilleures annonces payantes.
    • ne pas se considérer comme nul en publicité

Les principes : Plus, Mieux, Nouveau

Pour finir la partie, voici des principes fondamentaux pour obtenir des prospects engagés.

    • Faire plus en appliquant la règle des 100 : se forcer à faire 100 démarches par jour (faire 100 approches, passer 100 minutes sur la création d’annonces,  …)
    • Faire mieux en testant un chose par semaine et par plateforme
    • Faire quelque chose de nouveau si les retours sont mauvais après plusieurs tentatives de faire plus ou mieux

Obtenir des générateurs de leads

Construire une machine à prospects de 100 millions de dollars est une question de levier et de temps de travail. C’est pourquoi il faut amener d’autres personnes à faire de la publicité à notre place. A ce sujet, il y a quatre types d’apporteurs d’affaires 

Les recommandations de clients

Les clients satisfaits sont les meilleures personnes pour promouvoir l’offre. Pour les inciter à faire davantage de recommandations, voici les grands principes : 

    • Vendre à de meilleurs clients
    • Fixer de meilleures attentes
    • Augmenter la probabilité perçue de réussite
    • Réduire le délai d’obtention des résultats
    • Réduire l’effort et les sacrifices
    • Proposer de nouvelles offres

En tout cas, il est primordial d’oser demander des recommandations. Une stratégie est de rémunérer chaque personne qui ramène un client en lui payant l’équivalent du coût moyen d’acquisition.

Les employés

Les employés rendent une entreprise entièrement opérationnelle. Pour obtenir des prospects grâce aux employés, le processus à mettre en place en interne est le suivant : 

    1. Documenter le processus d’acquisition en élaborant des checklists
    2. Montrer le travail en faisant les opérations devant eux
    3. Les laisser faire en les supervisant
    4. Mettre en place de la formation continue

Les agences 

Alex Hormozi conseille d’utiliser les agences pour apprendre de nouvelles méthodes et découvrir de nouvelles plateformes. L’idée est d’engager une agence « assez bonne » pour apprendre les bases en un temps limité. Ensuite, il convient d’engager une agence plus « élite » pour apprendre comment maximiser ses conversions. Une fois la compétence acquise, on peut s’en débarrasser. En tout cas, il est faut prendre le temps de mettre en concurrence plusieurs agences pour sélectionner les plus pertinentes.

Les affiliés 

Un affilié est un partenaire qui recommande à son public d’acheter notre produit. La construction d’un réseau d’affiliés est le meilleur moyen de provoquer une croissance spectaculaire, rapidement. Cela se fait en plusieurs étapes : 

    1. Sélectionner des affiliés qui possèdent un public chaleureux proche du profil client cible.
    2. Leur faire une offre en insistant sur les choses qu’ils ont a y gagner
    3. Faire de ses affiliés des clients, des experts ou les deux. 
    4. Déterminer combien avec quoi et à quelle fréquence les rémunérer
    5. Les inciter à faire de la publicité et des lancements en les autorisant à offrir ou vendre le lead magnet à chaque achat de leurs produits ou en leur donnant un commission pour chaque vente.

Les actions pour se lancer

La publicité au quotidien

Dans un premier temps, Alex Hormozi partage quelques recommandations pour appliquer une approche qu’il nomme “ouvert à l’objectif” : 

    • Mettre de côté un certain pourcentage de son budget publicitaire pour essayer de nouvelles choses sans attendre un retour.
    • Passer à l’action rapidement et massivement 
    • S’engager à travailler jusqu’à atteindre un nombre spécifique de résultats, quoi qu’il arrive.
    • Se lever tôt, se mettre rapidement au travail et ne pas prévoir de réunion avant midi

La feuille de route

Voici un plan en six niveaux pour tout mettre en place

    • Niveau 1 : Faire de la prospection à chaud en promouvant le produits que l’on vend auprès de ses proches
    • Niveau 2 : Continuer à faire autant de prospections engagées que possible et publier du contenu cohérent régulièrement
    • Niveau 3 : Grâce aux premières ventes, sous-traiter pour faire de la publicité rentable en son nom.
    • Niveau 4 : Se concentrer sur le produit jusqu’à obtenir des recommandations régulières, puis revenir à la mise à l’échelle de sa publicité avec une équipe plus importante. 
    • Niveau 5 : Diversifier en utilisant au moins deux méthodes publicitaires sur plusieurs plateformes.
    • Niveau 6 : Embaucher des experts pour prendre en charge de nouvelles activités publicitaires et canaux.

Pour conclure, voici un passage qui résume la philosophie du livre et de l’auteur : 

“Plus tu fais de la publicité, plus de gens découvrent ce que tu vends. Plus de personnes connaissent ce que tu vends, plus de personnes l’achèteront. C’est la clé de la machine à leads de 100 millions de dollars.”

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Résumé : Commencer par pourquoi – Simon Sinek

➽ Cet ouvrage présente un modèle, une façon de penser, d’agir et de communiquer. Les grands leaders possèdent cette capacité qui leur donne le pouvoir d’inspirer les gens autour d’eux. Le secret réside dans la faculté à donner un but précis et faire naître un sentiment d’appartenance sans avoir recours à des avantages ou à des gratifications. Pour ce faire, la clé est de commencer par Pourquoi. Découvrons dans ce résumé, l’essentiel des principes permettant d’accroître sa portée. C’est parti ! ✅

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Résumé : Commencer par Pourquoi – Simon Sinek

Les modèles qui ne fonctionnent pas

Chercher à atteindre un résultat sans vision

Chaque directive, chaque plan d’action, chaque action commence par une décision. Chaque prise de décision trouve son origine dans l’un de ces deux grands types de motivations :

    1. Vouloir atteindre le résultat escompté pour les bénéfices qu’ils procurent
    2. Viser l’atteinte du résultat pour satisfaire une vision

Voici un exemple pour illustrer : 

    1. Certaines entreprises fabriquent du matériel informatique pour satisfaire les besoins de leurs clients et faire du profit
    2. Microsoft œuvre pour donner à chaque individu et chaque organisation les moyens de réaliser leurs ambitions.

Les deux approches aboutissent à des résultats semblables à court terme ( = fabriquer des ordinateurs), mais sur le long terme seule une organisation possède une vision qui la guide et inspire ses clients. 

S’appuyer sur la carotte et le bâton

Les entreprises incapables d’inspirer s’appuient davantage sur la manipulation pour réussir. Cela s’observe à différents niveaux : 

    • Jouer sur la peur en prétendant que le pire va arriver si l’on achète pas leur produit
    • Privilégier l’option la plus rapide et la moins coûteuse plutôt que par la meilleure solution à long terme. 
    • Proposer des réductions sur le prix en rognant sa marge pour vendre plus, au risque de mettre en péril sa santé financière.
    • S’appuyer sur la pressions sociales 
    • Mettre en avant l’innovation au détriment du besoin réel

Au bout du compte, les manipulations sont des stratégies parfaites pour conclure une transaction, mais elles n’incitent pas à la fidélité.

Une perspective différente : exprimer son pourquoi 

Le cercle d’or

Simon Sinek présente le concept du cercle d’or composé de trois parties : 

    • le quoi : savoir ce que l’on fait
    • le comment : savoir comment on le fait
    • le pourquoi : savoir pourquoi on le fait

Seuls les grands leaders et les entreprises prospères peuvent expliquer clairement leur mission, leur cause et leurs croyances. C’est-à-dire leur raison d’être et pourquoi ils se lèvent chaque matin. Savoir pourquoi est la seule manière de maintenir une réussite à long terme et de profiter de plus de flexibilité et d’innovation.

A ce niveau il est capital de comprendre que les gens n’achètent pas ce que l’on fait, mais les motivations pour lesquelles on le fait. Autrement dit, le pourquoi est la raison d’acheter et le quoi sert de preuve tangible à cette croyance.

Une question de biologie

En tout cas, la puissance du pourquoi est liée à notre besoin d’appartenance. Nous avons tendance à nous identifier aux leaders et aux entreprises qui partagent nos valeurs. Nous cherchons à inclure dans nos vies ces marques, produits ou personnes. Cette aptitude à favoriser la fidélité et le rapprochement s’appuie principalement sur les émotions et l’intuition. Les sociétés qui ne communiquent pas leur pourquoi,  nous incitent à prendre des décisions davantage rationnelles.

Transparence, discipline et constance

Pour qu’il fonctionne, le cercle d’or doit être équilibré et dans le bon ordre. Tout d’abord le pourquoi doit être précis et transparent. Ensuite, il doit être soutenu par la discipline du “comment”. C’est-à-dire les valeurs et les principes qui guident notre cause. Enfin, il y a constance du “quoi”. Nos paroles et nos actions doivent refléter ce en quoi on croit. L’authenticité est la résultante d’un cercle d’or équilibré. En étant authentique une personne ou une organisation est en mesure d’attirer tous ceux qui partagent la même vision.

Se concentrer sur les gens qui ont les même valeurs

Le but en affaires n’est pas de traiter avec tous ceux qui veulent ce que nous offrons, mais de se concentrer sur les gens qui croient aux mêmes valeurs que nous. 

L’émergence de la confiance

Simon Sinek explique que la réussite de notre espèce est en partie due à notre capacité à développer des cultures : un ensemble commun de valeurs. En effet, nous sommes plus à l’aise et nous coopérons mieux dans les organisations qui reflètent nos convictions. Notamment car la réunion de personnes ayant les mêmes croyances favorise l’émergence de la confiance. Ainsi, l’expression du pourquoi est un formidable levier pour rallier les personnes motivées autour de cette même raison d’être.

Plutôt que d’embaucher des personnes compétentes pour ensuite les motiver, les grandes firmes préfèrent engager des personnes déjà motivées. De plus, au lieu de donner à leurs employés un projet sur lequel travailler, elles donnent un but à atteindre. Notons aussi qu’une culture commune favorise la confiance, crée un sentiment d’appartenance et agit comme un filet de sécurité.

Vendre aux gens qui croient en nos valeurs

En ce qui concerne la vente, Simon Sinek nous invite à considérer que notre population se divise en cinq segments qu’il est possible de représenter par une courbe : les innovateurs, les utilisateurs précoces, la majorité précoce, la majorité tardive et les suiveurs.

Chaque groupe possède ses propres aspirations, croyances et comportements. Par exemple, la majorité précoce n’essaiera pas quelque chose de nouveau avant que quelqu’un d’autre l’ait déjà testé. Sachant cela, le seul but en affaires n’est pas de vendre à la majorité des gens, mais plutôt de trouver les gens à gauche de la courbe qui croient en nos propres valeurs. Ensuite, il suffit de laisser la loi de la diffusion faire son œuvre.

Les principes pour rallier les gens à sa cause

Commencer avec pourquoi mais travailler son comment

Au sein des grandes organisations, on constate qu’il y a souvent un leader charismatique à leur tête qui gère l’entité. Au niveau suivant, on retrouve habituellement des cadres supérieurs inspirés par la vision du leader qui savent comment l’alimenter et la rendre tangible. Le rôle du PDG est de personnifier le pourquoi, d’en être imprégné, et d’être le symbole des convictions de la société. Il doit également s’assurer qu’il y a des gens au sein de l’équipe qui croient aux mêmes valeurs que lui et qui savent comment développer et mettre en œuvre sa vision. 

S’assurer que le quoi soit aligné avec les valeurs du comment

Une organisation doit s’efforcer de respecter son système de valeurs par l’intermédiaire de la transparence, discipline et constance. Le plus important est de faire en sorte que le quoi et le comment soient cohérents avec le pourquoi. Pour ce faire, Simon Sinek propose d’utiliser une simple métaphore appelée le test du céleri. Dans les grandes lignes, il s’agit d’un exercice pour s’assurer que les décisions respectent la raison d’être.

Le plus grand défi : Lorsque le pourquoi devient vague

Généralement, à mesure qu’une organisation grandit et réussit, le quoi passe en premier. Tous les systèmes et processus s’orientent vers la poursuite des résultats tangibles. Les gens continuent de savoir ce qu’ils font, comment ils le font mais ils ne savent plus pourquoi. Il s’ensuit une confusion entre les accomplissement et la destination finale et donc un désalignement entre le pourquoi et le comment.

Pour faire face à cette problématique, le défi n’est pas de s’accrocher au leader, mais de trouver des moyens efficaces de toujours garder vivante la vision du fondateur. Pour qu’une entreprise continue à inspirer, son pourquoi doit être intégré à la culture de l’entreprise.

L’importance de découvrir son pourquoi

Ironiquement, le plus difficile n’est pas d’identifier son pourquoi mais de rester complètement équilibré et authentique. Il faut de la discipline pour faire confiance à son instinct et rester fidèle à son but et ses convictions. C’est seulement en agissant de la sorte que l’on peut commencer à inspirer et toucher les gens. Finalement, le secret est d’avoir un pourquoi clair, d’être discipliné et responsable à l’égard de ses propres valeurs et manifester de la constance dans ses paroles et ses actions. En tout cas, le plus important reste de commencer par pourquoi !

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Résumé : Par ici la sortie – Michaël Ferrari

Comment passer d’une commission de surendettement à la liberté financière ? A travers son livre, Par ici la sortie (lien affilié), l’auteur expose les principes qui lui ont permis de mettre progressivement son argent au service de ses rêves. Il organise ses conseils par l’intermédiaire 5 étapes pour lesquelles nous allons extraire les idées essentielles à travers ce résumé. C’est parti !✅

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Résumé : Par ici la sortie – Michaël Ferrari

Le parcours de Michaël Ferrari

L’expérience du surendettement

Durant sa jeunesse, Michaël Ferrari explique que ses parents ne roulaient pas sur l’or. Surendettés, ils risquaient de perdre leur maison. Cette expérience renforce l’auteur dans sa volonté de prendre le contrôle de sa liberté financière.

L’importance du diplôme

Étudiant, il cumule des petits boulots pour payer ses études et acquérir un diplôme. De son point de vue, le savoir se transforme en compétences qui ont de la valeur. Après l’obtention d’un bac+2 en informatique, il décroche un CDI. Cependant, il déchante rapidement lorsque son entreprise embauche un stagiaire plus diplômé et mieux payé mais qui travaille moins bien. Il constate ainsi qu’un bac + 5 est un raccourci pour gagner dix ans d’expérience et améliorer sa rémunération. 

Le manque d’intérêt dans les postes bac+5

Il se relance dans les études et empoche un bac + 5 en management et technologies de l’information. Après son stage de fin d’étude, il décroche un poste de consultant informatique en CDI. Mais il démissionne au bout de deux mois seulement car le boulot est sans intérêt. Il trouve de nouveaux employeurs et obtient un niveau de revenus correct. Malgré tout, les postes restent vides de sens et les perspectives d’évolution sont limitées.

L’expérience en freelance

Il s’intéresse alors à l’entreprenariat et décide de se mettre à son compte en tant que freelance. Mais là encore, il lui manque une pièce essentielle à son puzzle : le temps. C’est alors qu’il se lance dans la quête de développer sa liberté temporelle et financière. Il partage son expérience et ses enseignements à travers 5 étapes que nous allons découvrir dès à présent.

Étape 1 : Prendre conscience de sa prison dorée

Une prison sans barreau

Au cours de ses expériences professionnelles, Michaël Ferrari constate que sa liberté est en danger. De son point de vue, le monde du travail revient à signer le contrat suivant : échanger 90% de son temps et sa liberté pour être libre les 10% du temps restants mais avoir seulement assez d’argent pour survivre. Or attendre la retraite pour être libre de son temps est un piège à éviter.

La retraite : un modèle dépassé

Selon l’INSEE, l’espérance de vie en bonne santé est d’environ 64 ans en 2019. Vouloir être dédommagés au moment où ils sont sur le déclin est plutôt une mauvaise option. C’est pourquoi, l’auteur considère que le système de la retraite est défaillant et obsolète.

L’importance de s’occuper de son argent.

La solution pour s’extirper de cette prison sans barreau passe par le fait de prendre les rênes de sa liberté financière. L’une des premières règles à comprendre est que l’important n’est n’est pas combien on gère mais ce que l’on fait avec ce que l’on a.

Étape 2 : Faire un bilan 

Etablir la liste de ses dépenses

Pour reprendre une citation de l’écrivaine Vicki Robin : “l’indépendance financière n’a rien avoir avec le fait d’être riche. C’est l’expérience d’avoir assez.” La clé est de connaître la somme d’argent que l’on a besoin tous les mois pour mener la vie dont on rêve ? Pour répondre à cette question, l’auteur suggère de commencer par établir la liste de ses besoins actuels en s’intéressant à ses dépenses. 

Se constituer une épargne de sécurité

Ensuite, il convient de se constituer une épargne de précaution. Il s’agit d’un matelas de sécurité qui représente trois à six mois de dépenses mensuelles. Ce capital sert à payer les dépenses imprévues : contraventions, matériel à remplacer, ennuis de santé…

Mettre de l’ordre dans ses comptes

En parallèle, il est nécessaire de remettre de l’ordre dans ses finances. Voici plusieurs actions à appliquer par ordre des priorités : 

    1. A partir de la liste de ses dépenses, décider celles à conserver et celles à supprimer
    2. Rembourser les mauvaises dettes
    3. Constituer une épargne de précaution
    4. Epargner pour financer ses projets

Engager le changement

Michael Ferrari présente trois statistiques pour mettre en perspective l’importance de prendre en main ses finances : 

    • La majeure partie de la fortune de Warren Buffet s’est constituée après ses 52 ans
    • Il suffit de 4 ans de liberté financière pour obtenir plus de temps qu’un salarié qui travaillera 42 ans à raison de 30 jours de congés par an
    • A 40 ans, le temps restant à passer avec nos parents est épuisé à 90%

Étape 3 : Maîtriser les savoirs fondamentaux de la souveraineté temps/argent

L’intelligence financière, c’est-à-dire la capacité à organiser sa liberté économique, est un ensemble de connaissances pratiques autour de l’argent et de l’investissement.

La liberté temporelle est la première forme de richesse

Un principe fondamental est de comprendre que notre temps est la ressource la plus rare que nous ayons. Pour développer sa liberté temporelle, il faut consentir à faire des sacrifices sur le court terme pour en profiter sur le long terme. Cette phase de développement demande beaucoup d’efforts et dure entre cinq et dix ans. La finalité est d’arriver au moment où l’on a suffisamment d’argent et de souplesse temporelle pour choisir ses contraintes. 

A ce propos, le salariat correspond à une prison dorée qui nous empêche de consacrer notre temps à ce qui est le plus important. Il existe très peu de métiers où le revenu horaire est très élevé. Le seul moyen est de développer des revenus passifs qui ne dépendent pas de notre temps (immobilier, dividendes, royalties…).

L’arbitrage géographique

La seconde forme de richesse est la liberté géographique. Les revenus doivent être indépendants de l’endroit où l’on se trouve. A ce propos, le lieu de résidence est un levier qui a un impact non négligeable sur ses dépenses, notamment car le coût de la vie fluctue en fonction de la zone géographique où l’on réside. L’important est d’élaborer un projet de vie qui tient compte du lieu et du cadre de vie désirés.

Développer des revenus passifs

La troisième forme de richesse est la liberté financière qui a un impact direct sur la liberté temporelle et géographique. Tout l’enjeu est de développer de multiples sources de revenus passifs. Pour ce faire, les trois piliers où investir ses efforts sont l’immobilier, les placements financiers (Bourse/crypto monnaie) et l’entrepreneuriat.

Produire au lieu de consommer

En tout cas, l’enrichissement passe obligatoirement par l’action et un travail de production. Cela repose sur plusieurs principes : 

    • Investir habilement son énergie
    • Eviter les écrans
    • Apporter de la valeur

Le développement de ses talents

Un travail de création est forcément lié à des compétences qu’il faut faut chercher à développer pour s’enrichir. Au-delà de l’intelligence académique, il est primordial de travailler son intelligence pratique. La clé est de trouver une activité à l’épicentre de ses talents et faire preuve de débrouillardise, quitte à apprendre en pratiquant. 

Cinq distinctions à faire

Michael Ferrari partage également 5 pièges à éviter : 

    • Les gens mentent, leurs actions parlent pour eux
    • Un “Je suis débordé !” Ne doit pas être pris pour comptant 
    • Ce n’est pas parce qu’il est poli qu’il est d’accord
    • Les bonnes et mauvaises dettes sont à distinguer
    • Ce n’est pas parce que c’est cher que c’est bien

Accepter l’échec

Il est aussi capital de considérer que tout le monde a le droit à l’erreur. Expérimenter quitte à se tromper est même le seul moyen de progresser. Or, le système actuel est inadapté car il tend à sanctionner les erreurs.

Étape 4 : Investir sur les trois piliers de la liberté financière

Pour reprendre les mots de l’auteur, “la véritable richesse est de posséder des actifs qui vous font gagner de l’argent, indépendamment du temps que vous y passez.”

Pilier n° 1 : Entreprendre et créer des actifs numériques

Le rôle d’un entrepreneur est d’identifier un problème et mobiliser des ressources pour le résoudre. Internet et la dématérialisation ont permis de démocratiser et faciliter l’entrepreneuriat.

Quelques recommandations pour se lancer 

Voici plusieurs conseils généraux pour lancer son propre business : 

    • Trouver une idée en adéquation avec ses talents et aspirations en reprenant des idées existantes, en se focalisant sur des frustrations rencontrées au quotidien ou en créant un produit/service lié à son métier actuel
    • Identifier les besoins et les attentes du client en prenant le temps d’écouter ce que les gens disent et en étudiant ce qu’il font
    • Apporter de la valeur et créer du lien en faisant attention de tenir ses promesses, en étant juste ou en réparant ses erreurs
    • Vendre à sa juste valeur en utilisant le système de la prévente et surtout en passant à l’action.
Les différents modèles de l’entrepreneuriat

Michaël Ferrari présente 5 modèles entrepreneuriaux :

    1. Modèle 1 : free-lance. Le freelancing est la manière la plus simple d’entreprendre mais les revenus sont vite plafonnés car l’activité revient à échanger ses compétences et son temps contre de l’argent. Plusieurs services sont souvent recherchés en free-lance  : développeur, assistant de direction, consultant marketing, support client, copywriter, consultant en IA… . 
    2. Modèle 2 : Influenceur. L’objectif est de créer du contenu et le monétiser. La difficulté est que l’activité s’appuie sur le marché saturé de l’attention. La clé est de se démarquer grâce à son unicité soit en se positionnant comme un expert, soit en créant du contenu original, soit en tenant des propos à contre-courant.
    3. Modèle 3 : Infopreneur. La création de produits d’information consiste à packager de l’information en la présentant comme une solution à un problème précis
    4. Modèle 4 : e-commence. L’activité revient à vendre des produits qui ne sont pas les nôtres
    5. Modèle 5 : Création d’une agence en ligne. C’est l’évolution du modèle de free-lance. Le service vendu est effectué par des tiers qui travaillent pour le compte du propriétaire du business. L’agence agit comme un intermédiaire entre la demande et les fournisseurs.

Pour démarrer, l’idée est de trouver une activité entrepreneuriale à la frontière de ses compétences, de ses aspirations et des besoins des gens.

Pilier n° 2 : Investir dans l’immobilier

Inconvénients et avantages

L’immobilier est une forme d’investissement permettant de s’enrichir sans capital de départ, notamment grâce à l’effet de levier du crédit. C’est aussi l’une des formes de revenus les plus prévisibles et stables.

Toutefois, on peut lister plusieurs désavantages par rapport à d’autres classes d’actif : 

    • L’immobilier résidentiel dépend énormément du facteur humain
    • C’est un investissement peu liquide
    • La fiscalité est complexe et assez élevée si l’on si prend mal
    • La réglementation est instable 

Ces inconvénients sont à coupler avec des craintes comme la peur d’un effondrement du marché, la peur des travaux, la peur de la gestion des locataires, ou la peur de l’endettement.

Réussir un investissement locatif

Michaël Ferrari détaille sa méthode pour aborder sereinement un investissement immobilier locatif. Voici un bref résumé de ses recommandations : 

    • Viser à minima un investissement qui s’autofinance
    • Se créer la bonne affaire en osant transformer, modifier, améliorer ou rénover un bien
    • Ne pas hésiter à négocier 
Transformer la banque en allié

Le financement de l’opération est le nerf de la guerre, car l’enrichissement dans l’immobilier repose sur l’effet de levier du crédit. Pour développer une bonne relation avec les banques, la clé est de soigner son profil client en maîtrisant son taux d’endettement, sa situation professionnelle, ses revenus et son comportement bancaire. Il convient aussi de travailler sérieusement la présentation de son projet pour que la banque puisse facilement mesurer son risque.

Faire les bons choix fiscaux

En parallèle, il faut aussi comprendre que l’anticipation de la fiscalité est un point crucial de la réussite de son opération immobilière. Un premier point est de différencier les bien détenus en nom propre et ceux détenus via une société. Par exemple : 

    • la fiscalité d’un bien détenus en nom propre mis en location nue est punitive, l’imposition va de 17% plus de 62% en fonction des revenu
    • la location meublée non professionnelle (LMNP) est plus avantageuses

L’auteur présente un tableau synthétisant la fiscalité immobilière en fonction des différents moyens de détention d’un bien. On peut aussi retenir que l’optimisation fiscale dépend de la durée de location (courte ou longue durée) ou du type de bien (logement à usage d’habitation, local commercial…)

Pour se lancer dans l’immobilier, il est primordial de prendre le temps de réfléchir à sa stratégie d’investissement pour l’adapter à son profil et ses objectifs.

Pilier n° 3 : Investir en Bourse et en crypto monnaie

La philosophie de l’auteur consiste à investir régulièrement en minimisant son risque, en optimisant la performance et en y passant le moins de temps possible. Pour ce faire, il prône une forme d’investissement passive sur le long terme. 

Les avantages et inconvénients de la bourse

Contrairement à l’immobilier, l’investissement boursier est généralement plus simple. Il est possible d’investir partout dans le monde grâce à une simple connexion internet. Par contre, la bourse nécessite un capital initial. Il vaut mieux laisser tomber cette forme d’investissement, si l’on a moins de 100€ à placer tous les mois. 

Un investissement long terme

La rentabilité des placements boursiers est aussi énormément corrélée à la durée de d’investissement. Grâce aux intérêts composés, plus l’horizon de placement est grand, plus la rentabilité est élevée. C’est pourquoi il est préférable d’investir régulièrement et le plus tôt possible. Par contre, il vaut mieux miser uniquement de l’argent dont on a pas directement besoin. Le montant du placement est à déterminer en fonction de la rente mensuelle que l’on souhaite et du temps dont on dispose.

Passer à l’action grâce à l’investissement programmé

Selon l’auteur, la stratégie à privilégier revient à investir tous les mois sur un ETF dit “large” sur un horizon de placement de plusieurs dizaines d’années. C’est le cas des  ETF du S&P500 qui répliquent un panier des 500 plus grandes entreprises américaines. Ces produits financiers engendrent peu de frais et absorbent mieux les risques de variations du capital. Pour se lancer, il suffit d’ouvrir un compte titre chez un courtier et de passer un simple ordre d’achat.

L’allocation d’actif dans son portefeuille

Une autre recommandation consiste à diversifier ses investissements selon plusieurs classes d’actifs, dans les proportions adaptées à son profil. Un repère courant est d’avoir 100 moins votre âge comme proportion maximum en actions. L’auteur suggère de se baser sur le portefeuille permanent d’Harry Browne : 25 % d’obligations, 25 % d’actions, 25 % d’or et 25 % de cash. L’idéal est d’acheter un ETF pour chacune de ces quatre classes d’actifs (des exemples de titres sont donnés dans le livre). 

Pour finir, il existe aussi deux alternatives à coupler à l’investissement boursier : le crowdfunding immobilier et la cryptomonnaie en particulier le Bitcoin.

Étape 5 : Pérenniser et optimiser

La liberté financière doit rester une activité plaisante. Voici plusieurs idées à mettre en œuvre dans la durée pour se prémunir des principaux facteurs d’échecs : 

    • Ne pas se laisser porter par ses envies passagères. L’idée fondamentale est que toutes les envies auxquelles on succombe demandent soit du travail, soit de repousser la date à laquelle on sera libre financièrement.
    • Constituer sa dream team. L’auteur suggère de considérer que l’on est à la tête d’une entreprise dédiée au développement de sa liberté financière et qu’à ce titre, on doit s’entourer de personnes clés.
    • Préférer la prudence à la maximisation de la rentabilité. Pour cela, il est indispensable de connaître son objectif et de s’y tenir.
    • Contrôler ses dépenses. A ce sujet, il faut comprendre que la résidence principale est un des principaux postes de dépenses. Parfois, il vaut mieux louer qu’acheter, voire acheter plus petit ou même acheter grand mais louer une partie.
    • Organiser son patrimoine en tenant compte de quatre paramètres : la fiscalité, la sécurité juridique, la transmission et enfin la protection sociale.

Conclusion

A la fin du livre, Michael Ferrari insiste sur le fait de ne pas oublier d’être heureux. Pour conclure en citant ses mots : “afin de pérenniser votre liberté financière, assurez vous qu’elle vous rend heureux dans la durée et que les activités que vous choisissez vous apportent, elles aussi, tout autant de bonheur.”

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Résumé : Construire un second cerveau – Tiago Forte

A travers ce livre, Construire un second cerveau (lien affilié), l’auteur propose un système pour révolutionner notre approche de la productivité. Il s’agit d’une méthode complète pour organiser sa vie numérique et libérer son potentiel créatif. Sa promesse est de nous aider à 

retrouver instantanément toute information, organiser ses idées, et connecter les points communs afin d’avancer drastiquement sur ses projets. Découvrons l’essentiel des différents chapitres dans ce résumé. C’est parti !

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Résumé : Construire un second cerveau – Tiago Forte

La promesse d’un second cerveau

Le second cerveau représente un système qui permet d’organiser ses pensées et sa vie numérique. Pour Tiago Forte, il y a de multiples avantages de mettre en place un tel système : 

    • Retrouver en quelques secondes tout ce que l’on a appris, touché ou pensé dans le passé. 
    • Sauvegarder ses meilleures idées afin de s’éviter d’avoir à réinventer la roue.
    • Connecter les informations et prendre conscience de points communs entre différents projets.
    • Adopter un système fiable pour partager son travail avec aisance
    • Se détendre et se déconnecter en sachant que l’on dispose d’un système permettant de n’oublier aucun détail. 
    • Passer moins de temps à rechercher des choses

Qu’est ce qu’un second cerveau ?

L’expérience de l’auteur

Alors qu’il était malade, Tiago Forte désespérait de trouver un remède. Même les traitements puissants le soulageaient que temporairement. Il décida alors de noter ce qu’il ressentait et pensait sur un calepin. Ses notes l’aidèrent à mieux gérer sa condition de malade chronique et même à guérir. Il prit conscience que ce mode d’organisation facilitait la résolution de ses problèmes et produisait des résultats immédiats. En l’appliquant à d’autres domaines de vie, cette approche lui permit de d’organiser l’information de manière globale pour toutes sortes d’objectifs et projets. Une fois l’information en main, il était plus facile de l’utiliser pour répondre à ses propres besoins tout en étant utile à autrui. C’est ce système de gestion de l’information que l’auteur nomme “second cerveau”.

Un système de gestion de l’information

Pour lui, notre succès professionnel et notre qualité de vie dépendent directement de notre capacité à gérer l’information de manière efficace. Au cours de l’histoire, les individus éduqués se servaient de mémentos pour lier entre elles des bribes d’information d’origines variées et comme source d’inspiration. La clé est d’appliquer la même approche en considérant les notes comme des briques de savoir qui permettent de créer de multiples relations entre l’information, la technologie et nous-mêmes. Il s’agit d’un mix entre un cahier d’étude, un journal intime et un carnet de croquis pour ses idées. 

De nos jours, la technologie améliore grandement la prise de notes et facilite l’utilisation d’un mémento. Les carnets numériques ne se délabrent plus, nous avons moins de risque de les perdre, ils intègrent des fonctions de recherche et ils sont disponibles partout et tout le temps.

Le fonctionnement d’un second cerveau

Dans les faits, notre second cerveau est comme assistant personnel qui contribue à rendre quatre services essentiels

    • concrétiser nos idées
    • mettre en lumière de nouvelles associations
    • faire germer de nouvelles idées
    • affûter nos perspectives dans leur singularité

Le centre neurologique du second cerveau repose sur une application de prise de notes comme Microsoft OneNote, de Google Keep, d’Apple Notes, de Notion ou d’Evernote. Ces technologies offrent des avantages indéniables par rapport aux notes papiers, notamment avec les fonctionnalités de recherche, partage, sauvegarde, édition, création de liens, synchronisation entre appareils…

En tout cas, la gestion des connaissances personnelles passent par trois étapes clés : 

    • Se souvenir en sauvegardant des faits et des idées
    • Connecter les idées
    • Créer de nouvelles choses en transformant le savoir

Tiago Forte propose une méthode en quatre étapes pour ne plus rien oublier d’important. Elle se résume avec l’acronyme CODE : 

    • Capter : conserver ce qui résonne en nous
    • Organiser : sauvegarder en vue d’une utilisation future
    • Distiller : faire en sorte que la note soit utile à l’avenir
    • Exprimer : mettre en application son savoir

Les quatre étapes de la méthode CODE

Capter : garder ce qui résonne en soi

Le but est de se constituer un recueil personnel de connaissances en vue de générer des idées à partir de ses notes. Cette banque de savoirs doit comprendre tout type d’informations, exceptés : 

    • Les informations sensibles qui devraient être sécurisées.
    • Les documents qui demandent une application dédiée pour être exploitables.
    • Les fichiers très volumineux.
    • Les contenus collaboratifs.

L’idéal est de noter tout ce qui peut nous aider à trouver des réponses aux questions que l’on se pose sur des thèmes divers et variés tels que l’investissement, le sommeil, le quotidien, la carrière professionnelle, les livres à lire… . Pour dresser cette liste, il convient d’utiliser des critères de captation pour éviter de référencer tout et n’importe quoi. Voici 

quatre filtres à utiliser : 

    • est-ce inspirant ?
    • est-ce utile ?
    • est-ce personnel ?
    • est-ce surprenant ?

Grâce à la technologie, il est facile de partager, exporter ou sauvegarder un contenu dans son mémento numérique. L’auteur donne plusieurs conseils pour capter les informations intelligemment : 

    • Compiler des extraits plutôt que des articles ou des passages complets
    • Référencer la source de l’information
    • Préférer reformuler avec ses propres mots
    • Ecrire ses expériences et réflexions intérieures

S’organiser : sauvegarder ses actifs en vue d’une utilisation future

Il faut voir le second cerveau comme une cathédrale mentale dans laquelle pénétrer à chaque fois que l’on a envie de s’isoler du monde extérieur pour imaginer le nôtre. La première étape sert à capter des informations (accumuler des matériaux de construction). Cette seconde étape consiste à organiser l’information (les matériaux) selon leur degré d’exploitabilité. Pour ce faire, l’auteur suggère de classer chaque ressource selon quatre catégories d’informations universelles que l’on peut résumer par l’acronyme PARA.

    • Les projets (Projects) : les activités limitées dans le temps pour lesquelles on est actuellement engagé.
    • Les domaines (Areas) : Les responsabilités à long terme que l’on souhaite gérer dans la durée
    • Les ressources (Ressources) : Les sujets potentiellement utiles à l’avenir
    • Les archives (Archives) : les informations devenues inactives issues des trois autres catégories.

Voici la check-list pratique que propose l’auteur pour ranger chaque note : 

“Pour quel projet cette note me sera-t-elle la plus utile ? Si aucun : pour quel domaine sera-t-elle la plus utile ? Si aucun : à quel type de ressources est-elle liée ? Si aucun : ranger dans les archives.”

En d’autres termes, l’idée est d’organiser ses idées en fonction de leur destination, c’est-à-dire les objectifs qu’elles vont nous aider à atteindre. Chaque projet doit correspondre à une liste de notes unique. 

Distiller : Aller à l’essentiel

Une fois les notes référencées et organisées, le but va être de les affiner afin de pouvoir les utiliser ultérieurement. Pour survivre à leur voyage vers l’avenir, elles doivent être “découvrables”. Dit autrement, on doit être en mesure de voir immédiatement ce qu’elles contiennent et accéder aux points spécifiques qui nous sont utiles. A ce sujet, il existe l’astuce du surlignage 2.0 et la synthèse progressive.

Cette technique revient à traiter activement les informations, à les relier à des idées existantes, et à les intégrer dans une structure cognitive cohérente de sorte à faire ressortir les points essentiels, notamment par un travail de surlignage. Cela passe également par un travail d’élagage qui vise à éliminer les détails et faire ressortir l’extraordinaire. Trois erreurs sont à éviter : 

    • surligner à l’excès. Seul 10 à 20% du contenu doit être repris
    • surligner sans but précis
    • compliquer le surlignage

En bref : identifier l’essentiel dans ses notes permet d’avancer plus efficacement sur ses activités.

Exprimer : Montrer son travail

Pour progresser sur nos projets, Tiago Forte nous invite à nous exprimer au plus tôt, par petite brique et le plus fréquemment possible pour obtenir du feed-back. C’est pourquoi, il est souvent pertinent de décliner ses tâches en petites étapes et d’agir dès que l’on a suffisamment d’éléments pour avancer sur l’une d’elles. Au niveau de ses notes, cela se retranscrit par la création de cinq briques intermédiaires réutilisables : 

    • Les notes distillées
    • Les rebuts
    • Le travail en cours
    • Les livrables finalisés
    • Les documents créés par autrui

Le secret est de produire régulièrement de petits travaux, puis de réutiliser le travail passé pour créer une meilleure production. En ce qui concerne le mémento numérique, l’auteur propose 3 méthodes de réutilisation des notes : 

    • Utiliser la fonction recherche pour naviguer dans ses collections de savoirs personnels
    • Parcourir ses notes manuellement au gré de ses projets et envies
    • Utiliser des balises pour établir des connexions entre plusieurs catégories

Finalement par “montrer son travail”, l’auteur entend : 

    • Récupérer une idée pile au moment où l’on en a besoin
    • Chercher à collaborer pour obtenir des feedbacks
    • Mettre en œuvre ses idées et ses connaissances pour finaliser ses projets

Réaliser ses projets

Exécuter avec créativité

Tous les processus créatifs suivent le même mouvement : une alternance de phases de divergence et de convergence. La phase divergence correspond à l’état de génération de nouvelles idées qui demande de la spontanéité, du chaos et du désordre. Il s’ensuit la phase d’exécution associée à la phase de convergence. 

Si l’on fait le parallèle avec la méthode CODE : 

    • Les deux premières étapes (Capter et Organiser) correspondent à la divergence. C’est le moment où on fait des recherches, où l’on explore et on accumule des idées
    • Les deux étapes suivantes (Distiller et Exprimer) sont la phase de convergence. On ferme la porte à de nouvelles idées et on commence à construire quelque chose à partir des briques de connaissances déjà constituées.

L’auteur liste trois stratégie pour donner corps à un travail créatif : 

    • Créer des ponts en se constituant un archipel d’idées
    • Utiliser l’élan d’hier pour son travail du jour. Une astuce revient à commencer l’étape du lendemain pour faciliter son démarrage le jour J
    • Réduire la portée en produisant quelque chose de plus modeste et concret plutôt que d’attendre que tout soit parfait pour commencer

Mettre en place des habitudes pour soutenir son organisation numérique

Il est primordial que les espaces de travail virtuels soutiennent notre productivité (au lieu d’interférer avec elle). Pour encourager une productivité durable, il est judicieux d’établir des listes de contrôle en identifiant clairement les étapes indispensables pour lancer et clôturer chaque projet. Ensuite, il est recommandé de mettre en place des revues régulières. Une revue hebdomadaire sert à ne pas se laisser submerger. Une revue mensuelle permet de contrôler et être au clair sur ce que l’on fait. 

Au bout du compte, la clé est de considérer ses notes numériques comme un environnement de travail et non comme un bête moyen de stockage. A ce titre, le système doit être utilisé et rester souple. 

Trouver sa voie pour s’exprimer

Finalement, le fait de se construire un second cerveau est une entreprise de développement personnel. L’intérêt est de pouvoir y stocker ses pensées afin de les rendre moins vulnérables au passage du temps. Le but ultime est de devenir le chef de bord de sa vie plutôt qu’un simple passager. Cette nouvelle identité offre de nouvelles perceptives : 

    • Tendre de la pénurie à l’abondance
    • Tendre de l’obligation au service
    • Tendre de la consommation à la création

Conclusion

Pour se lancer au mieux dans cette aventure, voici douze points à mettre en œuvre dès à présent pour se construire un second cerveau : 

    1. Décider de ce que l’on veut capter
    2. Choisir une application de prise de notes,
    3. Sélectionner un outil de captation de contenus.
    4. Mettre en application le système d’organisation PARA
    5. S’inspirer en identifiant nos douze problèmes les plus récurrents.
    6. Surligner pour capter automatiquement les passages les plus importants
    7. S’entraîner au résumé progressif.
    8. Se concentrer sur une brique intermédiaire
    9. Finaliser un livrable.
    10. Planifier une revue hebdomadaire.
    11. Évaluer son degré de compétence en prise de notes.
    12. Ne pas lâcher ce qui résonne en nous.

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Résumé : La psychologie de l’argent – Morgan Housel

Dans ce livre, La psychologie de l’argent (lien affilié), l’auteur partage une vingtaine de leçons intemporelles sur la richesse, la cupidité et le bonheur. Son objectif est de nous aider à prendre des décisions financières plus avisées.  Pour cette synthèse, découvrons l’essentiel de la vingtaine d’enseignements qu’il propose. C’est parti !

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Résumé : La psychologie de l’argent – Morgan Housel

Du point de vue de l’auteur, la réussite financière est davantage liée à l’attitude qu’à l’intelligence. Autrement dit, l’argent relève plus de la psychologie que de règles physiques. Ainsi, un individu peut s’enrichir s’il possède un petit nombre d’aptitudes comportementales. 

1. Comprendre que chacun agit raisonnablement en fonction de ses expériences personnelles.

Bien que les gens semblent adopter des comportements financiers irrationnels, personne n’est véritablement « cinglé ». En réalité, chacun agit en fonction de son vécu personnel. Par exemple, les visions de l’inflation, de la Bourse ou du chômage seront complètement différentes d’une génération à l’autre à cause du contexte économique dans lequel les gens ont évolué. Leur conception de l’argent se forge dans des mondes totalement différents. De ce fait, un comportement financier considéré comme extravagant par un groupe paraîtra parfaitement logique à un autre. En fait, chacun fait des choix qui lui paraissent raisonnables à un instant en fonction de ses expériences.

2. Considérer que les choses ne sont jamais ni aussi formidables ni aussi terribles qu’il n’y paraît.

Notre interprétation d’un résultat financier est soumise à un biais perceptuel. D’un côté, nous préférons imputer la responsabilité de nos échecs à la malchance. D’un autre côté, nous avons tendance à attribuer les erreurs des autres à leurs mauvais choix. Une gestion financière efficace, suggère plutôt de démêler les rôles de la chance, du talent et du risque. Morgan Housel propose d’appliquer deux principes : 

    • Prendre le temps de réfléchir avant d’admirer certains sans réserve et de mépriser d’autres en espérant ne jamais leur ressembler
    • Prêter davantage attention aux grandes tendances plutôt qu’aux cas particuliers.

3. Stopper la spirale du “jamais assez”

Nous devons dompter le besoin impérieux de gagner encore plus au point de tout risquer. L’auteur propose plusieurs réflexions sur le sujet : 

    1. La compétence la plus difficile à acquérir dans le domaine financier est d’apprendre à stopper l’inflation de ses désirs.
    2. La cause racine de ce problème est la comparaison sociale : vouloir plus et mieux que son voisin
    3. Juger qu’on a assez, c’est comprendre que vouloir toujours plus peut mener à des actions que l’on risque de regretter.
    4. Il y a quantité de choses qui ne valent pas la peine d’être risquées, comme le respect des autres, la liberté ou encore avoir une famille et des amis.

4. Privilégier les rendements composés sur le long terme

Plutôt que d’exercer une force folle pour générer des résultats colossaux, il est préférable de se concentrer sur de petits efforts constants sur le long terme. L’investisseur Warren Buffett est une illustration de cette philosophie. Il a construit sa fortune grâce à la magie des intérêts composés en commençant par investir jeune et en ayant persévéré pendant plus d’un demi-siècle. Plutôt que de consacrer tous ses efforts à la maximisation du rendement, il vaut mieux viser un rendement correct que l’on peut maintenir le plus longtemps possible. 

5. Viser la sobriété pour rester riche

Pour l’auteur, il existe de multiples moyens pour s’enrichir et un nombre incalculable d’ouvrages qui les exposent en détail. En revanche, il n’existe qu’un seul moyen de rester riche et il repose sur un subtil mélange de sobriété, d’humilité et de paranoïa. Appliquer cet esprit de survie revient à suivre trois grands principes :

    • Chercher à devenir financièrement indestructible plutôt que viser l’obtention de rendements maximaux.
    • En plus de planifier, il est important de prévoir que les choses puissent pas se réaliser comme prévu.
    • Etre optimiste face à l’avenir mais paranoïaque face à ce qui pourrait se trouver en travers du chemin.

6. Considérer l’importance de la longue traîne

Le monde des affaires et de l’investissement est largement influencé par ce qu’on appelle la longue traîne. Ce concept signifie que l’essentiel des résultats est causé par un tout petit nombre d’événements. L’idée sous-jacente est qu’il n’est pas nécessaire de toujours prendre les bonnes décisions. On peut se tromper une fois sur deux et faire fortune quand même. L’important est de savoir combien la bonne décision rapporte et combien la mauvaise nous fait perdre. 

7. S’enrichir pour gagner en liberté temporelle

Le principal bénéfice que procure l’argent est la maîtrise de son temps. A ce propos, l’idéal est de disposer d’un fonds d’urgence couvrant six mois de dépenses. Un matelas de sécurité permet de se libérer du stress. Par exemple en offrant le luxe de prendre des congés sans solde ou quitter son emploi sans risquer de manquer de ressources financières.

8. Eviter d’impressionner avec des signes apparents de richesse

Ce que nous possédons n’impressionne personne d’autre que nous-même. Lorsqu’on voit quelqu’un dans une Ferrari, on n’admire pas le conducteur, mais on s’imagine être à sa place. En d’autres termes, un signe apparent de richesse ne provoque pas un sentiment d’admiration chez les autres, il les projette simplement dans leur propre quête d’appréciation et d’admiration. Si l’objectif est d’être respecté et admiré, l’humilité, la gentillesse et l’empathie sont beaucoup plus efficaces.

9. Comprendre que la fortune ne se voit pas

Dépenser de l’argent pour montrer aux autres notre fortune est le meilleur moyen de la perdre. Quand quelqu’un affirme qu’il rêve de devenir millionnaire, il dit en fait : « J’aimerais pouvoir dépenser un million de dollars » – or c’est exactement le contraire d’être millionnaire. A ce sujet, il convient de bien distinguer la fortune et les richesses. Les richesses renvoient à un revenu présent, alors que la fortune correspond aux revenus que l’on ne dépense pas. Ainsi, il vaut mieux conserver une apparence modeste.

10. Économiser

L’édification d’une fortune dépend davantage du taux d’épargne que des revenus ou des retours d’investissement. Pour illustrer, l’auteur utilise la métaphore de l’énergie : Nous accroissons notre richesse énergétique non pas en produisant plus d’énergie, mais en faisant en sorte d’en avoir moins besoin. L’épargne et la sobriété sont l’équivalent pour la finance des économies d’énergie et de l’amélioration de l’efficacité énergétique. La clé est de faire en sorte que nos besoins se situent un cran en dessous de nos revenus. Autrement dit, il faut vivre en dessous de ses moyens pour faire fortune.

11. Essayer d’être globalement raisonnable

Chercher à être froidement rationnel est moins efficace que d’essayer de se montrer globalement raisonnable. Théoriquement, la finance consiste à trouver les stratégies de placement mathématiquement optimales. Mais dans le monde réel, ce ne sont pas les théories rationnelles qui intéressent les individus, mais les stratégies les plus susceptibles de les laisser dormir en paix. C’est pourquoi il vaut mieux essayer d’être globalement raisonnable plutôt que de viser la froide rationalité dans ses décisions financières.

12. Ne pas prédire l’avenir en s’appuyant sur le passé

Bien connaître l’histoire de l’économie et de l’investissement permet d’ajuster ses attentes et de comprendre les causes de nos erreurs. Mais l’histoire ne peut en aucun cas servir de modèle pour prédire le futur. S’en remettre aveuglément au passé présente deux graves inconvénients : 

    • Premier risque, on reste incapable d’anticiper les événements exceptionnels imprédictibles qui changent réellement la donne.
    • Deuxième risque : on surestime le rôle d’évolutions structurelles récentes qui deviennent déterminantes.

La clé est plutôt la suivante : plus on remonte dans le passé, plus générales doivent être les leçons qu’on en tire. 

13. Toujours prendre une marge d’erreur

Prévenir les risques liés à l’imprévisible est impossible, car on peut seulement se préparer à ce qu’on est capable d’envisager. En termes de prévisions, le plus important est simplement de considérer que les choses peuvent ne pas se réaliser comme prévu. Un principe indispensable à suivre consiste à considérer une marge d’erreur. La règle générale est d’attribuer seulement 10% de son capital au maximum par pari. L’objectif de la marge de sécurité est de rendre les prévisions superflues. Pour accéder au bonheur mieux vaut mettre la barre plus basse.

14. Accepter que les choses changent

Faire des plans à long terme est compliqué, car nos objectifs et nos aspirations évoluent avec le temps. Deux choses sont importantes à garder à l’esprit lorsque l’on prend des décisions censées nous engager sur le long terme.

    • essayer d’éviter les extrêmes
    • accepter l’idée que tout le monde peut changer d’avis. 

15. Considérer que rien n’est gratuit

Comme le dit l’auteur : “Tout a un prix, mais il y a des prix qui n’apparaissent pas sur l’étiquette.” Pour beaucoup de choses, nous voyons le véritable prix qu’après coup, qu’une fois qu’on en a fait directement l’expérience et qu’il est trop tard pour contester la facture.  Dans les affaires d’argent, le secret réside dans la compréhension du prix d’entrée et dans l’acceptation de devoir le payer. A ce titre, il faut considérer que rien n’est gratuit et qu’il est préférable d’identifier les frais cachés avant de s’engager.

16. Ne pas imiter les gens qui jouent un jeu financier différent du nôtre.

Beaucoup d’investisseurs ont tendance à vouloir s’inspirer de certains de leurs pairs. Cette approche est une erreur car les gens ne jouent pas au même jeu. Les individus ne partagent pas les mêmes objectifs, les mêmes ressources ou les mêmes horizons de placement. 

17. Cultiver une attitude pessimiste

Le pessimisme est une attitude intellectuellement envoûtante qui attire davantage l’attention que l’attitude optimiste, souvent accusée de faire fi des risques. Cela s’explique par plusieurs facteurs : notre aversion asymétrique à la perte ou encore le fait que les progrès sont trop lents pour être visibles alors que les crises arrivent trop brusquement pour être ignorées. Une attitude pessimiste aide à modérer les attentes. Se préparer à ce que les choses se passent mal est le plus sûr moyen d’être agréablement surpris si elles se déroulent bien.

18. Comprendre le pouvoir des récits

Les fictions et les histoires sont attirantes et généralement plus fortes que les statistiques. Elles ont le pouvoir d’être soit le carburant qui alimente les éléments tangibles de l’économie, soit le frein qui bride nos capacités. Au niveau individuel, deux leçons sont importantes à retenir pour gérer son argent dans un monde qui fonctionne aux récits : 

    1. Plus on désire qu’une chose soit vraie, plus on est susceptible de croire dans un récit qui surestime la probabilité qu’elle le soit.
    2. On a une vision seulement partielle du monde, mais on se forge un récit global pour combler les trous.

Finalement, l’important est de reconnaître l’ampleur de ce que l’on ignore et que l’on ne peut pas contrôler.

19. Suivre ces 13 principes

A la fin de l’ouvrage, Morgan Housel résume ses recommandations pour prendre de meilleures décisions financières. Concluons ce résumé par le rappel de ces 13 règles : 

    1. Garder une attitude humble dans les moments de succès et être compatissant dans les moments difficiles.
    2. Eviter l’égocentrisme
    3. Ne pas laisser les préoccupations financières perturber son sommeil 
    4. Elargir son horizon temporel
    5. Accepter l’incertitude
    6. Utiliser l’argent pour maîtriser son temps
    7. Se montrer agréable et éviter l’ostentation
    8. Epargner
    9. Identifier le coût caché du succès et être prêt à le payer
    10. Valoriser la marge d’erreur pour éviter les mauvaises surprises
    11.  Éviter les extrêmes dans ses projets financiers
    12. Prendre des risques à long terme
    13. Ne pas se laisser influencer par ceux qui ont une approche financière différente.

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